Le business des otages reste une valeur sûre en Afrique de l'ouest. Un prêtre français a été enlevé hier
soir dans le nord du Cameroun, région dans laquelle il officiait malgré les risques encourus, et qu'il ne devait vraisemblablement pas ignorer. Les auteurs provenaient, de toute évidence, du Nigéria voisin.
Ce rapt intervient neuf mois après celui de la famille Moulin-Fournier (trois adultes, quatre enfants), qui était restée captive pendant 60 jours. Comme je le révèle dans mon livre (Commandos français, les missions des forces spéciales) et contrairement à ce que les autorités affirmaient alors, la France a envisagé jusqu'au dernier moment une libération par la force et les personnels à même de le faire (1er RPIMa) s'y étaient entraînés, si la négociation n'avait pas abouti.
La double question qui se pose cette fois-ci : reste-t-il encore des prisonniers à libérer dans les geôles nigérianes, et qui va payer cette fois-ci ?