Comme semble l'attester une relève prochaine des équipages d'hélicoptères à bord du BPC, l'état-major des armées (EMA) entend maintenir ce plot en mer, même si, globalement, les actions de feu sont en nette décrue, comme l'attestera peut-être, ce soir, le prochain compte-rendu hebdomadaire d'activités.
Le maintien du BPC est-il lié au rythme actuel des opérations, ou à la venue prochaine du chef des armées en Libye ? Pas qu'une question de forme, à l'heure où les euros sont très comptés, et où chacun devra compter ses coupes budgétaires : le chiffre de 200 MEUR est évoqué, pour la Défense.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
mercredi 31 août 2011
The show must go on, but why ?
Un ancien drone de salon (actualisé)
Le drone Harfang actuellement engagé par l'armée de l'air en Libye (n°1024), depuis Sigonella, est le quatrième et dernier appareil livré par EADS à l'armée de l'air. A l'origine, il servait d'appareil de démonstration, notamment dans les salons professionnels.
Selon le patron du 1.33 Belfort, il effectuerait des missions "de plus de 15" heures par jour. Ce n'est pas tant les capacités de l'engin, que le nombre d'équipes pour le mettre en oeuvre qui conditionne l'activité du drone. La dronerie n'est pas encore une filière constituée, dans l'armée de l'air; si bien que le personnel formé reste une donnée extrêmement fragile. Et d'autant plus que l'armée de l'air dispose de deux autres drones, engagés en Afghanistan. Le troisième, rapatrié plus tôt cette année, sert tout bonnement de réservoir de pièces aux trois autres.
Le 1024 a également assuré les vols au profit du dernier G8, à Deauville.
Selon le patron du 1.33 Belfort, il effectuerait des missions "de plus de 15" heures par jour. Ce n'est pas tant les capacités de l'engin, que le nombre d'équipes pour le mettre en oeuvre qui conditionne l'activité du drone. La dronerie n'est pas encore une filière constituée, dans l'armée de l'air; si bien que le personnel formé reste une donnée extrêmement fragile. Et d'autant plus que l'armée de l'air dispose de deux autres drones, engagés en Afghanistan. Le troisième, rapatrié plus tôt cette année, sert tout bonnement de réservoir de pièces aux trois autres.
Le 1024 a également assuré les vols au profit du dernier G8, à Deauville.
mardi 30 août 2011
Un brin ému
En cadeau de départ pour son ancien collègue major général, puis chef d'état-major de l'armée de terre, le CEMM a fait dans l'originalité : une section de brin d'arrêt du porte-avions Charles-de-Gaulle, où le CEMAT a récemment séjourné, avec catapultage et appontage à la clé... Un clin d'oeil, puisque le CEMAT est issu également de la promotion Charles-de-Gaulle de Saint-Cyr.
Les trois actuels chefs d'état-major d'armée se connaissaient particulièrement bien, puisqu'ils sont été majors généraux et CEM ensemble.
Les trois actuels chefs d'état-major d'armée se connaissaient particulièrement bien, puisqu'ils sont été majors généraux et CEM ensemble.
Sur l'agenda du CEMAT
Le général Ract-Madoux, nouveau CEMAT est immédiatement plongé dans le bain, avec un entretien, jeudi, avec le CEMA, puis un déplacement à Mailly, où est actuellement mené l'EPPA (entraînement préparatoire à la projection à l'Afghanistan) de la 1ère BM. Fin septembre, il devrait tenir son premier grand rapport (GRAT) avec les chefs de corps et grands commandeurs. Le 6 octobre, l'ALAT compte sur lui pour sa cérémonie annuelle.
Octobre sera également, avec novembre, le mois des rencontres avec les présidents de catégories, avec, en point d'orgue, le premier CFM Terre.
Députés et sénateurs devraient aussi l'entendre, dans le cadre du budget 2012.
D'ici là, le nouveau CEMAT est attendu par l'infanterie de marine, pour Bazeilles (demain soir).
Octobre sera également, avec novembre, le mois des rencontres avec les présidents de catégories, avec, en point d'orgue, le premier CFM Terre.
Députés et sénateurs devraient aussi l'entendre, dans le cadre du budget 2012.
D'ici là, le nouveau CEMAT est attendu par l'infanterie de marine, pour Bazeilles (demain soir).
Hakka et biniou
Les Polynésiens du 8e RPIMa en plein Hakka (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Ce n'était pas le ban et l'arrière-ban de l'armée de terre française, néanmoins un panel représentatif a été réuni ce matin aux Invalides pour les adieux aux armes du général Elrick Irastroza, CEMAT. C'était même, dit-on, la première fois que tous les commandant de brigades étaient réunis avec une section d'un de leurs régiments.
Sans surprise, on a donc retrouvé des unités chères au CEMAT (3e RIMa, 8e RPIMa, qu'il a commandé).
Le patron de l'armée de terre a rendu hommage à tout le monde, en décernant ses dernières décorations à quelques méritants de Licorne et de Pamir, et même à une rédactrice du Sirpa Terre.
Il a également félicité les alatmen engagés en Libye, et remercié les personnels du service de Santé des armées sans lesquels, a-t-il reconnu, il y aurait sans doute moins de fantassins volontaires pour l'Afghanistan.
C'est sans doute preuve d'une affection sincère, les paras du 8e RPIMa ont salué leur ancien chef de corps -plusieurs de ses successeurs étaient présents- à leur façon : un dizaine de Polynésiens du régiment ont effectué un Hakka avant de montrer qu'ils sont aussi à l'aise avec une guitare qu'avec leur Famas. Le CEMAT a eu du mal à dissimuler son émotion de replonger quelques années en arrière.
Plus surprenant, un ancien CEMAT a même empoigné la guitare d'un para le temps d'une chanson.
Après, il m'a également semblé entendre un biniou breton, mais c'est sans garantie, c'est peut-être mon chauvinisme qui parle.
Un Mirage 2000 du 2.5 endommagé à Sauliai
Un Mirage 2000C de l'escadron 2.5 Ile-de-France a été endommagé ce matin par une collision en vol avec un L-39 biplace. Les trois aviateurs sont sains et saufs, et le Mirage d'Orange a pu rallier le terrain de Sauliai, malgré ses dommages. L'EMA n'apporte pas d'explications sur les raisons de cet abordage.
C'est là que la PO française a été implantée pour la deuxième fois, depuis le mois d'avril. Le général Antoine Noguier, doit d'ailleurs y passer sa première journée de commandant la défense aérienne et les opérations aériennes, jeudi. Cette passation de fanion, aux Danois, permettra de récupérer quatre précieux appareils.
D'ici là, quatre autre Mirage 2000 se seront envolés, avec un C-135FR pour Djibouti : actuellement, chez les chasseurs, on ne chôme pas !
C'est là que la PO française a été implantée pour la deuxième fois, depuis le mois d'avril. Le général Antoine Noguier, doit d'ailleurs y passer sa première journée de commandant la défense aérienne et les opérations aériennes, jeudi. Cette passation de fanion, aux Danois, permettra de récupérer quatre précieux appareils.
D'ici là, quatre autre Mirage 2000 se seront envolés, avec un C-135FR pour Djibouti : actuellement, chez les chasseurs, on ne chôme pas !
lundi 29 août 2011
Et soudain, c'est la chute !
Alors que quelques-uns de mes confrères américains se livrent à un saisissant et vibrant hommage à nos armées et à leur matériel d'avant-garde, notons de grands absents dans leur liste à la Prévert : nos chuteurs opérationnels, une confrérie qui ne pratique pas un sport de masse, et qui sert plus souvent qu'on ne le croit. Un dossier de 11 pages assez complet leur est consacré dans le dernier RAIDS, avec une iconographie plutôt riche et pédagogique. J'y rajouterai une petite anecdote : quand les G9 de l'armée de terre avaient connu quelques soucis, c'est l'armée de l'air qui avait prêté les siens, en puisant dans les stocks du centre air de saut en vol (CASV) d'Orléans.
dimanche 28 août 2011
Rectifions...
Je découvre à l'instant chez Secret Défense le texte d'un aumônier militaire qui déplore le manque de résonance, dans les médias et les blogs de défense, de l'action des hélicoptères de l'ALAT en Libye, et écrit vouloir "réparer un oubli et une injustice". Il ne fait d'ailleurs que d'amplifier un état d'esprit en partie répandu dans l'ALAT, notamment chez certains opérationnels, d'être les mal-aimés de la presse.
Je ne suis pas très qualifié, ni en oublis, ni en injustice, par contre, par contre il me semble très étonnant d'imputer aux médias et aux blogs de défense l'absence de résonance. Etant à bord du BPC, l'aumônier n'a pas pu manquer d'y constater l'absence quasi-totale de journalistes et de s'interroger sur les motifs de cette absence.
Pour rester pédagogique et même pas polémique, il faut revenir à quelques fondamentaux. Pour faire leur travail, les journalistes ont, de temps en temps, besoin de cotoyer leur matière, ici, des hélicoptères, des équipages. Quand ils ne sont pas en contact avec leur matière, ils ont aussi besoin d'informations factuelles : peut-être pour protéger l'action des militaires engagés en opérations, ces informations sont quasi-inexistantes, à Paris, sur les opérations, et particulièrement sur les hélicoptères. C'est d'ailleurs à peu près la même chose pour d'autres hélicoptéristes engagés sous d'autres cieux. Je me souviens même être resté, en décembre dernier, sans pouvoir même photographier des hélicoptères de l'ALAT à Kaboul parce qu'une exclusivité avait été négociée avec une émission de télé (qui n'a pas pas porté au final sur l'ALAT...). Quelques mois plus tôt, un seul photographe avait été autorisé à photographier le Tigre en Afghanistan. Pendant des mois (pour ne pas dire plus), c'est la préparation à l'Afghanistan des Alatmen qu'il était impossible de couvrir. Cela pose évidemment d'énormes problèmes d'accès à l'information, pour le moins.
Néanmoins, il faut être juste, quand on réussit à accéder, aux personnels, il reste possible d'évoquer l'engagement de ces engins et de ces hommes (et femmes) normalement.
Pour revenir au cas spécifique d'Harmattan, il faut reconnaître que contrairement à la base de Solenzara, voire, dit-on, au porte-avions Charles-de-Gaulle, les BPC de la marine ne se sont pas signalés comme étant faciles à rejoindre par des journalistes (2). Si l'on prend mon simple exemple personnel, malgré plusieurs demandes, on ne m'a proposer d'y grimper que le jour où... les rebelles sont entrés dans Tripoli, c'est-à-dire, deux mois et demi après le début des raids aéromobiles. Et donc, par rapport à l'évènement, trop tard. Faire un reportage sur l'aéromobilité à bord d'un BPC dont les hélicoptères ne décollent pas ou presque plus n'a aucun sens.
(1) et comme eux, et également engagés dans Harmattan, les sous-mariniers, les commandos du COS et agents de la DGSE... sans oublier les hélicoptéristes de l'armée de l'air qui n'ont pas eu, eux non plus, droit à une très grosse exposition.
(2) Paris-Match a pourtant réussi à le faire, comme l'hebdomadaire avait aussi réussi, dès le début des opérations, à se glisser, premier parmi les premiers, à bord d'un C-135FR, et du PACDG.
Je ne suis pas très qualifié, ni en oublis, ni en injustice, par contre, par contre il me semble très étonnant d'imputer aux médias et aux blogs de défense l'absence de résonance. Etant à bord du BPC, l'aumônier n'a pas pu manquer d'y constater l'absence quasi-totale de journalistes et de s'interroger sur les motifs de cette absence.
