C'est une des premières décisions du général De Villiers. Le nouveau major général des armées a ordonné, vendredi, qu'un premier Caracal de l'armée de l'Air déménage à l'été de Cazaux pour Pau, base du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS). Incidemment, la position de ce dernier en sort encore renforcée : une fois ses quatre Tigre perçus, le Caracal constituera le 40e appareil du régiment.
C'est la traduction concrète d'une décision prise, en fait, dès le mois de janvier en comité directeur (CODIR) de l'EMA -elle a été dévoilée par "Air&Cosmos"-, mais qui n'avait pas été suivi d'effets. Plusieurs responsables parisiens niaient d'ailleurs qu'elle eut même été prise.
A l'époque, pourtant, le CEMA prend la décision de déménager l'escadrille spéciale d'hélicoptères (ESH) de Cazaux, vers Pau, avec les deux Caracals qui correspondent au droit de tirage du commandement des opérations spéciales (COS) sur l'EH 1.67 "Pyrénées. Ce déménagement, qui n'est pas officialisé, à l'époque, vise une effectivité à l'été 2011.
Le CEMA s'était bien gardé de l'évoquer, en visitant le "Pyrénées", une des dernières bases qu'il avait visité avant de quitter son poste.
On ignore encore quel(s) évènement(s) a pu amener à précipiter en quelque sorte un déménagement qui laissera des traces dans une communauté des hélicoptéristes de l'armée de l'Air en plein questionnement. Après avoir été sur tous les fronts depuis 2006 (Liban puis Afghanistan), ses engagements sont nettement plus modestes depuis le début 2009, et l'armée de l'Air ne déploie plus qu'un seul Caracal en Afghanistan, à côté de deux appareils du 4e RHFS.
L'origine de ce déménagement est la suite d'un serpent de mer, visant à optimiser la ressource Caracal -seulement 14 appareils-. Initialement, il était question d'optimiser la ressource en rechanges, mais plusieurs études successives sont arrivées, début 2010, à la conclusion que le gain n'était pas si important que cela. On abandonne alors l'idée d'origine de colocaliser tous les appareils de la flotte. Partant du principe qu'il n'y a pas, a priori, de quoi gommer donc deux cultures parallèles et très opérationnelles. Celle du 4e RHFS (ex DAOS), très marquée par les opérations africaines et balkaniques, et des liens historiques avec les forces spéciales Terre. Et celle du Pyrénées, qui a intégré l'ESH il y a une dizaine d'années, avant tout marquée par le sauvetage de combat. L'ESH, moins régulièrement sollicitée que le 4e RHFS, s'est cependant déployée en Haïti, au Kosovo, en Côte d'Ivoire et au Tchad.
En filigrane de ce dossier complexe figure le statut de "flottes réservées". Comme pour montrer qu'il avait compris le message, le 4e RHFS avait fini par accepter, fin 2008, de se déployer en Afghanistan, dans un cadre conventionnel, pour la première fois de son histoire. Mais ce dossier n'est peut être que la première étape d'un plus vaste mouvement qui n'épargnera peut-être pas toutes les autres flottes réservées, à Orléans, Villacoublay et Evreux. Alors que justement les Ebroïciens se sont vu promettre trois Caracal, libérant au passage trois AS532UL dont la destinée est particulièrement incertaine.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
mercredi 31 mars 2010
Un Caracal de plus à Pau à l'été
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Super Frelon : les der des der
Les derniers Super Frelon seront retirés du service actif à la fin avril. Quoiqu'ils aient encore du "potard" sous les pales, dit-on. Leurs équipages ont tous déjà, à une ou deux exceptions, la qualification EC225, acquise sur simulateur, chez Helisim (cofiliale Thales/Eurocopter), ou en échange dans l'armée de l'Air, au sein de l'EH 1.67 "Pyrénées" de Cazaux.
La livraison du premier EC225 a légèrement glissé, il est désormais attendu dans la deuxième quinzaine d'avril.
Comme pour montrer qu'ils ont encore la forme, les "Super" comme on les appelle restent sur le pont. L'un d'eux a décollé sur alerte hier de Lanvéoc-Poulmic pour évacuer un pêcheur du Guilvinec, en pêche à 160 nautiques à l'ouest d'Ouessant. La flottille 32F est alertée à 18h30 pour rallier le Bara Brenn, son Super Frelon étant guidé par un Falcon 50M de la 24F qui décolle, lui, de la base aéronavale de Lann Bihoué.
Le triturbine va voler une heure quarante-cinq de vol avec 90 km/h de vent de face. Le treuillage du médecin et du plouf s'effectuent dans des creux de sept mètres.
A 21h35, le Super Frelon repart, vent dans le dos, pour l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où le patient sera admis à 22h30.
La livraison du premier EC225 a légèrement glissé, il est désormais attendu dans la deuxième quinzaine d'avril.
Comme pour montrer qu'ils ont encore la forme, les "Super" comme on les appelle restent sur le pont. L'un d'eux a décollé sur alerte hier de Lanvéoc-Poulmic pour évacuer un pêcheur du Guilvinec, en pêche à 160 nautiques à l'ouest d'Ouessant. La flottille 32F est alertée à 18h30 pour rallier le Bara Brenn, son Super Frelon étant guidé par un Falcon 50M de la 24F qui décolle, lui, de la base aéronavale de Lann Bihoué.
Le triturbine va voler une heure quarante-cinq de vol avec 90 km/h de vent de face. Le treuillage du médecin et du plouf s'effectuent dans des creux de sept mètres.
A 21h35, le Super Frelon repart, vent dans le dos, pour l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où le patient sera admis à 22h30.
Afghanistan : des renforts si l'EMA le demande
C'est en tout cas ce que laisse accroire une dépêche AP diffusée hier de Washington. Les deux présidents, Français et Américain, ont évoqué, sans surprise le théâtre afghan, et la conclusion du confrère, alimentée par une discussion avec un diplomate non sourcé, est que la France enverra des renforts si l'évaluation, par les militaires, de la situation sur place, le nécessite. A Paris, personne n'était disponible ce matin pour évoquer le sujet, au cabinet d'Hervé Morin ou à l'EMA.
On le sait, le président avait, pour sa part, décidé de limiter en volume et en spécificité les renforts français. Il l'avait dit, sur TF1, estimant que la priorité était limitée aux seuls "soldats non combattants", comprendre les OMLT et les formateurs de l'ANA.
On le sait, ensuite, le chiffre de 80 militaires, dévoilés par ce blog, avait été confirmé par Hervé Morin, à une conférence de l'OTAN, en Turquie.
Mais la date et le lieu de déploiement de ces militaires reste encore obscur, et comme on a pu déjà l'écrire ici, le sujet ne mobilise pas vraiment la communication militaire. Certains estiment cependant que l'OMLT pourrait être déployée à l'été.
La marge de manoeuvre pour renforcer encore l'effectif français en Afghanistan, qui a très allègrement dépassé les 4.000 militaires ces dernières semaines, semble cependant extrêmement faible.
La population, que certaines jugent atone, serait peut-être très opposée à un renforcement, même motivé par le terrain. Sans compter que les préoccupations du moment sont très franco-centrées. Un sondage l'a clairement appris au ministère de la Défense, en fin d'année dernière. Le seul renforcement que supportent les Français, à tous les sens du terme, est constitué par les OMLT, mission particulièrement risquée : même si les OMLT n'ont pas à mettre en oeuvre un comportement offensif -ils sont là pour mentorer-, le fait d'accompagner l'ANA les expose, en faisant la cible n°1 des talibans. Trois OMLT français sont morts depuis le début de l'année.
Lors de sa conférence de presse hier, le président n'a pas exclu de renforcer encore le nombre d'OMLT.
En l'espèce, le document de la CIA (en tout cas présenté comme tel) évoqué par TF1.Fr puis ce blog aura au moins sans doute compris quelque chose : des nouvelles pertes françaises risquent bien de déligitimer notre présence sur place. Il ne faut même pas exclure que l'Afghanistan s'invite dans la campagne présidentielle en 2012. Puisque ce sujet a réussi à faire tomber un gouvernement néerlandais, pays traditionnellement atlantiste parmi les atlantistes.
On le sait, le président avait, pour sa part, décidé de limiter en volume et en spécificité les renforts français. Il l'avait dit, sur TF1, estimant que la priorité était limitée aux seuls "soldats non combattants", comprendre les OMLT et les formateurs de l'ANA.
On le sait, ensuite, le chiffre de 80 militaires, dévoilés par ce blog, avait été confirmé par Hervé Morin, à une conférence de l'OTAN, en Turquie.
Mais la date et le lieu de déploiement de ces militaires reste encore obscur, et comme on a pu déjà l'écrire ici, le sujet ne mobilise pas vraiment la communication militaire. Certains estiment cependant que l'OMLT pourrait être déployée à l'été.
La marge de manoeuvre pour renforcer encore l'effectif français en Afghanistan, qui a très allègrement dépassé les 4.000 militaires ces dernières semaines, semble cependant extrêmement faible.
La population, que certaines jugent atone, serait peut-être très opposée à un renforcement, même motivé par le terrain. Sans compter que les préoccupations du moment sont très franco-centrées. Un sondage l'a clairement appris au ministère de la Défense, en fin d'année dernière. Le seul renforcement que supportent les Français, à tous les sens du terme, est constitué par les OMLT, mission particulièrement risquée : même si les OMLT n'ont pas à mettre en oeuvre un comportement offensif -ils sont là pour mentorer-, le fait d'accompagner l'ANA les expose, en faisant la cible n°1 des talibans. Trois OMLT français sont morts depuis le début de l'année.
Lors de sa conférence de presse hier, le président n'a pas exclu de renforcer encore le nombre d'OMLT.
En l'espèce, le document de la CIA (en tout cas présenté comme tel) évoqué par TF1.Fr puis ce blog aura au moins sans doute compris quelque chose : des nouvelles pertes françaises risquent bien de déligitimer notre présence sur place. Il ne faut même pas exclure que l'Afghanistan s'invite dans la campagne présidentielle en 2012. Puisque ce sujet a réussi à faire tomber un gouvernement néerlandais, pays traditionnellement atlantiste parmi les atlantistes.
Des aviateurs à bord du PACDG
Avant de rallier le Jutland, le PACDG a embarqué, fin mars, comme c'est quasiment systématiquement le cas désormais, un plot resco (sauvetage et récupération au combat) fourni par l'armée de l'Air. Depuis 2000, et la dissolution de l'emblématique et très discrète flottille 33F, c'est l'organisme à vocation interarmes (OVIA) constitué par l'escadron EH 1.67 "Pyrénées" de Cazaux qui arme ce plot Resco. A l'époque, certains pilotes avaient reçu un complément d'amarinage pour pouvoir se déployer sur le porte-avions et les Puma Resco avaient été légèrement modifiés, si mes souvenirs, sont bons, afin de pouvoir être saisinés et pouvoir replier leur rotor principal.
En tant qu'OVIA, le "Pyrénées" accueille traditionnellement en son sein quelques personnels techniques Marine, et deux personnels navigants, un ancien et un "jeune". L'ancien étant en général "chef ops" de l'escadron.
Le journal de bord du PACDG nous apprend que ce plot est formé, pour cette campagne, de deux Puma Resco et d'un groupe de récupération au sol (GRS) du CPA30 de Mérignac. Ce dispositif a participé à un exercice, au camp des Garrigues, les 24 et 25 mars, pour récupérer deux pilotes "éjectés". Comme c'est l'usage en resco, un dispositif multicouches a été mis en place sous la coordination d'un AWACS, un E-2C du bord, en l'occurence.
L'oeil de faucon a guidé les hélicoptères vers la zone de recueil, sous la protection des SEM et Rafale du groupe aérien embarqué. La première tentative s'est avérée vaine, permettant à nos deux pilotes, de dormir à la belle étoile. La récidive, le lendemain, étant couronnée de succès.
Du bleu, rien que du bleu (actualisé)
Rencontres exotiques hier à l'assemblée nationale pour les 3e rencontres de la puissance aérienne. D'abord et c'est notable, avec la présence d'un grand nombre de marins, ce qui démontre que chez les gens d'air en tout cas, l'éclectisme est de mise. Au côté du général Jean-Paul Palomeros, CEMAA, figurait donc le CEMM venu avec l'amiral Xavier Magne, le contre-amiral Henri Bobin (Alavia), tous deux orateurs, et, dans la salle, le contre-amiral de Rostolan (DSAe, ancien Alavia). Par contre, pas de représentants de l'armée de terre à la tribune, qui a pourtant, dit-on, quelques capacités dans la 3D (hélicoptères, drones, radars de gestion de l'espace aérien... pour ne citer que les plus connues).
Côté industriel, il y avait aussi unanimité. Même si un bon connaisseur m'a fait remarquer qu'aucun responsable d'EADS (1) n'avait été invité à la tribune pour disserter sur les drones, là où ceux de Thales et Safran avaient apparemment pu défendre leurs couleurs (je confesse piteusement être arrivé en retard et n'avoir pas pu écouter ces orateurs...). C'est donc un ancien général de l'armée de l'Air, désormais employé par EADS, qui a tenté de redorer le blason du Talarion, pas totalement à la fête en ce moment. Ajoutons cependant qu'il n'y avait pas non plus de représentant de BAE Systems à la tribune, pour évoquer les chances du Mantis, qui me semble avoir le vent en poupe.
Il y avait quand même quelques étrangers dans la salle, un Australien, un Britannique, et plusieurs Américains. Le propre patron de l'USAFE, le général Roger A.Brady revenait en deuxième semaine, après un passage très remarqué, l'an dernier. Il a pu redire tout sa passion pour "le solide lien" franco-américain qui a persisté entre opérationnels même quand leurs chefs politiques étaient fâchés, redire que l'armée de l'air était une "force aérienne de premier rang". Je regrette de ne pas pu lui avoir dit, à l'issue, mon étonnement, dans ce cas, de ne pas voir cette superbe force aérienne pouvoir mettre un pied dans le CAOC "Four-eyes" d'Al Udeÿ, mais le temps pressait...
Le patron de l'USAFE a surtout plaidé pour la mise sur pied de structures C2 à même de sortir l'Europe de l'ornière dans le domaine balistique. Nous aurons "entre 3 et 15 minutes" pour réagir, a-t-il lancé dans un silence mortuaire. Rappelons que les européens devront dire leur religion en la matière à la conférence de Lisbonne, dans quelques mois seulement, et qu'en France, pour ne citer que ce pays, c'est le silence le plus assourdissant sur ce sujet. A l'image, d'ailleurs, de celui entretenu sur la dissuasion nucléaire (2).
Un tel parterre ne pouvait laisser indifférent la presse : logiquement, donc, on a vu plus de journalistes qu'à l'habitude écouter les orateurs.
Au final, les rencontres ont fait salle et bonne humeur combles, exploit que n'avaient pas totalement réussi les précédentes, consacrées aux opérations aéroterrestres.
(1) c'est apparemment EADS qui a choisi de ne pas s'exprimer à cette table ronde.
(2) même si quelques autorisations récentes de reportages me laissent croire que le sujet est pour le moins évolutif.
Côté industriel, il y avait aussi unanimité. Même si un bon connaisseur m'a fait remarquer qu'aucun responsable d'EADS (1) n'avait été invité à la tribune pour disserter sur les drones, là où ceux de Thales et Safran avaient apparemment pu défendre leurs couleurs (je confesse piteusement être arrivé en retard et n'avoir pas pu écouter ces orateurs...). C'est donc un ancien général de l'armée de l'Air, désormais employé par EADS, qui a tenté de redorer le blason du Talarion, pas totalement à la fête en ce moment. Ajoutons cependant qu'il n'y avait pas non plus de représentant de BAE Systems à la tribune, pour évoquer les chances du Mantis, qui me semble avoir le vent en poupe.
Il y avait quand même quelques étrangers dans la salle, un Australien, un Britannique, et plusieurs Américains. Le propre patron de l'USAFE, le général Roger A.Brady revenait en deuxième semaine, après un passage très remarqué, l'an dernier. Il a pu redire tout sa passion pour "le solide lien" franco-américain qui a persisté entre opérationnels même quand leurs chefs politiques étaient fâchés, redire que l'armée de l'air était une "force aérienne de premier rang". Je regrette de ne pas pu lui avoir dit, à l'issue, mon étonnement, dans ce cas, de ne pas voir cette superbe force aérienne pouvoir mettre un pied dans le CAOC "Four-eyes" d'Al Udeÿ, mais le temps pressait...
