C'est une des grosses surprises du budget de la défense 2011 : la DGA va encore commander, en 2012, huit drones SDTI pour l'armée de terre. Pourtant, il y a tout juste deux ans, on expliquait précisément que les commandes de l'époque seraient... les dernières.
La DGA avait en effet commandé trois drones neufs et des services associés, et racheté six drones d'occasion aux Canadiens, qui n'en voulaient plus (1). Le stock de rechange racheté avec permettait, expliquait-on, de tenir "des années". Et d'autant plus que le régiment qui exploite ces drones détient désormais des capacités de réparation, ce qui permet de réduire le coût de leur MCO.
Sans doute encore sous le choc de la surprise, le ministère n'avait pas, hier, d'explications à apporter à cette énième commande.
La France est aujourd'hui le dernier pays à utiliser en opérations ces drones, dont la technologie remonte majoritairement aux années 90.
(1) comme les Danois, les Néerlandais...
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
vendredi 30 septembre 2011
Un bateau pirate dans la rade de Brest
Les fusiliers marins patrouillant dans la rade de Brest ont intercepté, vendredi dernier, une embarcation pourvue d'un drapeau pirate, alors que l'OPV Adroit, encore propriété de DCNS et la frégate Aquitaine arrivaient sur place, en provenance de Lorient.
Les militaires ont demandé aux occupants de l'embarcation ce qu'ils faisaient sur place, et pourquoi ils photographiaient les deux bateaux, dont l'arrivée leur faisaient apparemment redouter de graves menaces.
Les occupants ont baissé pavillon, mais ont été laissé libres. Dans la marine, on finit toujours par reconnaître un représentant de la presse.
Les militaires ont demandé aux occupants de l'embarcation ce qu'ils faisaient sur place, et pourquoi ils photographiaient les deux bateaux, dont l'arrivée leur faisaient apparemment redouter de graves menaces.
Les occupants ont baissé pavillon, mais ont été laissé libres. Dans la marine, on finit toujours par reconnaître un représentant de la presse.
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jeudi 29 septembre 2011
Des places pour Forces Spéciales
La société EMD propose à ceux qui fréquenteront le salon Milipol de gagner des places pour l'avant-première parisienne du film Forces Spéciales, le 20 octobre. Renseignements sur le site internet de la société.
L'armée de l'air toujours sur le front
Les muds de l'armée de l'air ont encore donné beaucoup ces sept derniers jours avec 89 sorties, et une belle quantité de ferraille envoyée sur les positions kadhafistes (1). Pas un record, mais pas loin. Le régime est aussi soutenu chez les chasseurs intelligents avec 34 sorties, Harfang et ATL-2 compris.
Les Awacs donnent 6 sorties au pot commun, autant que les ravitailleurs. Seulement huit sorties du GAM sont enregistrées, peut-être du fait du positionnement des zones de combat par rapport à la mer.
Notons que les moyens engagés par la France n'ont pas bougé d'un iota, alors que l'OTAN, et particulièrement les Britanniques ont commencé, comme on dit, à plier leurs gaules.
(1) leurs cousins d'Afghanistan n'ont pas chômé non plus avec une douzaine de shows of force pour trente sorties.
Les Awacs donnent 6 sorties au pot commun, autant que les ravitailleurs. Seulement huit sorties du GAM sont enregistrées, peut-être du fait du positionnement des zones de combat par rapport à la mer.
Notons que les moyens engagés par la France n'ont pas bougé d'un iota, alors que l'OTAN, et particulièrement les Britanniques ont commencé, comme on dit, à plier leurs gaules.
(1) leurs cousins d'Afghanistan n'ont pas chômé non plus avec une douzaine de shows of force pour trente sorties.
Initials BB
Bernard Bombeau (photo JMT) quitte ce vendredi la rédaction d'Air & Cosmos, pour goûter à une juste retraite. Tombé dans l'aviation tout petit, ce Bordelais d'origine avait commencé sa carrière de journaliste spécialisé à Aviation Magazine avant de glisser à Air & Cosmos, après le rachat du titre, en 1992. Il en était devenu le chef de la rubrique défense.
Auteur de plusieurs ouvrages, dont une anthropologie de l'hélicoptère (de Toutankhamon à Cervia), il a couvert plusieurs conflits, dont la guerre du Golfe. Il avait vécu des heures rocambolesques avant le début de ce conflit, dans cette même zone.
Membre de la prestigieuse académie nationale de l'air et de l'espace (ANAE), il avait été décoré de la médaille de l'aéronautique pour ses nombreux reportages-en vol- avec les bombardiers d'eau de Marignane puis avait reçu la légion d'honneur des mains de MAM.
Homme libre, il avait une plume libre, et n 'a jamais cessé de s'en servir.
Auteur de plusieurs ouvrages, dont une anthropologie de l'hélicoptère (de Toutankhamon à Cervia), il a couvert plusieurs conflits, dont la guerre du Golfe. Il avait vécu des heures rocambolesques avant le début de ce conflit, dans cette même zone.
Membre de la prestigieuse académie nationale de l'air et de l'espace (ANAE), il avait été décoré de la médaille de l'aéronautique pour ses nombreux reportages-en vol- avec les bombardiers d'eau de Marignane puis avait reçu la légion d'honneur des mains de MAM.
Homme libre, il avait une plume libre, et n 'a jamais cessé de s'en servir.
Les enjeux indiens
Alors que la piste brésilienne semble pâlir une fois de plus, la piste indienne du Rafale s'affermit (1). Le CEMAA français était encore dans ce pays, la semaine dernière, et signe de l'intérêt local pour ce dossier, le Times of India a consacré une interview à sa venue. Par delà les pistes de coopération bilatérale (drones, tankers, etc), on y évoque les capacités du Rafale à délivrer une arme nucléaire, un argument imparable. On aurait pu y rajouter sa capacité à atterrir et décoller d'un porte-avions, capacité peut-être plus importante qu'on ne le croit : pour preuve, des Indiens avaient séjourné à bord du Charles-de-Gaulle, en novembre dernier.
Or, on le sait, on ne navalise pas comme ça un avion avec un trombone accroché sous la queue en guise de crosse d'appontage comme on l'avait fait en hâte sur une maquette du Typhoon.
Le Rafale Marine est, lui, combat proven depuis seulement... dix ans, avec cinq séjours en Océan Indien et un engagement impeccable en Libye. Sa version basée à terre est actuellement utilisée pour des missions en Libye et en Afghanistan, et utilisée dans tout le spectre des capacités.
Le concurrent du Rafale en Inde a du mal à accrocher un tel bilan. Il est annoncé depuis quatre ans en Afghanistan, où on ne l'a toujours pas vu.
Signe de l'intérêt d'EADS pour ce marché indien, plusieurs dizaines de personnes du groupe travailleraient d'arrache-pied à imposer l'avion en Inde : une source française évoque même le chiffre de 70.
EADS a récemment rassemblé la presse spécialisée mondiale à Munich, pour la fête de la bière, afin de promouvoir son poulain.
(1) Dassault et Thales ont déjà raflé, cet été, le contrat de modernisation des 51 Mirage 2000 indiens. Un peu moins des deux tiers iraient à l'électronicien.
Or, on le sait, on ne navalise pas comme ça un avion avec un trombone accroché sous la queue en guise de crosse d'appontage comme on l'avait fait en hâte sur une maquette du Typhoon.
Le Rafale Marine est, lui, combat proven depuis seulement... dix ans, avec cinq séjours en Océan Indien et un engagement impeccable en Libye. Sa version basée à terre est actuellement utilisée pour des missions en Libye et en Afghanistan, et utilisée dans tout le spectre des capacités.
Le concurrent du Rafale en Inde a du mal à accrocher un tel bilan. Il est annoncé depuis quatre ans en Afghanistan, où on ne l'a toujours pas vu.
Signe de l'intérêt d'EADS pour ce marché indien, plusieurs dizaines de personnes du groupe travailleraient d'arrache-pied à imposer l'avion en Inde : une source française évoque même le chiffre de 70.
EADS a récemment rassemblé la presse spécialisée mondiale à Munich, pour la fête de la bière, afin de promouvoir son poulain.
(1) Dassault et Thales ont déjà raflé, cet été, le contrat de modernisation des 51 Mirage 2000 indiens. Un peu moins des deux tiers iraient à l'électronicien.
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Le road movie de Jean-Claude Viollet
Pour son dernier rapport budgétaire sur l'armée de l'air, le député de la commission de défense va faire un tour de France des bases aériennes qui se sont mobilisées pour l'opération Harmattan, depuis le mois de mars.
Le député, qui ne sera pas réélu (1) ne souhaite en oublier aucune, et ira notamment à Avord (mobilisée pour la logistique des munitions, et avec ses Awacs, mais aussi Istres et Solenzara.
Même des logisticiens de l'armée de terre basée dans sa circonscription en Charente avaient, à l'époque, contribué à la logistique d'Harmattan.
(1) sa circonscription disparaît.
Le député, qui ne sera pas réélu (1) ne souhaite en oublier aucune, et ira notamment à Avord (mobilisée pour la logistique des munitions, et avec ses Awacs, mais aussi Istres et Solenzara.
Même des logisticiens de l'armée de terre basée dans sa circonscription en Charente avaient, à l'époque, contribué à la logistique d'Harmattan.
(1) sa circonscription disparaît.
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mercredi 28 septembre 2011
Un documentaire sur l'Afghanistan
France 2 diffusera demain soir un documentaire dont les images ont été tournées par des soldats français, en Afghanistan, en 2008. Le contenu de ce documentaire, et la méthode de fabrication posent débat, je ne veux donc pas influencer la façon dont vous le regarderez. On pourra éventuellement en reparler ensuite.
Néanmoins, quelques rappels de contexte ne sont pas inutiles.
Ce documentaire soutenu par France Télévisions et le centre national de la cinématographie n'a pas été soumis aux contraintes qui pèsent sur les journalistes, notamment la présence permanente d'un officier de presse, et la signature d'une vingtaine de pages qui préservent la sécurité opérationnelle et la dignité des soldats, tout en limitant, par conséquent, la restitution de la vie sur place et des opérations (1).
A aucun moment, l'unité d'appartenance de ces parachutistes n'est citée, par contre plusieurs évènements sont clairement cités, notamment en vallée d'Alasay, en 2008. Un tir fratricide qui avait causé des blessures à trois paras français est aussi clairement évoqué : un Kiowa américain en est responsable. La communication de l'époque l'avait adroitement dissoute dans un communiqué d'activité.
Fred Hissbach, le réalisateur de ce film avait eu, à cette même époque, l'autorisation de l'EMA pour tourner un documentaire pour France 5, avec le 8e RPIMa. Ce documentaire était alors cité en exemple par l'armée de terre.