Pour rester pédagogique et même pas polémique, il faut revenir à quelques fondamentaux. Pour faire leur travail, les journalistes ont, de temps en temps, besoin de cotoyer leur matière, ici, des hélicoptères, des équipages. Quand ils ne sont pas en contact avec leur matière, ils ont aussi besoin d'informations factuelles : peut-être pour protéger l'action des militaires engagés en opérations, ces informations sont quasi-inexistantes, à Paris, sur les opérations, et particulièrement sur les hélicoptères. C'est d'ailleurs à peu près la même chose pour d'autres hélicoptéristes engagés sous d'autres cieux. Je me souviens même être resté, en décembre dernier, sans pouvoir même photographier des hélicoptères de l'ALAT à Kaboul parce qu'une exclusivité avait été négociée avec une émission de télé (qui n'a pas pas porté au final sur l'ALAT...). Quelques mois plus tôt, un seul photographe avait été autorisé à photographier le Tigre en Afghanistan. Pendant des mois (pour ne pas dire plus), c'est la préparation à l'Afghanistan des Alatmen qu'il était impossible de couvrir. Cela pose évidemment d'énormes problèmes d'accès à l'information, pour le moins.
Néanmoins, il faut être juste, quand on réussit à accéder, aux personnels, il reste possible d'évoquer l'engagement de ces engins et de ces hommes (et femmes) normalement.
Pour revenir au cas spécifique d'Harmattan, il faut reconnaître que contrairement à la base de Solenzara, voire, dit-on, au porte-avions Charles-de-Gaulle, les BPC de la marine ne se sont pas signalés comme étant faciles à rejoindre par des journalistes (2). Si l'on prend mon simple exemple personnel, malgré plusieurs demandes, on ne m'a proposer d'y grimper que le jour où... les rebelles sont entrés dans Tripoli, c'est-à-dire, deux mois et demi après le début des raids aéromobiles. Et donc, par rapport à l'évènement, trop tard. Faire un reportage sur l'aéromobilité à bord d'un BPC dont les hélicoptères ne décollent pas ou presque plus n'a aucun sens.
(1) et comme eux, et également engagés dans Harmattan, les sous-mariniers, les commandos du COS et agents de la DGSE... sans oublier les hélicoptéristes de l'armée de l'air qui n'ont pas eu, eux non plus, droit à une très grosse exposition.
(2) Paris-Match a pourtant réussi à le faire, comme l'hebdomadaire avait aussi réussi, dès le début des opérations, à se glisser, premier parmi les premiers, à bord d'un C-135FR, et du PACDG.
vendredi 26 août 2011
Harmattan ne soufffle toujours pas
L'EMA diffuse son bilan hebdomadaire qui ne laisse pas apparaître de fléchissement depuis la semaine dernière. Sur sept jours, la France a assuré 96 sorties d'attaques (65% du total de l'activité française, un tiers du total OTAN) ainsi que 32 de reconnaissance. L'EMA intègre désormais l'activité des ATL-2 de la marine dans ce total, et évidemment, le drone Harfang, qui a effectué sa première sortie le 24.
Le GAM n'a effectué que six sorties.
Le compte-rendu évoque aussi la relève du contre-amiral Philippe Coindreau par le C/A Dupuis, à la tête de la TF473. De même, le Chevalier Paul a été relevé par la frégate La Fayette, après deux mois de mer, et plusieurs tirs de 76 mm.
Le GAM n'a effectué que six sorties.
Le compte-rendu évoque aussi la relève du contre-amiral Philippe Coindreau par le C/A Dupuis, à la tête de la TF473. De même, le Chevalier Paul a été relevé par la frégate La Fayette, après deux mois de mer, et plusieurs tirs de 76 mm.
mercredi 24 août 2011
Libye : la France tutoie les 20.000 heures de vol
Les avions de l'armée de l'air et de la marine ont généré 20.000 heures de vol dans l'opération Harmattan, en 4.500 sorties, apprend-on ce soir. Ce niveau représente 25% des sorties de la coalition, et 35% des sorties de bombardement.
Si l'on considère les chiffres livrés par la marine lors du retour du Charles-de-Gaulle (1.350 sorties pour 3.600 heures de vol), cela permet d'en déduire le niveau d'engagement de l'armée de l'air : 3.150 sorties, et donc environ 16.000 heures de vol.
Fin juin, j'écrivais déjà dans Air&Cosmos que rien que les FAS avaient déjà généré 3.500 heures de vol, dont 800 en Rafale (1.91 Gascogne).
Le 20 juillet, on indiquait que depuis le 19 mars, les aéronefs français avaient engrangé "entre 12.000 et 14.000" heures de vol. Ce qui semblerait donc indiquer une très forte activité depuis. Malgré le retrait du porte-avions, qui avait quitté Harmattan quinze jours après ce bilan.
Si l'on considère les chiffres livrés par la marine lors du retour du Charles-de-Gaulle (1.350 sorties pour 3.600 heures de vol), cela permet d'en déduire le niveau d'engagement de l'armée de l'air : 3.150 sorties, et donc environ 16.000 heures de vol.
Fin juin, j'écrivais déjà dans Air&Cosmos que rien que les FAS avaient déjà généré 3.500 heures de vol, dont 800 en Rafale (1.91 Gascogne).
Le 20 juillet, on indiquait que depuis le 19 mars, les aéronefs français avaient engrangé "entre 12.000 et 14.000" heures de vol. Ce qui semblerait donc indiquer une très forte activité depuis. Malgré le retrait du porte-avions, qui avait quitté Harmattan quinze jours après ce bilan.
Tir fratricide confirmé
D'hypothèse sérieuse, c'est devenu une réalité : un tir fratricide est bien intervenu lors d'une récente opération en Afghanistan. La conviction en était faite depuis la semaine dernière en Afghanistan.
L'enquête de l'armée visant à la fois à confirmer ou infirmer cette hypothèse, comprendre l'enchaînement de la séquence fatale, et éventuellement, établir des responsabilités.
Le rapport d'enquête d'un colonel du NCC, à Kaboul, ne sera pas rendu public, et la presse n'y aura pas accès. Sa relatation, à Paris, n'évoque pas de faute : tout aurait été fait dans les règles, comme finalement, il y a un déjà et tout juste un an, sur un autre tir fratricide, dans la même... vallée (Bedraou).
Si l'on s'en tient aux récits effectués dans les deux cas par l'EMA, les éléments français ciblés étaient à chaque fois dans le couvert : mais, constate-t-on, il y a un an, c'était "sans" les tirs insurgés. En août 2010, il y avait néanmoins infiltration des insurgés dans le dispositif français, ce qui est à peine mieux. A ceux qui objectent qu'on ne tire pas sur des éléments non identifiés (une règle de base), d'autres répondent que les pertes de l'unité quittant sa position (les légionnaires) auraient pu être bien pires... sans l'appui provenant du BG Quinze Deux, placé en recueil.
Les tirs ont tué un légionnaire, et en ont blessé trois autres. C'est une arme de 12,7 mm qui est à l'origine de la rafale (1). Chacun, à ce moment-là a sans doute cherché à mieux faire, d'où l'appréciation générale portée par l'enquête.
Une vingtaine de VAB étaient stationnés dans la zone de départ de cette rafale, et "la plupart" des 12,7 mm que ces VAB portaient auraient été en action.
Bref, à ce stade, l'armée n'a pas décidé d'y voir autre chose qu'une regrettable erreur. Et rien de répréhensible. "Aucun" lien n'est établi avec une récente évolution des règles d'engagement, qui n'est d'ailleurs pas même confirmée.
La justice, qui travaille sur ses propres critères n'a pas encore parlé. Et les familles non plus.
(1) apparemment, il y avait sur place, ce jour-là, aussi bien des VAB INF classiques (12,7 en tourelle pointée par le radio-tireurs, sans capteurs) que des VAB-TOP (avec capteurs).
L'enquête de l'armée visant à la fois à confirmer ou infirmer cette hypothèse, comprendre l'enchaînement de la séquence fatale, et éventuellement, établir des responsabilités.
Le rapport d'enquête d'un colonel du NCC, à Kaboul, ne sera pas rendu public, et la presse n'y aura pas accès. Sa relatation, à Paris, n'évoque pas de faute : tout aurait été fait dans les règles, comme finalement, il y a un déjà et tout juste un an, sur un autre tir fratricide, dans la même... vallée (Bedraou).
Si l'on s'en tient aux récits effectués dans les deux cas par l'EMA, les éléments français ciblés étaient à chaque fois dans le couvert : mais, constate-t-on, il y a un an, c'était "sans" les tirs insurgés. En août 2010, il y avait néanmoins infiltration des insurgés dans le dispositif français, ce qui est à peine mieux. A ceux qui objectent qu'on ne tire pas sur des éléments non identifiés (une règle de base), d'autres répondent que les pertes de l'unité quittant sa position (les légionnaires) auraient pu être bien pires... sans l'appui provenant du BG Quinze Deux, placé en recueil.
Les tirs ont tué un légionnaire, et en ont blessé trois autres. C'est une arme de 12,7 mm qui est à l'origine de la rafale (1). Chacun, à ce moment-là a sans doute cherché à mieux faire, d'où l'appréciation générale portée par l'enquête.
Une vingtaine de VAB étaient stationnés dans la zone de départ de cette rafale, et "la plupart" des 12,7 mm que ces VAB portaient auraient été en action.
Bref, à ce stade, l'armée n'a pas décidé d'y voir autre chose qu'une regrettable erreur. Et rien de répréhensible. "Aucun" lien n'est établi avec une récente évolution des règles d'engagement, qui n'est d'ailleurs pas même confirmée.
La justice, qui travaille sur ses propres critères n'a pas encore parlé. Et les familles non plus.
(1) apparemment, il y avait sur place, ce jour-là, aussi bien des VAB INF classiques (12,7 en tourelle pointée par le radio-tireurs, sans capteurs) que des VAB-TOP (avec capteurs).
Libellés :
Afghanistan,
légion étrangère,
tir fratricide
Le Harfang a volé depuis Sigonella
Le drone Harfang de l'armée de l'air a effectué son premier vol opérationnel sur la Libye cette nuit et une bonne partie de cette journée, apprend-on en début de soirée. C'est donc vraisemblablement le deuxième vol effectué depuis Sigonella, l'arrivée sur un théâtre étant -en général précédé d'un vol de contrôle.
On ignore si le Harfang est arrivé dans l'île par la voie des airs, ou en caisse.
Les premiers éléments seraient arrivés sur place autour du 18 août, ce qu'avait, à l'époque, pressenti ce blog.
On ignore si le Harfang est arrivé dans l'île par la voie des airs, ou en caisse.
Les premiers éléments seraient arrivés sur place autour du 18 août, ce qu'avait, à l'époque, pressenti ce blog.
Cinq gendarmes blessés par un IED
Cinq gendarmes voyageant dans un VAB ont été blessés par IED hier, dans la province de Wardak, au sud de Kaboul. Deux personnels sont plus grièvement blessés, mais leur pronostic vital ne serait pas engagé. Leur retour en France interviendrait en France d'ici la fin de la semaine. Le propre patron des gendarmes français, récemment arrivé en Afghanistan, faisait partie du convoi ciblé : à ce stade, il est difficile de savoir s'il était personnellement ciblé. Les attaques à l'IED sont courantes dans cette zone.
Aucune annonce formelle de cette attaque ne semble avoir été faite, ni par l'EMA, ni par la DGGN.
A ma connaissance, c'est la deuxième attaque par IED dont sont victimes les gendarmes français opérant en Afghanistan. La première étant intervenue sur des POMLT en Parwan.