Le patron de l'USAFE a surtout plaidé pour la mise sur pied de structures C2 à même de sortir l'Europe de l'ornière dans le domaine balistique. Nous aurons "entre 3 et 15 minutes" pour réagir, a-t-il lancé dans un silence mortuaire. Rappelons que les européens devront dire leur religion en la matière à la conférence de Lisbonne, dans quelques mois seulement, et qu'en France, pour ne citer que ce pays, c'est le silence le plus assourdissant sur ce sujet. A l'image, d'ailleurs, de celui entretenu sur la dissuasion nucléaire (2).
Un tel parterre ne pouvait laisser indifférent la presse : logiquement, donc, on a vu plus de journalistes qu'à l'habitude écouter les orateurs.
Au final, les rencontres ont fait salle et bonne humeur combles, exploit que n'avaient pas totalement réussi les précédentes, consacrées aux opérations aéroterrestres.
(1) c'est apparemment EADS qui a choisi de ne pas s'exprimer à cette table ronde.
(2) même si quelques autorisations récentes de reportages me laissent croire que le sujet est pour le moins évolutif.
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Quelques chiffres sur le MRTT
Alain Fontaine, qui représentait Airbus Military, a pu lâcher hier quelques éléments de réflexion sur le MRTT, au colloque organisé par Défense & Stratégie avec le CESA. Cet appareil incontournable pour la viabilité de la composante aérienne de la dissuasion et les opérations conventionnelles n'a toujours pas été lancé, comme ce blog l'a noté à plusieurs reprises. Jean-Claude Viollet, rapporteur Air, et co-rapporteur d'un audit de l'aéromobilité française, a fait exactement le même constat depuis trois ans, et une fois de plus hier.
Et notamment quand les Américains nous ont appris qu'ils ne souhaitaient pas l'acheter, alors que nous-mêmes tardions à faire de même.
Le DGA a annoncé l'arrivée du premier appareil français autour de 2015, lors de son audition la semaine dernière à la commission de défense, et c'est donc cet horizon que l'industriel a repris à son compte dans sa présentation. "Fin 2014 début 2015" a-t-il même précisé ajoutant : "si la commande intervenait maintenant".
Or rien de tout cela ne semble arrêté, pas plus que le mode d'achat (patrimonial, PFI), et le type de contrat (de gré à gré, avec appel à la concurrence...).
Seulement, derrière ces réalités se cachent d'autres, plus industrielles. Il y a déjà bouchon chez Airbus, en Espagne, où les Airbus A-330-200 sont transformés. L'autre solution étant de créer une filière, en France, mais avec une rentabilité estimée plus faible qu'en Espagne. Cependant, a estimé le responsable, une telle installation de conversion pourrait cracher un avion "tous les neuf mois". La conversion d'un avion générant 100.000 heures de travail selon cette même source, il n'est peut-être pas inutile de réserver ce même travail à des ouvriers français.
Tout en sachant aussi qu'actuellement la cadence est de 8 Airbus A330-200 par mois, et que la plupart sont trustés par les compagnies civiles.
Un simple rappel : en 2015, les plus vieux des 11 C-135 des forces aériennes stratégiques auront la bagatelle de 61 ans... Rien de moins que le matériel le plus vieux en service dans l'armée frnaçaise.
Et notamment quand les Américains nous ont appris qu'ils ne souhaitaient pas l'acheter, alors que nous-mêmes tardions à faire de même.
Le DGA a annoncé l'arrivée du premier appareil français autour de 2015, lors de son audition la semaine dernière à la commission de défense, et c'est donc cet horizon que l'industriel a repris à son compte dans sa présentation. "Fin 2014 début 2015" a-t-il même précisé ajoutant : "si la commande intervenait maintenant".
Or rien de tout cela ne semble arrêté, pas plus que le mode d'achat (patrimonial, PFI), et le type de contrat (de gré à gré, avec appel à la concurrence...).
Seulement, derrière ces réalités se cachent d'autres, plus industrielles. Il y a déjà bouchon chez Airbus, en Espagne, où les Airbus A-330-200 sont transformés. L'autre solution étant de créer une filière, en France, mais avec une rentabilité estimée plus faible qu'en Espagne. Cependant, a estimé le responsable, une telle installation de conversion pourrait cracher un avion "tous les neuf mois". La conversion d'un avion générant 100.000 heures de travail selon cette même source, il n'est peut-être pas inutile de réserver ce même travail à des ouvriers français.
Tout en sachant aussi qu'actuellement la cadence est de 8 Airbus A330-200 par mois, et que la plupart sont trustés par les compagnies civiles.
Un simple rappel : en 2015, les plus vieux des 11 C-135 des forces aériennes stratégiques auront la bagatelle de 61 ans... Rien de moins que le matériel le plus vieux en service dans l'armée frnaçaise.
mardi 30 mars 2010
La der des der à Santé navale
L'école de Santé navale (ESN) baptisera le 10 avril sa dernière promotion : 27 aspirants-médecins qui suivent actuellement les cours à l'université de Bordeaux 2 "Victor Ségalen" (1). La dernière, puisque l'ESN fermera ses portes en 2011. C'est une des seules victimes de la réforme territoriale du ministère de la Défense, en Aquitaine.
Les élèves rejoindront leurs camarades à Lyon-Bron.
"Santé Navale" comme on l'appelle à Bordeaux fut inaugurée le 5 novembre 1890. Quelques éléments de son histoire peuvent être trouvés ici.
(1) pour l'anecdote, le Breton Victor Ségalen fut médecin de marine (et à ce titre ancien de l'ESN), poète et ethnographe...
Les élèves rejoindront leurs camarades à Lyon-Bron.
"Santé Navale" comme on l'appelle à Bordeaux fut inaugurée le 5 novembre 1890. Quelques éléments de son histoire peuvent être trouvés ici.
(1) pour l'anecdote, le Breton Victor Ségalen fut médecin de marine (et à ce titre ancien de l'ESN), poète et ethnographe...
Le coût des derniers Transall revu...
... et à la hausse, évidemment. Quand il évoquait ce dossier de la prolongation des derniers C-160, début mars, Laurent Collet-Billon l'évaluait à 50 MEUR. Surprise, dans l'audition du DGA, la semaine dernière puisque ces 50 MEUR ne correspondent plus qu'à la tranche payable sur la LPM en cours, et il faut en sortir autant après. Soit 100 MEUR. Une somme qui profitera essentiellement à l'AIA de Clermont-Ferrand, sauvant, au passage, des emplois qui devaient passer à la trappe.
22 Transall seront encore sur le pont en 2015 (soit dix de plus que prévu avant les déboires de l'A400M), les derniers devant, théoriquement en tout cas, quitter l'armée de l'Air trois ans plus tard.
22 Transall seront encore sur le pont en 2015 (soit dix de plus que prévu avant les déboires de l'A400M), les derniers devant, théoriquement en tout cas, quitter l'armée de l'Air trois ans plus tard.
Exclusif : Gallois auditionné demain à l'assemblée
Louis Gallois, patron d'EADS, sera auditionné, à sa demande, demain, à l'assemblée nationale, mais surprise, ce ne sera pas à la commission de défense, ni par une quelconque autre commission. C'est un groupe d'étude, consacré à l'équipement de défense, qui l'entendra, à 11 heures.
Ce groupe d'études est co-présidé par les députés Jean-Claude Viollet et Christophe Guilloteau.
Une audition, somme toute logique puisque Louis Gallois est un des protagonistes du dossier A400M. Mais cela n'aura pas suffi, apparemment, pour le faire entendre par la commission de défense.
Où le DGA, autre protagoniste du dossier A400M a, lui, par contre, été entendu, la semaine dernière. Etonnamment, et plusieurs commencent à s'en étonner, la DGA, pourtant chargée depuis le début d'assurer le suivi de la gestion de programmes, sort plutôt intacte de cette audition et du désastre programmatique qu'aura constitué l'A400M. Ce qu'un député au moins n'a pas manqué de remarquer, lors de l'audition de Laurent-Collet Billon. Ce qu'évidemment, la retranscription ne laisse que très partiellement transparaître.
Pas besoin, cependant, d'être un spécialiste des gabégies, ou un magistrat de la Cour des Comptes, pour s'étonner de la façon dont l'administration a été blanchie dans le dossier A400M, là où, pour des digues qui craquent ou des surcoûts de bretelles d'autouroutes on est en général fondé à chercher des responsables, et même parfois, à les trouver.
Pour l'audition de Louis Gallois, pas de transcription à attendre : la parole, déjà souvent libre du patron d'EADS (qui quittera ses fonctions à l'été) réserve donc peut-être quelques surprises.
Ce groupe d'études est co-présidé par les députés Jean-Claude Viollet et Christophe Guilloteau.
Une audition, somme toute logique puisque Louis Gallois est un des protagonistes du dossier A400M. Mais cela n'aura pas suffi, apparemment, pour le faire entendre par la commission de défense.
Où le DGA, autre protagoniste du dossier A400M a, lui, par contre, été entendu, la semaine dernière. Etonnamment, et plusieurs commencent à s'en étonner, la DGA, pourtant chargée depuis le début d'assurer le suivi de la gestion de programmes, sort plutôt intacte de cette audition et du désastre programmatique qu'aura constitué l'A400M. Ce qu'un député au moins n'a pas manqué de remarquer, lors de l'audition de Laurent-Collet Billon. Ce qu'évidemment, la retranscription ne laisse que très partiellement transparaître.
Pas besoin, cependant, d'être un spécialiste des gabégies, ou un magistrat de la Cour des Comptes, pour s'étonner de la façon dont l'administration a été blanchie dans le dossier A400M, là où, pour des digues qui craquent ou des surcoûts de bretelles d'autouroutes on est en général fondé à chercher des responsables, et même parfois, à les trouver.
Pour l'audition de Louis Gallois, pas de transcription à attendre : la parole, déjà souvent libre du patron d'EADS (qui quittera ses fonctions à l'été) réserve donc peut-être quelques surprises.
L'actu afghane du 3e RIMa
Le 3e RIMa de Vannes défilera cet été sur les Champs Elysées le 14 juillet, apprend-on dans Ouest-France ce matin. Cette récompense du travail abattu intervient alors qu'une OMLT armée par le régiment commence sa MCP pour une projection début 2011 en Afghanistan. De même, cinq marsouins sont également déployés, actuellement, dans l'OMLT opérant en Oruzgan, apprend-on encore.
Des Royal Marines à la Courtine
Des Royal Marines du 42e RM Cdo s'entraînent actuellement au camp de La Courtine, nous apprend l'édition vannetaise de Oues-France. Ils y ont retrouvé les marsouins du 3e RIMa. Les "Forbans" de la 1ère compagnie ont effectué six mois de mandat en Afghanistan, et commencent donc à reprendre le cycle opérationnel.
Des Britanniques sont régulièrement en France pour s'aguerrir, comme l'expliquait votre serviteur dans le magazine Raids le mois dernier. Entre autres, des hélicoptères WAH-64 et des Lynx sont venus l'an dernier, et des FAC issus des SAS ont également, à au moins deux reprises, effectué des séjours en France, ces derniers mois.
Des Britanniques sont régulièrement en France pour s'aguerrir, comme l'expliquait votre serviteur dans le magazine Raids le mois dernier. Entre autres, des hélicoptères WAH-64 et des Lynx sont venus l'an dernier, et des FAC issus des SAS ont également, à au moins deux reprises, effectué des séjours en France, ces derniers mois.
Evasan de haut vol
Le Dauphin de service public Guépard Zoulou de Lanvéoc-Poulmic (Finstère) a décollé hier en début de soirée pour hélitreuiller un marin portugais de 22 ans sur un chalutier espagnol, à 60 nautiques de la pointe de Penmarc'h (Finstère). Le Playa de Albeya évoluait, pour l'anecdote, dans un environnement relativement habituel dans cette zone, à savoir une mer 4 et vent force 5.
L'alerte a été donnée à 19h55, et le marin était hospitalisé à 22h30, l'hélitreuillage étant intervenu à 21h30.
L'alerte a été donnée à 19h55, et le marin était hospitalisé à 22h30, l'hélitreuillage étant intervenu à 21h30.
Djibouti : l'amitié franco-américaine (suite)
Après avoir lu mon post consacré aux tirs d'artillerie que la 13e DBLE et les US marines vont effectuer ensemble cette semaine, des coloniaux basés à Djibouti se sont à demi étranglés, expliquant qu'eux aussi travaillent avec les Américains. Ainsi, on m'évoque le 300e soldat américain breveté en novembre au CAIDD (centre d'aguerrissement et de survie désertique) armé par le 5e régiment interarmées d'outremer (RIAOM).
Des sauts sont également réalisés "depuis cinq ans" par les paras français depuis les CH-53 de l'USMC.
On me signale aussi des séances de tirs communes avec échanges d'armes (M-16 et Famas) et essai du lance-grenades Mk19. Ceci au terme d'un exercice commun engageant une MEU, les "cynos" de la 1ère Cie du RIAOM et les cavaliers, sur 10RC, du 3e escadron.
J'ajouterai que nos commandos marine, présents sur le théâtre drillent régulièrement avec les CH-53, afin de partager les ressources en matière de lutte contre le terrorisme et contre la piraterie.
Des sauts sont également réalisés "depuis cinq ans" par les paras français depuis les CH-53 de l'USMC.
On me signale aussi des séances de tirs communes avec échanges d'armes (M-16 et Famas) et essai du lance-grenades Mk19. Ceci au terme d'un exercice commun engageant une MEU, les "cynos" de la 1ère Cie du RIAOM et les cavaliers, sur 10RC, du 3e escadron.
J'ajouterai que nos commandos marine, présents sur le théâtre drillent régulièrement avec les CH-53, afin de partager les ressources en matière de lutte contre le terrorisme et contre la piraterie.
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En l'air avec Drucker : combien cela coûte à l'Air ?
L'armée de l'Air a consacré "moins de 250.000 euros" à la production de l'émission de Michel Drucker, diffusée mardi dernier. Cette somme, non détaillée, est jugée compatible avec les retombées immédiates (notamment, à l'interne) ou non. A l'EMAA, on constate d'ailleurs que ce coût reste faible par rapport à la dernière campagne de recrutement (1 million d'euros) même s'il est difficile de mettre les chiffres en regard, puisque cette dernière était étalée dans le temps et sur plusieurs supports médias différents.
L'armée de l'Air estime cependant avoir "touché sa cible", à un coût particulièrement faible de la minute, vu la case -le prime time d'une chaîne nationale-.
Cette somme peut couvrir par exemple les déplacements des équipes de tournages, mais aussi les acheminements des personnels pour rallier le plateau, installé à Saint-Dizier, et l'aménagement de ce dernier.
Ce coût serait inférieur à celui de l'émission sur l'armée de Terre, diffusée le 14 juillet, qui avait vu, ensuite, la production de DVD. Le tournage avait été effectué sur le parvis des Invalides.
La marine, elle, n'aurait pas déboursé le moindre euro pour les émissions que Michel Drucker lui a consacré, notamment au porte-avions Charles de Gaulle et à la sous-marinade.
L'armée de l'Air estime cependant avoir "touché sa cible", à un coût particulièrement faible de la minute, vu la case -le prime time d'une chaîne nationale-.
Cette somme peut couvrir par exemple les déplacements des équipes de tournages, mais aussi les acheminements des personnels pour rallier le plateau, installé à Saint-Dizier, et l'aménagement de ce dernier.
Ce coût serait inférieur à celui de l'émission sur l'armée de Terre, diffusée le 14 juillet, qui avait vu, ensuite, la production de DVD. Le tournage avait été effectué sur le parvis des Invalides.
La marine, elle, n'aurait pas déboursé le moindre euro pour les émissions que Michel Drucker lui a consacré, notamment au porte-avions Charles de Gaulle et à la sous-marinade.
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lundi 29 mars 2010
Le Forbin à l'épreuve du Jutland (actualisé)
La frégate antiaérienne (FAA) Forbin sera la vedette américaine de l'exercice OTAN Brilliant Mariner 2010 puisque sauf erreur de ma part, ce sera sa première intégration dans un exercice multinational d'ampleur. Elle sera, sans surprise la première bulle de protection autour du Charles-de-Gaulle.