Puis plus récemment, le service public lui avait commandé un autre documentaire sur Le Ponant, qui avait bénéficié d'un très large appui du ministère de la Défense. Un peu à contre-coeur, forces spéciales et GIGN avaient été mobilisés pour faire revivre, en 2010, ce qui s'était passé sur le voilier de luxe. Ce blog avait expliqué dans quel contexte ce documentaire avait pu se faire, à l'époque.
"C'est pas le pied la guerre ?" sur France 2, dans l'émission Infrarouge du 29 septembre.
(1) il est ainsi interdit, théoriquement, de filmer ou photographier un mort, un blessé, un prisonnier, et ce, quelle que soit sa nationalité, tout comme certains équipements sensibles. Ces règles sont néanmoins régulièrement transgressées, y compris par... les propres productions du ministère de la défense.
Néanmoins, quelques rappels de contexte ne sont pas inutiles.
Ce documentaire soutenu par France Télévisions et le centre national de la cinématographie n'a pas été soumis aux contraintes qui pèsent sur les journalistes, notamment la présence permanente d'un officier de presse, et la signature d'une vingtaine de pages qui préservent la sécurité opérationnelle et la dignité des soldats, tout en limitant, par conséquent, la restitution de la vie sur place et des opérations (1).
A aucun moment, l'unité d'appartenance de ces parachutistes n'est citée, par contre plusieurs évènements sont clairement cités, notamment en vallée d'Alasay, en 2008. Un tir fratricide qui avait causé des blessures à trois paras français est aussi clairement évoqué : un Kiowa américain en est responsable. La communication de l'époque l'avait adroitement dissoute dans un communiqué d'activité.
Fred Hissbach, le réalisateur de ce film avait eu, à cette même époque, l'autorisation de l'EMA pour tourner un documentaire pour France 5, avec le 8e RPIMa. Ce documentaire était alors cité en exemple par l'armée de terre.
Puis plus récemment, le service public lui avait commandé un autre documentaire sur Le Ponant, qui avait bénéficié d'un très large appui du ministère de la Défense. Un peu à contre-coeur, forces spéciales et GIGN avaient été mobilisés pour faire revivre, en 2010, ce qui s'était passé sur le voilier de luxe. Ce blog avait expliqué dans quel contexte ce documentaire avait pu se faire, à l'époque.
"C'est pas le pied la guerre ?" sur France 2, dans l'émission Infrarouge du 29 septembre.
(1) il est ainsi interdit, théoriquement, de filmer ou photographier un mort, un blessé, un prisonnier, et ce, quelle que soit sa nationalité, tout comme certains équipements sensibles. Ces règles sont néanmoins régulièrement transgressées, y compris par... les propres productions du ministère de la défense.
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Les journalistes sont nos ennemis
La présence de la presse parisienne hier sur la base aérienne de Cazaux (Gironde) a attiré la curiosité des gendarmes de l'air locaux. Arrivés en même temps que les photographes sur les parkings, deux représentants de la BGA locale sont repartis en même temps qu'eux. Mais interdiction d'y voir une forme de flicage : sur place, on explique que les gendarmes ne font que leur travail (en l'espèce, on ne voit pas très bien lequel).
Pour avoir une modeste expérience dans la presse (vingt ans), c'est tout de même la première fois que je fais des photos sous la surveillance de deux gendarmes. En général, ils prennent les photos en même temps que nous, mais plus près de la piste. Ou ils m'empêchent de rentrer sur la base, sans aucune base légale.
L'après-midi, dans le site nettement plus confidentiel de DGA Essais de Missiles à Biscarosse, les mêmes photographes, avec les mêmes appareils photos, ont travaillé sans la présence des gendarmes de l'armement., pourtant connus pour leur extrême rigueur. Ces photographes ont dû néanmoins, en quittant les lieux, signer un formulaire administratif qui les autorisait à prendre des photos ce jour-là. Explication livrée aux journalistes : la croissance de la "judiciarisation".
Ces évènements, qui peuvent sembler anodins, ne le sont pourtant pas, car ils s'inscrivent dans un contexte un peu schizophrénique. Celui qui, par exemple, amenait le commandement de la base aérienne 117 de Balard à enregistrer depuis une date indéfinie les flux des entrées des journalistes sur sa base (a-t-on averti la CNIL), et à faire remonter immédiatement toute entrée d'un journaliste. Depuis que je me suis étonné d'un tel dispositif de flicage, début septembre, on m'a expliqué qu'un tel dispositif a été "allégé", en ajoutant par ailleurs qu'il avait été mis en place dans l'optique du "Balardgone". Il perdurerait pourtant sur d'autres bases aériennes.
Evidemment, tout cela casse un peu l'image d'armée moderne que l'armée de l'air cherche à véhiculer avec sa campagne de recrutement. Au moins, les postulants sont prévenus : pour faire voler des avions, on n'a pas forcément besoin que de discernement.
Pour avoir une modeste expérience dans la presse (vingt ans), c'est tout de même la première fois que je fais des photos sous la surveillance de deux gendarmes. En général, ils prennent les photos en même temps que nous, mais plus près de la piste. Ou ils m'empêchent de rentrer sur la base, sans aucune base légale.
L'après-midi, dans le site nettement plus confidentiel de DGA Essais de Missiles à Biscarosse, les mêmes photographes, avec les mêmes appareils photos, ont travaillé sans la présence des gendarmes de l'armement., pourtant connus pour leur extrême rigueur. Ces photographes ont dû néanmoins, en quittant les lieux, signer un formulaire administratif qui les autorisait à prendre des photos ce jour-là. Explication livrée aux journalistes : la croissance de la "judiciarisation".
Ces évènements, qui peuvent sembler anodins, ne le sont pourtant pas, car ils s'inscrivent dans un contexte un peu schizophrénique. Celui qui, par exemple, amenait le commandement de la base aérienne 117 de Balard à enregistrer depuis une date indéfinie les flux des entrées des journalistes sur sa base (a-t-on averti la CNIL), et à faire remonter immédiatement toute entrée d'un journaliste. Depuis que je me suis étonné d'un tel dispositif de flicage, début septembre, on m'a expliqué qu'un tel dispositif a été "allégé", en ajoutant par ailleurs qu'il avait été mis en place dans l'optique du "Balardgone". Il perdurerait pourtant sur d'autres bases aériennes.
Evidemment, tout cela casse un peu l'image d'armée moderne que l'armée de l'air cherche à véhiculer avec sa campagne de recrutement. Au moins, les postulants sont prévenus : pour faire voler des avions, on n'a pas forcément besoin que de discernement.
Début du round budgétaire
Les députés de la commission de défense ont entendu ce matin à 10 heures Charles Edelstenne, patron de Dassault Aviation, avant que leurs rapporteurs n'aillent déjeuner chez le ministre de la Défense.
C'est la deuxième fois en quinze jours que ce dernier reçoit des élus de la commission à déjeuner.
C'est la deuxième fois en quinze jours que ce dernier reçoit des élus de la commission à déjeuner.
mardi 27 septembre 2011
Des (presques) nouvelles têtes
La semaine prochaine, Charles Maisonneuve, 39 ans, prendra la communication de RTD (Renault Trucks Défense). Ce diplômé de Panthéon-Sorbonne était jusqu'alors directeur de la stratégie et de la communication de Panhard, après avoir été rédacteur en chef de la lettre d'information TTU. Charles Maisonneuve est aussi président de l'association des officiers de réserve de l'ABC, et rédige d'ailleurs un livre sur le sujet.
La nature ayant horreur du vide, il est déjà remplacé chez Panhard par Grégoire Verdon, ancien colonel de l'armée de terre. Il avait achevé sa carrière comme attaché de défense en Colombie et au Pérou, après avoir également participé à la MINUSTAH. Il avait ensuite travaillé pour l'assureur AGPM.
La nature ayant horreur du vide, il est déjà remplacé chez Panhard par Grégoire Verdon, ancien colonel de l'armée de terre. Il avait achevé sa carrière comme attaché de défense en Colombie et au Pérou, après avoir également participé à la MINUSTAH. Il avait ensuite travaillé pour l'assureur AGPM.
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M&U : un nouveau pacha
Le jeune (25 ans) chercheur Dominique Petit a remplacé hier Vincent Hélin, qui avait piloté Mer & Universités depuis sa création, en juin 2007.
En quatre ans, cette association a bien navigué, passant entre les écueils. M&U est notamment devenue membre de la commission armées-jeunesse, a exposé au dernier Euronaval, et a organisé plus d'une quarantaine d'évènements, dépassant largement son cadre initial -la mer bleue-.
Ceci, sous l'oeil d'un cercle grandissant de parrains bienveillants, parmi lesquels Olivier de Rostolan, ancien Alavia.
En quatre ans, cette association a bien navigué, passant entre les écueils. M&U est notamment devenue membre de la commission armées-jeunesse, a exposé au dernier Euronaval, et a organisé plus d'une quarantaine d'évènements, dépassant largement son cadre initial -la mer bleue-.
Ceci, sous l'oeil d'un cercle grandissant de parrains bienveillants, parmi lesquels Olivier de Rostolan, ancien Alavia.
lundi 26 septembre 2011
Encore des Wasp
Le contrat portant sur la commande de 200 PVP supplémentaires (avec 100 autres en option) comporte aussi l'achat de 80 nouveaux tourelleaux Wasp, apprend-on ce soir de Panhard. Ce blog avait révélé, le 16 juin 2010, les intentions de l'armée de terre de commander les 100 premiers.
Pas de nouvelles, par contre, de la commande prévue de VPS supplémentaires pour les forces spéciales, qui les ont fait tourner à plein régime, ces derniers mois. Il faut faire vite : la chaîne est en train de fermer.
Pas de nouvelles, par contre, de la commande prévue de VPS supplémentaires pour les forces spéciales, qui les ont fait tourner à plein régime, ces derniers mois. Il faut faire vite : la chaîne est en train de fermer.
La guerre des boutons (suite)
Pas vu, mais déjà pris et bientôt punis, après l'audition chez les gendarmes ! L'histoire semble incroyable, le mieux est donc la lire sur le blog de la rédaction de Colmar des dernières nouvelles d'Alsace (DNA). Avant que les bras, comme la tête du Trident, n'en tombent.
Retraits afghans : encore de la dentelle à coudre
Un SGTIA du BG Picardie va-t-il rester sur le carreau à quelques semaines du départ (1) ? Cela ne fait plus l'ombre d'un doute pour beaucoup, mais à Paris, on calme le jeu, tant qu'aucune décision n'a pas été prise.
Le général Didier Castres, nouveau sous-chef ops de l'EMA et ancien patron du CPCO est au coeur de cette réflexion matricielle : il était en Afghanistan avec le CEMA, au début du mois.