Le DGGN avait rappelé, il y a quelques mois les conditions difficiles de la mission de ses gendarmes en Afghanistan. Les gendarmes ciblés oeuvraient manifestement dans un centre de formation de la police afghane, ouverte il y a peu de temps. Le pilotage en est assuré par la gendarmerie française.
Le nouvel ambassadeur français à Kaboul l'a même récemment visité.
200 gendarmes sont engagés en Afghanistan dans des missions d'instruction, de formation et d'appui.
Aucune annonce formelle de cette attaque ne semble avoir été faite, ni par l'EMA, ni par la DGGN.
A ma connaissance, c'est la deuxième attaque par IED dont sont victimes les gendarmes français opérant en Afghanistan. La première étant intervenue sur des POMLT en Parwan.
Le DGGN avait rappelé, il y a quelques mois les conditions difficiles de la mission de ses gendarmes en Afghanistan. Les gendarmes ciblés oeuvraient manifestement dans un centre de formation de la police afghane, ouverte il y a peu de temps. Le pilotage en est assuré par la gendarmerie française.
Le nouvel ambassadeur français à Kaboul l'a même récemment visité.
200 gendarmes sont engagés en Afghanistan dans des missions d'instruction, de formation et d'appui.
Création du GAAO
L'armée de l'air créée ce 1er septembre sur la BA106 de Mérignac un groupement aérien d'appui aux opérations (GAAO), qui va regrouper les trois actuelles compagnies d'infrastructures en opérations (CIO), dissoutes de facto. Les CIO jouent un rôle méconnu mais essentiel, pour viabiliser les zones d'opérations des aviateurs. On leur doit la mise sur pied en un mois du détachement "air" à Kandahar, en 2007, ou encore, des travaux liés aux opérations en Libye, que ce soit à Solenzara, en mars dernier, ou, en juin, la mise sur pied de la zone française de Sigonella (Sicile), pour accueillir les Rafale.
mardi 23 août 2011
Le père Casta est mort
On apprend la mort aujourd'hui du père François Casta, emblématique aumonier des paras (1) : il venait d'avoir 92 ans. Cet aumônier de choc était pensionnaire de l'institution nationale des Invalides, depuis 2006.
Né à Calenzana (Haute-Corse) le 20 août 1919, il avait été ordonné prêtre en juin 1943 à 24 ans. Aumônier militaire, il avait aussi fait office de brancardier, et avait été blessé avec la 1ère Armée en février 1945 en Alsace, en allant relever des blessés.
Il effectue deux séjours en Indochine, comme aumônier des parachutistes. Il est notamment l'aumônier du 1er bataillon de choc, et saute avec ses parachutistes à Bac-Khan, en octobre 1947 : il a décroché son brevet un mois plus tôt !. De cette période date les médailles qu'il fait graver pour les familles des parachutistes tombés au combat, à l'effigie de Saint-Michel.
Il est à nouveau blessé en 1952.
Il est aumônier de la 25e division parachutiste en Algérie, en 1956.
Le père Casta était Grand'croix de la Légion d'Honneur, et avait été cité à 11 reprises.
Il avait écrit plusieurs ouvrages, dont le célèbre "Le drame spirituel de l'armée".
(1) il était également le frère de l'ADC Dominique Casta, qui était le parrain retenu par la promotion sortante de l'ENSOA.
Né à Calenzana (Haute-Corse) le 20 août 1919, il avait été ordonné prêtre en juin 1943 à 24 ans. Aumônier militaire, il avait aussi fait office de brancardier, et avait été blessé avec la 1ère Armée en février 1945 en Alsace, en allant relever des blessés.
Il effectue deux séjours en Indochine, comme aumônier des parachutistes. Il est notamment l'aumônier du 1er bataillon de choc, et saute avec ses parachutistes à Bac-Khan, en octobre 1947 : il a décroché son brevet un mois plus tôt !. De cette période date les médailles qu'il fait graver pour les familles des parachutistes tombés au combat, à l'effigie de Saint-Michel.
Il est à nouveau blessé en 1952.
Il est aumônier de la 25e division parachutiste en Algérie, en 1956.
Le père Casta était Grand'croix de la Légion d'Honneur, et avait été cité à 11 reprises.
Il avait écrit plusieurs ouvrages, dont le célèbre "Le drame spirituel de l'armée".
(1) il était également le frère de l'ADC Dominique Casta, qui était le parrain retenu par la promotion sortante de l'ENSOA.
lundi 22 août 2011
Retour à Abidjan
Alors que l'activité des hélicoptères français en Libye reste encore un mystère (1), le prochain numéro du mensuel RAIDS, à sortir dans quelques jours, revient sur l'engagement décisif des engins du 1er RHC dans la capitale ivoirienne, au printemps. Sans doute chassé par une autre actualité et par le fait que les opérations ont été un succès total, cet engagement n'avait, à l'époque, pas connu une très grande résonance, en France. Les opérations nocturnes en zone urbaine n'ont pourtant, en Libye comme en Côte d'Ivoire, rien d'un sport de masse.
Pour s'en convaincre, on pourra donc rentrer dans le contexte d'emploi des Gazelle Viviane, du Puma Pirate, et d'un Puma engagé dans l'extraction de diplomates japonais, un épisode qui avait mobilisé les commandos du 1er RPIMa, et avait été évoquée, en quelques mots, sur ce blog.
L'article d'une dizaine de pages évoque aussi les caillassages réguliers dont ont été victimes, à l'époque, les soldats français, au sol.
(1) pas pour tout le monde : le quotidien éponyme évoquait, le mois dernier, le tir de 250 missiles Hot par les Gazelle. Le site de l'armée de terre évoque, lui, un évènement passé inaperçu : les 32 équipages -en fait, sans doute, membres d'équipage- ont bénéficié, en juillet, de l'intervention d'un psychologue. Une première, semble-t-il.
Pour s'en convaincre, on pourra donc rentrer dans le contexte d'emploi des Gazelle Viviane, du Puma Pirate, et d'un Puma engagé dans l'extraction de diplomates japonais, un épisode qui avait mobilisé les commandos du 1er RPIMa, et avait été évoquée, en quelques mots, sur ce blog.
L'article d'une dizaine de pages évoque aussi les caillassages réguliers dont ont été victimes, à l'époque, les soldats français, au sol.
(1) pas pour tout le monde : le quotidien éponyme évoquait, le mois dernier, le tir de 250 missiles Hot par les Gazelle. Le site de l'armée de terre évoque, lui, un évènement passé inaperçu : les 32 équipages -en fait, sans doute, membres d'équipage- ont bénéficié, en juillet, de l'intervention d'un psychologue. Une première, semble-t-il.
Harmattan : la der des der (bis)
Outre les Mirage 2000NK2 qui tirent actuellement leurs dernières bombes, d'autres vétérans du ciel tireront bientôt leur révérence : les Mirage F1CT, dont deux exemplaires sont actuellement engagés en Crète, avec deux -et non pas quatre comme je l'ai initialement écrit- Mirage F1CR. Les F1CT, sauf erreur de ma part, n'avaient pas été engagés jusqu'à maintenant en Libye. Ils avaient quitté l'Afrique il y a déjà plusieurs années, quand les Mirage F1CR, puis les Mirage 2000, les avaient remplacés au Tchad.
Les Mirage F1 français sont désormais tous réunis à Mont-de-Marsan : ceux du CEAM, et ceux du 2.33 Savoie, qui fournit des avions à l'opération Harmattan depuis le mois de mars.
Les Mirage F1CT doivent être retirés du service en 2012, les F1CR suivant deux ans ensuite.
Les Mirage F1 français sont désormais tous réunis à Mont-de-Marsan : ceux du CEAM, et ceux du 2.33 Savoie, qui fournit des avions à l'opération Harmattan depuis le mois de mars.
Les Mirage F1CT doivent être retirés du service en 2012, les F1CR suivant deux ans ensuite.
dimanche 21 août 2011
A Sennecey
Le 4 septembre sera célébré le 67e anniversaire des combats de Sennecey (Saône-et-Loire), aussi emblématique pour les SAS français (le 3e RCP en l'occurence), que pour les habitants de la ville, puisque 50 combattants et otages furent tués par l'armée allemande. Ce jour aura une autre connotation, puisqu'on y célébrera aussi les 70 ans de la création des SAS français. Le 1er RPIMa, à Bayonne, et le 2e RPIMa, à La Réunion, sont dépositaires des traditions de ces unités parachutistes SAS qui participèrent, dès la nuit du 5 au 6 juin 1944, à la libération de la France continentale. David Portier a consacré à ces oubliés des livres d'histoire un pavé-référence, chez Nimrod.La maison de la résistance et de la libération du Chalonnais a organisé une série de manifestations pour donner un relief particulier à ce 4 septembre. La totalité des évènements peuvent être trouvés sur les sites www.sennecey1944.com et www.senneceylegrand.com. On y notera la route-mémoire organisée du 1er au 3 septembre, sur les traces du détachement des jeeps SAS de Guy de Combaud, et un rassemblement "Mémoire 1944" sur les étangs de Laives, le 4 septembre. La participation de quatre jeeps façon SAS est annoncée.
samedi 20 août 2011
Red 4 est mort
Le Flight lieutnant Jon Egging, 33 ans, est mort cet arpès-midi aux commandes de son Hawk T1, à la suite d'une présentation de l'emblématique patrouille britannique, les Red Arrows. Le crash est intervenu à Bournemouth (sud), à l'issue d'une présentation sur le front de mer.
"Eggman", comme il était surnommé, avait rejoint les Reds à l'automne 2010 comme ailier droit (Red 4).
Le Hawk T1 est utilisé depuis 1979 par la patrouille, créée en 1965.
"Eggman", comme il était surnommé, avait rejoint les Reds à l'automne 2010 comme ailier droit (Red 4).
Le Hawk T1 est utilisé depuis 1979 par la patrouille, créée en 1965.
vendredi 19 août 2011
Les Gaby s'en vont
Les C-160G Gabriel de l'escadron électronique aéroporté vont migrer au 1er septembre de Metz-Frezcaty vers Evreux, base qui héberge déjà deux escadrons de Transall conventionnels, le 1.64 Bearn et le 2.64 Anjou.
Cette arrivée lance l'arrivée à Evreux d'un peu moins d'un millier d'aviateurs spécialistes en guerre électronique et en transmissions, et peut-être, comme c'était prévu à l'origine, d'un ou deux escadrons de transport (le 3.61 Poitou et le 2.61 Franche-Comté).
Les Transall Gabriel sont les descendants des Dakota et Noratlas Gabriel qui avaient lancé la filière guerrelec dans l'armée de l'air. L'un d'eux avait été engagé en préalable aux opérations en Libye.
Cette arrivée lance l'arrivée à Evreux d'un peu moins d'un millier d'aviateurs spécialistes en guerre électronique et en transmissions, et peut-être, comme c'était prévu à l'origine, d'un ou deux escadrons de transport (le 3.61 Poitou et le 2.61 Franche-Comté).
Les Transall Gabriel sont les descendants des Dakota et Noratlas Gabriel qui avaient lancé la filière guerrelec dans l'armée de l'air. L'un d'eux avait été engagé en préalable aux opérations en Libye.
Il arrive
Evoqué à plusieurs reprises dans l'opération Harmattan, le drone Harfang de l'armée de l'air devrait être prochainement intégré aux opérations. Comme c'est le cas dès qu'il s'agit de théâtre libyen, aucune confirmation ou infirmation n'évoque, à Paris, ce moyen de l'armée de l'air.