Brillant Mariner, qui se déroule du 12 au 22 avril devant le Jutland (Danemark) permettra d'entraîner et certifier la composante maritime de la NRF (Nato response force) 15, dont la marine française, et particulièrement sa FRMARFOR assure la direction. Le contre-amiral Jean-Louis Kérignard, commandant de FRMARFOR, embarquera à bord du BPC Mistral.
Brilliant Mariner 2010 regroupera 6.500 marins, 36 bâtiments de surface, 4 submersibles et 30 aéronefs, dont ceux du PACDG.
Post-scriptum : un internaute marin qui connaît bien le Forbin me tire l'oreille en me faisant bien noter que ce navire est une frégate de défense aérienne, et non antiaérienne. Elle a été intégrée à un groupe américain, l'an dernier.
Pourquoi les héros restent dans l'ombre
Une fois n'est pas coutume, c'est le soir pour le lendemain que le Sirpa Terre avertit la presse d'une prise d'armes qui verra le CEMAT -son chef- décorer 21 militaires, aux Invalides, demain.
On se souvient qu'il y a quelques jours, un officier de l'armée de Terre déplorait dans Le Monde que la presse ne popularise pas plus le travail abattu par les militaires français en opérations extérieures.
La réponse tient dans ce dynsfonctionnement, qui n'est pas une première du genre.
Car même si certains peuvent encore le croire, les journalistes ne sont pas des oisifs attendant d'incertaines informations, quand ce ne sont pas des "convocations", pures et simples.
Ce mépris ou cette méconnaissance des modes de fonctionnement de la presse, ou les deux, n'auront qu'un seul effet : laisser dans l'ombre des militaires que l'armée de Terre souhaitait distinguer. Sans aucun doute, vu la méthode, l'effet recherché.
PS : ayant transmis oralement ma déception au Sirpa Terre, voici la réponse que me fait son chef par SMS : "Cette prise d'armes étant à vocation essentiellement interne, nous avons décide in extremis de l'ouvrir à qlqs journalistes au cas ou ils seraient disponibles. Mais si cela suscite autant de déception de votre part, j'en suis désole et ferai en sorte de vous retirer des listes des journalistes que nous prévenons a la dernière minute. Cordialement. Vol B.R"
Voilà une réponse étonnante qui illustre ce qu'on obtient quand on fait part de sa déception sur un sujet sérieux, qui ne mérite ni l'ironie ni les menaces d'un communicant chargé de relations avec la presse.
Pour recevoir quelques agendas ministériels et quelques communiqués de presse, pas une service de communication ne fonctionne d'une telle façon. Et il est difficile de qualifier d'évènement à "vocation essentiellement interne" une prise d'armes dans laquelle 21 militaires revenant d'opex sont décorés. De surcroît dans la grande cour des Invalides, qui n'a rien d'un lieu clos.
On se souvient qu'il y a quelques jours, un officier de l'armée de Terre déplorait dans Le Monde que la presse ne popularise pas plus le travail abattu par les militaires français en opérations extérieures.
La réponse tient dans ce dynsfonctionnement, qui n'est pas une première du genre.
Car même si certains peuvent encore le croire, les journalistes ne sont pas des oisifs attendant d'incertaines informations, quand ce ne sont pas des "convocations", pures et simples.
Ce mépris ou cette méconnaissance des modes de fonctionnement de la presse, ou les deux, n'auront qu'un seul effet : laisser dans l'ombre des militaires que l'armée de Terre souhaitait distinguer. Sans aucun doute, vu la méthode, l'effet recherché.
PS : ayant transmis oralement ma déception au Sirpa Terre, voici la réponse que me fait son chef par SMS : "Cette prise d'armes étant à vocation essentiellement interne, nous avons décide in extremis de l'ouvrir à qlqs journalistes au cas ou ils seraient disponibles. Mais si cela suscite autant de déception de votre part, j'en suis désole et ferai en sorte de vous retirer des listes des journalistes que nous prévenons a la dernière minute. Cordialement. Vol B.R"
Voilà une réponse étonnante qui illustre ce qu'on obtient quand on fait part de sa déception sur un sujet sérieux, qui ne mérite ni l'ironie ni les menaces d'un communicant chargé de relations avec la presse.
Pour recevoir quelques agendas ministériels et quelques communiqués de presse, pas une service de communication ne fonctionne d'une telle façon. Et il est difficile de qualifier d'évènement à "vocation essentiellement interne" une prise d'armes dans laquelle 21 militaires revenant d'opex sont décorés. De surcroît dans la grande cour des Invalides, qui n'a rien d'un lieu clos.
Les Seychelles dégaînent
Le navire garde-côtes Topaz des forces armées seychelloises a permis aujourd'hui la libération de six otages seychellois, et de vint-et-un otages iraniens, capturés par des pirates, vraisemblablement somaliens.
Le navire de pêche Galate, portant six marins seychellois, avait été attaqué la nuit dernière à deux heures du matin, à 140 km au sud-est de l'île de Mahé, par neuf pirates. Ces derniers avaient utilisé un dhow capturé vendredi dernier, avec 21 Iraniens à bord.
La proximité des Seychelles a permis cette nuit au Topaz d'entrer en action dans les meilleurs délais pour faire la chasse au dhow, où tous les otages avaient été placés.
C'est un avion de patrouille maritime (MPA) "européen" qui a permis de relocaliser le dhow, tirant le Galate. On ignore la nationalité de ce MPA : l'ATL-2 français est souvent en maraude aux Seychelles et il n'était pas à sa base d'attache de Djibouti, la semaine dernière encore.
Des avions affrétés par le Luxembourg (Merlin III) opèrent par ailleurs depuis les Seychelles.
Une fois le Topaz sur zone, les pirates ont eu un comportement "menaçant", tirant apparemment au RPG, et le Topaz "a effectué plusieurs tirs d'avertissement" précise un communiqué de la présidence des Seychelles.
Comme en France, c'est le président, James Michel, qui a donné les ordres pour que l'interception soit réalisée. Le Topaz a donc effectué des tirs dans le moteur du dhow, qui a commencé à brûler.
Pirates et otages ont sauté à la mer, d'où les a sortis le navire garde-côtes, à 16:30 (heure locale). Seul un des Iraniens était blessé au bras, suite à un tir d'arme à feu.
"Nous nous souvenons de la douleur et de l'incertitude qu'ont vécues nos compatriotes à bord du Serenity, de l'Indian Ocean Explorer, de l'Alakrana, à bord desquels ils avaient été retenus en otages, l'année dernière, a affirmé le président seychellois. Nous étions résolus à ce que de tels incidents ne se répètent pas, aussi était-il important que le navire ne puisse pas rejoindre la Somalie".
Le navire de pêche Galate, portant six marins seychellois, avait été attaqué la nuit dernière à deux heures du matin, à 140 km au sud-est de l'île de Mahé, par neuf pirates. Ces derniers avaient utilisé un dhow capturé vendredi dernier, avec 21 Iraniens à bord.
La proximité des Seychelles a permis cette nuit au Topaz d'entrer en action dans les meilleurs délais pour faire la chasse au dhow, où tous les otages avaient été placés.
C'est un avion de patrouille maritime (MPA) "européen" qui a permis de relocaliser le dhow, tirant le Galate. On ignore la nationalité de ce MPA : l'ATL-2 français est souvent en maraude aux Seychelles et il n'était pas à sa base d'attache de Djibouti, la semaine dernière encore.
Des avions affrétés par le Luxembourg (Merlin III) opèrent par ailleurs depuis les Seychelles.
Une fois le Topaz sur zone, les pirates ont eu un comportement "menaçant", tirant apparemment au RPG, et le Topaz "a effectué plusieurs tirs d'avertissement" précise un communiqué de la présidence des Seychelles.
Comme en France, c'est le président, James Michel, qui a donné les ordres pour que l'interception soit réalisée. Le Topaz a donc effectué des tirs dans le moteur du dhow, qui a commencé à brûler.
Pirates et otages ont sauté à la mer, d'où les a sortis le navire garde-côtes, à 16:30 (heure locale). Seul un des Iraniens était blessé au bras, suite à un tir d'arme à feu.
"Nous nous souvenons de la douleur et de l'incertitude qu'ont vécues nos compatriotes à bord du Serenity, de l'Indian Ocean Explorer, de l'Alakrana, à bord desquels ils avaient été retenus en otages, l'année dernière, a affirmé le président seychellois. Nous étions résolus à ce que de tels incidents ne se répètent pas, aussi était-il important que le navire ne puisse pas rejoindre la Somalie".
On arrête les frais à Brest, on liquide à Cambrai
Le centre d'administration ministériel des indemnités de déplacement (ou CAMID) est créé à Brest, tandis que le centre de liquidation des factures sera lui installé à Cambrai avec une structure de préfiguration, dès l'été 2011.
Brest a vraisemblablement été choisi pour avoir développé un logiciel d'administration rapide des indemnités de déplacement (FD@ligne), réglés désormais en quinze jours, nous a-t-on assuré à l'EMA. Le centre devrait être totalement opérationnel en 2012.
Ce logiciel a été développé dans le cadre de la BDD de Brest, et est aussi déployé à Marseille, comme ce blog l'avait dévoilé.
Les retards restent cependant très importants, le temps de solder les passifs des derniers mois. Un sous-officier m'expliquait ainsi, courant mars, avoir plus de 600 euros non remboursés, depuis le troisième trimestre 2009.
Les retards persistants seraient aussi liés au fait que les factures sont envoyées groupées, et parfois les délais sont importants, entre deux envois. C'est donc là, le service émetteur, qui est en cause.
Brest a vraisemblablement été choisi pour avoir développé un logiciel d'administration rapide des indemnités de déplacement (FD@ligne), réglés désormais en quinze jours, nous a-t-on assuré à l'EMA. Le centre devrait être totalement opérationnel en 2012.
Ce logiciel a été développé dans le cadre de la BDD de Brest, et est aussi déployé à Marseille, comme ce blog l'avait dévoilé.
Les retards restent cependant très importants, le temps de solder les passifs des derniers mois. Un sous-officier m'expliquait ainsi, courant mars, avoir plus de 600 euros non remboursés, depuis le troisième trimestre 2009.
Les retards persistants seraient aussi liés au fait que les factures sont envoyées groupées, et parfois les délais sont importants, entre deux envois. C'est donc là, le service émetteur, qui est en cause.
Hägglunds réorganise sa production
Le constructeur suédois, filiale de BAE Systems, rationalise son outil de production pour faire face à l'évolution de son carnet de commandes, et à une réorganisation interne à la société. Les chaînes sont implantées à Ornskoldsvik (500 km au nord de Stockolm), siège historique du groupe, un fabricant de... meubles à l'origine. La société avait fait fortune en copiant des meubles français et italiens.
C'est d'Ornskoldsvik que sont sorties des générations de véhicules de combat d'infanterie CV90 (1.100 exemplaires), et du best-seller, la famille de chenillettes Bv206/Bv205S/BVS10 (11.000 exemplaires). Seulement, Hägglunds ne fabrique pas de BVS10 en ce moment alors que la chaîne est prévue pour en cracher 10 unités par mois : les derniers véhicules britanniques ont été livrés fin février, et la société développe les trois premiers exemplaires de présérie, destinés à la France. La production de série ne devrait "pas commencer avant le troisième trimestre 2011".
Les CV9035 Mk III destinés aux Pays-Bas sont en fait les seuls véhicules en production dans l'usine. Là aussi la cadence est d'environ une dizaine de véhicules par mois. Paradoxalement, c'est une activité de rétrofit de MRAP de l'armée suédoise, les ARG, construits en Afrique du Sud par OMC, filiale de BAE Systems, qui semble mobiliser les forces vives de l'usine. 89 doivent être déployés en Afghanistan d'ici la fin de l'année.
Le succès de l'Alligator, un 8x8 proposé à l'armée suédoise est donc stratégique pour l'activité de production d'Hägglunds. Le verdict de l'appel d'offres, pour lequel concourt également le Français Nexter, est attendu d'ici l'été.
Tout comme d'autres marchés sur lesquels lorgne la société suédoise, au Canada, dans le Golfe, et encore en Suède...
C'est d'Ornskoldsvik que sont sorties des générations de véhicules de combat d'infanterie CV90 (1.100 exemplaires), et du best-seller, la famille de chenillettes Bv206/Bv205S/BVS10 (11.000 exemplaires). Seulement, Hägglunds ne fabrique pas de BVS10 en ce moment alors que la chaîne est prévue pour en cracher 10 unités par mois : les derniers véhicules britanniques ont été livrés fin février, et la société développe les trois premiers exemplaires de présérie, destinés à la France. La production de série ne devrait "pas commencer avant le troisième trimestre 2011".
Les CV9035 Mk III destinés aux Pays-Bas sont en fait les seuls véhicules en production dans l'usine. Là aussi la cadence est d'environ une dizaine de véhicules par mois. Paradoxalement, c'est une activité de rétrofit de MRAP de l'armée suédoise, les ARG, construits en Afrique du Sud par OMC, filiale de BAE Systems, qui semble mobiliser les forces vives de l'usine. 89 doivent être déployés en Afghanistan d'ici la fin de l'année.
Le succès de l'Alligator, un 8x8 proposé à l'armée suédoise est donc stratégique pour l'activité de production d'Hägglunds. Le verdict de l'appel d'offres, pour lequel concourt également le Français Nexter, est attendu d'ici l'été.
Tout comme d'autres marchés sur lesquels lorgne la société suédoise, au Canada, dans le Golfe, et encore en Suède...
dimanche 28 mars 2010
M&U passe le cap des trentièmes
L'association Mer & Universités, créée en juin 2007, organise le 7 avril sa 30e rencontre, à Paris. Prolifique, cette association de jeunes réussit à attirer à elle l'intérêt des majors du système, et ne faillit pas à sa réputation, avec cette 30e, intitulée sobrement "La Marine française, enjeux et perspectives au 21e siècle". Marguerite Lamour et François Olivier-Coupeau (crédit : Assemblée nationale)
Pour illustrer cette problématique multifacettes, deux députées de la commission de Défense, Marguerite Lamour (Finistère, UMP) -Françoise Olivier-Coupeau (Morbihann, PS), deux amiraux d'active, Olivier Lajous (EMM/DPMM, ancien pacha de frégate) et Olivier de Rostolan (EMA/DSAE, ancien Alavia), ainsi que le VAE Xavier Rolin, conseiller marine de Luc Vigneron, PDG De Thales.C'est votre serviteur qui animera le débat.
Participation aux frais: Etudiant: 7 euros; non-étudiant de moins de 35 ans: 10 euros.
Mer & Universités, 41, rue de Maubeuge, 75009 Paris. Mail : mu_president@yahoo.fr
Les OMLT sur TV5
Le lieutenant-colonel Pierre Santoni, vétéran de la Bosnie, du Kosovo et du Liban explique à TV5 l'atout que représentent les OMLT pour l'armée afghane. Une "aventure humaine", mais aussi un témoignage étonnant à plus d'un titre, puisque l'officier remercie ses équipiers, en fin d'entretien.
En appui, un reportage de Silvina Carbone effectué au camp de Garrigues où les légionnaires du 1er REG se préparent actuellement à leur futur mandat d'OMLT.
En appui, un reportage de Silvina Carbone effectué au camp de Garrigues où les légionnaires du 1er REG se préparent actuellement à leur futur mandat d'OMLT.
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SV internationalisée à Djibouti
La multinationalisation des opérations aériennes depuis la plateforme de Djibouti, qui a fait croître de 30 à 40% les mouvements en quelques mois seulement a amené l'armée de l'air à ouvrir son comité technique de sécurité des vols (CTSV), qui se réunit mensuellement. A l'origine, le CTSV est déjà par nature éclectique et ouvert à des spécialités non navigantes (mécaniciens, contrôleurs, etc...) afin de favoriser les meilleures pratiques, et, ce qui est le fondement de la SV, à éviter la reproduction des erreurs, en faisant en sorte, par ailleurs, de détecter préventivement la possibilité d'évènements.
A Djibouti, bases interarmées, le CTSV s'est aussi logiquement ouvert aux hélicoptéristes de l'ALAT, et aux patmaristes de l'Aéronavale.