La seule décision encrée, pour l'instant, est la volonté de retirer un deuxième détachement de 200 pax environ, d'ici la fin de l'année. Mais pas forcément en procédant, comme le mois prochain, par le retrait d'un SGTIA complet.
Le tableau de base est celui-ci : actuellement la TFLF détient sept SGTIA, dont un sera retiré le mois prochain (reste six).
Selon la vitesse à laquelle la Surobi sera effectivement transférée à l'ANA, un deuxième SGTIA sera retiré (ou non). Mais il est également possible de trouver des économies ailleurs. Plusieurs, dans l'armée de terre pointent du doigt depuis des lustres le détachement chasse de Kandahar (160 pax) au motif qu'il ne travaille pas pour les troupes françaises, au sol. On peut aussi observer que le détachement multicapteurs (dont les drones SDTI) de Tora n'aura plus de raison d'être, avec le départ de Surobi.
Et des budgétaristes pourraient même arguer qu'en mélangeant ces différentes options, ce n'est plus 200 pax qu'on peut rapatrier, mais le double. Et dans le même délai. Une hypothèse qui aurait des supporters à l'Elysée.
Seuls les logisticiens sont raisonnables : en sortant leurs calculettes, et en contactant les prestataires de transport, ils auront compris que ce retrait prendra, en logistique, beaucoup, beaucoup, plus de temps.
(1) c'était arrivé en 2008 à la première compagnie du 27e BCA. Coïncidence, cette dernière fait partie des partants en Kapisa, dans quelques semaines.
Le général Didier Castres, nouveau sous-chef ops de l'EMA et ancien patron du CPCO est au coeur de cette réflexion matricielle : il était en Afghanistan avec le CEMA, au début du mois.
La seule décision encrée, pour l'instant, est la volonté de retirer un deuxième détachement de 200 pax environ, d'ici la fin de l'année. Mais pas forcément en procédant, comme le mois prochain, par le retrait d'un SGTIA complet.
Le tableau de base est celui-ci : actuellement la TFLF détient sept SGTIA, dont un sera retiré le mois prochain (reste six).
Selon la vitesse à laquelle la Surobi sera effectivement transférée à l'ANA, un deuxième SGTIA sera retiré (ou non). Mais il est également possible de trouver des économies ailleurs. Plusieurs, dans l'armée de terre pointent du doigt depuis des lustres le détachement chasse de Kandahar (160 pax) au motif qu'il ne travaille pas pour les troupes françaises, au sol. On peut aussi observer que le détachement multicapteurs (dont les drones SDTI) de Tora n'aura plus de raison d'être, avec le départ de Surobi.
Et des budgétaristes pourraient même arguer qu'en mélangeant ces différentes options, ce n'est plus 200 pax qu'on peut rapatrier, mais le double. Et dans le même délai. Une hypothèse qui aurait des supporters à l'Elysée.
Seuls les logisticiens sont raisonnables : en sortant leurs calculettes, et en contactant les prestataires de transport, ils auront compris que ce retrait prendra, en logistique, beaucoup, beaucoup, plus de temps.
(1) c'était arrivé en 2008 à la première compagnie du 27e BCA. Coïncidence, cette dernière fait partie des partants en Kapisa, dans quelques semaines.
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RAID-GIGN : les immersions commencent
Petite révolution dans les unités de forces spéciales du ministère de l'Intérieur. RAID et GIGN commencent le mois prochain à échanger des personnels sur une longue durée. L'approche est, pour l'instant, volontairement limitée au seul secteur de l'intervention et à quelques personnels seulement, mais on peut imaginer, que par la suite, ces pratiques vont s'intensifier, et concerner d'autres secteurs, comme l'appui opérationnel. Des synergies dans les achats de matériel pourraient également se développer.
En inaugurant la nouvelle caserne du GIGN le 8 avril 2010, le ministre de l'Intérieur de l'époque avait d'ailleurs intimé ces unités à mieux travailler ensemble, sans rien perdre de leurs spécificités, de leur culture, et de leurs résultats.
Les immersions s'inscrivent dans la logique de meilleure coordination des deux forces, qui est la mission confiée à l'UCOFI (unité de coordination des forces d'intervention), commandée par un ancien chef de l'EPIGN et du GSIGN, le général Pierre-Yves Cormier. L'UCOFI a récemment rassemblé une centaine de policiers et gendarmes, lors d'un séminaire de travail.
En inaugurant la nouvelle caserne du GIGN le 8 avril 2010, le ministre de l'Intérieur de l'époque avait d'ailleurs intimé ces unités à mieux travailler ensemble, sans rien perdre de leurs spécificités, de leur culture, et de leurs résultats.
Les immersions s'inscrivent dans la logique de meilleure coordination des deux forces, qui est la mission confiée à l'UCOFI (unité de coordination des forces d'intervention), commandée par un ancien chef de l'EPIGN et du GSIGN, le général Pierre-Yves Cormier. L'UCOFI a récemment rassemblé une centaine de policiers et gendarmes, lors d'un séminaire de travail.
dimanche 25 septembre 2011
Le CEMAT en Afghanistan cette semaine
Depuis la rentrée, les visites officielles s'accumulent, en Afghanistan. Après le CEMA et le DGGN, le nouveau CEMAT était à son tour cette semaine en Afghanistan. Son déplacement de trois jours n'a fait l'objet d'aucune communication, sans doute pour des raisons de sécurité.
Son prédécesseur avait effectué un dernier déplacement en Afghanistan, en juillet, pour aller auditer le dispositif, et préconiser les évolutions possibles des règles de sécurité pour les troupes françaises. Alors que les tirs de roquettes ont repris sur les FOB de Tagab et Tora après des mois de calme, on peut supposer que cette problématique, avec les mouvements et retraits de troupes, ont figuré au coeur des contacts sur place du nouveau CEMAT. Même si on peut imaginer qu'une telle zone n'a rien d'inconnu pour l'ancien directeur de cabinet du DGSE.
Son prédécesseur avait effectué un dernier déplacement en Afghanistan, en juillet, pour aller auditer le dispositif, et préconiser les évolutions possibles des règles de sécurité pour les troupes françaises. Alors que les tirs de roquettes ont repris sur les FOB de Tagab et Tora après des mois de calme, on peut supposer que cette problématique, avec les mouvements et retraits de troupes, ont figuré au coeur des contacts sur place du nouveau CEMAT. Même si on peut imaginer qu'une telle zone n'a rien d'inconnu pour l'ancien directeur de cabinet du DGSE.
Six contre six (actualisé)
Le ministre de la défense a été élu sénateur de la Meuse avec 50,51% des voix, un poste qu'il avait délaissé à sa nomination au ministère. Il s'offre à lui un choix entre six mois (au moins) au ministère de la Défense, ou six ans (garantis) au Sénat.
Mais même avec le passage avéré du Sénat (1) de la droite vers la gauche, les deux ministres élus ce soir n'auront sans doute pas le choix, observent ce soir mes confrères spécialistes de la politique. Car il n'y aura pas de voix en trop pour que Gérard Larcher conserve, samedi, son poste de président de la Chambre haute.
A ce stade, le ministre-sénateur et ancien président du groupe UMP ne s'est pas exprimé. Sa dernière déclaration, au Figaro, évoquait la possibilité de démissionner pour permettre à Gérard Larcher d'être réélu.
(1) notons que parmi les personnalités du domaine de la défense, l'industriel Serge Dassault a été réelu sénateur de l'Essonne. Alain Richard, ancien ministre de la Défense a reconquis le siège qu'il avait délaissé en 1997, à son entrée dans le gouvernement Jospin. Didier Boulaud, dans la Nièvre, conserve son mandat : il siège à la commission des affaires étrangères et de la défense.
Mais même avec le passage avéré du Sénat (1) de la droite vers la gauche, les deux ministres élus ce soir n'auront sans doute pas le choix, observent ce soir mes confrères spécialistes de la politique. Car il n'y aura pas de voix en trop pour que Gérard Larcher conserve, samedi, son poste de président de la Chambre haute.
A ce stade, le ministre-sénateur et ancien président du groupe UMP ne s'est pas exprimé. Sa dernière déclaration, au Figaro, évoquait la possibilité de démissionner pour permettre à Gérard Larcher d'être réélu.
(1) notons que parmi les personnalités du domaine de la défense, l'industriel Serge Dassault a été réelu sénateur de l'Essonne. Alain Richard, ancien ministre de la Défense a reconquis le siège qu'il avait délaissé en 1997, à son entrée dans le gouvernement Jospin. Didier Boulaud, dans la Nièvre, conserve son mandat : il siège à la commission des affaires étrangères et de la défense.
samedi 24 septembre 2011
Les premiers licenciés européens ab initio
Les 14 premiers contrôleurs aériens militaires formés ab initio sur la nouvelle licence européenne seront brevetés ce mois-ci. Les toutes premières licences ont été délivrées aux contrôleurs déjà en poste le 11 janvier dernier par le général Bruno Clermont, patron de la DSAE.
vendredi 23 septembre 2011
El condor pasa... mais pas le spécialiste insurgé
Un spécialiste des IED aurait été tué par les forces françaises pendant l'opération Condor Circle, qui visait à sécuriser le passage de convois en Kapisa, le 20 septembre dernier. C'est en tout cas ce qu'affirme l'EMA.
250 Afghans (kandaks 31, 34, 35) et 200 Français (Batlog et Raptor) étaient mobilisés sur le trajet, particulièrement aux approches de Tatgab qui posent régulièrement problème : les derniers kilomètres avant la FOB Kutchbach sont les préférés des insurgés, pour effectuer des attaques de harcèlement, dans une série de bourgs situés à l'entrée de la vallée d'Alasay : Joybar, Jalokheyl, etc.
Deux soldats afghans et deux civils -un enfant et une femme selon le récit de l'EMA- ont été blessés dans une de ces attaques. Tigre et AMX10RCR ont tiré quelques roquettes et quelques 105 mm, "neutralisant" 10 insurgés.
Les renseignements récupérés après coup laissent entendre que dans le lot figurait un spécialiste des IED qui opérait dans toute la Kapisa. L'EMA s'est refusé à infirmer ou confirmer la possibilité qu'il se soit agi d'un homme déjà ciblé lors d'une opération, le 7 septembre. Ce fantôme avait alors réussi à échapper aux troupes françaises.
250 Afghans (kandaks 31, 34, 35) et 200 Français (Batlog et Raptor) étaient mobilisés sur le trajet, particulièrement aux approches de Tatgab qui posent régulièrement problème : les derniers kilomètres avant la FOB Kutchbach sont les préférés des insurgés, pour effectuer des attaques de harcèlement, dans une série de bourgs situés à l'entrée de la vallée d'Alasay : Joybar, Jalokheyl, etc.