Ce drone se prête bien au stade actuel des opérations, qui se concentrent désormais dans une zone géographique plus bordée. Et, ça ne mange pas de pain, il pourrait économiser des heures de vol de chasseurs, ou ces derniers pourraient être occupés à autre chose.
Un Harfang avait été retiré du théâtre afghan il y a quelques mois, permettant, de fait, d'envisager une mise en place -réduite- à d'autres fins. La contribution devrait en effet rester modeste -une station-sol, un avion-, puisque l'armée de l'air ne détient, au total, que quatre drones, et deux stations-sol.
Le Harfang, entré en service dans l'armée de l'air a contribué au DPSA papal, en septembre 2008, avant de rallier Bagram, en février 2009. Il avait, depuis, contribué au DPSA du G8 à Deauville, au printemps.
Ce drone se prête bien au stade actuel des opérations, qui se concentrent désormais dans une zone géographique plus bordée. Et, ça ne mange pas de pain, il pourrait économiser des heures de vol de chasseurs, ou ces derniers pourraient être occupés à autre chose.
Un Harfang avait été retiré du théâtre afghan il y a quelques mois, permettant, de fait, d'envisager une mise en place -réduite- à d'autres fins. La contribution devrait en effet rester modeste -une station-sol, un avion-, puisque l'armée de l'air ne détient, au total, que quatre drones, et deux stations-sol.
Le Harfang, entré en service dans l'armée de l'air a contribué au DPSA papal, en septembre 2008, avant de rallier Bagram, en février 2009. Il avait, depuis, contribué au DPSA du G8 à Deauville, au printemps.
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Harmattan : une fausse baisse
L'armée de l'air a généré ces sept derniers jours 139 sorties sur la Libye, dont 92 d'attaque au sol (soit treize par jour en moyenne), et 33 de reconnaissance. La chasse a donc, en moyenne (de fortes disparités peuvent exister néanmoins) engrangé 135 sorties soit 19 quotidiennes, ce qui constitue une belle moyenne, au vu du nombre d'appareils engagés : 5 Rafale à Sigonella, 8 Mirage 2000D, 4 Mirage 2000N et 4 Mirage F1CR à Suda (qui n'ont commencé leurs missions que le 14 août). Pour dire les choses autrement, tous les avions volent une fois par jour, et il n'y a pas de gras. Ce qui donne une idée du rythme imposé aux équipages (pas de gras non plus) et à leurs mécaniciens (encore moins).
De son côté, le groupe aéromobile n'a réalisé que huit sorties. On n'a pas d'explications sur cette baisse de régime. A moins qu'il ne s'agisse de se ménager les fauves pour le grand soir, ou le grand jour, quand les rebelles arriveront aux portes de de Tripoli -on n'en est pas loin-.
Selon l'EMA, une quarantaine d’objectifs ont été neutralisés.
En mer, le Cassard a pris la place du Jean de Vienne.
De son côté, le groupe aéromobile n'a réalisé que huit sorties. On n'a pas d'explications sur cette baisse de régime. A moins qu'il ne s'agisse de se ménager les fauves pour le grand soir, ou le grand jour, quand les rebelles arriveront aux portes de de Tripoli -on n'en est pas loin-.
Selon l'EMA, une quarantaine d’objectifs ont été neutralisés.
En mer, le Cassard a pris la place du Jean de Vienne.
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Le premier leader de la PAF est mort
Le général Delachenal salue les pilotes de la PAF, en mai dernier (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C'est l'armée de l'air qui l'annonce : le premier leader de la patrouille de France, le général Pierre Delachenal, est mort à l'hôpital Percy de Clamart, dans la nuit du mercredi 17 août. Ses obsèques seront célébrées vendredi prochain aux Invalides, à 10h30.
Agé de 90 ans, et malgré une santé particulièrement fragile, il avait néanmoins voulu rencontrer ses successeurs, en mai dernier, pour la démonstration officielle des présentateurs en vol au CEMAA.
Le commandant Pierre Delachenal était à la tête de la patrouille d'escadre de la 3e EC de Reims quand, en 1953, Jacques Noetinger, le speaker, évoque au micro la "patrouille de France". Le nom est resté.
Il s'était engagé le 1er octobre 1939 à Saint-Cyr, puis avait rejoint l'école de l'air, alors à Versailles.
En 1943, il était pilote au prestigieux groupe de chasse 2.5 La Fayette avec lequel il réalise 165 missions de guerre.
Il avait terminé sa carrière comme inspecteur technique de l'armée de l'air, en 1971.
jeudi 18 août 2011
Des Spy Arrow testés en Afghanistan
Quelques minidrones Spy Arrow ont été envoyés en Afghanistan en début d'été dans le cadre d'une expérimentation pilotée par la section technique de l'armée de terre. C'est ce même engin qui avait déjà été testé par la 13e DBLE, à Djibouti, au printemps 2010, dans le cadre d'une expérimentation multicapteurs, largement développée, à l'époque, dans RAIDS.
A ce stade, l'expérimentation durerait six mois et ferait partie d'études liées à Scorpion, programme d'ensemble de l'armée de terre qui fait figure de cible toute trouvée pour les futures réductions budgétaires.
La simplicité d'emploi permet à ces vecteurs d'être mis en oeuvre par des personnels non formés, contrairement au DRAC, mis en oeuvre par les batteries de renseignement brigade (BRB).
A ce stade, l'expérimentation durerait six mois et ferait partie d'études liées à Scorpion, programme d'ensemble de l'armée de terre qui fait figure de cible toute trouvée pour les futures réductions budgétaires.
La simplicité d'emploi permet à ces vecteurs d'être mis en oeuvre par des personnels non formés, contrairement au DRAC, mis en oeuvre par les batteries de renseignement brigade (BRB).
dimanche 14 août 2011
In memoriam : LTN Camille Levrel (152e RI)
Le lieutenant Levrel avait déjà été déployé en Afghnistan en 2002, comme instructeur au sein d'Epidote (crédit : 152e RI).
Le lieutenant Camille Levrel, chef de section au 152e RI, a été tué par un tireur isolé ce dimanche 14 août 2011. Ce père de trois enfants, marié, devait avoir 37 ans le 3 septembre prochain. Il est le 74e soldat français à mourir en Afghanistan, et le premier de son régiment.
Il s'était engagé le 1er octobre 1996 au 1er RI, rejoignant la 4e compagnie comme tireur Milan.
Première classe le 1er août 1997, il avait été promu caporal le 1er décembre 1998. Il est déployé à Mayotte en 1997, puis en Nouvelle-Caledonie deux ans plus tard.
Il est choisi pour le cursus sous-officier semi-direct : il sort de Saint Mainxent le 1er août 2000, et est affecté au 16e Chasseurs. Il y sert comme chef de groupe, puis sous-officier adjoint à la 4e compagnie. Il y enchaîne les opérations au Kosovo (2001), en Afghanistan (2002), au sein d'Epidote, puis au Tchad (2005).
Il est promu sergent-chef le 1er avril 2005.
Pour la deuxième fois de sa carrière, il change de corps, en 2008 en réussissant le concours des officiers d'active des écoles d'armes (OAEA). Il sort de l'EAI en 2009, après avoir été nommé sous-lieutenant, le 1er janvier.
Il choisit le 152e RI, et devient chef de section à la 1ère compagnie. Il y est promu lieutenant le 1er août 2009.
Il était déployé, pour la deuxième fois, en Afghanistan depuis le 31 mai.
Le lieutenant Camille Levrel, chef de section au 152e RI, a été tué par un tireur isolé ce dimanche 14 août 2011. Ce père de trois enfants, marié, devait avoir 37 ans le 3 septembre prochain. Il est le 74e soldat français à mourir en Afghanistan, et le premier de son régiment.
Il s'était engagé le 1er octobre 1996 au 1er RI, rejoignant la 4e compagnie comme tireur Milan.
Première classe le 1er août 1997, il avait été promu caporal le 1er décembre 1998. Il est déployé à Mayotte en 1997, puis en Nouvelle-Caledonie deux ans plus tard.
Il est choisi pour le cursus sous-officier semi-direct : il sort de Saint Mainxent le 1er août 2000, et est affecté au 16e Chasseurs. Il y sert comme chef de groupe, puis sous-officier adjoint à la 4e compagnie. Il y enchaîne les opérations au Kosovo (2001), en Afghanistan (2002), au sein d'Epidote, puis au Tchad (2005).
Il est promu sergent-chef le 1er avril 2005.
Pour la deuxième fois de sa carrière, il change de corps, en 2008 en réussissant le concours des officiers d'active des écoles d'armes (OAEA). Il sort de l'EAI en 2009, après avoir été nommé sous-lieutenant, le 1er janvier.
Il choisit le 152e RI, et devient chef de section à la 1ère compagnie. Il y est promu lieutenant le 1er août 2009.
Il était déployé, pour la deuxième fois, en Afghanistan depuis le 31 mai.
Un officier du 152e RI tué à Omarkheyl
Le 74e mort français en Afghanistan est un officier du 152e RI, tué ce matin à 8h30 par un tireur isolé. Il opérait ce matin dans le sud de la vallée de Tagab avec une centaine de soldats français, et autant de l’ANA, dans ce que l’EMA, à Paris, qualifie « d’opération de fouille ». Hier, dans la même zone, une importante cache d’armes a été découverte dans cette zone, affirme la même source, avec une centaine d’obus et de roquettes.
Aucune autre fusillade n’a été enregistrée dans ce village par la suite, ce qui renforce l’hypothèse d’un sniper insurgé. Plusieurs des morts français sont déjà imputables à des tireurs isolés, pas forcément des habitants du cru, d’ailleurs. Les officiers peuvent présenter des signes distinctifs qui les rendent éventuellement plus faciles à cibler par un tireur isolé.
Huit officiers, tous de l’armée de terre, sont morts en Afghanistan, depuis le premier d’entre eux, le CDT Patrice Sonzongni, OMLT du 35e RAP, le 11 février 2009.
Cet été est le pire jamais enregistré par les forces françaises en Afghanistan. 16 soldats sont morts depuis le début juin.
Aucune autre fusillade n’a été enregistrée dans ce village par la suite, ce qui renforce l’hypothèse d’un sniper insurgé. Plusieurs des morts français sont déjà imputables à des tireurs isolés, pas forcément des habitants du cru, d’ailleurs. Les officiers peuvent présenter des signes distinctifs qui les rendent éventuellement plus faciles à cibler par un tireur isolé.
Huit officiers, tous de l’armée de terre, sont morts en Afghanistan, depuis le premier d’entre eux, le CDT Patrice Sonzongni, OMLT du 35e RAP, le 11 février 2009.
Cet été est le pire jamais enregistré par les forces françaises en Afghanistan. 16 soldats sont morts depuis le début juin.
vendredi 12 août 2011
Six Caesar partiraient aux EAU
Comme ce blog a pu déjà l'évoquer, c'est bien le 68e RAA qui va fournir le contingent pour armer le plot de Caesar aux EAU. Six canons devraient rallier la base française sur place, à une date qui n'est pas encore formellement connue, avant la fin de l'année. C'est-à-dire plus tard que prévu.
La même base doit également recevoir, en octobre, trois Rafale supplémentaires.
La même base doit également recevoir, en octobre, trois Rafale supplémentaires.
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Les sorties de la semaine
L'EMA diffuse, avec un peu d'avance, le bilan des sorties de la semaine effectué par le dispositif Harmattan. Il décompte, entre le 3 et le 11 août, 104 sorties d'attaque au sol, dont les dernières effectuées par les Rafale et SEM de la marine, 44 sorties de reconnaissance, 13 sorties de détection et de contrôle, et, en hausse, 31 sorties du groupe aéromobile positionné sur le BPC Mistral.