L'arrivée en masse des étrangers se traduit aussi par leur participation au CTSV, qu'il s'agisse évidemment d'Américains, de Japonais, et des participants à Atalante -traditionnellement Espagnols et Allemands, et depuis peu, suédois-.
La mixité du trafic (civil et militaire), la cohabitation de plusieurs accents anglophones, les tournantes, et des procédures nationales très différentes ne simplifiant pas la gestion des vols. Les (rares) oiseaux non plus : un de ces piafs avait créé quelques malheurs au réacteur gauche d'un A310 transportant Hervé Morin, comme ce blog l'avait à l'époque décrit.
A Djibouti, bases interarmées, le CTSV s'est aussi logiquement ouvert aux hélicoptéristes de l'ALAT, et aux patmaristes de l'Aéronavale.
L'arrivée en masse des étrangers se traduit aussi par leur participation au CTSV, qu'il s'agisse évidemment d'Américains, de Japonais, et des participants à Atalante -traditionnellement Espagnols et Allemands, et depuis peu, suédois-.
La mixité du trafic (civil et militaire), la cohabitation de plusieurs accents anglophones, les tournantes, et des procédures nationales très différentes ne simplifiant pas la gestion des vols. Les (rares) oiseaux non plus : un de ces piafs avait créé quelques malheurs au réacteur gauche d'un A310 transportant Hervé Morin, comme ce blog l'avait à l'époque décrit.
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samedi 27 mars 2010
La quête continue
Souvenez-vous dans l'adaptation cinématographique de l'Avare de Molière : Louis de Funès était poursuivi par une quêteuse faisant résonner sa sébille. Toutes proportions gardées, c'est un peu la même histoire entre l'Otan et la France. La première tirant les oreilles de la seconde pour envoyer plus de troupes en Afghanistan. Le secrétaire général de la première, le Danois Anders Fogh Rasmussen rencontrera d'ailleurs à nouveau Hervé Morin, mercredi après-midi, vraisemblablement pour répéter la même antienne. Tout est question d'arguments, comme le signale, dans un registre à peine différent le site internet de TF1.
C'est sans doute un hasard un calendrier : l'amiral Edouard Guillaud, CEMA, aura une série de réunions à l'OTAN, à Bruxelles et à Mons... la veille.
On sait qu'il manque encore un grand nombre d'instructeurs, et Paris n'en envoie "que" 80 (mais on ne sait toujours pas quand, et personne ne prend le risque de s'exprimer sur le sujet, tout un symbole). Même si la France est par ailleurs bonne élève en matière d'OMLT, elle l'est beaucoup moins en matière d'effectifs, déployant moins de la moitié du total aligné par la Grande-Bretagne, et 20% de moins que l'Allemagne. Un sacré paradoxe pour une nation qui défend la modernité de sa défense, sa vision de l'évolution de la situation en Afghanistan, et sa réintégration pleine et entière de l'Alliance atlantique.
Ce paradoxe n'a d'ailleurs pas échappé à un journaliste américain qui voyageait à Paris avec Robert Gates, il y a quelques semaines, quand le secrétaire à la Défense est passé mettre de l'engrais sur l'amitié franco-américaine.
Officiellement, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes (c'était la journée des messages en direction de l'Iran), mais la question perfide du confrère américain, préparée comme tout le reste ce jour-là, n'a trompé vraiment personne.
Seulement, l'évocation de l'Afghanistan ne se fait plus, désormais, dans nos vieilles démocraties, sans intégrer le risque politique que ce conflit fait courir aux gouvernements. Pour l'avoir nettement sous-estimé, un gouvernement néerlandais a sauté, un ministre allemand a perdu un peu de sa superbe, et un CEMAT polonais a changé de poste. Une liste, bien sûr, non limitative.
C'est sans doute un hasard un calendrier : l'amiral Edouard Guillaud, CEMA, aura une série de réunions à l'OTAN, à Bruxelles et à Mons... la veille.
On sait qu'il manque encore un grand nombre d'instructeurs, et Paris n'en envoie "que" 80 (mais on ne sait toujours pas quand, et personne ne prend le risque de s'exprimer sur le sujet, tout un symbole). Même si la France est par ailleurs bonne élève en matière d'OMLT, elle l'est beaucoup moins en matière d'effectifs, déployant moins de la moitié du total aligné par la Grande-Bretagne, et 20% de moins que l'Allemagne. Un sacré paradoxe pour une nation qui défend la modernité de sa défense, sa vision de l'évolution de la situation en Afghanistan, et sa réintégration pleine et entière de l'Alliance atlantique.
Ce paradoxe n'a d'ailleurs pas échappé à un journaliste américain qui voyageait à Paris avec Robert Gates, il y a quelques semaines, quand le secrétaire à la Défense est passé mettre de l'engrais sur l'amitié franco-américaine.
Officiellement, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes (c'était la journée des messages en direction de l'Iran), mais la question perfide du confrère américain, préparée comme tout le reste ce jour-là, n'a trompé vraiment personne.
Seulement, l'évocation de l'Afghanistan ne se fait plus, désormais, dans nos vieilles démocraties, sans intégrer le risque politique que ce conflit fait courir aux gouvernements. Pour l'avoir nettement sous-estimé, un gouvernement néerlandais a sauté, un ministre allemand a perdu un peu de sa superbe, et un CEMAT polonais a changé de poste. Une liste, bien sûr, non limitative.
L’armée de l’Air troisième (actualisé)
Sans surprise, c’est Dr House qui a survolé la soirée télévisuelle de mardi, si l’on en croit les estimations d’audience calculées par Médiamétrie et livrés par le Figaro de jeudi, que j'ai découvert dans l'avion, hier. Le chirurgien déjanté recueille 30,9% de part d’audience, devant un téléfilm diffusé par France, En cas de malheur (3,7 millions de téléspectateurs ou 13,4%). La Nouvelle Star recueille 3,5 millions de fans, doublée in extremis par l’émission de Michel Drucker (En vol avec l’armée de l’Air) qui réussit à se glisser à la troisième place, avec 14,1%.
Sauf erreur de ma part, l’armée de l’Air est citée traditionnellement comme l’armée ayant la meilleure cote dans le coeur des Français, si l’on en croit, en tout cas, les études récurrentes réalisées par la DICOD.
PS : contrairement à une pratique désormais bien ancrée, je ne m'autoriserai pas à discuter la qualité du produit livré mardi soir et que j'ai découvert sur un fuseau horaire africain. Je confesserai seulement que le télespectateur que je suis s'est réellement endormi après quelques minutes, si bien que j'ai raté les deux moments forts, à savoir les commandos à Djibouti et le Harfang en Afghanistan. Si une bonne âme a copie de l'émission, je suis preneur... Ce sont les cors de la musique de l'Air qui m'ont réveillé pour le final sur fond de Star Wars...
PPS : pour le coup, j'ai raté le docu sur le Ponant (y'avait pas France 3 sur ma télé...). Si là aussi une bonne âme a pu l'enregistrer... Là aussi l'audience n'a pas été du tout au rendez-vous, avec seulement 8% du public regardant la télé, soit une médiocre 4e place.
Sauf erreur de ma part, l’armée de l’Air est citée traditionnellement comme l’armée ayant la meilleure cote dans le coeur des Français, si l’on en croit, en tout cas, les études récurrentes réalisées par la DICOD.
PS : contrairement à une pratique désormais bien ancrée, je ne m'autoriserai pas à discuter la qualité du produit livré mardi soir et que j'ai découvert sur un fuseau horaire africain. Je confesserai seulement que le télespectateur que je suis s'est réellement endormi après quelques minutes, si bien que j'ai raté les deux moments forts, à savoir les commandos à Djibouti et le Harfang en Afghanistan. Si une bonne âme a copie de l'émission, je suis preneur... Ce sont les cors de la musique de l'Air qui m'ont réveillé pour le final sur fond de Star Wars...
PPS : pour le coup, j'ai raté le docu sur le Ponant (y'avait pas France 3 sur ma télé...). Si là aussi une bonne âme a pu l'enregistrer... Là aussi l'audience n'a pas été du tout au rendez-vous, avec seulement 8% du public regardant la télé, soit une médiocre 4e place.
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Deux suédois à Djibouti
Deux hélicoptères Agusta suédois sont arrivés mardi à Djibouti par avion gros porteurs. Ces deux machines sont logées au BATALAT français, et après remontage des pales, seront d’attaque pour assurer des missions depuis le navire de commandement (suédois)de l’opération Atalante. Après une période d'acclimatation de 15 jours, le temps de prendre leurs marques, et la température.
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vendredi 26 mars 2010
Un E3F contre les narcos
L'armée de l'Air a engagé un de ses quatre AWACS (E-3F SDCA) aux Antilles, dans le cadre de "Caribe Royal 10-01". Cette opération qui s'est déroulée entre le 6 et le 18 mars concentre traditionnellement des moyens importants, notamment, mais pas exclusivement, de la marine nationale, de la douane, mais plus rarement, de l'armée de l'Air. La Marine avait d'ailleurs engagé un de ses Hawkeye, par le passé, pendant l'indisponibilité du PACDG dans des missions antinarcos.
Toutes ces missions sont pilotées par le JIATF/S de Key West, fédérant l'effort antinarco américain dans l'arc antillais.
Comme il l'a démontré l'an dernier contre les pirates l'été dernier dans la corne de l'Afrique, l'AWACS peut apporter à des opérations maritimes, particulièrement grâce au mode maritime de son radar, à son ESM, à sa liaison 11 et son interrogateur AIS (l'IFF naval). Cependant, et comme le Hawkeye, c'est un vecteur qui ne peut travailler qu'en mode coopératif avec des avions patmar, et évidemment, des effecteurs bien connus que sont la frégate, l'hélicoptère et les commandos marine.
Aucun bilan de prise n'a été communiqué sur cette opération, pas plus, d'ailleurs, que d'éléments sur cette même opération.
Toutes ces missions sont pilotées par le JIATF/S de Key West, fédérant l'effort antinarco américain dans l'arc antillais.
Comme il l'a démontré l'an dernier contre les pirates l'été dernier dans la corne de l'Afrique, l'AWACS peut apporter à des opérations maritimes, particulièrement grâce au mode maritime de son radar, à son ESM, à sa liaison 11 et son interrogateur AIS (l'IFF naval). Cependant, et comme le Hawkeye, c'est un vecteur qui ne peut travailler qu'en mode coopératif avec des avions patmar, et évidemment, des effecteurs bien connus que sont la frégate, l'hélicoptère et les commandos marine.
Aucun bilan de prise n'a été communiqué sur cette opération, pas plus, d'ailleurs, que d'éléments sur cette même opération.
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Un bigor au recrutement
L’actuel patron du Sirpa Terre, promu général, serait pressenti pour succéder à l'été au général Philippe Pontiès à la tête du recrutement de l’armée de Terre. Un poste stratégique, alors que le climat économique ne suffit pas forcément à ramener dans les filets de l'armée de terre toute la ressource qu'elle nécessite.
Le colonel Benoît Royal est bigor, il a notamment commandé le 11e RAMa, et est l’auteur d’un ouvrage sur l’éthique. Il est également à l'origine d'une série de fascicules sur la communication opérationnelle, destinés à tous les niveaux de responsabilité de l'armée de terre.
Le général Pontiès, transmetteur parachutiste, est à l’origine de la dernière campagne de l’armée de Terre (« devenez-vous-mêmes »).
Le colonel Benoît Royal est bigor, il a notamment commandé le 11e RAMa, et est l’auteur d’un ouvrage sur l’éthique. Il est également à l'origine d'une série de fascicules sur la communication opérationnelle, destinés à tous les niveaux de responsabilité de l'armée de terre.
Le général Pontiès, transmetteur parachutiste, est à l’origine de la dernière campagne de l’armée de Terre (« devenez-vous-mêmes »).
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Djibouti perd sa Dague
Les forces françaises à Djibouti (FFDJ) vont perdre leur seul moyen naval propre cet été, avec le départ de la Dague. Cet engin de débarquement d’infanterie et chars (EDIC) ne sera pas, a priori, remplacé.
La marine compte 200 personnes à Djibouti, réparties entre le commando Arta, l'Atlantique 2 et la base navale, opérant l'EDIC.
Les FFDJ comptent 2.900 militaires au total.
La marine compte 200 personnes à Djibouti, réparties entre le commando Arta, l'Atlantique 2 et la base navale, opérant l'EDIC.
Les FFDJ comptent 2.900 militaires au total.
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Les FFDJ forment à la Somalie (suite)
Les Forces françases à Djibouti (FFDJ) vont commencer, début mai, la formation de deux bataillons somaliens, en Ouganda. La 13e DBLE et le 5e RIAOM fourniront une vingtaine de cadres et militaires du rang, pour cette mission de l'union européenne pilotée par les Espagnols. Le premier bataillon somalien serait déclaré bon pour le service en novembre, après quoi la formation du deuxième pourra commencer.
Les FFDJ avaient déjà, en début d'année, formé des Ougandais pour un déploiement en Somalie.
Les FFDJ avaient déjà, en début d'année, formé des Ougandais pour un déploiement en Somalie.
jeudi 25 mars 2010
A Djibouti, Français et Américains tirent ensemble
Symptomatique des très bonnes relations entre la France et les Etats-Unis à Djibouti, l'emblématique 13e DBLE et les Marines vont effectuer une campagne de tir commune, la semaine prochaine. Une première à rapprocher à quelques autres : depuis peu, les P4 de l'escadron de reconnaissance de Oueah prennent place à bord des CH-53 de l'USMC, et des marines ont pu découvrir le centre d'entraînement au combat d'Arta Plage (CECAP).
Prochaine étape, espérée, "l'embed" d'une section de leathnernecks à la 13e DBLE.
Prochaine étape, espérée, "l'embed" d'une section de leathnernecks à la 13e DBLE.
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mardi 23 mars 2010
Leopard 2, un must en Afghanistan
Du Leopard canadien au sud, et bientôt peut-être, du Leopard 2... suédois, en RC-N. En zone allemande, là où les Allemands eux-mêmes ont pour l'instant exclu cette hypothèse.
Ce déploiement n'est encore bien sûr qu'une hypothèse, justement, mais il cadre avec le renforcement croissant des moyens suédois en Afghanistan. Une section para spécialisée dans le renseignement a rejoint le pays, après la mort de deux officiers suédois et leur interprète, le 7 février. Un épisode doublement douloureux, qui a remis en lumière les limites de la solidarité héliportée en Afghanistan. Et la nécessité de renforcer le dispositif, mise en lumière par un rapport du MUST, le SR suédois.
La Suède déploie déjà en Afghanistan une demi-douzaine de CV9040 (canon de 40 mm et un groupe de fantassins à l'arrière). Ils ont été déployés par deux vols de C-17 de l'OTAN, système auquel cotise l'armée suédoise. Et qui pourrait projeter, sans trop de difficulté, des Leopard 2.
Ce déploiement n'est encore bien sûr qu'une hypothèse, justement, mais il cadre avec le renforcement croissant des moyens suédois en Afghanistan. Une section para spécialisée dans le renseignement a rejoint le pays, après la mort de deux officiers suédois et leur interprète, le 7 février. Un épisode doublement douloureux, qui a remis en lumière les limites de la solidarité héliportée en Afghanistan. Et la nécessité de renforcer le dispositif, mise en lumière par un rapport du MUST, le SR suédois.
La Suède déploie déjà en Afghanistan une demi-douzaine de CV9040 (canon de 40 mm et un groupe de fantassins à l'arrière). Ils ont été déployés par deux vols de C-17 de l'OTAN, système auquel cotise l'armée suédoise. Et qui pourrait projeter, sans trop de difficulté, des Leopard 2.
lundi 22 mars 2010
Tigres en péril
L'escadron 1.12 "Cambrésis" de la base aérienne 103 de Cambrai sera dissous en 2012 (1) et rien n'indique aujourd'hui comment son identité "Tigre", ancré dans la communauté éponyme de l'OTAN, va lui survivre. L'une des solutions consisterait à la rapatrier sur l'escadron support du CEAM, le Côte d'Argent, lui aussi "Tigre", avec la flottille 11F de l'Aéronavale.
La communauté "Tigre" est née au sein des forces aériennes de l'OTAN quand la France y était motrice : l'armée de l'Air fait partie du club des pays fondateurs. On rappelle souvent que ces liens tigrés ont permis, plus d'une fois, de colmater les brèches de l'amitié franco-otanienne. Tout en diffusant, lors des nato tiger meets, les derniers retex et tactiques de combat.