Deux soldats afghans et deux civils -un enfant et une femme selon le récit de l'EMA- ont été blessés dans une de ces attaques. Tigre et AMX10RCR ont tiré quelques roquettes et quelques 105 mm, "neutralisant" 10 insurgés.
Les renseignements récupérés après coup laissent entendre que dans le lot figurait un spécialiste des IED qui opérait dans toute la Kapisa. L'EMA s'est refusé à infirmer ou confirmer la possibilité qu'il se soit agi d'un homme déjà ciblé lors d'une opération, le 7 septembre. Ce fantôme avait alors réussi à échapper aux troupes françaises.
La phrase de la semaine
"Le feu tue, les idées périmées aussi".
Maréchal Foch (lu dans un service de police)
Maréchal Foch (lu dans un service de police)
La France reconnaissante au Bretagne
Laury Thilleman était hier à bord d'un C-135FR du Bretagne. Miss France 2011 a pu effectuer un vol Istres-Evreux, et ravitailler plusieurs types d'avions au-dessus de Perpignan. Prochaine étape, l'Afghanistan ?
(photos Sirpa Air)
jeudi 22 septembre 2011
37 raids
Le chef du GAM engagé en Libye a affirmé ce matin que ce dispositif avait produit 37 raids depuis le premier, le 3 juin dernier, soit une moyenne d'un raid tous les trois jours en moyenne.
Cette cadence peut être beaucoup plus forte dans certains créneaux, et nettement plus faible dans d'autres : tout dépend de la conjonction des conditions nécessaires. Ces sept derniers jours, par exemple, les hélicoptères n'ont pas mené de raids. Comme les sept jours précédents.
Rappelons, ce qui a été oublié ce matin, que ces raids ne sont possibles que sous appui de la force navale et des aéronefs de l'OTAN. Et pas sans le renseignement apporté par les autres composantes. Un PC embarqué d'une centaine d'alatmen permet notamment de digérer ce volume de renseignement, et de le traduire en cibles.
Selon le chef du GAM, l'essentiel des raids ont porté sur Brega (20) et Misratah (10), avec quelques autres sur Syrte (6) et Tripoli (1).
Il s'est refusé à détaillé les munitions, types et quantités, utilisées.
Le GAM compterait aujourd'hui 14 hélicoptères, donc quatre de moins par rapport au début des opérations.
Cette cadence peut être beaucoup plus forte dans certains créneaux, et nettement plus faible dans d'autres : tout dépend de la conjonction des conditions nécessaires. Ces sept derniers jours, par exemple, les hélicoptères n'ont pas mené de raids. Comme les sept jours précédents.
Rappelons, ce qui a été oublié ce matin, que ces raids ne sont possibles que sous appui de la force navale et des aéronefs de l'OTAN. Et pas sans le renseignement apporté par les autres composantes. Un PC embarqué d'une centaine d'alatmen permet notamment de digérer ce volume de renseignement, et de le traduire en cibles.
Selon le chef du GAM, l'essentiel des raids ont porté sur Brega (20) et Misratah (10), avec quelques autres sur Syrte (6) et Tripoli (1).
Il s'est refusé à détaillé les munitions, types et quantités, utilisées.
Le GAM compterait aujourd'hui 14 hélicoptères, donc quatre de moins par rapport au début des opérations.
Le début de la fin
L'Etat-major des armées l'a annoncé ce matin : un premier SGTIA (compagnie d'infanterie et ses appuis) soit 200 militaires, sera désengagé d'Afghanistan durant le mois d'octobre. Et le GTIA concerné, vraisemblablement en Surobi, perdra définitivement cet effectif. Donc, la relève viendra avec un SGTIA de moins.
Un deuxième détachement de volume équivalent sera retiré "d'ici la fin de l'année" a assuré l'EMA.
Ces équations peuvent sembler difficiles à comprendre. Mais il faut bien intégrer le fait que c'est la traduction de la montée en puissance des ANSF, dont la 3e brigade ANA, qui a totalement atteint sa maturité.
Elle doit donc être en mesure d'assurer en Surobi l'intégralité de ses missions.
La France n'y interviendrait plus qu'avec des appuis spécifiques (artillerie, 3D, etc). Le sort des détachements spécifiques, notamment des drones de l'armée de Terre opérant depuis Tora, n'est pas encore connu. La logique voudrait qu'ils soient relocalisés en Kapisa, ou rapatriés.
Cette évolution du contexte rend logique l'épargne des SGTIA opérant dans le seul district de Surobi. Ce blog avait rappelé comment le GTIA Sud avait bénéficié, en juillet, d'un SGTIA de renfort (compensant la baisse de 200 OMLT), fourni par le 2e REP.
C'est donc ce renfort d'infanterie qui est épargné. Le deuxième détachement écnonomisé équivaut au SGTIA qui opérait depuis Tora.
Les autres sont basés sur les COP de Surobi et du Sud-Kapisa. Pour l'instant, l'EMA n'y toucherait donc pas, pour la simple et bonne raison qu'ils sont basés au coeur de zones particulièrement sensibles.
Un deuxième détachement de volume équivalent sera retiré "d'ici la fin de l'année" a assuré l'EMA.
Ces équations peuvent sembler difficiles à comprendre. Mais il faut bien intégrer le fait que c'est la traduction de la montée en puissance des ANSF, dont la 3e brigade ANA, qui a totalement atteint sa maturité.
Elle doit donc être en mesure d'assurer en Surobi l'intégralité de ses missions.
La France n'y interviendrait plus qu'avec des appuis spécifiques (artillerie, 3D, etc). Le sort des détachements spécifiques, notamment des drones de l'armée de Terre opérant depuis Tora, n'est pas encore connu. La logique voudrait qu'ils soient relocalisés en Kapisa, ou rapatriés.
Cette évolution du contexte rend logique l'épargne des SGTIA opérant dans le seul district de Surobi. Ce blog avait rappelé comment le GTIA Sud avait bénéficié, en juillet, d'un SGTIA de renfort (compensant la baisse de 200 OMLT), fourni par le 2e REP.
C'est donc ce renfort d'infanterie qui est épargné. Le deuxième détachement écnonomisé équivaut au SGTIA qui opérait depuis Tora.
Les autres sont basés sur les COP de Surobi et du Sud-Kapisa. Pour l'instant, l'EMA n'y toucherait donc pas, pour la simple et bonne raison qu'ils sont basés au coeur de zones particulièrement sensibles.
Ce que recrute l'armée de l'air
L'armée de l'air commence à recruter quelque 2.000 personnels, répartis en 200 officiers, 1.000 sous-officiers, 800 militaires du rang et 200 volontaires (contrats courts d'un an).
Chez les officiers, on trouve 70 candidats pour l'école de l'air, dont une majorité de pilotes, 60 officiers sous contrat navigants (80% de pilotes, et 20% de NOSA), et 60 OSC non navigants.
Chez les sous-officiers, ce sont sans surprise les mécaniciens qui prédominent (40%), devant les spécialistes des SIC (20%).
Parmi les militaires du rang, ce sont les personnels destinés à la sécurité et à la protection -pompiers, fusiliers commandos- qui émargent en tête.
Les premiers salaires varient entre 1.200 et 2.000 euros mensuels selon les statuts.
Notons que cette année, le recrutement est en net repli (1) : en cause, la contraction du format de l'armée de l'air et l'augmentation de la durée de cotisations.
(1) la marine devrait recruter pour sa part 3.000 hommes et femmes.
Chez les officiers, on trouve 70 candidats pour l'école de l'air, dont une majorité de pilotes, 60 officiers sous contrat navigants (80% de pilotes, et 20% de NOSA), et 60 OSC non navigants.
Chez les sous-officiers, ce sont sans surprise les mécaniciens qui prédominent (40%), devant les spécialistes des SIC (20%).
Parmi les militaires du rang, ce sont les personnels destinés à la sécurité et à la protection -pompiers, fusiliers commandos- qui émargent en tête.
Les premiers salaires varient entre 1.200 et 2.000 euros mensuels selon les statuts.
Notons que cette année, le recrutement est en net repli (1) : en cause, la contraction du format de l'armée de l'air et l'augmentation de la durée de cotisations.
(1) la marine devrait recruter pour sa part 3.000 hommes et femmes.
mercredi 21 septembre 2011
Après l'aviateur, le marin et l'alatman
Trois mois et demi après le début des opérations en Libye, il va enfin être possible d'entendre un personnel de l'ALAT parler de l'engagement de son arme en Libye (le padre, ça comptait pour du beurre...). Le colonel Pierre Meyer, commandant le GAM depuis le BPC Mistral, ainsi que l'amiral Jean-Baptiste Dupuis, patron de la TF473 doivent en effet intervenir demain pendant le traditionnel point presse du ministère (1), après celle d'un général de l'armée de l'air, jeudi dernier.
Cela nous rappelle que les BPC sont équipés de moyens de transmission ultramodernes, il y a même un local équipé pour les journalistes, mais qui n'a donc pas trop servi, pendant l'opération Harmattan.
(1) petit message personnel : j'avais demandé, il y a une semaine, lors du précédent point presse, qu'on me fournisse les effectifs de services com du ministère et des armées. On me les avait promis, je les ai encore réclamés par mail, je ne les ai toujours pas : voilà, sur une demande simple (quel service ne connaît pas son effectif ?), un bel exemple de réactivité.
Cela nous rappelle que les BPC sont équipés de moyens de transmission ultramodernes, il y a même un local équipé pour les journalistes, mais qui n'a donc pas trop servi, pendant l'opération Harmattan.
(1) petit message personnel : j'avais demandé, il y a une semaine, lors du précédent point presse, qu'on me fournisse les effectifs de services com du ministère et des armées. On me les avait promis, je les ai encore réclamés par mail, je ne les ai toujours pas : voilà, sur une demande simple (quel service ne connaît pas son effectif ?), un bel exemple de réactivité.
mardi 20 septembre 2011
Les civils prennent les commandes de la com
Une petite révolution dans la communication de la police. Jusque là exercée par des contrôleurs généraux, donc issus de la maison, la communication de la police a été confiée, fin août, à Bénédicte Guitard, qui fut longtemps conseillère com de MAM, notamment à la défense (elle fut troisième et dernière à occuper le poste avec elle, entre 2004-2007) avant de la suivre place Beauvau. Issue d'une école d'attachées de presse, l'EFAP, Bénédicte Guitard avait travaillé à la com du RPR puis à celle de Christian Estrosi.
C'est donc une professionnelle de la communication (1) qui prend les commandes d'une institution dont les syndicats turbulents ont longtemps occupé les antennes plus que la direction générale de la police. Dernier exemple en date, quand un syndicat a annoncé la visite en Libye du président de la République...