L'EMA assure également que 150 objectifs -un record- on été neutralisés dans le même espace temps, principalement des véhicules (une centaine), et une vingtaine de pièces d'artillerie. Une frégate -ou ce qu'il en restait- a aussi été détruite. L'aviation française avait déjà, avec les Britanniques, sérieusement entamé le potentiel de la petite marine libyenne.
Les frégates Chevalier Paul et Jean de Vienne ont, en outre, effectué des tirs contre la terre au 76 mm et au 100 mm.
L'EMA assure également que 150 objectifs -un record- on été neutralisés dans le même espace temps, principalement des véhicules (une centaine), et une vingtaine de pièces d'artillerie. Une frégate -ou ce qu'il en restait- a aussi été détruite. L'aviation française avait déjà, avec les Britanniques, sérieusement entamé le potentiel de la petite marine libyenne.
Les frégates Chevalier Paul et Jean de Vienne ont, en outre, effectué des tirs contre la terre au 76 mm et au 100 mm.
In memoriam : CCH Facrou Housseini Ali (19e RG)
Le CCH Housseini Ali était déployé pour la première fois en Afghanistan (crédit : 19e RG).
Le CCH Facrou Housseini Ali, 32 ans, est mort hier soir en vallée de Tagab, dans l'explosion d'un IED. Ce natif des Comores s'était engagé au 19e RG le 9 janvier 2001, accumulant une expérience importante en 10 ans de service.
Il avait été engagé en Guyane (février-juin 2002), avant de migrer sur engin blindé du génie, et d'être nommé caporal, en avril 2003. Il avait été aussi projeté en Côte d'Ivoire (février-juin 2004), et promu caporal-chef en avril 2005.
Il est engagé entre janvier et mai 2006 au Kosovo, puis en Polynésie de mai à septembre 2007, avant d'enchaîner un deuxième mandat au Kosovo (septembre 2008-janvier 2009), puis en Côte d'Ivoire (février-juin 2010).
Il était déployé depuis le 13 juin 2011 en Afghanistan, au sein du BG Quinze Deux.
Il était célibataire et père de deux enfants de un et sept ans.
Ce soldat est le 73e français à mourir en Afghanistan.
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Les chiffres du GAE
Voici les chiffres d’activité du groupe aérien embarqué (GAE). 3.600 heures de vol ont été enregistrées en 120 jours d’activité aérienne, et en 1.350 sorties, au profit de l’opération Harmattan (1). 2.380 catapultages et appontages ont été réalisés.
Les sorties générées par le porte-avions se répartissent en 840 d’attaque (Rafale et SEM), 390 de reconnaissance (Rafale), 120 de détection et de contrôle (E-2C) et 240 de ravitaillement en vol (Rafale, SEM).
Le porte-avions hébergeait 10 Rafale (8 à l’origine), ainsi que 6 SEM et 2 Hawkeye.
Cette profusion de chiffres n'inclut pas, cependant, la consommation de munitions.
(1) Chiffre qui ne comprend ni les ravitaillements en vol, ni les voilures tournantes, notamment les Caracal et Puma de l’armée de l’air.
Les sorties générées par le porte-avions se répartissent en 840 d’attaque (Rafale et SEM), 390 de reconnaissance (Rafale), 120 de détection et de contrôle (E-2C) et 240 de ravitaillement en vol (Rafale, SEM).
Le porte-avions hébergeait 10 Rafale (8 à l’origine), ainsi que 6 SEM et 2 Hawkeye.
Cette profusion de chiffres n'inclut pas, cependant, la consommation de munitions.
(1) Chiffre qui ne comprend ni les ravitaillements en vol, ni les voilures tournantes, notamment les Caracal et Puma de l’armée de l’air.
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Un sapeur du 19e RG tué en Kapisa par IED
Un sapeur du 19e RG opérant au sein du BG Quinze-Deux été tué par IED, hier soir en Kapisa, vers 21 heures. L'EMA, à Paris, indique que l'attaque est intervenue à hauteur du COP42, à 7 km au sud de Tagab. Un petit convoi qui descendait vers Tora a été attaqué par un engin improvisé, qui a aussi quatre autres occupants d'un même VAB.
Un F-15, puis un Tigre ont été rameutés pour assurer le désengagement du convoi, et l'extraction des blessés.
Selon l'EMA, le pronostic vital des quatre blessés mais on ne connaît pas précisément leur état. Ils pourraient être stratévaqués ce soir.
Un F-15, puis un Tigre ont été rameutés pour assurer le désengagement du convoi, et l'extraction des blessés.
Selon l'EMA, le pronostic vital des quatre blessés mais on ne connaît pas précisément leur état. Ils pourraient être stratévaqués ce soir.
jeudi 11 août 2011
Encore huit morts en Afghanistan
Les pertes ont encore été importantes aujourd'hui en Afghanistan, si on en croit les bilans diffusés dans la journée par l'ISAF. Dans le sud du pays, cinq soldats sont morts dans l'explosion d'un IED, et un sixième, dans une autre attaque du même type. Enfin, on vient d'apprendre (21h45) que deux autres soldats avaient été tués dans l'est du pays (par un IED) et dans le sud, dans des combats.
Comme elle le fait à chaque fois, l'ISAF n'a pas donné la nationalité des morts.
Comme elle le fait à chaque fois, l'ISAF n'a pas donné la nationalité des morts.
Un voisin, sur le Charles
C'est en presque voisin -Brégançon est à côté de Toulon- que le chef des armées se rendra sur le Charles-de-Gaulle, demain midi (1). Si la météo (boursière ?) le permet, augure un communiqué encore prudent de l'Elyée, diffusée ce matin. Nicolas Sarkozy doit aller à la rencontre de l'équipage, prononcer un discours et déjeuner à bord, indique la même source. Il croisera le nouveau pacha du bord, le CV Olivier Le Bas (2) habitué à rencontrer un président au retour d'opérations : déjà, en 2002, à Istres, il avait été félicité par Jacques Chirac, pour le travail abattu par sa flottille, la 17F, au large de l'Afghanistan.
Cet officier est le 3e "Aéro" à piloter le PACDG, et le premier à prendre la barre en mer depuis 1987.
Ceci, alors que les six premiers chasseurs du GAN ont posé ce matin à Landivisiau : sept Rafale et SEM avaient déjà réintégré leur nid avant 11 heures...
C'est sans doute un effet de la visite présidentielle, aucun bilan opérationnel du porte-avions n'était jusqu'à maintenant disponible.
(1) Mon confère Jean Guisnel avait révélé les projets présidentiels dès lundi sur son blog.
(2) des éléments biographiques sont disponibles sur ce marin atypique -il n'a pas fait Navale-, ainsi que le rappel des engagements du PACDG en face de la Libye dans le double papier que je consacre au premier et aux seconds, dans la livraison de la semaine du Marin. Olivier Lebas totalise 2.230 heures de vol et 441 appontages dont 71 de nuit.
Cet officier est le 3e "Aéro" à piloter le PACDG, et le premier à prendre la barre en mer depuis 1987.
Ceci, alors que les six premiers chasseurs du GAN ont posé ce matin à Landivisiau : sept Rafale et SEM avaient déjà réintégré leur nid avant 11 heures...
C'est sans doute un effet de la visite présidentielle, aucun bilan opérationnel du porte-avions n'était jusqu'à maintenant disponible.
(1) Mon confère Jean Guisnel avait révélé les projets présidentiels dès lundi sur son blog.
(2) des éléments biographiques sont disponibles sur ce marin atypique -il n'a pas fait Navale-, ainsi que le rappel des engagements du PACDG en face de la Libye dans le double papier que je consacre au premier et aux seconds, dans la livraison de la semaine du Marin. Olivier Lebas totalise 2.230 heures de vol et 441 appontages dont 71 de nuit.
mercredi 10 août 2011
Suda : un Mirage peut en cacher un autre
Des Mirage F1CR vont être bases en Crète. C'est le nouveau patron du dispositif de l'armée de l'air (1) qui le révèle (2), dans une brève publiée ce soir sur le site de l'EMA. Il ne cite ni date ni volume d'avions, mais le transfert -achevé- des F1CR de Reims vers Mont-de-Marsan, et leur départ de Kandahar, fin juillet, simplifie considérablement la donne logistique (3). Le but étant évidemment de compenser le départ du Charles-de-Gaulle du théâtre d'opérations libyen.
Rappelons que cet appareil peut porter un pod de reconnaissance (argentique) Presto ou deux bombes guidées GBU-12.
Le Mirage F1CR a officiellement commencé à travailler dans Harmattan dès la fin mars.
Cette arrivée des F1CR intervient après celle des deux premiers Mirage 2000NK3 (4), et, annonce le patron du dispositif en Crète, va coïncider avec "l'augmentation du nombre des sorties de Mirage".
Après les cadences infernales chez les marins, va-t-on, aussi, employer le même terme chez les marins ?
A suivre, en gageant que les limites humaines sont connues.
(1) un colonel issu de la spécialité NOSA.
(2) il évoque également "un Atlantique". Jusqu'à maintenant, on avait évoqué deux appareils.
(3) peut-être même certains matériels ont posé en Crête sur le chemin du retour. Traditionnellement, l'EMA n'évoque pas ses capacités avant qu'elles ne soient déclarées opérationnelles.
(4) les appareils déployés jusqu'à maintenant étaient les K2 du 2.4 La Fayette, qui doivent être retirés du service en septembre. Harmattan représente leur premier engagement opérationnel, hors dissuasion nucléaire.
Rappelons que cet appareil peut porter un pod de reconnaissance (argentique) Presto ou deux bombes guidées GBU-12.
Le Mirage F1CR a officiellement commencé à travailler dans Harmattan dès la fin mars.
Cette arrivée des F1CR intervient après celle des deux premiers Mirage 2000NK3 (4), et, annonce le patron du dispositif en Crète, va coïncider avec "l'augmentation du nombre des sorties de Mirage".
Après les cadences infernales chez les marins, va-t-on, aussi, employer le même terme chez les marins ?
A suivre, en gageant que les limites humaines sont connues.
(1) un colonel issu de la spécialité NOSA.
(2) il évoque également "un Atlantique". Jusqu'à maintenant, on avait évoqué deux appareils.
(3) peut-être même certains matériels ont posé en Crête sur le chemin du retour. Traditionnellement, l'EMA n'évoque pas ses capacités avant qu'elles ne soient déclarées opérationnelles.
(4) les appareils déployés jusqu'à maintenant étaient les K2 du 2.4 La Fayette, qui doivent être retirés du service en septembre. Harmattan représente leur premier engagement opérationnel, hors dissuasion nucléaire.
L'unité qui monte...
... aussi à cheval : la brigade de gendarmerie de l'air de Cazaux (Gironde) effectue des patrouilles montées, hors des clôtures de la base. Cette brigade présente aussi une autre spécificité, plus connue : des patrouilles sur le domaine lacustre qui borde la base aérienne 120.
Sur le pont Alexandre III
Le passage du convoi funéraire des deux légionnaires tués dimanche est prévu demain jeudi entre 11h45 et midi, sur le pont Alexandre III. Le caporal-chef Kisan Bahadur Thapa et le caporal Gerhardus Jansen ont été tués lors de l’opération White Stork 3 à Nawrozkhel, en vallée de Bedraou.