Une histoire qui rappelle, toutes proportions gardées, évidemment, la façon avec laquelle le régiment de chasse Normandie Niémen fut mis en sommeil, en juin dernier. Alors même que ses "anciens" viennent d'être invités à défiler sur la place rouge.
(1) et non à l'été 2010 comme je l'indiquais initialement, par confusion avec la fermeture de d'escadrons et la dissolution de la BA103 de Cambrai.
La communauté "Tigre" est née au sein des forces aériennes de l'OTAN quand la France y était motrice : l'armée de l'Air fait partie du club des pays fondateurs. On rappelle souvent que ces liens tigrés ont permis, plus d'une fois, de colmater les brèches de l'amitié franco-otanienne. Tout en diffusant, lors des nato tiger meets, les derniers retex et tactiques de combat.
Une histoire qui rappelle, toutes proportions gardées, évidemment, la façon avec laquelle le régiment de chasse Normandie Niémen fut mis en sommeil, en juin dernier. Alors même que ses "anciens" viennent d'être invités à défiler sur la place rouge.
(1) et non à l'été 2010 comme je l'indiquais initialement, par confusion avec la fermeture de d'escadrons et la dissolution de la BA103 de Cambrai.
dimanche 21 mars 2010
Le docu sur le Ponant menacé
Le Parisien d'hier explique que la diffusion du documentaire-reconstitution consacré à la prise d'otages du Ponant, lundi sur France 3, pourrait buter sur une mise en demeure de l'avocat des... pirates. Au motif que ces derniers n'ont pas pu visionner le film avant sa diffusion. "C'est une atteinte à la liberté de l'information. Nous n'avons aucune raison de montrer le film avant sa diffusion" a déclaré le producteur. Oubliant sans doute la séance de visionage dont avaient profité quelques acteurs de cette opération, il y a quelques semaines, comme l'avait précisé ce blog.
Train as you fight à Mailly
Le reportage de mon camarade Pierre Julien (RTL) à Mailly sur l'EPPA (entraînement préparatoire à la projection en Afghanistan) de l'état-major de la TF La Fayette II à Mailly est disponible ici. On peut notamment y entendre le patron de la 3e BM et futur commandant de la TF Lafayette, le général Pierre Chanvancy, un major américain de la 82nd Airborne et un officier afghan.
Impossible n'est pas suédois
Un superviseur et trois techniciens de la société Hägglunds (groupe BAE Systems) sont actuellement déployés en Oruzgan pour soutenir les 26 BVS10 néerlandais présents sur place. Et deux autres techniciens de la société assurent en Afghanistan le conseil mécanique des militaires danois, qui se sont déployés avec une quinzaine de CV9035 MkIII. Cela pourrait paraître anecdotique dans le flot d'informations qui arrive tous les jours d'Afghanistan, mais cela ne l'est pas, puisqu'un soutien industriel en première ligne est relativement rare, surtout chez des Européens (1).
Hägglunds a débarqué l'été dernier à Tarin Kowt avec huit conteneurs et a monté sa station de maintenance, au coeur de l'Oruzgan, dans la FOB néerlandaise. Le contrat, signé début juin 2009, allie une formule forfaitaire à une facturation à la pièce. Tant que cette dernière est dans le conteneur, elle appartient à l'industriel, dès qu'elle en sort, elle appartient à l'armée néerlandaise.
La société a aussi contribué à l'installation des "slat armour" sur les BVS10, permettant de renforcer leur résistance au tir de RPG. Elle avait déjà, de la même manière, installé des kits anti-IED sur les chenillettes de l'armée britannique. Elle intervient d'ailleurs "à la demande" au profit des forces britanniques.
"La disponibilité des BVS10 néerlandais est de 100%" garantit ce superviseur, qui a effectué six mois sur place et repartira bientôt pour plusieurs mois. Le reporting quotidien effectué par la station Hägglunds à sa base d'Ornskoldsvik (500 km au nord de Stockolm) permet par ailleurs d'établir des statistiques précieuses sur la façon dont le matériel, rustique, résiste à l'utilisation.
La flotte devait être prête au 15 août 2009. Depuis cette date, seulement quatre roues et un relais auraient été changées. Aucun véhicule n'ayant par ailleurs été perdu au combat.
(1) quelques exemples, malgré tout : on trouve bien des contractors de General Atomics pour effectuer le soutien des Predator américains. Thales assure aussi les opérations des drones Lydian, pour l'armée britannique.
Hägglunds a débarqué l'été dernier à Tarin Kowt avec huit conteneurs et a monté sa station de maintenance, au coeur de l'Oruzgan, dans la FOB néerlandaise. Le contrat, signé début juin 2009, allie une formule forfaitaire à une facturation à la pièce. Tant que cette dernière est dans le conteneur, elle appartient à l'industriel, dès qu'elle en sort, elle appartient à l'armée néerlandaise.
La société a aussi contribué à l'installation des "slat armour" sur les BVS10, permettant de renforcer leur résistance au tir de RPG. Elle avait déjà, de la même manière, installé des kits anti-IED sur les chenillettes de l'armée britannique. Elle intervient d'ailleurs "à la demande" au profit des forces britanniques.
"La disponibilité des BVS10 néerlandais est de 100%" garantit ce superviseur, qui a effectué six mois sur place et repartira bientôt pour plusieurs mois. Le reporting quotidien effectué par la station Hägglunds à sa base d'Ornskoldsvik (500 km au nord de Stockolm) permet par ailleurs d'établir des statistiques précieuses sur la façon dont le matériel, rustique, résiste à l'utilisation.
La flotte devait être prête au 15 août 2009. Depuis cette date, seulement quatre roues et un relais auraient été changées. Aucun véhicule n'ayant par ailleurs été perdu au combat.
(1) quelques exemples, malgré tout : on trouve bien des contractors de General Atomics pour effectuer le soutien des Predator américains. Thales assure aussi les opérations des drones Lydian, pour l'armée britannique.
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samedi 20 mars 2010
My trailer is rich (*)
Puisque proclamer son anglophilie n’est plus un délit d’opinion qui puisse vous barrer la route pour les plus hautes fonctions, quelques Français ne cachent plus leur intérêt pour des achats outre-Manche, et une intensification de la coopération franco-britannique. Un premier pas vient d’être lancé, avec la possibilité d’UOR communes. Tandis que d'autres s'attendent à quelques surprises, pas forcément bonnes, dans la VAR, après les élections, cela va de soi.
Comme ce blog l’a déjà expliqué, les drones récèlent de belles possibilités franco-britanniques, avec Watchkeeper (développé par Thales pour l’Army) mais surtout Mantis, plateforme innovante possédant un fort potentiel de croissance. Avantage à plus d’un titre (opérations, et exportation), cette plateforme n’est pas israélienne, et ne nécessitera pas des MEUR pour la développer, puisque les Britanniques l’ont fait à notre place. On attend une décision prochaine sur le futur MALE français, elle doit être annoncée parle ministre de la Défense lors du comité ministériel d’investissement (CMI) d’avril.
L’ère où la DGA sortait des dizaines de millions d’euros pour développer des programmes, surtout s’il ne semblent pas très technologiques, semble bien révolue. Quelques récents gadins démontre que tout le monde ne l’avait pas bien compris.
Le secteur terrestre pourrait être amené à avaler cette potion amère. Ce blog l’a expliqué récemment, les études amont du secteur ne sont pas vraiment à la fête, de surcroît. On a bien évoqué 10 MEUR que la DGA pourrait partager entre les short listés du contrat VBMR, première brique de Scorpion, mais ce projet tiendrait plus de la rumeur sourde que de la réalité, vu les faibles délais dont on dispose. Le coût unitaire très bas revendiqué par l'armée de terre ne semblant, pour tout dire, rien arranger. Dans ce contexte, aucune hypothèse, surtout si elle vient de l’autre côté du tunnel sous la Manche, n’est vraiment absurde.
D’autant que le père Noël britannique, celui de BAE Systems, en tout cas, dispose d'une remorque assez riche en matériels : le Mantis, donc, un Terrier pour répondre à nos besoins de modernisation du parc génie (EBG), et de façon encore beaucoup plus évidente, un CV90 qui a de plus en plus de partisans français. En y mettant une tourelle CTA franco-britannique, on pourrait ainsi rentabiliser la cinquantaine de MEUR investis depuis des années dans ce concept hardi. Un canon de 40 mm tirant en rafale aura un caractère abrasif non négligeable. Surtout si on lui adjoint des missiles de combat terrestre. Il ne manquerait plus qu’on les développe en franco-britannique… (*) « ma remorque est riche ». D'aucuns y verront aussi un jeu de mot puisqu'un trailer est aussi une bande-annonce...
Comme ce blog l’a déjà expliqué, les drones récèlent de belles possibilités franco-britanniques, avec Watchkeeper (développé par Thales pour l’Army) mais surtout Mantis, plateforme innovante possédant un fort potentiel de croissance. Avantage à plus d’un titre (opérations, et exportation), cette plateforme n’est pas israélienne, et ne nécessitera pas des MEUR pour la développer, puisque les Britanniques l’ont fait à notre place. On attend une décision prochaine sur le futur MALE français, elle doit être annoncée parle ministre de la Défense lors du comité ministériel d’investissement (CMI) d’avril.
L’ère où la DGA sortait des dizaines de millions d’euros pour développer des programmes, surtout s’il ne semblent pas très technologiques, semble bien révolue. Quelques récents gadins démontre que tout le monde ne l’avait pas bien compris.
Le secteur terrestre pourrait être amené à avaler cette potion amère. Ce blog l’a expliqué récemment, les études amont du secteur ne sont pas vraiment à la fête, de surcroît. On a bien évoqué 10 MEUR que la DGA pourrait partager entre les short listés du contrat VBMR, première brique de Scorpion, mais ce projet tiendrait plus de la rumeur sourde que de la réalité, vu les faibles délais dont on dispose. Le coût unitaire très bas revendiqué par l'armée de terre ne semblant, pour tout dire, rien arranger. Dans ce contexte, aucune hypothèse, surtout si elle vient de l’autre côté du tunnel sous la Manche, n’est vraiment absurde.
D’autant que le père Noël britannique, celui de BAE Systems, en tout cas, dispose d'une remorque assez riche en matériels : le Mantis, donc, un Terrier pour répondre à nos besoins de modernisation du parc génie (EBG), et de façon encore beaucoup plus évidente, un CV90 qui a de plus en plus de partisans français. En y mettant une tourelle CTA franco-britannique, on pourrait ainsi rentabiliser la cinquantaine de MEUR investis depuis des années dans ce concept hardi. Un canon de 40 mm tirant en rafale aura un caractère abrasif non négligeable. Surtout si on lui adjoint des missiles de combat terrestre. Il ne manquerait plus qu’on les développe en franco-britannique… (*) « ma remorque est riche ». D'aucuns y verront aussi un jeu de mot puisqu'un trailer est aussi une bande-annonce...
Les Suédois dans Atalanta (actualisé)
La Suède va à nouveau fournir des moyens d'intervention dans le Golfe d'Aden, dans le cadre de l'opération européenne de lutte contre la piraterie. Il s'agit du navire de soutien Carlskrona et d'un avion des garde-côtes. Le déploiement, qui commencera dans quelques jours, durerait quatre mois.
La Suède a déjà été engagée dans le Golfe, comme nous le signalions ici, l'été dernier.
Un internaute suédois me fait remarquer qu'Atalante sera également commandé par un suédois, l'amiral Jan Thörnqvist, à partir du 14 avril, une fois que le Carlskrona sera opérationnel comme navire-amiral.
La Suède a déjà été engagée dans le Golfe, comme nous le signalions ici, l'été dernier.
Un internaute suédois me fait remarquer qu'Atalante sera également commandé par un suédois, l'amiral Jan Thörnqvist, à partir du 14 avril, une fois que le Carlskrona sera opérationnel comme navire-amiral.
vendredi 19 mars 2010
Un Thales explosif
Thales achève un plan d'études amont (PEA) de la DGA destiné à la sécurisation de certains composants critiques que je laisse à l'imagination des suiveurs de ce blog. Retenons que la méthode retenue emploie à la pyrotechnie, retenue, car jugée moins risquée que la thermofusion, dans les locaux où sont stoqués les composants en question. Sans surprise, la maison-mère a fait appel à sa filiale TDA, et à ses installations, pour tester le concept en vraie grandeur.
Verdict de l'administration, sur sa viabilité, en septembre.
Verdict de l'administration, sur sa viabilité, en septembre.
Un TACP Air aux EAU
Une équipe de ciblage (TACP) issue de l'armée de l'Air, vraisemblablement des commandos parachutistes de l'Air (CPA) a rejoint, depuis le 14 mars, l'advanced tactical leadership course (ATLC) à l'air Warfare Center (AWC) des Emirats Arabes Unis. Cette première n'est pas limitative, puisque des éléments terrestres de l'implantation militaire française des EAU (IMFEAU) sont également insérés dans le volet "sauvetage de combat" de cet entraînement de très haut niveau.
Plus classiquement, cette 14e édition de l'ATLC voit l'engagement, jusqu'au 8 avril, des Mirage du 1.2 "Cigognes" basés en permanence sur la BA104 d'Al Dafhra, auxquels s'ajoutent trois Mirage 2000C de l'escadron 3.11 "Corse" venus de Djibouti et un E-3F de la 36e EDCA.
Des chasseurs américains, saoudiens, qataris et évidemment, émiriens, sont aussi engagés dans l'ATLC 14.
Des officiers des EAU ont assisté au dernier exercice Serpentex, en Corse. On peut y voir l'ambition de sans doute développer la dimension aéroterrestre de l'ATLC.
Plus classiquement, cette 14e édition de l'ATLC voit l'engagement, jusqu'au 8 avril, des Mirage du 1.2 "Cigognes" basés en permanence sur la BA104 d'Al Dafhra, auxquels s'ajoutent trois Mirage 2000C de l'escadron 3.11 "Corse" venus de Djibouti et un E-3F de la 36e EDCA.
Des chasseurs américains, saoudiens, qataris et évidemment, émiriens, sont aussi engagés dans l'ATLC 14.
Des officiers des EAU ont assisté au dernier exercice Serpentex, en Corse. On peut y voir l'ambition de sans doute développer la dimension aéroterrestre de l'ATLC.
jeudi 18 mars 2010
VBCI de poche
L'Alligator suédois a les dents longues. Version 8x8 d'un développement initié au départ pour un besoin national, l'Alligator (qui se prononce pareil en suédois et en français) de Hägglunds sort doucement de l'ombre. Propulsé par un moteur Steyr, ce véhicule reprend la formule initiée pour un 6x6, et dans lequel 150 MEUR au moins ont été injectés avant que le FMV (la DGA suédoise) n'arrête le programme, en 2008.
Fondé sur un principe de "citadelle" protégeant équipage et fantassins, et rien d'autre, l'Alligator a sensiblement "le même volume intérieur que le VBCI" assure Hägglunds sans plus se livrer "tout en étant de dimensions plus ramassées". Comprendre, moins haut sur pattes, moins large, mais aussi et forcément, moins cher.
L'engin embarque un équipage de trois militaires et neuf passagers, et s'inscrit sur une gamme "bon marché de véhicule bien protégé" revendique-t-on chez Hägglunds. Baptême du feu... en Suède, face au VBCI (décision attendue en juin), avant, peut-être, d'aller piétiner des plate-bandes, en France, ou sur des marchés convoités par l'industrie française.
L'anecdote du Mamouth :
L'Alligator s'appelle ainsi en clin d'oeil au "Crocodile", véhicule développé par OMC, filiale sud-africaine de BAE Systems auquel appartient également Hägglunds.
Fondé sur un principe de "citadelle" protégeant équipage et fantassins, et rien d'autre, l'Alligator a sensiblement "le même volume intérieur que le VBCI" assure Hägglunds sans plus se livrer "tout en étant de dimensions plus ramassées". Comprendre, moins haut sur pattes, moins large, mais aussi et forcément, moins cher.
L'engin embarque un équipage de trois militaires et neuf passagers, et s'inscrit sur une gamme "bon marché de véhicule bien protégé" revendique-t-on chez Hägglunds. Baptême du feu... en Suède, face au VBCI (décision attendue en juin), avant, peut-être, d'aller piétiner des plate-bandes, en France, ou sur des marchés convoités par l'industrie française.