(1) cette nomination a été précédée en avril de celle d'un autre "civil" à la tête de la communication du ministère : un ancien journaliste de France 3, Pierre-Henry Brandet.
Post scriptum : cette nomination de B.Guitard est également traitée sur le blog de l'ancien communicant de l'armée de terre Jean-Luc Cotard.
C'est donc une professionnelle de la communication (1) qui prend les commandes d'une institution dont les syndicats turbulents ont longtemps occupé les antennes plus que la direction générale de la police. Dernier exemple en date, quand un syndicat a annoncé la visite en Libye du président de la République...
(1) cette nomination a été précédée en avril de celle d'un autre "civil" à la tête de la communication du ministère : un ancien journaliste de France 3, Pierre-Henry Brandet.
Post scriptum : cette nomination de B.Guitard est également traitée sur le blog de l'ancien communicant de l'armée de terre Jean-Luc Cotard.
L'UMP conventionne
Malgré un certaine confusion dans les questions-réponses, et un manque de ligne directrice, plusieurs constats sont sortis ce soir de la convention défense de l'UMP, qui se tenait à l'Assemblée nationale en présence de plusieurs ténors (1). Plusieurs intervenants ont noté le manque de rayonnement de la défense dans la société civile. Un cadre d'Eurocopter a même souligné "un problème de communication vers le public non-initié".
Comme c'est pratique, les médias en ont pris pour leur grade, avec un index pointé sur le manque de hiérarchie de l'information, notamment chez mes confrères télévisés.
Bruno Le Maire, qui avouait avoir quelques militaires dans son entourage, s'interrogeait tout haut : "on a le sentiment que les armées se sont recroquevillées sur elles-mêmes". Et d'appeler à remettre la thématique défense au coeur des débats d'un "peuple de tradition militaire".
C'est antienne connue, mais elle vaut le rappel : plusieurs réservistes, dont le médecin Philippe Juvin ont demandé à ce que le sujet puisse être bien plus valorisé, quitte à trouver une formule pour associer le mot réserve dans l'intitulé du ministère.
Chantal Frère a quant à elle suggéré qu'on initie les jeunes devant les monuments aux morts, souvent inconnus dans les communes où, il y a longtemps, on les a construits puis gravés.
Globalement, cependant, on s'est un peu ennuyé, sur plus de quatre heures : seul le général Jean-Louis Georgelin a fait vibrer le tensiomètre, en redisant tout son amour des porte-avions : "il ne faut pas enfermer la défense dans des caricatures" a-t-il lancé en réponse à une question qui demandait des nouvelles du 2e porte-avions. Prenant à témoin les opérations en Libye, il a envoyé, dans la salle, une phrase qui a statufié quelques uns : "les BPC sont largement plus utiles que les porte-avions".
Pas découragée, la convention avait inscrit la construction de ce deuxième porte-avions comme un "objectif" : c'était sa 29e et dernière proposition.
(1) Jean-François Coppé, Michèle Alliot-Marie ainsi que la jeune garde montante, comme le député européen Arnaud Danjean. Et il faut le noter, quelques beaucoup plus jeunes : la relève des précédents.
Comme c'est pratique, les médias en ont pris pour leur grade, avec un index pointé sur le manque de hiérarchie de l'information, notamment chez mes confrères télévisés.
Bruno Le Maire, qui avouait avoir quelques militaires dans son entourage, s'interrogeait tout haut : "on a le sentiment que les armées se sont recroquevillées sur elles-mêmes". Et d'appeler à remettre la thématique défense au coeur des débats d'un "peuple de tradition militaire".
C'est antienne connue, mais elle vaut le rappel : plusieurs réservistes, dont le médecin Philippe Juvin ont demandé à ce que le sujet puisse être bien plus valorisé, quitte à trouver une formule pour associer le mot réserve dans l'intitulé du ministère.
Chantal Frère a quant à elle suggéré qu'on initie les jeunes devant les monuments aux morts, souvent inconnus dans les communes où, il y a longtemps, on les a construits puis gravés.
Globalement, cependant, on s'est un peu ennuyé, sur plus de quatre heures : seul le général Jean-Louis Georgelin a fait vibrer le tensiomètre, en redisant tout son amour des porte-avions : "il ne faut pas enfermer la défense dans des caricatures" a-t-il lancé en réponse à une question qui demandait des nouvelles du 2e porte-avions. Prenant à témoin les opérations en Libye, il a envoyé, dans la salle, une phrase qui a statufié quelques uns : "les BPC sont largement plus utiles que les porte-avions".
Pas découragée, la convention avait inscrit la construction de ce deuxième porte-avions comme un "objectif" : c'était sa 29e et dernière proposition.
(1) Jean-François Coppé, Michèle Alliot-Marie ainsi que la jeune garde montante, comme le député européen Arnaud Danjean. Et il faut le noter, quelques beaucoup plus jeunes : la relève des précédents.
A Jonathan, Benjamin, aux soldats... et aux reporters (corrigé)
Après 1h52 de film, voilà la dédicace que le réalisateur du film forces spéciales a souhaité inscrire en début de générique. Stéphane Rybojad dédie son film aux deux derniers commandos marine tués en Afghanistan, ainsi qu'aux 73 autres soldats qui ont laissé la vie sur place. Mais aussi donc, aux reporters, l'autre fil rouge de son film.
Cette double dédicace peut sembler étrange quand on connaît l'amour imodéré qui lie les populations militaires et médiatiques, et dont le film délivre d'ailleurs quelques tranches crédibles. Mais le réalisateur, qui n'a pas choisi de faire dans la facilité, tient à cette dédicace, comme à son choix d'un premier rôle africain, ou de l'Afghanistan comme personnage à part entière. Et (pire que tout), de faire un film sur les militaires dans un pays où c'est devenu tellement rare qu'il y a forcément des raisons à cela.
Des choix courageux, mais qui semblent avoir rendu difficile la commercialisation du film sur les chaînes hertziennes, en France.
Comme souvent, c'est donc le public qui tranchera, la presse n'ayant pas livré non plus, pour l'instant ses augures, ce qui n'est pas forcément bon signe non plus.
Hier, lors d'une projection de presse, aucun sentiment général dans la salle n'a transparu. Ni pendant le film, ni à l'issue.
Public moins rétif, ce soir, avec une projection privée pour les forces spéciales. Les vraies, cette fois.
(1) Il s'agit des maîtres Benjamin Bourdet du commando Jaubert (il a été promu à titre posthume ce vendredi) et Jonathan Lefort, du CTLO Trépel. Ces deux commandos marine appartenaient au GFS Jehol.
Cette double dédicace peut sembler étrange quand on connaît l'amour imodéré qui lie les populations militaires et médiatiques, et dont le film délivre d'ailleurs quelques tranches crédibles. Mais le réalisateur, qui n'a pas choisi de faire dans la facilité, tient à cette dédicace, comme à son choix d'un premier rôle africain, ou de l'Afghanistan comme personnage à part entière. Et (pire que tout), de faire un film sur les militaires dans un pays où c'est devenu tellement rare qu'il y a forcément des raisons à cela.
Des choix courageux, mais qui semblent avoir rendu difficile la commercialisation du film sur les chaînes hertziennes, en France.
Comme souvent, c'est donc le public qui tranchera, la presse n'ayant pas livré non plus, pour l'instant ses augures, ce qui n'est pas forcément bon signe non plus.
Hier, lors d'une projection de presse, aucun sentiment général dans la salle n'a transparu. Ni pendant le film, ni à l'issue.
Public moins rétif, ce soir, avec une projection privée pour les forces spéciales. Les vraies, cette fois.
(1) Il s'agit des maîtres Benjamin Bourdet du commando Jaubert (il a été promu à titre posthume ce vendredi) et Jonathan Lefort, du CTLO Trépel. Ces deux commandos marine appartenaient au GFS Jehol.
lundi 19 septembre 2011
Le Mistral souffle (1)
Le BPC Mistral est rentré hier à Toulon, après un peu plus de deux mois de mer dans le cadre de l'opération Harmattan. Il avait relevé le BPC Tonnerre, mi-juillet récupérant le GAM de l'ALAT, puis le plot Resco de l'armée de l'air, et l'état-major de la TF 473.
(1) au propre comme au figuré, puisque le mistral, le vent cette fois, soufflait fort aujourd'hui sur Toulon.
(1) au propre comme au figuré, puisque le mistral, le vent cette fois, soufflait fort aujourd'hui sur Toulon.
Cours du soir
La prochaine réunion de l'Association Nationale des Auditeurs Jeunes de l'IHEDN, le 29 septembre porte sur un vrai sujet d'actualité : "Gestion des sources ouvertes et communication de crise". C'est Vincent Ducrey, conseiller communication internet au sein du Gouvernement, auteur du Guide de l'influence (Ed. Eyrolles) qui parlera, à partir de 19h15.
Je recommande vivement cette piqûre de rappel en constatant que ces conférences sont très souvent d'un excellent niveau.
Inscription obligatoire à l'adresse : http://tinyurl.com/anaj-communication-crise
Informations : conference-renseignement@anaj-ihedn.org
Je recommande vivement cette piqûre de rappel en constatant que ces conférences sont très souvent d'un excellent niveau.
Inscription obligatoire à l'adresse : http://tinyurl.com/anaj-communication-crise
Informations : conference-renseignement@anaj-ihedn.org
5+5 moins quelques uns
Un Mig-25 algérien, sous l'aile de cet A-319CJ de l'ETEC, en 2009 (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Mercredi aura lieu au-dessus de la Méditerranée l'entraînement annuel aux procédures de police du ciel, avec les pays du 5+5. Comme l'an dernier, ces vols ne font pas le plein, puisque seuls les Français, Espagnols, Tunisiens et Algériens seront de sortie dans le ciel, le plastron étant fourni, comme l'an dernier, par la France (Casa de Creil).
Pour des raisons évidentes, il n'y aura pas -comme il y a deux ans- d'avion libyen en l'air.
Une miss joue les pompistes du ciel
Pensées subliminales interdites. Miss France 2011 ravitaillera jeudi à bord d'un C-135FR du Bretagne, escadron prestigieux qui a permis les premières missions au-dessus de la Libye, et encore il y a quelques jours, une STRATEVAC de blessés d'Afghanistan. On annonce du beau monde sous le panier : Mirage 2000D et 2000N, ainsi que Rafale.
Harmattan va souffler sur Strasbourg
Trois officiers engagés à des niveaux divers dans les opérations en Libye vont se succéder à partir de la fin du mois dans les murs de l'ENA, à Strasbourg. C'est le CEMA qui devrait ouvrir le bal, le 26 septembre, en éclairant les futurs cadres de la nation sur le cadre stratégique des opérations en Libye. Ses deux principaux missi dominici sur le théâtre des opérations, l'amiral Philippe Coindreau, patron de la TF473 (il a transmis le témoin en août) et le général Joël Rode (il était à Poggio Renatico) devraient aussi parler devant les énarques . Ces deux officiers sont connus pour leur expérience interarmées et internationale des opérations (1).