Leurs familles, d'origines népalaise et sud-africaine, seront présentes à ce premier hommage -privé- aux Invalides, avant la cérémonie d'honneurs militaires, le lendemain après-midi, à Calvi.
Leurs familles, d'origines népalaise et sud-africaine, seront présentes à ce premier hommage -privé- aux Invalides, avant la cérémonie d'honneurs militaires, le lendemain après-midi, à Calvi.
20 t arrivent à Djibouti
Un Airbus de l'escadron de transport 1.60 Esterel a convoyé à Djibouti 20 tonnes d'aide humanitaire, fournie par le ministère des affaires étrangères. A priori, l'aide évoquée la semaine dernière sur les ondes. En plus, de l'aide permanente fournie par l'opération Atalante pour sécuriser le trafic en mer, circuit qu'emprunte également l'aide humanitaire.
Tirs fratricides : des questions
A ce stade, une seule certitude : les légionnaires n'ont pas été blessés par des tirs d'aéronefs. Et pas non plus par des tirs américains et afghans : il n'y en avait pas à proximité. La conclusion s'impose d'elle-même : si les tirs fratricides sont avérés, ils sont venus du sol, et sont français.
Mais, les distances entre les positions françaises et les lieux des blessures et des morts varient fortement : 300 à 400 m pour les plus proches, 700 m à 800 m pour les plus éloignés. Les tirs d'appuis ont été fournis à la fois par Noir, la composante appui (T20-13, AMX10RCR, VBCI) et les éléments de Bleu qui avaient réintégré les premiers leurs véhicules (donc les 12,7 mm), tandis que les éléments du 2e REP décrochaient à leur tour. Les hélicoptères -Gazelle, Tigre, Kiowa- ne seraient arrivés qu'après.
Comment l'enquête va procéder ?
Par audition, essentiellement. Tous les chefs de section et chefs de groupes impliqués vont être entendus, longuement, d'où le temps que prend l'enquête (qui a commencé lundi). Les bandes des conversations radio peuvent apporter des éléments de reconstitution, car quand les soldats combattent, ils ne prennent pas de notes en maniant le Famas : le trafic radio peut donc être fort utile. Les images peuvent aussi apporter. Peut-être une équipe image de l'armée opérait-elle dans les parages immédiats. Il pourrait aussi y avoir eu un photographe civil.
Et évidemment, il y a les moyens de renseignement image, fixe et mobile. Mais c'est là que les choses se corsent : tous les soldats blessés et tués l'ont été au moment où ils étaient dans la zone verte, assure-ton à Paris. Donc, hors de la vue.
Est-ce vraiment le 2e tir fratricide ?
L'EMA l'assure en tout cas (1). Et se refuse à ranger dans le même sac les récentes "fautes de manipulations d'armes" qui ont tué un militaire du 35e RI (10 juin) et un chargeur-radio du 1er Chasseurs (11 juillet). Encore fin juillet, trois soldats ont été blessés par l'explosion d'une grenade à fusil.
Quelles conséquences pour les opérations ?
Alors que les troupes ont été atteintes par les terribles bilans des mois de juin et de juillet, ce coup du sort -difficile de le caractériser autrement pour le moment- ne risque pas de leur remonter le moral. D'autant plus que les troupes françaises sont prises à parties systématiquement désormais, jusques et y compris à 500 m de leur FOB (à Tagab, ou ce dimanche, en Bedraou). Et, si la route entre Kaboul et Tora est, de fait, très sûre, la main supply road n'a pas encore réussi à s'attirer le même qualificatif.
(1) rappelons que le premier avait eu lieu il y a un an (23 août), dans la même vallée de Bedraou. Trois marsouins du 21e RIMa avaient été blessés, dont l'un d'eux, très grièvement, par les tirs d'appuis placés au-dessus. Quelques éléments d'information et de réflexions peuvent être trouvés ici et là.
Mais, les distances entre les positions françaises et les lieux des blessures et des morts varient fortement : 300 à 400 m pour les plus proches, 700 m à 800 m pour les plus éloignés. Les tirs d'appuis ont été fournis à la fois par Noir, la composante appui (T20-13, AMX10RCR, VBCI) et les éléments de Bleu qui avaient réintégré les premiers leurs véhicules (donc les 12,7 mm), tandis que les éléments du 2e REP décrochaient à leur tour. Les hélicoptères -Gazelle, Tigre, Kiowa- ne seraient arrivés qu'après.
Comment l'enquête va procéder ?
Par audition, essentiellement. Tous les chefs de section et chefs de groupes impliqués vont être entendus, longuement, d'où le temps que prend l'enquête (qui a commencé lundi). Les bandes des conversations radio peuvent apporter des éléments de reconstitution, car quand les soldats combattent, ils ne prennent pas de notes en maniant le Famas : le trafic radio peut donc être fort utile. Les images peuvent aussi apporter. Peut-être une équipe image de l'armée opérait-elle dans les parages immédiats. Il pourrait aussi y avoir eu un photographe civil.
Et évidemment, il y a les moyens de renseignement image, fixe et mobile. Mais c'est là que les choses se corsent : tous les soldats blessés et tués l'ont été au moment où ils étaient dans la zone verte, assure-ton à Paris. Donc, hors de la vue.
Est-ce vraiment le 2e tir fratricide ?
L'EMA l'assure en tout cas (1). Et se refuse à ranger dans le même sac les récentes "fautes de manipulations d'armes" qui ont tué un militaire du 35e RI (10 juin) et un chargeur-radio du 1er Chasseurs (11 juillet). Encore fin juillet, trois soldats ont été blessés par l'explosion d'une grenade à fusil.
Quelles conséquences pour les opérations ?
Alors que les troupes ont été atteintes par les terribles bilans des mois de juin et de juillet, ce coup du sort -difficile de le caractériser autrement pour le moment- ne risque pas de leur remonter le moral. D'autant plus que les troupes françaises sont prises à parties systématiquement désormais, jusques et y compris à 500 m de leur FOB (à Tagab, ou ce dimanche, en Bedraou). Et, si la route entre Kaboul et Tora est, de fait, très sûre, la main supply road n'a pas encore réussi à s'attirer le même qualificatif.
(1) rappelons que le premier avait eu lieu il y a un an (23 août), dans la même vallée de Bedraou. Trois marsouins du 21e RIMa avaient été blessés, dont l'un d'eux, très grièvement, par les tirs d'appuis placés au-dessus. Quelques éléments d'information et de réflexions peuvent être trouvés ici et là.
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Suspicion de tir fratricide en Bedraou
Erreur(s) de tir ou pas ? C’est ce que doit maintenant établir une enquête diligentée par un colonel du NCC, à Kaboul, pour comprendre les conditions exactes de la mort de deux légionnaires, et les blessures par balles et ou éclats infligées dimanche à quatre autres (un cinquième, un infirmier, s’est fait une entorse en allant chercher des blessés). Les résultats de l’enquête doivent tomber d’ici la fin de la semaine prochaine, assure-ton à Paris.
Tout est parti du débriefing de l’opération, qui a fait naître des doutes sérieux. Dès lors, il n’était plus exclu que les pertes, tout ou partie, soiet dues à un tir ami, non encore précisé dans sa nature.
Voici ce qui semble, pour l'instant, clairement établi.
L’opération White Stork III, qui mobilise 400 soldats français, a commencé, ce dimanche, du COP52, vers quatre heures et demie du matin. Comme de raison, les appuis (un AMX10RCR, un VBCI et deux VAB T20-13) sont placés en hauteur, tandis que deux groupes de fantassins, du BG Quinze-Deux (Bleu), et du 2e REP (Rouge), descendent vers le wadi, pour rejoindre le village qu’ils doivent fouiller.
La fouille cesse vers 9h25, quand les insurgés attaquent. Bleu est alors positionné au nord, et Rouge, au sud. Bleu se désengage : c’est alors, au moment qu’il se range en position de recueil, que des tirs sont enregistrés dans son dos.
Trois blessés tombent au nord, un au sud. Décision est alors prise de créer un nid de blessés, pour stocker le plus en sécurité les soldats touchés. Pendant que les blessés sont descendus du nord, un des blessés -le caporal d'origine népalaise semble-t-il- meurt. Et pendant que les soldats vont chercher les blessés du sud, un mort -le légionnaire d'origine sud-africaine- et un blessé sont encore enregistrés dans les rangs français.
Deux blessés de catégorie A ont été évacués vers Paris (leur pronostic vital ne serait pas engagé toutefois). Les trois autres sont soignés sur le théâtre et doivent rapidement reprendre leur place indique-t-on.
A ce stade, il n'a guère plus de certitudes. Clairement établies, en tout cas.
Tout est parti du débriefing de l’opération, qui a fait naître des doutes sérieux. Dès lors, il n’était plus exclu que les pertes, tout ou partie, soiet dues à un tir ami, non encore précisé dans sa nature.
Voici ce qui semble, pour l'instant, clairement établi.
L’opération White Stork III, qui mobilise 400 soldats français, a commencé, ce dimanche, du COP52, vers quatre heures et demie du matin. Comme de raison, les appuis (un AMX10RCR, un VBCI et deux VAB T20-13) sont placés en hauteur, tandis que deux groupes de fantassins, du BG Quinze-Deux (Bleu), et du 2e REP (Rouge), descendent vers le wadi, pour rejoindre le village qu’ils doivent fouiller.
La fouille cesse vers 9h25, quand les insurgés attaquent. Bleu est alors positionné au nord, et Rouge, au sud. Bleu se désengage : c’est alors, au moment qu’il se range en position de recueil, que des tirs sont enregistrés dans son dos.
Trois blessés tombent au nord, un au sud. Décision est alors prise de créer un nid de blessés, pour stocker le plus en sécurité les soldats touchés. Pendant que les blessés sont descendus du nord, un des blessés -le caporal d'origine népalaise semble-t-il- meurt. Et pendant que les soldats vont chercher les blessés du sud, un mort -le légionnaire d'origine sud-africaine- et un blessé sont encore enregistrés dans les rangs français.
Deux blessés de catégorie A ont été évacués vers Paris (leur pronostic vital ne serait pas engagé toutefois). Les trois autres sont soignés sur le théâtre et doivent rapidement reprendre leur place indique-t-on.
A ce stade, il n'a guère plus de certitudes. Clairement établies, en tout cas.
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mardi 9 août 2011
Une cérémonie à Calvi vendredi
La cérémonie d'honneurs militaires des deux légionnaires tués dimanche aura lieu au 2e REP, à Calvi, vendredi après midi.
Cinq légionnaires du 2e REP ont été tués depuis 2008. Une compagnie du régiment, essentiellement formé autour d'éléments de la 2e Cie, est déployée en Afghanistan depuis le mois dernier.
Cinq légionnaires du 2e REP ont été tués depuis 2008. Une compagnie du régiment, essentiellement formé autour d'éléments de la 2e Cie, est déployée en Afghanistan depuis le mois dernier.
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Allo Mousquetaire, ici Paris
L'Afghanistan absorbe 20% de la flotte de Caracal. Deux autres, armés par l'armée de l'air sont engagés en Libye. 35% des Caracos sont donc mobilisés dans les opérations conventionnelles. (crédit Jean-Marc Tanguy)
Premier d'une longue caravane, mon camarade Olivier Fourt (RFI) revient de Kaboul avec plusieurs bobinos consacrés à l'armée française. Son premier sujet, audible ici, est consacré aux hélicoptéristes de l'armée de l'air et de l'ALAT regroupés dans la task force Mousquetaire. Son chef, issu du BHRA du 3e RHC (régiment qui fournit l'état-major et les pilotes de Gazelle, ainsi que des personnels techniques), livre quelques détails sur l'activité de cette task force, qui comprend 13 machines.