L'anecdote du Mamouth :
L'Alligator s'appelle ainsi en clin d'oeil au "Crocodile", véhicule développé par OMC, filiale sud-africaine de BAE Systems auquel appartient également Hägglunds.
mercredi 17 mars 2010
Des femmes officiers dans l'ANA
L'ANA va commencer le mois prochain la formation initiale de 22 femmes élèves-officiers : c'est le général David Hogg, en charge des opérations de formation de l'armée afghane au CSTC-A, qui l'a révélé, mardi, lors d'une rencontre récurrente avec des blogueurs (1). Le même a aussi confirmé ce que l'on savait déjà : l'OTAN se fait tirer l'oreille pour fournir des formateurs en Afghanistan, et 800 postes sur 2.325 ne sont toujours pas pourvus.
(1) voilà qui n'arriverait pas chez nous...
(1) voilà qui n'arriverait pas chez nous...
Dauphin Pedro : 20 ans déjà (actualisé)
La flottille 35F fête ses trois Dauphin Pedro, avec cette livrée commémoratrice de 20 ans de carrière (soit 80 de moins que l'aéronavale...) sur les porte-avions Foch et Clémenceau, et désormais, sur le Charles-de-Gaulle. Même si les Alouette III continuent à oeuvrer, de jour, sur le PACDG.
Livrés en avril 1990, deux des Dauphin Pedro furent engagés, en août, dans leur première campagne, pendant l'opération "Salamandre" consistant à déployer des éléments du 5e RHC à Yanbu (Arabie Saoudite).
(photo Robert Dal Saglio / Marine Nationale).
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Le DPSD devient DRM...
... et le patron de la DRM, le général Benoît Puga, est devenu, on le sait, chef d'état-major particulier du président de la république (CEMP). Passionné, on le sait, des questions de renseignement et de contre-terrorisme.
Avec le général Didier Bolleli, pur produit de la filière rens (il fut notamment chef de corps du 13e RDP) promu à la DRM, la rotation est peut-être un pas de plus vers un rassemblement des forces en matière de renseignement à la Défense, là où l'Intérieur a réussi, avec la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à fondre DST et RG, présentées longtemps comme impossible à fusionner.
Avec le général Didier Bolleli, pur produit de la filière rens (il fut notamment chef de corps du 13e RDP) promu à la DRM, la rotation est peut-être un pas de plus vers un rassemblement des forces en matière de renseignement à la Défense, là où l'Intérieur a réussi, avec la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à fondre DST et RG, présentées longtemps comme impossible à fusionner.
Nexter s'invite en Suède
Le constructeur français Nexter a remis le 9 mars une offre au gouvernement suédois, évidemment axée sur le VBCI. L'appel d'offres, qui concerne au moins 113 véhicules (et peut-être autant en option) a rameuté le spécialiste national, Hagglünds (filiale de BAE Systems) avec l'Alligator, le Finlandais Patria, l'Américain GD (avec l'incontournable Piranha) et peut-être ARTEC (Boxer). D'aucuns verront dans l'origine du pack moteur du VBCI un atout de plus pour réussir en Suède. Ce, alors que la France a par ailleurs décidé, en fin d'année, d'acheter 129 VHM en Suède, chez Hagglünds.
Le VBCI cherche toujours son premier succès export, après avoir tenté de s'imposer en Grande-Bretagne. Il est candidat également et au moins en Espagne, ainsi qu'au Canada, où il trouve encore un produit Hagglünds sur sa route, mais sur chenilles, cette fois. Et pour seulement une soixantaine de véhicules à la clé...
Le VBCI cherche toujours son premier succès export, après avoir tenté de s'imposer en Grande-Bretagne. Il est candidat également et au moins en Espagne, ainsi qu'au Canada, où il trouve encore un produit Hagglünds sur sa route, mais sur chenilles, cette fois. Et pour seulement une soixantaine de véhicules à la clé...
Le PVP trace sa route
Après le Liban, le PVP (petit véhicule protégé) s'installe doucement en Afghanistan, comme ce blog l'avait expliqué. Alors qu'on ignore encore ce que l'armée de terre en fait, sur place, neuf véhicules roulent déjà, et assez rapidement, le cap de la quinzaine pourrait être franchi.
Atout non négligeable, la mécanique du PVP est relativement simple, ce qui simplifie d'autant la chaîne logistique, en pièces et en techniciens.
En 2010, au moins deux nouveaux modèles de matériels roulants de l'armée de Terre doivent rejoindre le théâtre : l'Aravis de Nexter, qui doit essentiellement servir aux unités de génie, et le VBCI, du même constructeur.
Atout non négligeable, la mécanique du PVP est relativement simple, ce qui simplifie d'autant la chaîne logistique, en pièces et en techniciens.
En 2010, au moins deux nouveaux modèles de matériels roulants de l'armée de Terre doivent rejoindre le théâtre : l'Aravis de Nexter, qui doit essentiellement servir aux unités de génie, et le VBCI, du même constructeur.
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Afghanistan: le grand secret (suite)
"Prêt à, en mesure de...". A l'image de l'expression militaire bien connue, VBCI et DRAC attendent toujours, si l'on s'en tient aux seules déclarations officielles, le top départ donné par Paris (mais par quelle rive, à Paris?) pour les envoyer en Afghanistan (1).
L'armée de terre s'entraîne pour être en mesure de déployer "deux sections" de VBCI -une dizaine de véhicules- ...quand on lui demandera de le faire, reconnaissait lundi le futur patron de la 3e BM, laissant diplomatiquement à Paris le soin d'encrer un déploiement et une date. La réponse n'a pas été différente pour le DRAC. Selon nos informations, cinq à six systèmes, soit une dizaine de drones, seraient concernés.
Pour servir le VBCI, 35e RI et 92e RI sont récuremment donnés partants. En fait, des éléments des deux régiments partiront en Afghanistan, donnant raison aux deux versions qui n'ont pas cessé de s'opposer.
Pour le DRAC, s'est un peu pareil : le 1er RAMa, premier à avoir déployé le drone au Kosovo a été évoqué, avant que le 68e RAA et le 11e RAMa ne soient donnés sur le départ. Le ministère de la défense avait seulement annoncé le déploiement du DRAC "au printemps", qui commence le 21 mars, dans quatre jours.
Les états-majors planifient, les GTIA s'entraînent et les journalistes cherchent. Bref, la hiérarchie est respectée, comme on dit dans le sport.
(1) un tel suspense, insoutenable, n'est pas sans rappeler celui qui avait précédé le déploiement des trois premiers Tigre en Afghanistan. Sauf que là, c'était plus simple, il ne manquait que la date, le 5e RHC n'étant alors que le seul régiment formé sur la bête.
L'armée de terre s'entraîne pour être en mesure de déployer "deux sections" de VBCI -une dizaine de véhicules- ...quand on lui demandera de le faire, reconnaissait lundi le futur patron de la 3e BM, laissant diplomatiquement à Paris le soin d'encrer un déploiement et une date. La réponse n'a pas été différente pour le DRAC. Selon nos informations, cinq à six systèmes, soit une dizaine de drones, seraient concernés.
Pour servir le VBCI, 35e RI et 92e RI sont récuremment donnés partants. En fait, des éléments des deux régiments partiront en Afghanistan, donnant raison aux deux versions qui n'ont pas cessé de s'opposer.
Pour le DRAC, s'est un peu pareil : le 1er RAMa, premier à avoir déployé le drone au Kosovo a été évoqué, avant que le 68e RAA et le 11e RAMa ne soient donnés sur le départ. Le ministère de la défense avait seulement annoncé le déploiement du DRAC "au printemps", qui commence le 21 mars, dans quatre jours.
Les états-majors planifient, les GTIA s'entraînent et les journalistes cherchent. Bref, la hiérarchie est respectée, comme on dit dans le sport.
(1) un tel suspense, insoutenable, n'est pas sans rappeler celui qui avait précédé le déploiement des trois premiers Tigre en Afghanistan. Sauf que là, c'était plus simple, il ne manquait que la date, le 5e RHC n'étant alors que le seul régiment formé sur la bête.
mardi 16 mars 2010
Miracle dans le PC de la TF La Fayette
A l'heure de la trêve des estomacs, hier, à Mailly (d'où l'espace, un peu vide). Entre des citations de Lawrence d'Arabie et des affiches de films de cinéma traitant de l'Afghanistan, cette citation du général Druart, scotchée sur un tableau noir : "vouloir comprendre est une vertu, croire comprendre est une faute". Forcément très adapté au "royaume de l'incertitude" (crédit photo : Jean-Marc Tanguy)
90% des 110 membres de l'état-major de la brigade La Fayette se débrouillent en anglais, et même plus, pour certains d'entre eux. C'est ce qu'un officier affirmait, en tout cas, hier, à Mailly, pour défendre les capacités linguistiques de nos militaires, pas toujours à la fête. Ce taux représentant le pourcentage de personnels disposant d'un niveau 2, voire d'un niveau 3 ce qui, m'a-t-on expliqué, n'est pas forcément facile à trouver.Cela ne règle pas forcément le problème général sur le terrain, mais dans un PC sous commandement américain, facilite évidemment les échanges, et évite les "misunderstandings" comme on dit.
J'avais pu expliquer ici il y a quelques semaines, combien la difficulté à trouver des sous-officiers disposant d'un bon niveau en anglais avait pu contribuer à retarder la mise en sur pieds des détachements de liaison, d'observation et de coordination.
L'anecdote du Mamouth :
Pour limiter les effets de ce qui apparaît comme une calamité dans les opérations en coalition, les unités ont parfois recours à des méthodes parfois peu communes. Au 2e RH, par exemple, c'est un réserviste qui vient, une fois par semaine, tirer les hussards par le haut pour les faire progresser en anglais. Dans une célèbre unité de forces spéciales, c'est l'officier communication qui avait été chargé, il y a quelques années, de ces mêmes cours.
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La Fayette II
Après le général afghan Zamraï la semaine dernière, un peloton de journalistes hier, c'est le général Antoine Lecerf, commandant les forces terrestres qui vient ausculter aujourd'hui la phase ultime avant projection du deuxième état-major de la jeune vie de la brigade La Fayette. C'est la 3e BM qui en fournit le plus gros de l'effectif (60%).
Comme ce blog l'a déjà expliqué, la MCP de cet état-major aura été enrichie, avec la présence de trois officiers afghans représentants autant de kandak, mais aussi plus de mentors américains que l'an dernier, pour la 27e BIM. Des représentants des affaires étrangères (cellule AFPAK) et des ONG (la française Afrane et une Afghane) ont aussi permis de mieux diffuser la réalité culturelle afghane, qu'il s'agisse de celle de la population, ou des usages en cours, sur place.
Le gros de la centaine de membres de l'état-major sera projeté courant avril, les précurseurs étant, d'ores et déjà dans leurs derniers paquetages.
C'est la 9e BLBMa qui prendra la suite de la 3e BM du général Pierre Chavancy, en fin d'année. Comme c'est devenu la coutume, le général Marcel Druart, actuel patron de la brigade La Fayette, devrait faire un crochet par le point presse du ministère de la Défense, afin de mieux populariser les actions de cette brigade, dont le nom même semble être inconnu de la quasi totalité des Français.
Comme le précise cependant le colonel Olivier Entraygues (1), cette brigade aura profondément ressourcé le dispositif français, avec, par exemple le fait que 25% des effectifs d'officiers de l'Etat-major sont dédiés aux opérations d'influence. Un atout incontournable pour se donner une chance d'atteindre les objectifs de gagner la population.
(1) dans son livre Afghanistan 2010, préface du général Marcel Druart, Février 2010, 308 pages.
lundi 15 mars 2010
L'audit GIGN-FIPN rendu aujourd'hui
Lancé en janvier, l'audit sur les deux forces de gestion de crise de la police (FIPN) et de la gendarmerie (GIGN) doit être rendu aujourd'hui à Brice Hortefeux. Le document a été écrit par l'ancien directeur de la gendarmerie nationale, Guy Parayre, et un haut fonctionnaire de la police nationale. Les deux rapporteurs ont visité chacune des unités concernées : RAID, GIPN et préfecture de police d'une part, GIGN d'autre part.
La LOPPSI 2, récemment votée, a en quelque sorte tranché la poire en deux, en finançant le renforcement, dans des secteurs précis, des capacités de gestion de crise des deux ensembles, reconnaissant ce que l'on savait déjà : dans la lutte contre le terrorisme, il n'y a jamais trop de moyens.
L'autre plus du Mamouth :
La Défense n'est pas sans réflexions sur ce dossier des forces d'intervention, puisque l'EMA réfléchit à la réduction du format du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH) créé il y a trois ans, dans la foulée d'une célèbre affaire de ferry. Actuellement, le GIH consomme quatre à cinq Puma de l'Alat et deux de l'armée de l'Air, pour un cadre d'alerte de trois machines, au profit du GIGN. Cette unité, jugée prioritaire par MAM n'a plus le même caractère, et d'autant plus depuis que les gendarmes sont désormais logés à l'ntérieur. Et que les armées vont devoir gérer pendant plusieurs années une véritable crise d'aéromobilité.
La LOPPSI 2, récemment votée, a en quelque sorte tranché la poire en deux, en finançant le renforcement, dans des secteurs précis, des capacités de gestion de crise des deux ensembles, reconnaissant ce que l'on savait déjà : dans la lutte contre le terrorisme, il n'y a jamais trop de moyens.
L'autre plus du Mamouth :
La Défense n'est pas sans réflexions sur ce dossier des forces d'intervention, puisque l'EMA réfléchit à la réduction du format du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH) créé il y a trois ans, dans la foulée d'une célèbre affaire de ferry. Actuellement, le GIH consomme quatre à cinq Puma de l'Alat et deux de l'armée de l'Air, pour un cadre d'alerte de trois machines, au profit du GIGN. Cette unité, jugée prioritaire par MAM n'a plus le même caractère, et d'autant plus depuis que les gendarmes sont désormais logés à l'ntérieur. Et que les armées vont devoir gérer pendant plusieurs années une véritable crise d'aéromobilité.
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dimanche 14 mars 2010
Le coût unitaire du JSF s'envole
Hervé Morin le citait récemment en exemple, le JSF a tenu ses promesses... de dépassement de coût, comme le signale sportivement Stars&Stripes. Le coût initial envisageait 50 M$ et les dernières estimations livrées la semaine dernières aux sénateurs médusés évoquent plutôt 111 M$. Et quelques mois de retards encore, 13, si l'on en croit le quotidien.
La série américaine, avec ses 2.450 appareils, reviendrait désormais à 323 Md$, soit, souligne Stars&Stripes, à peu près la moitié de ce que consomme annuellement le Pentagone.
Le premier escadron, dédié à la formation, sera créé en 2011, les Marines déployant l'appareil en 2012, l'USAF en 2013 et la Navy en 2014. Le sort des clients étrangers, notamment des Européens, également partenaires, n'est pas évoqué mais une telle dérive promet des débats houleux dans les parlements nationaux. Notamment aux Pays-Bas où la Défense n'est pas à la fête, actuellement.
Dans de tels cas, on coupe des têtes, et le patron du Pentagone, Robert Gates, en a déjà promis une, affirmant qu'un responsable de programme devrait se chercher un autre travail.
La série américaine, avec ses 2.450 appareils, reviendrait désormais à 323 Md$, soit, souligne Stars&Stripes, à peu près la moitié de ce que consomme annuellement le Pentagone.
Le premier escadron, dédié à la formation, sera créé en 2011, les Marines déployant l'appareil en 2012, l'USAF en 2013 et la Navy en 2014. Le sort des clients étrangers, notamment des Européens, également partenaires, n'est pas évoqué mais une telle dérive promet des débats houleux dans les parlements nationaux. Notamment aux Pays-Bas où la Défense n'est pas à la fête, actuellement.
Dans de tels cas, on coupe des têtes, et le patron du Pentagone, Robert Gates, en a déjà promis une, affirmant qu'un responsable de programme devrait se chercher un autre travail.
Des pilotes saoudiens pas presser de Typhooner
Est-ce à cause de l'extrême popularité du F-15, et dans une certaine mesure, du Tornado, ou de limites du Typhoon, toujours est-il que des pilotes saoudiens ont récemment fait connaître leur peu d'empressement à être transformés sur le chasseur développé par EADS.