(1) la riche expérience de l'amiral Coindreau peut être découverte dans le dernier RAIDS.
(1) la riche expérience de l'amiral Coindreau peut être découverte dans le dernier RAIDS.
dimanche 18 septembre 2011
L'AS-30L du Charles (suite)
L'édition de Boulogne-sur-Mer de la Voix du Nord, bien connue pour ses chroniques défense, consacre un article de coulisses un peu décalé, mais fort utile, sur cette grand nef vide qu'est actuellement le Charles-de-Gaulle, avant de répartir pour le Golfe persique.
La photo d'illustration est un magnifique AS-30L sur son chariot, dans ce qui est présenté comme la soute à munitions (1). Un photo qui peut sembler subliminale, mais qui ne l'est pas, ce qui me permet de signaler que contrairement à la grosse bêtise que j'ai écrite l'autre jour, l'AS30L est toujours en service. Dans la marine, en tout cas.
Depuis cet été, le PACDG est commandé par un marin du nord, le CV Olivier Lebas. Selon les informations évoquées par la marine à son retour au port, il ne devrait pas le quitter avant le début de l'année, peut-être février. L'urgence étant de requalifier les pilotes à l'appontage, et d'intégrer les nouveaux venus arrivés cet été dans l'équipage.
(1) Comme on m'a expliqué un jour que ce local est classé "confidentiel défense", j'ai peine à croire qu'on l'ait ouvert à un appareil photo.
La photo d'illustration est un magnifique AS-30L sur son chariot, dans ce qui est présenté comme la soute à munitions (1). Un photo qui peut sembler subliminale, mais qui ne l'est pas, ce qui me permet de signaler que contrairement à la grosse bêtise que j'ai écrite l'autre jour, l'AS30L est toujours en service. Dans la marine, en tout cas.
Depuis cet été, le PACDG est commandé par un marin du nord, le CV Olivier Lebas. Selon les informations évoquées par la marine à son retour au port, il ne devrait pas le quitter avant le début de l'année, peut-être février. L'urgence étant de requalifier les pilotes à l'appontage, et d'intégrer les nouveaux venus arrivés cet été dans l'équipage.
(1) Comme on m'a expliqué un jour que ce local est classé "confidentiel défense", j'ai peine à croire qu'on l'ait ouvert à un appareil photo.
samedi 17 septembre 2011
Un gendarme à l'EPNER
C’ est une première : un pilote de la gendarmerie va suivre les cours de l’EPNER, à Istres. Cet ancien Gad’zart avait commencé comme pilote de Puma dans l’ALAT, avant de rejoindre la gendarmerie.
Décidément, le Javelin fâche
En réaction à mon post sur le Javelin, l'état-major de l'armée de terre, qui a acheté cette arme, me transmet les éléments suivants. C'est un exercice assez convenu, aussi ai-je accompagné ces transmissions, mises entre guillemets et en italique, de quelques éléments supplémentaires, que j'ai mis en gras.
"Le non-emploi de ces missiles depuis leur projection s'explique par le fait que l'essentiel des combats se déroule en zone verte et que les distances entre les troupes françaises et afghanes et les insurgés lors des contacts sont de quelques dizaines de mètres". Il faut donc comprendre de cette explication que le Javelin n'a pas le droit d'être tiré dans les zones vertes (les insurgés vont se féliciter de cet aveu), alors que le Milan, un missile de quarante ans d'âge, lui, peut le faire. L'argument de la zone verte est un faux argument : la preuve, très régulièrement, des tirs d'infanterie à longue distance y sont menés par des modes d'action diversifiés (1). On en revient à la difficulté de l'autodirecteur du missile Javelin à accrocher des cibles humaines. L'insurgé afghan n'est pas, mais on le sait déjà, aussi collaboratif que le T-72.
L'EMAT ajoute : "Ce missile n'a en outre pas de problème de batteries". Et si : la brièveté de leur fonctionnement, ce qui pour un opérateur, est un vrai problème. Surtout quand les batteries sont, comme les missiles, en nombre limité.
Je suis en outre assez troublé que la communication de l'armée de terre réponde à des informations factuelles que se déroulent en Afghanistan, la règle étant que c'est l'EMA qui a la main sur la communication opérationnelle. Dans la période de schizophrénie que nous vivons depuis quelques mois dans la communication des armées, plus rien ne m'étonne.
(1) on peut même rappeler que les tirs en zone verte n'avaient pas la moindre limitation le mois dernier, quand des légionnaires ont été pris sous le feu de leurs propres appuis, avec la mort de l'un d'eux, et les blessures infligées à plusieurs autres. C'était bien, comme on l'a su par la suite, en zone verte, avec sans doute très peu de distance avec les insurgés.
"Le non-emploi de ces missiles depuis leur projection s'explique par le fait que l'essentiel des combats se déroule en zone verte et que les distances entre les troupes françaises et afghanes et les insurgés lors des contacts sont de quelques dizaines de mètres". Il faut donc comprendre de cette explication que le Javelin n'a pas le droit d'être tiré dans les zones vertes (les insurgés vont se féliciter de cet aveu), alors que le Milan, un missile de quarante ans d'âge, lui, peut le faire. L'argument de la zone verte est un faux argument : la preuve, très régulièrement, des tirs d'infanterie à longue distance y sont menés par des modes d'action diversifiés (1). On en revient à la difficulté de l'autodirecteur du missile Javelin à accrocher des cibles humaines. L'insurgé afghan n'est pas, mais on le sait déjà, aussi collaboratif que le T-72.
L'EMAT ajoute : "Ce missile n'a en outre pas de problème de batteries". Et si : la brièveté de leur fonctionnement, ce qui pour un opérateur, est un vrai problème. Surtout quand les batteries sont, comme les missiles, en nombre limité.
Je suis en outre assez troublé que la communication de l'armée de terre réponde à des informations factuelles que se déroulent en Afghanistan, la règle étant que c'est l'EMA qui a la main sur la communication opérationnelle. Dans la période de schizophrénie que nous vivons depuis quelques mois dans la communication des armées, plus rien ne m'étonne.
(1) on peut même rappeler que les tirs en zone verte n'avaient pas la moindre limitation le mois dernier, quand des légionnaires ont été pris sous le feu de leurs propres appuis, avec la mort de l'un d'eux, et les blessures infligées à plusieurs autres. C'était bien, comme on l'a su par la suite, en zone verte, avec sans doute très peu de distance avec les insurgés.
vendredi 16 septembre 2011
Les avant-premières du film Forces Spéciales
Le Facebook du site Forces spéciales annonce les lieux et dates des avants-premières qui se tiendront en France avant la sortie nationale, le 2 novembre : le 29 septembre à Lille (Kinepolis de Lhomme), le 6 octobre à Toulon (Pathé Grandcielà et à Marseille (Les trois palmes), le 13 octobre à Rennes (Gaumont), le 14 octobre à Toulouse (Gaumont Wilson), le 15 octobre à Saint-Jean de Luz (clotûre du festival) et le 20 octobre à Paris.
A chaque fois, des membres de l'équipe du film sont annoncés.
A noter qu'un déplacement de Diane Kruger en Afghanistan, peut-être doublé d'une projection, a dû être abandonné.
A chaque fois, des membres de l'équipe du film sont annoncés.
A noter qu'un déplacement de Diane Kruger en Afghanistan, peut-être doublé d'une projection, a dû être abandonné.
L'UMP Défense à l'assemblée
La convention défense de l'UMP, plusieurs fois repoussée va enfin se tenir ce mardi, à l'assemblée nationale. Plusieurs anciens responsables sont annoncés, dont un ancien CEMA français, et un ancien premier ministre espagnol.
La convention du parti de droite doit faire le point sur les thèmes qui seront évoqués dans le projet du candidat en 2012. Elle a été précédée par plusieurs ateliers thématiques, et par un déjeuner chez Gérard Longuet, le 12 septembre.
C'est, de fait, un des premiers mouvements vers l'élection présidentielle, les autres partis politiques ne s'étant pas vraiment mis en branle, pour l'instant, sur le sujet de la défense.
La convention du parti de droite doit faire le point sur les thèmes qui seront évoqués dans le projet du candidat en 2012. Elle a été précédée par plusieurs ateliers thématiques, et par un déjeuner chez Gérard Longuet, le 12 septembre.
C'est, de fait, un des premiers mouvements vers l'élection présidentielle, les autres partis politiques ne s'étant pas vraiment mis en branle, pour l'instant, sur le sujet de la défense.
Une belle manoeuvre d'interopérabilité
Glosée avant même qu'elle ne commence, l'opération de protection du président français et du Premier ministre britannique n'a pas connu de couacs, et s'est révélée, de plus, être une belle manoeuvre d'interopérabilité entre les différents acteurs du domaine, sous le pilotage du patron du GSPR, Michel Besnard. Sensiblisées au sujet dès la fin du mois d'août, les armées ont d'abord fourni un beau matelas de logistique, avec des Puma de l'ALAT et de l'armée de l'air, et, me semble-t-il, au moins un Caracal. Un Transall avait convoyé, la veille de l'arrivée des responsables, des renforts de police qu'il ne faut pas réduire aux seuls CRS. Plusieurs dizaines d'éléments du SPHP (notamment son GAHP) et du RAID, dont le métier est bien d'appuyer la protection présidentielle, ont ainsi créé une bulle autour de deux responsables.
Ils ont retrouvé en Libye des éléments de la force de protection du GIGN, appuyés par des renforts de la force d'intervention du même groupe, en charge de la protection de l'ambassadeur français.
Enfin, on a pu apercevoir trois des Landrover blindés du 1er RPIMa, utilisés en général par les détachements de protection rapprochée (DPR) dont le métier sera évoqué dans le prochain RAIDS. Le 1er RPIMa avait déjà fourni des moyens lors d'un récent séjour présidentiel en Afghanistan, comme l'atteste une photo parue dans le numéro de RAIDS de septembre.
Ils ont retrouvé en Libye des éléments de la force de protection du GIGN, appuyés par des renforts de la force d'intervention du même groupe, en charge de la protection de l'ambassadeur français.
Enfin, on a pu apercevoir trois des Landrover blindés du 1er RPIMa, utilisés en général par les détachements de protection rapprochée (DPR) dont le métier sera évoqué dans le prochain RAIDS. Le 1er RPIMa avait déjà fourni des moyens lors d'un récent séjour présidentiel en Afghanistan, comme l'atteste une photo parue dans le numéro de RAIDS de septembre.