Malgré des conditions d'emploi réduites (1) du fait des fortes chaleurs, le volume d'heures de vol représenterait ainsi, en deux mois, la totalité de celui accompli lors du mandat précédent.
Chez les navigants, pas de gras, car c'est un équipage pour une machine : interdiction, donc, de tomber malade. Ou d'avoir le blues.
(1) selon le confrère, seuls quatre pax pourraient ainsi prendre place à bord d'un HM...
lundi 8 août 2011
Les soucis se rapprochent de la capitale
Ce ne sont bien sûr que deux attaques dans les dizaines qui se produisent chaque jour en Afghanistan. Mais la perte d'un CH-47 en Wardak, à proximité immédiate de la capitale, comme la mort de deux légionnaires, et les blessures infligées à cinq autres, à 60 km de Kaboul sont symptomatiques. Ces attaques confirment le fait que la capitale reste, plus que jamais, entourée de foyers insurgés, et que dès qu'elles vont au contact, les troupes de l'ISAF s'y heurtent. Désormais systématiquement, d'où le bilan -20 morts depuis le début de l'année, dont la quasi-totalité sont le résultat des combats-
Dans le cas du 2e REP, on parle, de surcroît, de vétérans qui connaissent ce théâtre : ils avaient effectué un premier mandat il y a un an.
Le bilan aurait pu être bien plus lourd : à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les troupes françaises ont connu de chaudes alertes. Les derniers signaux de la zone française ne sont pas forcément rassurants : pas moins de trois véhicules soupçonnés de porter de très fortes quantités de constituants d'IED ont été neutralisés dans l'AOR de la TFLF, ces dernières semaines (depuis l'attaque du 13 juillet, de fait). Ces trois véhicules à eux seuls auraient pu générer des pertes très importantes.
Dans un tel contexte, on ne peut que mieux comprendre le tir d'un soldat qui a tué par erreur plusieurs civils afghans dont le véhicule ne répondait pas à ses injonctions.
Il ne faut pas exclure que ces insuccès temporaires aient encouragé les insurgés à persévérer dans ce mode opératoire. La fin du mois, et le début du prochain risquent donc d'être particulièrement violents.
Dans le cas du 2e REP, on parle, de surcroît, de vétérans qui connaissent ce théâtre : ils avaient effectué un premier mandat il y a un an.
Le bilan aurait pu être bien plus lourd : à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les troupes françaises ont connu de chaudes alertes. Les derniers signaux de la zone française ne sont pas forcément rassurants : pas moins de trois véhicules soupçonnés de porter de très fortes quantités de constituants d'IED ont été neutralisés dans l'AOR de la TFLF, ces dernières semaines (depuis l'attaque du 13 juillet, de fait). Ces trois véhicules à eux seuls auraient pu générer des pertes très importantes.
Dans un tel contexte, on ne peut que mieux comprendre le tir d'un soldat qui a tué par erreur plusieurs civils afghans dont le véhicule ne répondait pas à ses injonctions.
Il ne faut pas exclure que ces insuccès temporaires aient encouragé les insurgés à persévérer dans ce mode opératoire. La fin du mois, et le début du prochain risquent donc d'être particulièrement violents.
dimanche 7 août 2011
In memoriam : 1CL Gerhardus Jansen (2e REP)
Le 1ère classe Jansen accomplissait son deuxième mandat en Afghanistan, en l'espace de deux ans (crédit : 2e REP).
Le 1ère classe Gerhardus Jansen est mort ce matin en vallée de Bedraou (Afghanistan), lors d'une attaque insurgée. Agé de 24 ans, il avait rejoint la Légion étrangère en mai 2008. Il avait effectué ses classes au 4e RE, puis avait été affecté à Calvi, en août 2008. Il avait été spécialisé comme aide tireur antichar moyenne portée, avant d'être élevé 1ère classe le 1er janvier 2009.
Il avait servi à Djibouti en 2009 en mission de courte durée, puis pendant six mois en Afghanistan, au sein du GTIA Altor, en 2009-2010. Il avait commencé son deuxième mandat en Afghanistan au début du mois dernier.
Il est le 72e soldat français à perdre la vie en Afghanistan, et le 20e depuis le début de l'année.
Un autre légionnaire, le caporal Kisan Bahadur Thapa, est mort avec lui dans l'attaque insurgée qui a fait aussi cinq autres blessés, dont deux graves.
Le 2e REP a perdu cinq de siens en Afghanistan : le SGT Rodolphe Penon, auxiliaire sanitaire tué à Uzbeen le 18 août 2008, le caporal Robert Hutnik, mort le 8 avril 2010 à côté du COP 46 auquel il a un temps donné son nom, et le SGC Konrad Rygiel, un GCP tué le 7 juin 2010 en vallée de Tagab.
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In memoriam : CPL Kisan Bahadur Thapa (2e REP)
Kisan Bahadur Thapa venait d'être promu caporal, le 1er mai dernier (crédit : 2e REP).
Le CPL Kisan Bahadur Thapa, 30 ans, est mort ce matin en vallée de Bedraou (Afghanistan) dans une attaque insurgée qui a aussi tué un autre légionnaire, le 1ère classe Gerhardus Jansen. Cet engagé du 2e REP était âgé de 30 ans, marié, et père d'un jeune enfant. Il avait intégré la Légion étrangère en mars 2008, et après ses classes au 4e RE, il avait été affecté à Calvi, en août suivant. Première classe le 1er novembre 2008, il venait d'être promu caporal, le 1er mai dernier.
Il avait assuré une mission de courte durée en Nouvelle-Calédonie (2009) et un premier mandat de 6 mois en Afghanistan avec le GTIA Altor en 2010. Il était déployé depuis le mois dernier en Afghanistan.
Il est le 71e soldat français à laisser la vie en Afghanistan depuis 2004, et le 19e depuis le début de l'année.
Le 2e REP a perdu cinq de siens en Afghanistan : le SGT Rodolphe Penon, auxiliaire sanitaire tué à Uzbeen le 18 août 2008, le caporal Robert Hutnik, mort le 8 avril 2010 à côté du COP 46 auquel il a un temps donné son nom, et le SGC Konrad Rygiel, un GCP tué le 7 juin 2010 en vallée de Tagab.
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Deux légionnaires du 2e REP tués, cinq blessés
Deux légionnaires du 2e REP ont été tués, et cinq autres de la même unité ont été blessés ce matin lors d'une opération de reconnaissance et de fouille à l'entrée de la vallée de Bedraou, à Nawrozkhel (1).
L'opération, pilotée par le BG Quinze Deux, mobilisait le GTIA entier. Plusieurs points devaient être fouillés par les troupes français et afghanes.
Les légionnaires ont été pris à partie par "un groupe d'insurgés" dont plusieurs ont été tués et/ou blessés, assure l'EMA. Le recours à des hélicoptères français et américains (Kiowa Warrior) a été rendu nécessaire pour mettre fin à cet "accrochage sérieux".
On ignore encore complètement le niveau de gravité des blessés français, qui ont été évacués vers le rôle 3 français de Kaboul. Deux d'entre eux seraient "grièvement" touchés. Leur évacuation en France pourrait être nécessaire.
La 2e compagnie du 2e REP avait été injectée dans l'AOR du BG Quinze-Deux début juillet, comme ce blog l'avait révélé. Elle restait néanmoins subordonnée directement à la brigade La Fayette, et représentait une force de réserve pour cette dernière.
Ce surcroît d'infanterie avait été permis par une réduction parallèle de l'effectif d'OMLT.
Un manoeuvre qui démontre, si besoin était, que la période actuelle n'est pas du tout propice à la moindre réduction d'effectifs : si pour injecter des fantassins supplémentaires, il faut diminuer le nombre de mentors (priorité pourtant n°1), c'est bien qu'il n'y a pas le moindre pouce de "gras" dans le reste des troupes.
Son envoi avait été anticipé dès le début de l'année, et une MCP raccourcie avait été effectuée par les partants, qui, selon notre source, étaient tous des vétérans d'Afghanistan.
Ces pertes portent à 72 le nombre de soldats français morts en Afghanistan. Huit d'entre eux (cinq du 2e REP, deux du 2e REI et un du 2e REG, un officier) appartenaient à la Légion étrangère.
20 militaires français sont déjà morts en Afghanistan cet été, ce qui fait déjà de 2011 l'année record des pertes françaises an Afghanistan. L'année 2011 représentant déjà, à elle seule, 27% du total.
(1) cette vallée représente avec celle d'Alasay une des plus difficiles de l'AOR de la TFLF. Le commando marine Jonathan Lefort y est mort le 18 décembre dernier. Une trentaine d'insurgés avaient été tués dans les combats. Plus récemment, le 1ère classe Florian Morillon, du BG Raptor, y avait été tué par les insurgés, le 18 juin. En début d'année, des exécutions en public y ont été effectué par les insurgés, à la même époque où un des "top ten" de l'insurrection y avait été capturé par les troupes françaises.
L'opération, pilotée par le BG Quinze Deux, mobilisait le GTIA entier. Plusieurs points devaient être fouillés par les troupes français et afghanes.
Les légionnaires ont été pris à partie par "un groupe d'insurgés" dont plusieurs ont été tués et/ou blessés, assure l'EMA. Le recours à des hélicoptères français et américains (Kiowa Warrior) a été rendu nécessaire pour mettre fin à cet "accrochage sérieux".
On ignore encore complètement le niveau de gravité des blessés français, qui ont été évacués vers le rôle 3 français de Kaboul. Deux d'entre eux seraient "grièvement" touchés. Leur évacuation en France pourrait être nécessaire.
La 2e compagnie du 2e REP avait été injectée dans l'AOR du BG Quinze-Deux début juillet, comme ce blog l'avait révélé. Elle restait néanmoins subordonnée directement à la brigade La Fayette, et représentait une force de réserve pour cette dernière.
Ce surcroît d'infanterie avait été permis par une réduction parallèle de l'effectif d'OMLT.
Un manoeuvre qui démontre, si besoin était, que la période actuelle n'est pas du tout propice à la moindre réduction d'effectifs : si pour injecter des fantassins supplémentaires, il faut diminuer le nombre de mentors (priorité pourtant n°1), c'est bien qu'il n'y a pas le moindre pouce de "gras" dans le reste des troupes.
Son envoi avait été anticipé dès le début de l'année, et une MCP raccourcie avait été effectuée par les partants, qui, selon notre source, étaient tous des vétérans d'Afghanistan.
Ces pertes portent à 72 le nombre de soldats français morts en Afghanistan. Huit d'entre eux (cinq du 2e REP, deux du 2e REI et un du 2e REG, un officier) appartenaient à la Légion étrangère.
20 militaires français sont déjà morts en Afghanistan cet été, ce qui fait déjà de 2011 l'année record des pertes françaises an Afghanistan. L'année 2011 représentant déjà, à elle seule, 27% du total.
(1) cette vallée représente avec celle d'Alasay une des plus difficiles de l'AOR de la TFLF. Le commando marine Jonathan Lefort y est mort le 18 décembre dernier. Une trentaine d'insurgés avaient été tués dans les combats. Plus récemment, le 1ère classe Florian Morillon, du BG Raptor, y avait été tué par les insurgés, le 18 juin. En début d'année, des exécutions en public y ont été effectué par les insurgés, à la même époque où un des "top ten" de l'insurrection y avait été capturé par les troupes françaises.
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samedi 6 août 2011
La PAF sur Bordeaux samedi
La patrouille de France survolera le stade Chaban-Delmas de Bordeaux, samedi prochain, en lever de rideau du match de rugby France-Irlande.