Le Royaume a acheté 72 appareils en 2006, les 24 premiers étant produits par BAE Systems. Les deux premiers engins ont été livrés en juin dernier.
Le Royaume a acheté 72 appareils en 2006, les 24 premiers étant produits par BAE Systems. Les deux premiers engins ont été livrés en juin dernier.
Mémoires vives
Le 8 mai prochain, Kerlouan (Finistère-nord) dévoilera trois nouvelles plaques de rues, rappelant toutes le sacrifice d'un combattant du village. Le second maître Yves Turier était second maître cannonier à bord du sous-marin Rubis, qui s'était rallié au général de Gaulle, dès 1940. Le 14 octobre 1941, le général de Gaulle remettra au sous-marin la Croix de la Libération, rappelle le colonel François Bihan, auteur de "Pour se souvenir" et président de l'union locale des anciens combattants (1). Le Rubis aura accompli 28 missions pendant la guerre, devenant le bâtiment qui aura coulé le plus de navires allemands (18, en endommageant deux autres), rappelle-t-il aussi. Yves Turier est porté disparu en mer, le 22 août 1941.
Roger Bothuan, le deuxième combattant honoré par Kerlouan est un civil, résistant de la première heure. Directeur d'école du Tréas, il est aussi agent de liaison du réseau "Alliance" puis "Défense de la France". Il est arrêté le 9 juin 1944 sur dénonciation, et fusillé le 7 août 1944 par les Allemands. Il n'avait pas 34 ans.
Le troisième combattant, le lieutenant Albert-Yann Tanguy, commence sa carrière dans la marine en mars 1939, servant sur le Georges Leygues, l'Alcyon et le Fantasque et participe au débarquement en Corse, où s'illustre le 1er Choc. Il rejoint alors l'école d'aspirants de Cherchell, puis le bureau central de renseignement et d'action (BCRA). En novembre 1944, il est désigné par la DGER (qui a succédé au BCRA), pour la mission française à Calcutta, puis à Kunming, jusqu'en août 1945, avant de rallier l'Indochine.
Rentré en métropole à l'été 1946, il rejoint le 2e Choc, puis le 1er Choc, à nouveau en Indochine. Officier rens puis chef de la 3e section de la 3e compagnie, il est tué le 7 novembre 1947 à la tête de sa section, dans la région de Bac-Kan, pendant l'opération Léa. Il sera fait chevalier de la légion d'Honneur à titre posthume.
Il est apparenté au Premier maître Jean-François L'Her, également Kerlouanais. La marine a donné son nom à un aviso, parrainé par Kerlouan, qui s'est illustré, le 1er janvier 2009 dans la lutte contre les pirates, au large de la Somalie (2).
Premier maître maneouvrier, ce Kerlouanais est aussi capitaine d'armes de la base aéronavale de Berck, en 1940. Il est fauché par une mitraillette allemande, le 23 mai, en défendant le fort de la Tour de l'Ordre, à Boulogne-sur-Mer. Il meurt deux jours plus tard. Le 18 avril 1941, il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur.
(1) qui a milité pour que les noms des trois rues soient attribués à des combattants issus de Kerlouan. L'ouvrage cité, publié en associatif, est un modèle du genre pour la mémoire.
(2) comme le monde est petit, cette opération de 2009 est décrite dans le hors série de Raids Opex 2009.
Roger Bothuan, le deuxième combattant honoré par Kerlouan est un civil, résistant de la première heure. Directeur d'école du Tréas, il est aussi agent de liaison du réseau "Alliance" puis "Défense de la France". Il est arrêté le 9 juin 1944 sur dénonciation, et fusillé le 7 août 1944 par les Allemands. Il n'avait pas 34 ans.
Le troisième combattant, le lieutenant Albert-Yann Tanguy, commence sa carrière dans la marine en mars 1939, servant sur le Georges Leygues, l'Alcyon et le Fantasque et participe au débarquement en Corse, où s'illustre le 1er Choc. Il rejoint alors l'école d'aspirants de Cherchell, puis le bureau central de renseignement et d'action (BCRA). En novembre 1944, il est désigné par la DGER (qui a succédé au BCRA), pour la mission française à Calcutta, puis à Kunming, jusqu'en août 1945, avant de rallier l'Indochine.
Rentré en métropole à l'été 1946, il rejoint le 2e Choc, puis le 1er Choc, à nouveau en Indochine. Officier rens puis chef de la 3e section de la 3e compagnie, il est tué le 7 novembre 1947 à la tête de sa section, dans la région de Bac-Kan, pendant l'opération Léa. Il sera fait chevalier de la légion d'Honneur à titre posthume.
Il est apparenté au Premier maître Jean-François L'Her, également Kerlouanais. La marine a donné son nom à un aviso, parrainé par Kerlouan, qui s'est illustré, le 1er janvier 2009 dans la lutte contre les pirates, au large de la Somalie (2).
Premier maître maneouvrier, ce Kerlouanais est aussi capitaine d'armes de la base aéronavale de Berck, en 1940. Il est fauché par une mitraillette allemande, le 23 mai, en défendant le fort de la Tour de l'Ordre, à Boulogne-sur-Mer. Il meurt deux jours plus tard. Le 18 avril 1941, il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur.
(1) qui a milité pour que les noms des trois rues soient attribués à des combattants issus de Kerlouan. L'ouvrage cité, publié en associatif, est un modèle du genre pour la mémoire.
(2) comme le monde est petit, cette opération de 2009 est décrite dans le hors série de Raids Opex 2009.
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Le poids afghan
Deux éléments viennent illustrer, dans deux domaines totalement différents, la lutte quotidienne contre le poids en Afghanistan. Pour alléger de quelques grammes -mais tout compte- le poids de trousse individuelle du combattant, le service de santé des armées (SSA) a remplacé l'ancien soluté de perfusion par un soluté salé hypertonique, qui pèse moitié moins tout en étant aussi efficace.
Même gain de poids (50%) estimé avec les nouvelles protections balistiques qui seront intégrées sur les hélicoptères de la TF Mousquetaire. Ces protections ont été acquises en urgences opérations, l'an dernier. On le sait, l'altitude et la chaleur déprécient les performances des turbines, obligeant par ailleurs les pilotes à intégrer ces variables dans leur plan de chargement. Tout gain est immédiatement transformé par un surcroît de pétrole, donc d'endurance, ou par l'emport de personnel supplémentaire. Les hélicoptères de manoeuvre volent déjà sans sièges dans le cargo, afin, précisément, d'épargner sur la masse au décollage.
Même gain de poids (50%) estimé avec les nouvelles protections balistiques qui seront intégrées sur les hélicoptères de la TF Mousquetaire. Ces protections ont été acquises en urgences opérations, l'an dernier. On le sait, l'altitude et la chaleur déprécient les performances des turbines, obligeant par ailleurs les pilotes à intégrer ces variables dans leur plan de chargement. Tout gain est immédiatement transformé par un surcroît de pétrole, donc d'endurance, ou par l'emport de personnel supplémentaire. Les hélicoptères de manoeuvre volent déjà sans sièges dans le cargo, afin, précisément, d'épargner sur la masse au décollage.
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Circulez il n'y a rien à filmer
A l'allure où vont les choses, il faudra bientôt être docteur en droit pour accomplir un travail de journaliste en Afghanistan. Le Monde.fr nous livre les dernières facéties en la matière, avec ce qui est présenté comme un progrès, à savoir l'autorisation donnée, désormais, pour le gouvernement afghan, de pouvoir filmer des attaques d'insurgés (ce qui était interdit depuis le 1er mars). Mais, et il y en a beaucoup, les forces de sécurité ne devront pas être filmées, tout comme les victimes des attaques. Apparemment, il reste possible de filmer les insurgés, s'ils sont visibles.
Dès lors, même un esprit étriqué aura compris que de l'attaque, il ne restera plus grand'chose. Ce qui est sans doute le but.
Entre autres limitations, livrées par Le Monde.fr, il est impossible de filmer "tant que l'opération est en cours - ceci pour ne pas divulguer le mode opératoire" (comme si les kamikazes regardaient, sur leur télé portable, avec antenne satellite, CNN ou BBC News...).
"Les journalistes doivent agir avec professionnalisme quand ils préparent leur compte-rendu d'attaques terroristes", ajoute le document normatif écrit par le gouvernement afghan.
Post-scriptum :
Je conseille à la lecture deux articles traitant du journalisme en zone de guerre ici , évoquant les écrits de la Chienne de guerre Anne Nivat, et là.
Dès lors, même un esprit étriqué aura compris que de l'attaque, il ne restera plus grand'chose. Ce qui est sans doute le but.
Entre autres limitations, livrées par Le Monde.fr, il est impossible de filmer "tant que l'opération est en cours - ceci pour ne pas divulguer le mode opératoire" (comme si les kamikazes regardaient, sur leur télé portable, avec antenne satellite, CNN ou BBC News...).
"Les journalistes doivent agir avec professionnalisme quand ils préparent leur compte-rendu d'attaques terroristes", ajoute le document normatif écrit par le gouvernement afghan.
Post-scriptum :
Je conseille à la lecture deux articles traitant du journalisme en zone de guerre ici , évoquant les écrits de la Chienne de guerre Anne Nivat, et là.
samedi 13 mars 2010
La patrouille du 19e RG était en reconnaissance
La patrouille du 19e régiment de génie (RG), dont deux militaires, un militaire du rang et un sous-officier, ont été tués, ce midi, et trois autres blessés, était en mission de reconnaissance. Elle devait notamment s'assurer de la non-pollution d'un site éventuel de redéploiement des forces françaises.
L'accident de leur VAB est intervenu avant midi, près du village de Kiam. Le véhicule a apparemment versé dans un ravin.
Hervé Morin a fait part de sa "tristesse".
Les démineurs français ont détruit 33.000 munitions depuis leur arrivée, en 2006. 6.000 ont été retrouvées par le bataillon français. Ils ont déjà payé chèrement leur mission difficile, comme nous le rappelions cet après-midi, avec un mort en 2007 et un blessé grave en 2009.
La France est le deuxième contributeur de la FINUL, avec 1.450 soldats.
Plus précisément encore, la FINUL la chiffrait à 1.463 soldats, au 5 mars dernier. Le premier contributeur étant l'Italie, avec 2.313 militaires, la FINUL compte au total 31 nationalités, parmi lesquelles l'Indonésie (1.307), l'Espagne (1.076), l'Inde (896), la Malaisie (743) et même la Chine (344).
La fiche Liban, sur le site de l'EMA, en date d'octobre 2009 est ici.
L'accident de leur VAB est intervenu avant midi, près du village de Kiam. Le véhicule a apparemment versé dans un ravin.
Hervé Morin a fait part de sa "tristesse".
Les démineurs français ont détruit 33.000 munitions depuis leur arrivée, en 2006. 6.000 ont été retrouvées par le bataillon français. Ils ont déjà payé chèrement leur mission difficile, comme nous le rappelions cet après-midi, avec un mort en 2007 et un blessé grave en 2009.
La France est le deuxième contributeur de la FINUL, avec 1.450 soldats.
Plus précisément encore, la FINUL la chiffrait à 1.463 soldats, au 5 mars dernier. Le premier contributeur étant l'Italie, avec 2.313 militaires, la FINUL compte au total 31 nationalités, parmi lesquelles l'Indonésie (1.307), l'Espagne (1.076), l'Inde (896), la Malaisie (743) et même la Chine (344).
La fiche Liban, sur le site de l'EMA, en date d'octobre 2009 est ici.
Rasmussen (OTAN) fâche MSF
L'ONG bien connue Médecins sans Frontières (MSF) a réagi vivement aux propos du secrétaire général de l'OTAN, Fogh Rasmussen, tenus lors d'un séminaire, à Helsinki, le 4 mars, traitant de gestion de crise. Sous un titre évocateur (Afghanistan : la déclaration de l'OTAN met en danger les patients), MSF détaille ici toutes les bonnes raisons de ne pas mélanger les genres.
Tout est parti d'une déclaration du secrétaire général, évoquant un resserrement des liens entre l'Alliance et les ONG. Rasmussen (1) citant aussi le rôle incontournable d'une "puissance douce" (soft power), englobant manifestement ces dernières.
On imagine la confusion qu'une telle déclaration peut semer dans les esprits, déjà pas tous convaincus de l'action des ONG, sur le terrain, particulièrement en Afghanistan. Et les risques qu'elle peut faire courir aux humanitaires, déjà courrus pour les rançons potentielles qu'ils représentent.
MSF rappelle qu'en "zones de conflit, jamais MSF ne collabore ni ne s'associe à une stratégie militaire. C'est grâce à notre totale indépendance et à notre neutralité que nous pouvons accéder aux populations nécessitant une assistance médicale d'urgence" ajoute l'association en complétant : "une condition essentielle pour que les personnes nécessitant des soins médicaux se sentent suffisamment en sécurité et puissent s'y rendre. L'absence de présence armée évite que l'un ou l'autre des camps ne prenne les structures de santé pour cible".
(1) Le passage concerné du discours de Rasmussen est en fait relativement général, mais peut être perçu de façon ambigue : "dans le monde d'aujourd'hui, nous devons réaliser que l'action militaire n'est plus la réponse complète, maintenant, c'est juste une partie de la réponse. La "puissance dure" (l'action cinétique disent les militaires) n'a que peu d'intérêt si elle ne peut être combinée avec la "puissance douce" (le non-cinétique). Nous devons comprendre que la seule façon d'aller de l'avant est de se coordonner et de coopérer avec les autres."
Tout est parti d'une déclaration du secrétaire général, évoquant un resserrement des liens entre l'Alliance et les ONG. Rasmussen (1) citant aussi le rôle incontournable d'une "puissance douce" (soft power), englobant manifestement ces dernières.
On imagine la confusion qu'une telle déclaration peut semer dans les esprits, déjà pas tous convaincus de l'action des ONG, sur le terrain, particulièrement en Afghanistan. Et les risques qu'elle peut faire courir aux humanitaires, déjà courrus pour les rançons potentielles qu'ils représentent.
MSF rappelle qu'en "zones de conflit, jamais MSF ne collabore ni ne s'associe à une stratégie militaire. C'est grâce à notre totale indépendance et à notre neutralité que nous pouvons accéder aux populations nécessitant une assistance médicale d'urgence" ajoute l'association en complétant : "une condition essentielle pour que les personnes nécessitant des soins médicaux se sentent suffisamment en sécurité et puissent s'y rendre. L'absence de présence armée évite que l'un ou l'autre des camps ne prenne les structures de santé pour cible".
(1) Le passage concerné du discours de Rasmussen est en fait relativement général, mais peut être perçu de façon ambigue : "dans le monde d'aujourd'hui, nous devons réaliser que l'action militaire n'est plus la réponse complète, maintenant, c'est juste une partie de la réponse. La "puissance dure" (l'action cinétique disent les militaires) n'a que peu d'intérêt si elle ne peut être combinée avec la "puissance douce" (le non-cinétique). Nous devons comprendre que la seule façon d'aller de l'avant est de se coordonner et de coopérer avec les autres."
Femmes, la Défense scrute vos écrits
Forum, blogs : il n'y a pas que la production des militaires qui intéressent le ministère de la Défense, ce qu'écrivent leurs épouses est aussi scruté de près. Pour ne pas dire de très près.
On imagine que cette observation du fait numérique est liée à la volonté de mieux détecter, prématurément, les mécontentements, inquiétudes, plus évidemment encore, à ce que l'état-major reprochait aux militaires eux-mêmes : des éléments sur l'activité opérationnelle, ou des fragments d'éléments qui permettraient à des indésirables (vrais méchants, journalistes) de mieux comprendre l'action des forces armées.
Etonnamment, de tels efforts ne sont pas mis en oeuvre pour écouter les conversations nettement plus illustrées que l'on entend dans le métro parisien, sur une célèbre ligne de métro.
On imagine que cette observation du fait numérique est liée à la volonté de mieux détecter, prématurément, les mécontentements, inquiétudes, plus évidemment encore, à ce que l'état-major reprochait aux militaires eux-mêmes : des éléments sur l'activité opérationnelle, ou des fragments d'éléments qui permettraient à des indésirables (vrais méchants, journalistes) de mieux comprendre l'action des forces armées.