C'est dans les vieux pots...
L'hebdomadaire Air&Cosmos l'affirme : aucun Javelin n'a été tiré en Afghanistan depuis son arrivée sur place, à l'été. Les occasions d'utiliser cette arme, présentée comme une relative panacée, n'ont pourtant pas manqué. Mais comme l'explique le journal, le système aurait du mal à accrocher ses cibles, et ses batteries seraient limitées. Des éléments très étonnants, étant donné le temps qui a été pris à acquérir cette arme. On n'imagine pas que d'autres utilisateurs de cette arme (britanniques) auraient pu oublier de nous le dire. L'achat des Javelin a divisé dans l'armée de terre, son concurrent israélien (Spike) avait aussi nombre de partisans.
Dans l'intervalle, par contre, on aurait tiré des vieux Hot et Milan, qui se seraient avérés plutôt efficaces, comme on l'écrivait ici hier encore.
D'autres sources évoquent un nombre insuffisant de missiles Javelin, d'où une forme de réflexe à le garder peut-être pour des cibles valorisées. Le missile est, de fait, aussi, beaucoup plus cher que le Milan.
L'achat des Javelin, un long serpent de mer, aura coûté 76 M$.
Dans l'intervalle, par contre, on aurait tiré des vieux Hot et Milan, qui se seraient avérés plutôt efficaces, comme on l'écrivait ici hier encore.
D'autres sources évoquent un nombre insuffisant de missiles Javelin, d'où une forme de réflexe à le garder peut-être pour des cibles valorisées. Le missile est, de fait, aussi, beaucoup plus cher que le Milan.
L'achat des Javelin, un long serpent de mer, aura coûté 76 M$.
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Le DGGN a passé la semaine en Afghanistan
Le DGGN a passé la semaine en Afghanistan, où opèrent environ 200 gendarmes français, dans des tâches d'appui à la TFLF, ainsi qu'en POMLT et en instruction (1). On ignore son emploi du temps précis, néanmoins, on peut penser qu'il a pu croiser des représentants de ces trois grandes fonctions. La France entend pouvoir encore plus développer le soutien apporté à la police afghane, alors qu'elle a aussi annoncé le début du retrait de ses moyens militaires.
Le DGGN n'est pas le premier général de gendarmerie à aller au devant des gendarmes, en Afghanistan : le général Denis Favier y avait passé du temps, il y a quelques semaines.
Plusieurs gendarmes ont été blessés par l'explosion d'un IED, en Wardak, le mois dernier.
(1) le prochain hors-série de RAIDS consacré à 10 ans d'Afghanistan illustrera ces différentes dimensions, notamment celle,cruciale, d'un technicien d'identification criminelle oeuvrant au sein d'une équipe WIT, à Bagram.
Le DGGN n'est pas le premier général de gendarmerie à aller au devant des gendarmes, en Afghanistan : le général Denis Favier y avait passé du temps, il y a quelques semaines.
Plusieurs gendarmes ont été blessés par l'explosion d'un IED, en Wardak, le mois dernier.
(1) le prochain hors-série de RAIDS consacré à 10 ans d'Afghanistan illustrera ces différentes dimensions, notamment celle,cruciale, d'un technicien d'identification criminelle oeuvrant au sein d'une équipe WIT, à Bagram.
Des OI aussi en Libye
Grande utilisatrice des opérations d'information en Afghanistan (1), la France ne semble pas avoir été en pointe en Libye. C'est, en fait, au niveau de l'OTAN que l'affaire a été gérée.
Les opérations d'information ne veulent pas dire que les militaires trouvent utile d'expliquer leur travail aux journalistes et les accueuillent sur leurs bases ou leurs bateaux (c'est tout le contraire...) mais qu'on utilise des moyens diversifiés pour agir sur les perception de l'adversaire et de la population pour les retourner comme des crêpes.
Le général Vincent Tesnière, n°2 à Poggio Renatico, l'a bien expliqué hier, la difficulté en Libye était bien d'identifier l'adversaire. N'empêche, comme il l'a lui-même reconu, l'Alliance a eu recours à des bombardements des tracts, et des diffusions d'émissions (radio, voire peut-être télévisées). Des actions sur les réseaux sociaux, le basique OTAN qu'on apprend désormais même aux officiers communication lors de stages OTAN en Allemagne, ont également sans doute fait partie du package.
Même si cela peut prêter à sourire, ces OI ont leur importance car elles accompagnent l'usage de la force, l'expliquent, et contribuent, au moins, à semer le doute.
Evidemment, on ne voit plus trop le rapport avec la résolution de l'ONU, car un tract n'a jamais protégé une population. Sauf si les tracts en question expliquaient par exemple à la population qu'il valait mieux éviter de rester à côté des batteries d'artillerie, en badauds, car elles finiraient par être détruites.
(1) rappelons, entre autres, la radio montée par la Task Force La Fayette à Nijrab, et des 4x3 qui ont fleuri en Kapisa. Ce blog a déjà écrit sur ce sujet un peu tabou chez nous, ou presque.
Les opérations d'information ne veulent pas dire que les militaires trouvent utile d'expliquer leur travail aux journalistes et les accueuillent sur leurs bases ou leurs bateaux (c'est tout le contraire...) mais qu'on utilise des moyens diversifiés pour agir sur les perception de l'adversaire et de la population pour les retourner comme des crêpes.
Le général Vincent Tesnière, n°2 à Poggio Renatico, l'a bien expliqué hier, la difficulté en Libye était bien d'identifier l'adversaire. N'empêche, comme il l'a lui-même reconu, l'Alliance a eu recours à des bombardements des tracts, et des diffusions d'émissions (radio, voire peut-être télévisées). Des actions sur les réseaux sociaux, le basique OTAN qu'on apprend désormais même aux officiers communication lors de stages OTAN en Allemagne, ont également sans doute fait partie du package.
Même si cela peut prêter à sourire, ces OI ont leur importance car elles accompagnent l'usage de la force, l'expliquent, et contribuent, au moins, à semer le doute.
Evidemment, on ne voit plus trop le rapport avec la résolution de l'ONU, car un tract n'a jamais protégé une population. Sauf si les tracts en question expliquaient par exemple à la population qu'il valait mieux éviter de rester à côté des batteries d'artillerie, en badauds, car elles finiraient par être détruites.
(1) rappelons, entre autres, la radio montée par la Task Force La Fayette à Nijrab, et des 4x3 qui ont fleuri en Kapisa. Ce blog a déjà écrit sur ce sujet un peu tabou chez nous, ou presque.
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jeudi 15 septembre 2011
Le navire EMA a son bachi
C'est un bachi collector : celui portant le nom de l'EMA, en lieu et place du nom de bâtiment ou de base. Ses porteurs, rares, servent au sein de l'unité interarmées qui sécurise l'ilot Saint-Germain (UPISG).
(photo : JMT).
(photo : JMT).
Dernier adieu au CNE Valéry Tholy... et un énorme oubli
L'armée de terre et le 17e RGP ont dit un dernier adieu à leur frère d'armes, le CNE Valéry Tholy (photos 17e RGP). Cet officier du GCP du 17e RGP a été tué en Kapisa le 7 septembre dernier. Il était, apprend-on dans le discours du ministre, fils d'un sergent-chef du génie.
Un adieu où le ministre a voulu bien faire en rendant hommage aux militaires du régiment morts en Afghanistan. Mais il en a oublié un dans son discours écrit, le 1CL Kamel Elward, mort le 15 mai 2006.
En outre, trois autres sous-officiers ont été tués cette année : les adjudants-chefs Emmanuel Techer et Jean-Marc Guéniat, ainsi que le sergent Guillaume Nunès-Patego.
Chaleur et lumière (suite)
Alors que les journalistes qui rentrent d'Afghanistan décrivent une situation qui se détériore, l'EMA a apparemment tenu à démontrer que les actions et la détermination, elles, ne faiblissent pas. Une vidéo enregistrée par un Tigre a été diffusée ce matin, pendant le très feutré point presse hebdomadaire du ministère, ce qui n'arrive jamais ou presque. Dans le court extrait proposé, on voyait un coumpound scruté par l'optronique de l'hélicoptère, puis après les procédures de vérifications d'usage, la destruction de deux véhicules soupçonnés de contenir des composants d'IED.
Dans la lumière verte de l'optronique du Tigre, difficile de l'affirmer, mais des témoignages de deux opérations de ce type avaient déjà été révélés, en août, dans l'hebdomadaire Air&Cosmos. Selon la version de l'EMA, deux véhicules ont été ciblés simultanément par un Tigre et une Gazelle en juin, et deux autres en août.
Ce même mois, on estimait qu'au moins quatre à cinq suicide bombers cherchaient des cibles, rien qu'en Kapisa.
Dans la lumière verte de l'optronique du Tigre, difficile de l'affirmer, mais des témoignages de deux opérations de ce type avaient déjà été révélés, en août, dans l'hebdomadaire Air&Cosmos. Selon la version de l'EMA, deux véhicules ont été ciblés simultanément par un Tigre et une Gazelle en juin, et deux autres en août.
Ce même mois, on estimait qu'au moins quatre à cinq suicide bombers cherchaient des cibles, rien qu'en Kapisa.
Tonnerre is back
Après un premier passage dans l'opération Harmattan, le BPC Tonnerre est de retour sur le front, comme ce blog l'avait pressenti, le 31 août. Le transfert des hélicoptères, du fret (munitions, rechanges) et du matériel du PCMO (poste de commandement et de mise en oeuvre) s'est effectué dans le port d'Augusta en Sicile. La précédente relève avait été faite semble-t-il en pleine mer, à la mi-juillet.
Avec les Caracos de l'EH 1.67 Pyrénées et les deux équipes du CPA30, le personnel lié aux hélicoptères dépasserait les 300, dont 100 pour le PCMO, et 150 issus des RHC. Une "vingtaine" d'engins seraient postés à bord, selon l'EMA
Avec les Caracos de l'EH 1.67 Pyrénées et les deux équipes du CPA30, le personnel lié aux hélicoptères dépasserait les 300, dont 100 pour le PCMO, et 150 issus des RHC. Une "vingtaine" d'engins seraient postés à bord, selon l'EMA
Un aviateur parle (enfin)
C'est en temps que n°2 des opérations de l'OTAN à Poggio Renatico (Italie) que le général français Vincent Tesnière s'est exprimé ce matin devant quelques journalistes, d'où une liberté de ton qu'en France, on n'a plus vraiment l'habitude d'entendre. Ce général, basé normalement à Izmir (Turquie) a très vite embarqué dans les opérations, comme ce blog l'avait signalé à l'époque. L'officier a expliqué comment l'Alliance avait progressé dans les délais, passant de trois jours entre l'autorisation de frapper une cible stratégique, et la destruction, à seulement deux-trois heures. Au niveau tactique, le délai est passé assez rapidement à moins d'une heure, quand ce n'était pas ue poignée de seconde, comme les Mirage 2000D l'ont montré, le 19 mars, passé 17h30.