Chinook Down (actualisé-2)
C'est le pire jour depuis que les Américains ont mis le pied en Afghanistan, à l'automne 2001 : 31 des leurs sont morts hier soir dans le crash d'un Chinook de l'US Army, qui a tué par ailleurs sept commandos des forces spéciales de l'ANA.
Les autres occupants étaient des aviateurs de l'US Air Force, l'équipage du Chinook (entre trois et cinq personnes), un chien et un maître-chien, un interprète, la totalité du reste (22 personnels) étant constitué de commandos des forces spéciales US.
Cela pourrait donc être, pour ces dernières, une perte-record. Les premiers rapports évoquent la présence de SEAL, mais selon les confrères anglo-saxons, ne figureraient pas parmi eux ceux qui ont récemment opéré contre Ben Laden.
L'appareil a été abattu en vallée de Tangi, dans le Wardak (1), au sud-ouest de Kaboul, alors qu'il décollait. Les talibans ont revendiqué sa destruction.
"Tous ceux qui ont été tués dans cette opération étaient des vrais héros qui avaient déjà tant donné dans la défense de la liberté" vient de déclarer le patron de l'ISAF, le général américain John R. Allen. Leur sacrifice ne sera pas oublié".
Cette perte s'inscrit dans un longue série, évoquée à plusieurs reprises sur ce blog : à chaque fois, la coalition se retranche derrière d'une formule de circonstance pour évacuer la possibilité de tirs insurgés.
Le dernier précédent d'un niveau comparable ramène au 28 juin 2005 quand 16 Américains avaient été tués dans le crash d'un Chinook frappé par une roquette insurgée. Rien que cette année-là, près d'une cinquantaine de membres de l'ISAF avaient péri dans le crash de deux CH-47 (américains) et d'un Cougar espagnol.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont perdu des Chinook en Afghanistan. C'est, actuellement, l'appareil le plus lourd sous cocarde de l'ISAF engagé dans le pays.
(1) des OMLT français y ont opéré, en 2008-2009. Déjà à l'époque, la zone était réputée dangereuse. Un médecin du 126e RI y a été grièvement blessé.
Les autres occupants étaient des aviateurs de l'US Air Force, l'équipage du Chinook (entre trois et cinq personnes), un chien et un maître-chien, un interprète, la totalité du reste (22 personnels) étant constitué de commandos des forces spéciales US.
Cela pourrait donc être, pour ces dernières, une perte-record. Les premiers rapports évoquent la présence de SEAL, mais selon les confrères anglo-saxons, ne figureraient pas parmi eux ceux qui ont récemment opéré contre Ben Laden.
L'appareil a été abattu en vallée de Tangi, dans le Wardak (1), au sud-ouest de Kaboul, alors qu'il décollait. Les talibans ont revendiqué sa destruction.
"Tous ceux qui ont été tués dans cette opération étaient des vrais héros qui avaient déjà tant donné dans la défense de la liberté" vient de déclarer le patron de l'ISAF, le général américain John R. Allen. Leur sacrifice ne sera pas oublié".
Cette perte s'inscrit dans un longue série, évoquée à plusieurs reprises sur ce blog : à chaque fois, la coalition se retranche derrière d'une formule de circonstance pour évacuer la possibilité de tirs insurgés.
Le dernier précédent d'un niveau comparable ramène au 28 juin 2005 quand 16 Américains avaient été tués dans le crash d'un Chinook frappé par une roquette insurgée. Rien que cette année-là, près d'une cinquantaine de membres de l'ISAF avaient péri dans le crash de deux CH-47 (américains) et d'un Cougar espagnol.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont perdu des Chinook en Afghanistan. C'est, actuellement, l'appareil le plus lourd sous cocarde de l'ISAF engagé dans le pays.
(1) des OMLT français y ont opéré, en 2008-2009. Déjà à l'époque, la zone était réputée dangereuse. Un médecin du 126e RI y a été grièvement blessé.
vendredi 5 août 2011
Pendant ce temps à Djibouti...
On l'a appris furtivement hier, la France envisage de contribuer avec des moyens militaires à la distribution d'aide humanitaire dans la corne de l'Afrique, qui rencontre actuellement une nouvelle phase de famine.
L'EMA, hier, n'avait pas de développements à apporter au sujet, encore diplomatique, mais on peut assez facilement comprendre que la France a la possibilité d'apporter -au moins- à deux niveaux : par la logistique aérienne, et par des sécurisations maritimes. Dès 2007, la marine avait protégé des navires transportant des frets humanitaires, par la présence de commandos marine à bord des navires civils, et avec une escorte par aviso.
Quatre ans plus tard, la France poursuit cette mission d'EPE, même si les navires humanitaires constituent, actuellement, un cas moindre. Une dizaine d'EPE armées par les commandos, les fusiliers marins, et les brigades de protection d'ALFAN seraient alignées en moyenne.
L'autre dimension porte sur le transport tactique de l'aide jusqu'aux zones où sont les populations, et peut-être leur sécurisation dans ces zones. Plutôt un travail d'aviateurs (un Transall est basé en permanence à Djibouti, et deux autres le sont à La Réunion, avec sept Puma), avec peut-être des fantassins.
Mais la récente réduction de format à Djibouti (fermeture d'un GTIA), et l'actualité assez explosive de la zone (Yémen) obligent à ne pas trop se disperser.
A suivre...
L'EMA, hier, n'avait pas de développements à apporter au sujet, encore diplomatique, mais on peut assez facilement comprendre que la France a la possibilité d'apporter -au moins- à deux niveaux : par la logistique aérienne, et par des sécurisations maritimes. Dès 2007, la marine avait protégé des navires transportant des frets humanitaires, par la présence de commandos marine à bord des navires civils, et avec une escorte par aviso.
Quatre ans plus tard, la France poursuit cette mission d'EPE, même si les navires humanitaires constituent, actuellement, un cas moindre. Une dizaine d'EPE armées par les commandos, les fusiliers marins, et les brigades de protection d'ALFAN seraient alignées en moyenne.
L'autre dimension porte sur le transport tactique de l'aide jusqu'aux zones où sont les populations, et peut-être leur sécurisation dans ces zones. Plutôt un travail d'aviateurs (un Transall est basé en permanence à Djibouti, et deux autres le sont à La Réunion, avec sept Puma), avec peut-être des fantassins.
Mais la récente réduction de format à Djibouti (fermeture d'un GTIA), et l'actualité assez explosive de la zone (Yémen) obligent à ne pas trop se disperser.
A suivre...
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forces spéciales,
marine
Point de cit'
Même si ce n'est qu'un indicateur partiel d'activité, on observe depuis le début une recrudescence des
Une présentation, un grand nageur et 10.000 euros
Les aviateurs, leur chef, et les représentants des associations s'étaient donnés rendez-vous le 5 mai pour lancer la saison de la PAF, et des partenariats (crédit : Jean-Marc Tanguy).
La PAF effectuera une démonstration ce samedi à Arcachon (33). A l'issue, les pilotes et mécaniciens de la patrouille remettront un chèque de 10.000 euros à la fondation Thierry Latran, en présence du nageur Alain Bernard.
Le 5 mai dernier, le sportif et la patrouille avaient apporté leur soutien à cette fondation qui cherche des solutions médicales à la maladie de Charcot. La PAF parraine également cette année l'association Solid'Air qui oeuvre pour assister les familles de l'armée de l'air touchées par un handicap.
Les 10.000 euros proviennent de la vente d'objets de tradition de la PAF, et d'oursons en peluche qui représentent la fondation Thierry Latran (www.fondation-thierry-latran.org)
La présentation de la PAF aura lieu à partir de 15h, et la remise du chèque, à 16h45.
jeudi 4 août 2011
Pendant ce temps, en Libye...
La France a assuré près de 200 sorties sur les sept derniers jours, assure ce soir l'EMA, dans son désormais traditionnel point hebdomadaire. La chasse offensive a généré 106 sorties, toutes d'attaques au sol depuis le retrait des Mirage 2000-5 de Suda. En outre, 44 sorties de reconnaissance, 12 de détection et de contrôle, 10 de ravitaillement, et 21 sorties pour le groupe aéromobile de l'ALAT.
Dans le créneau, l'EMA revendique la neutralisation de 80 objectifs, dont une trentaine de véhicules militaires, autant d'infrastructures militaires et une dizaine de pièces d'artillerie. Les zones des objectifs varient peu d'une semaine à l'autre (Brega, Misratah, Zlitan), même si ce compte-rendu évoque -ce qui est rare- la capitale libyenne.
Comme c'est devenu aussi régulier, les canonniers des frégates sont à la fête, avec de nouveaux tirs effectuées par le trio de la semaine dernière : l'aviso LV Lavallée, et les frégates Chevalier Paul (qui tire au 76 mm) et Georges Leygues.
Notons, ce que le CR de l'EMA n'évoque évidemment pas : les premiers retraits de moyens offensifs, en l'occurrence de la Norvège sont intervenus cette semaine.
Pas plus d'épanchement, sur le retour du PACDG, prévu à Toulon dans le courant du mois, ni sur l'arrivée à Sigonella de chasseurs supplémentaires, voire d'un drone Harfang.
Dans le créneau, l'EMA revendique la neutralisation de 80 objectifs, dont une trentaine de véhicules militaires, autant d'infrastructures militaires et une dizaine de pièces d'artillerie. Les zones des objectifs varient peu d'une semaine à l'autre (Brega, Misratah, Zlitan), même si ce compte-rendu évoque -ce qui est rare- la capitale libyenne.
Comme c'est devenu aussi régulier, les canonniers des frégates sont à la fête, avec de nouveaux tirs effectuées par le trio de la semaine dernière : l'aviso LV Lavallée, et les frégates Chevalier Paul (qui tire au 76 mm) et Georges Leygues.
Notons, ce que le CR de l'EMA n'évoque évidemment pas : les premiers retraits de moyens offensifs, en l'occurrence de la Norvège sont intervenus cette semaine.
Pas plus d'épanchement, sur le retour du PACDG, prévu à Toulon dans le courant du mois, ni sur l'arrivée à Sigonella de chasseurs supplémentaires, voire d'un drone Harfang.
mercredi 3 août 2011
Le 21e RIMa se souvient
Le 21e RIMa inaugurera une stèle à la mémoire de ses morts, le 23 août prochain. La date a été choisie en mémoire des deux derniers morts du régiment, le CPT Lorenzo Mezzasalma et le CCH Jean-Nicolas Panezyck, tués le 23 août 2010 en Kapisa.
La stèle portera trois autres noms de marsouins : un sergent-chef mort au Liban, un caporal-chef mort au Kosovo et un troisième au Tchad.
Jusqu'à maintenant, des plaques commémoratives étaient détenues dans les compagnies d'appartenance de ces soldats morts en opérations depuis l'arrivée du 21e RIMa à Fréjus, mais aucun monument ne les centralisait.
Ce sera donc chose fait, et la stèle sera placée sur la place d'armes, sous la statue du maréchal Galliéni.
La stèle portera trois autres noms de marsouins : un sergent-chef mort au Liban, un caporal-chef mort au Kosovo et un troisième au Tchad.
Jusqu'à maintenant, des plaques commémoratives étaient détenues dans les compagnies d'appartenance de ces soldats morts en opérations depuis l'arrivée du 21e RIMa à Fréjus, mais aucun monument ne les centralisait.
Ce sera donc chose fait, et la stèle sera placée sur la place d'armes, sous la statue du maréchal Galliéni.
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