Etonnamment, de tels efforts ne sont pas mis en oeuvre pour écouter les conversations nettement plus illustrées que l'on entend dans le métro parisien, sur une célèbre ligne de métro.
Les Marsouins en Felin
Les Marsouins du 21e RIMa vont se déployer en Afghanistan avec des équipements Félin, si l'on en croit le compte-rendu que fait le site internet de l'EMA de la visite du CEMA à Canjuers.
Le Félin est cité dans la liste des nouveaux équipements présentés à l'amiral Guillaud, et qui seront utilisés par la TF Hermès, une fois activée, en mai.
Outre le Felin, le CR évoque sans surprise le Caesar, le Buffalo et le VAB-TOP, mais pas le VBCI, ni le minidrone DRAC, pourtant annoncé en avril sur ce théâtre.
Le Félin est cité dans la liste des nouveaux équipements présentés à l'amiral Guillaud, et qui seront utilisés par la TF Hermès, une fois activée, en mai.
Outre le Felin, le CR évoque sans surprise le Caesar, le Buffalo et le VAB-TOP, mais pas le VBCI, ni le minidrone DRAC, pourtant annoncé en avril sur ce théâtre.
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Deux militaires français tués au Liban
Deux militaires ont été tués au Liban, signale I-Télévision, évoquant un "accident routier". L'EMA, contacté, n'a pas souhaité détailler plus avant, les familles des deux morts n'ayant pas été informées.
Un démineur français était mort au Liban, en juillet 2007, et un autre, du 13e RG, avait été blessé, en novembre 2009.
Cela porte à six le nombre de soldats français morts en opex depuis le début de l'année, dont quatre rien qu'en Afghanistan.
Un démineur français était mort au Liban, en juillet 2007, et un autre, du 13e RG, avait été blessé, en novembre 2009.
Cela porte à six le nombre de soldats français morts en opex depuis le début de l'année, dont quatre rien qu'en Afghanistan.
La réalité médicale de l'Afghanistan
Aline Leboeuf livre dans le dernier Focus stratégique un tableau relativement exhaustif du travail abattu par le service de santé des armées (SSA) français en Afghanistan. Une dimension pas toujours bien connue, ou mise en avant, malgré le travail effectué dans ce blog ou lors d'un récent triptique dans le magazine Raids.
Certes, rappelle-t-elle le ratio de forces du SSA par rapport au total de nos forces en Afghanistan (7,65%) est plus faible que pendant la guerre du Golfe (10%). Mais la discipline a aussi évolué, et les menaces principales qu'elle doit contrer, aussi.
Un médecin du SSA rappelle ainsi qu'en Bosnie, 44 militaires avaient été blessés par balles en quatre mois de l'année 1992, et que pas un seul était mort, durant cette période. "En Afghanistan ce n'est pas le cas. Les chances de survie sont plus faibles.Les IED arrachent tout".
L'auteur délivre la réalité du Helmand, à la mi-août 2009 : 623 patients, dont la moitié de soldats britanniques, ont été pris en compte à l'hôpital de Camp Bastion... en l'espace de trois semaines.
Aline Leboeuf livre aussi une suite relativement exhaustive des retex générés par l'embuscade d'Uzbeen : de la nécessité de disposer d'un hélicoptère réservé pour la Medevac et de renforcer la protection et l'anonymat des Vabsan, à celle, plus surprenante, d'avoir des gants chirurgicaux et des modules de soins de couleurs sombre. Enfin, le besoin, pour les personnels médicaux, d'être aussi bien préparés sur le plan tactique que les fantassins. Pour avoir pu observer un stage de mise en conditions axé sur les techniques de réanimation en milieu montagneux, MEDIC'HOS, armé par le CITERA de Lyon, je peux témoigner que cet aspect est particulièrement pris en compte.
Les vocations s'effondrent
Une des données qui a tout changé est la responsabilisation croissante de tous les militaires, grâce à la diffusion de techniques basiques de secourisme de combat. Le chef ops de la TF Korrigan rappelle ainsi que l'un des blessés graves du 3e RIMa était responsable sanitaire de sa section : "ce sont ses camarades qui lui ont apporté les premiers soins, sauvant sa vie".
Enfin, l'étude de l'IFRI renforce un constat plus saisissant, organique celui-là, sur la baisse des vocations à l'entrée. Un "effondrement" constate Aline Leboeuf : en effet, en 2007, ils étaient 2.400 candidats contre seulement 1.400 en 2008, pour 100 postes. Avec cette hypothèse terrible : "le métier de médecin militaire n'attire plus".
Doublé d'un deuxième, livré par un chirurgien du Val-de-Grâce. "Sur une quarantaine de chirurgiens généralistes en exercice au sein du SSA, seule une vingtaine part" (en Afghanistan). Un mélange d'incitations financières et de sanctions devraient permettre de motiver davantage ceux qui à l'heure actuelle refusent de partir".
Focus Stratégique n°19 : Soutien santé, le défi afghan par Aline Leboeuf.
www.ifri.org.
Certes, rappelle-t-elle le ratio de forces du SSA par rapport au total de nos forces en Afghanistan (7,65%) est plus faible que pendant la guerre du Golfe (10%). Mais la discipline a aussi évolué, et les menaces principales qu'elle doit contrer, aussi.
Un médecin du SSA rappelle ainsi qu'en Bosnie, 44 militaires avaient été blessés par balles en quatre mois de l'année 1992, et que pas un seul était mort, durant cette période. "En Afghanistan ce n'est pas le cas. Les chances de survie sont plus faibles.Les IED arrachent tout".
L'auteur délivre la réalité du Helmand, à la mi-août 2009 : 623 patients, dont la moitié de soldats britanniques, ont été pris en compte à l'hôpital de Camp Bastion... en l'espace de trois semaines.
Aline Leboeuf livre aussi une suite relativement exhaustive des retex générés par l'embuscade d'Uzbeen : de la nécessité de disposer d'un hélicoptère réservé pour la Medevac et de renforcer la protection et l'anonymat des Vabsan, à celle, plus surprenante, d'avoir des gants chirurgicaux et des modules de soins de couleurs sombre. Enfin, le besoin, pour les personnels médicaux, d'être aussi bien préparés sur le plan tactique que les fantassins. Pour avoir pu observer un stage de mise en conditions axé sur les techniques de réanimation en milieu montagneux, MEDIC'HOS, armé par le CITERA de Lyon, je peux témoigner que cet aspect est particulièrement pris en compte.
Les vocations s'effondrent
Une des données qui a tout changé est la responsabilisation croissante de tous les militaires, grâce à la diffusion de techniques basiques de secourisme de combat. Le chef ops de la TF Korrigan rappelle ainsi que l'un des blessés graves du 3e RIMa était responsable sanitaire de sa section : "ce sont ses camarades qui lui ont apporté les premiers soins, sauvant sa vie".
Enfin, l'étude de l'IFRI renforce un constat plus saisissant, organique celui-là, sur la baisse des vocations à l'entrée. Un "effondrement" constate Aline Leboeuf : en effet, en 2007, ils étaient 2.400 candidats contre seulement 1.400 en 2008, pour 100 postes. Avec cette hypothèse terrible : "le métier de médecin militaire n'attire plus".
Doublé d'un deuxième, livré par un chirurgien du Val-de-Grâce. "Sur une quarantaine de chirurgiens généralistes en exercice au sein du SSA, seule une vingtaine part" (en Afghanistan). Un mélange d'incitations financières et de sanctions devraient permettre de motiver davantage ceux qui à l'heure actuelle refusent de partir".
Focus Stratégique n°19 : Soutien santé, le défi afghan par Aline Leboeuf.
www.ifri.org.
vendredi 12 mars 2010
Les marsouins ont choisi Hermès
La TF armée par le 21e RIMa portera le nom de "TF Hermès" nous apprend Var-Matin, qui apporte quelques précisions sur son volume. Les marsouins de Fréjus apporteront 530 des 850 membres du groupement tactiques interarmes. Ce qui, incidemment, signifie que le niveau d'effectif a été singulièrement relevé par rapport aux GTIA qui l'ont précédé.
90 marsouins resteront, en outre, en astreinte, en France.
Le + du Mamouth :
Le régiment arme l'OMLT qui mentore le kandak 31, et est, à ce titre, stationné en Helmand, depuis le mois de janvier. Ces deux unités se sont illustrées dans l'opération Moshtarak, et restent déployées dans cette province, alors que ce positionnement était présenté comme "temporaire" par l'EMA.
Rappelons aussi que les marsouins du 21e RIMa avaient figuré parmi les premiers français à arriver en Afghanistan, en novembre 2001, en prenant position à Mazar-e-Sharif. Ils occuperont le même créneau temporel occupé l'an dernier par d'autres marsouins, ceux de la 9e BLBMa. Cinq de ces derniers, tous du 3e RIMa, avaient perdu la vie pendant leur mandat de six mois, ainsi que deux équipiers du 13e RDP.
90 marsouins resteront, en outre, en astreinte, en France.
Le + du Mamouth :
Le régiment arme l'OMLT qui mentore le kandak 31, et est, à ce titre, stationné en Helmand, depuis le mois de janvier. Ces deux unités se sont illustrées dans l'opération Moshtarak, et restent déployées dans cette province, alors que ce positionnement était présenté comme "temporaire" par l'EMA.
Rappelons aussi que les marsouins du 21e RIMa avaient figuré parmi les premiers français à arriver en Afghanistan, en novembre 2001, en prenant position à Mazar-e-Sharif. Ils occuperont le même créneau temporel occupé l'an dernier par d'autres marsouins, ceux de la 9e BLBMa. Cinq de ces derniers, tous du 3e RIMa, avaient perdu la vie pendant leur mandat de six mois, ainsi que deux équipiers du 13e RDP.
Des marins en sauvent un autre
Le CROSS Etel a déclenché ce midi l'hélicoptère Dauphin SP de l'aéronavale basé à Lanvéoc-Poulmic (Finistère), pour évacuer un marin. Son chalutier, le Men Brial était en action de pêche à 60 NM (110 km) au sud-ouest de la pointe de Penmarc'h quand ce marin s'est plaint de douleurs thoraciques, signale un communiqué de la Prémar de Brest. Le patron du chalutier a été mis en contact avec le centre de consultation médicale maritime de Toulouse, et la décision a été prise d'évacuer le marin, à 14h00, soit 80 minutes après le premier appel du Men Brial. Il a été admis, après hélitreuillage par le Dauphin SP, à l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, à 15h15.
Héros et victimes (actualisé)
Pour la deuxième fois en l'espace de quelques semaines, un stagiaire du CID est envoyé en première ligne, dans les colonnes du Monde pour occuper, à la rubrique des Tribunes, le registre afghan. Le sujet évoquant à la fois le statut du héros, sa perspective historique, et la victimisation croissante de notre société.
Sans vraie surprise, l'auteur y déroule un raisonnement et un champ lexical désormais bien connus. Mais où je n'ai pas forcément tout compris non plus, puisque l'auteur reproche ainsi à la presse (dans un amalgame d'ailleurs habituel) de ne pas avoir glorifié l'action des hommes d'Uzbeen, en faisant par contre une large part à la "victimisation". Un juste rappel est cependant nécessaire : il faut bien préciser que la première priorité de l'armée, à l'époque (et encore aujourd'hui) était bien que ces acteurs et donc témoins de l'embuscade ne croisent surtout pas la presse. Un simple "croisement" aurait peut-être, pourtant, permis de rectifier le tir, et de briser quelques mythes, tout en cassant aussi, quelques récits préformatés (ceci expliquant bien sûr le cela). Le caractère héroïque du CCH Rodolphe Penon n'ayant, dans tous les cas, échappé à personne.
L'armée n'est pas elle-même exempte de reproches, puisqu'elle met parfois fort longtemps à décorer ses "méritants". Je l'écris ainsi, car pour en connaître certains, ces derniers dénient, même devant l'évidence, toute forme de héroïsme et refusent le qualificatif.
C'est finalement comme cela qu'on les reconnaît, les héros authentiques étant souvent les oubliés du parisianisme, ceux dont on ne parle jamais. Une simple lecture de la poitrine gauche permettant, dans certains cas, de se faire une idée. De leur mérite, évidemment.
Le + du Mamouth :
Illustrations de la difficulté de l'armée à faire vivre sa propre mémoire, seul un COP (Belda) a été baptisé du nom d'un militaire français, un chasseur alpin, ayant donné sa vie pour l'Afghanistan. Le COP Rocco, érigé en Surobi par des Français (1er RI et 3e RG) a été baptisé du nom d'un officier... US. Deux COP, le COP42 et le COP46 ont reçu en guise de nom de baptême le numéro du parallèle sur lequel ils sont situés...
Et il ne suffit que de lire les magazines militaires... du ministère de la Défense, pour voir comment le sujet évoqué par notre officier du CID est traité : sur quelle surface, et avec quels titres.
Post-scriptum, samedi, à 18 heures :
Un officier général de l'EMA m'a dit sa fureur d'avoir vu occultée l'action de l'armée de Terre envers ses blessés. Comme ce n'était pas le sujet de ce post, je renvoie ceux qui auraient, éventuellement, une réaction identique (deux-trois se sont donnés le mot manifestement) sur quelques posts récents de ce blog évoquant ce sujet précis, par ailleurs peu traité par la grande presse (mais il est toujours plus facile de pourchasser la petite) :
Sans vraie surprise, l'auteur y déroule un raisonnement et un champ lexical désormais bien connus. Mais où je n'ai pas forcément tout compris non plus, puisque l'auteur reproche ainsi à la presse (dans un amalgame d'ailleurs habituel) de ne pas avoir glorifié l'action des hommes d'Uzbeen, en faisant par contre une large part à la "victimisation". Un juste rappel est cependant nécessaire : il faut bien préciser que la première priorité de l'armée, à l'époque (et encore aujourd'hui) était bien que ces acteurs et donc témoins de l'embuscade ne croisent surtout pas la presse. Un simple "croisement" aurait peut-être, pourtant, permis de rectifier le tir, et de briser quelques mythes, tout en cassant aussi, quelques récits préformatés (ceci expliquant bien sûr le cela). Le caractère héroïque du CCH Rodolphe Penon n'ayant, dans tous les cas, échappé à personne.
L'armée n'est pas elle-même exempte de reproches, puisqu'elle met parfois fort longtemps à décorer ses "méritants". Je l'écris ainsi, car pour en connaître certains, ces derniers dénient, même devant l'évidence, toute forme de héroïsme et refusent le qualificatif.
C'est finalement comme cela qu'on les reconnaît, les héros authentiques étant souvent les oubliés du parisianisme, ceux dont on ne parle jamais. Une simple lecture de la poitrine gauche permettant, dans certains cas, de se faire une idée. De leur mérite, évidemment.
Le + du Mamouth :
Illustrations de la difficulté de l'armée à faire vivre sa propre mémoire, seul un COP (Belda) a été baptisé du nom d'un militaire français, un chasseur alpin, ayant donné sa vie pour l'Afghanistan. Le COP Rocco, érigé en Surobi par des Français (1er RI et 3e RG) a été baptisé du nom d'un officier... US. Deux COP, le COP42 et le COP46 ont reçu en guise de nom de baptême le numéro du parallèle sur lequel ils sont situés...
Et il ne suffit que de lire les magazines militaires... du ministère de la Défense, pour voir comment le sujet évoqué par notre officier du CID est traité : sur quelle surface, et avec quels titres.
Post-scriptum, samedi, à 18 heures :
Un officier général de l'EMA m'a dit sa fureur d'avoir vu occultée l'action de l'armée de Terre envers ses blessés. Comme ce n'était pas le sujet de ce post, je renvoie ceux qui auraient, éventuellement, une réaction identique (deux-trois se sont donnés le mot manifestement) sur quelques posts récents de ce blog évoquant ce sujet précis, par ailleurs peu traité par la grande presse (mais il est toujours plus facile de pourchasser la petite) :
http://lemamouth.blogspot.com/2010/01/rigolez-les-blesses-en-profiteront.html
http://lemamouth.blogspot.com/2010/01/300-blesses-depuis-2005-155-rien-quen.html
http://lemamouth.blogspot.com/2010/01/du-genie-dans-les-jambes.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/des-troncs-pour-les-blesses-de-larmee.html
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