Le général Tesnière a aussi inovoqué l'importance des drones armés, importance qui n'a apparemment pas vraiment raisonné, jusqu'à maintenant, vers Paris. "Avec 30-40 drones armés", la guerre aurait pu être menée sans difficulté. Là où les caveats des uns et les cris d'offraie des autres ont considérablement complexifié les taskings.
Ce n'est plus un scoop, mais c'est utile de le redire, malgré deux entreprises qui s'affirment comme des champions du sujet, l'optronique embarquée est inadaptée aux opérations modernes. Le nombre d'erreurs est resté modéré -de l'ordre de 2 pour mille- néanmoins, l'optronique est bien au coeur de ces erreurs. Il y a donc urgence à faire évoluer cette carence capacitaire.
Sans parler, même, du remplacement de nos tankers, dont la flotte future sera réduite de 14 à 11 -si elle est bien modernisée-. Or, constate-t-on, sur la trentaine de ravitailleurs en vol, "les quatre-cinquièmes sont fournis par les Etats-Unis". Et parfois, les FAS, qui ont beaucoup donné depuis 1964 avec les mêmes avions (1), ne peuvent apporter qu'un tanker par jour.
Pas besoin d'avoir fait l'école de l'Air pour savoir que c'est le nombre de tankers disponibles qui fixent le rythme et le volume d'une campagne, et non le nombre de chasseurs, contrairement à ce qu'on croit souvent. Sans ces précieux tankers américains, Unified Protector n'aurait pas pu se poursuivre, dès le mois d'avril. §A l'époque, il n'était pas question d'installer le moindre avion en Libye. Même aujourd'hui, il n'est pas question de le faire : les terrains ne sont tout simplement "pas assez sûrs".
On imagine d'autant mieux le casse tête pour les sécurités française et britannique qui faisaient poser, ce matin, des avions gouvernementaux à Tripoli...
(1) franchement, quel ministre irait au travail dans une DS de 1964 (donc non blindée, en plus...) ?
Le général Tesnière a aussi inovoqué l'importance des drones armés, importance qui n'a apparemment pas vraiment raisonné, jusqu'à maintenant, vers Paris. "Avec 30-40 drones armés", la guerre aurait pu être menée sans difficulté. Là où les caveats des uns et les cris d'offraie des autres ont considérablement complexifié les taskings.
Ce n'est plus un scoop, mais c'est utile de le redire, malgré deux entreprises qui s'affirment comme des champions du sujet, l'optronique embarquée est inadaptée aux opérations modernes. Le nombre d'erreurs est resté modéré -de l'ordre de 2 pour mille- néanmoins, l'optronique est bien au coeur de ces erreurs. Il y a donc urgence à faire évoluer cette carence capacitaire.
Sans parler, même, du remplacement de nos tankers, dont la flotte future sera réduite de 14 à 11 -si elle est bien modernisée-. Or, constate-t-on, sur la trentaine de ravitailleurs en vol, "les quatre-cinquièmes sont fournis par les Etats-Unis". Et parfois, les FAS, qui ont beaucoup donné depuis 1964 avec les mêmes avions (1), ne peuvent apporter qu'un tanker par jour.
Pas besoin d'avoir fait l'école de l'Air pour savoir que c'est le nombre de tankers disponibles qui fixent le rythme et le volume d'une campagne, et non le nombre de chasseurs, contrairement à ce qu'on croit souvent. Sans ces précieux tankers américains, Unified Protector n'aurait pas pu se poursuivre, dès le mois d'avril. §A l'époque, il n'était pas question d'installer le moindre avion en Libye. Même aujourd'hui, il n'est pas question de le faire : les terrains ne sont tout simplement "pas assez sûrs".
On imagine d'autant mieux le casse tête pour les sécurités française et britannique qui faisaient poser, ce matin, des avions gouvernementaux à Tripoli...
(1) franchement, quel ministre irait au travail dans une DS de 1964 (donc non blindée, en plus...) ?
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Merci Renault Trucks !
Un VAB en maintenance en Kapisa (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Selon l'industriel, "plusieurs centaines" (ce n'est donc pas rien) de kits de production doivent être livrés pour mieux sécuriser les VAB contre les tirs de RPG et les IED. Un VAB a été touché, en juillet, par un tir de ce type, plusieurs occupants étant blessés, et encore en août, cinq gendarmes ont été blessés par un IED, dans leur VAB, qui roulait vers le Wardak. La STAT avait, très tôt, recommandé l'intégration de ces kits qui offrent de bien meilleures garanties de survie.
Les kits seront intégrés localement, précise aussi l'industriel qui avait déjà décroché un contrat pour une centaine de véhicules, en novembre dernier.
Les kits sont produits à Limoges, et comprennent des renforts de suspensions, des surblindages, un déflecteur en V sous le ventre, des sièges suspendus et des supports pour armement.
Plus de 400 véhicules blindés, majoritairement des VAB, opèreraient en Afghanistan. Depuis 2007, plusieurs dizaines ont été accidentés, ou frappés par des tirs d'IED et de RPG. Le chiffre exact, plusieurs fois demandé, reste secret.
(1) en juin, il avait fallu attendre près de trois semaines pour que le tir d'un MDCN -un succès- bénéficie d'un communiqué de presse. On peut imaginer le temps que cela prend en cas d'échec.
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mercredi 14 septembre 2011
Rien ne se perd, tout se récupère
Il y a déjà douze ans, la marine avait tiré des missiles AS30L sur les dernières casemates serbes, épisode conté et largement illustré dans le hors-série de RAIDS consacré aux 100 ans de l'aéronavale. Voilà la photo que l'on peut trouver sur le Facebook de la marine, dans une galerie illustrant l'opération Harmattan... en 2011.
Une photo qui ne remonte pas au Kosovo : on reconnaît un SEM au dernier standard, et le pont du PACDG, caractéristique. Une photo inédite qui, apparemment, est passée entre les griffes de la censure puisqu'on y voit un AS30L, une arme qui, officiellement en tout cas, ne sert plus, et n'a donc, de ce fait, pas été utilisée.
De fait, vu que ça ne sert plus, c'est bien moins cher qu'un Scalp-EG, missile dont la marine n'a, de surcroit, reçu que 50 exemplaires, dont quelques uns ont été tirés en Libye.
Une photo qui ne remonte pas au Kosovo : on reconnaît un SEM au dernier standard, et le pont du PACDG, caractéristique. Une photo inédite qui, apparemment, est passée entre les griffes de la censure puisqu'on y voit un AS30L, une arme qui, officiellement en tout cas, ne sert plus, et n'a donc, de ce fait, pas été utilisée.
De fait, vu que ça ne sert plus, c'est bien moins cher qu'un Scalp-EG, missile dont la marine n'a, de surcroit, reçu que 50 exemplaires, dont quelques uns ont été tirés en Libye.
Allo Marsan, ici Rayak Papa leader
Une parenthèse est en train de se fermer. Le 2.30 Normandie-Niémen, qui ne porte pas encore officiellement ce nom, dispose déjà de quatre Rafale, dont voici un des exemplaires (photos Jean-Marc Tanguy), cet après-midi, croisé à Mont-de-Marsan.
L'escadron sera officiellement recrée en septembre 2012, 70 ans jour pour jour après avoir été créé par les aviateurs français libres.
L'arrivée des équipages, qui s'ajoute à celle, récente, des "chasseurs intelligents" du 2.33 Savoie, portera les effectifs à 3.700 militaires sur la base landaise. L'histoire étant parfois circulaire, il n'est pas impossible que quelques uns des Mirage F1CT du 2.33, qui stationnent à quelques mètres des Rafale du 2.30 n'ait pas, il y a quelques mois ou années, porté les emblèmes du Neu-Neu...
L'escadron sera officiellement recrée en septembre 2012, 70 ans jour pour jour après avoir été créé par les aviateurs français libres.
L'arrivée des équipages, qui s'ajoute à celle, récente, des "chasseurs intelligents" du 2.33 Savoie, portera les effectifs à 3.700 militaires sur la base landaise. L'histoire étant parfois circulaire, il n'est pas impossible que quelques uns des Mirage F1CT du 2.33, qui stationnent à quelques mètres des Rafale du 2.30 n'ait pas, il y a quelques mois ou années, porté les emblèmes du Neu-Neu...
Un as
Georges Guynemer a été honoré par ses descendants, ce matin, et comme chaque année, sur la base aérienne 117 de Paris. Titulaire de 54 victoires certifiées, cet aviateur d'exception avait été abattu le 11 septembre 1917 au-dessus de la Belgique. Une aviatrice a lu un discours d'hommage au capitaine qui s'était engagé comme mécanicien, avant de devenir un des pilotes français les plus connus.
C'est le major-général de l'armée de l'air, le général Joël Martel, qui a présidé la prise d'armes, décorant plusieurs aviateurs, dont un sous-officier du CDAOA, spécialiste du domaine satellitaire.
C'est le major-général de l'armée de l'air, le général Joël Martel, qui a présidé la prise d'armes, décorant plusieurs aviateurs, dont un sous-officier du CDAOA, spécialiste du domaine satellitaire.
mardi 13 septembre 2011
Tribal Kat : suite et fin
Un communiqué d'EU Navfor Somalia livre quelques détails supplémentaires sur la prise d'otages du Tribal Kat. On apprend que trois des sept ravisseurs ont été légèrement blessés dans la libération de Mme Colombo, et que ces mêmes ravisseurs ont été transférés, après soins appropriés à bord du Galicia, à bord du Surcouf dont l'hélicoptère Panther, armé par la 36F, avait fait la première détection.
La justice française peut sans difficultés demander des comptes à ces pirates, responsable de la mort d'un ressortissant français. Même si on l'a vu, quatre ans après l'épisode du Ponant, la même justice française n'a toujours pas jugé les pirates...
Selon la même source, c'est un équipage issu du Surcouf qui ramène, à la voile, le Tribal Kat vers un port sûr. Le catamaran avait été montré, hier, traîné par la frégate, recours qui n'est évidemment pas viable, sur la durée.
La justice française peut sans difficultés demander des comptes à ces pirates, responsable de la mort d'un ressortissant français. Même si on l'a vu, quatre ans après l'épisode du Ponant, la même justice française n'a toujours pas jugé les pirates...
Selon la même source, c'est un équipage issu du Surcouf qui ramène, à la voile, le Tribal Kat vers un port sûr. Le catamaran avait été montré, hier, traîné par la frégate, recours qui n'est évidemment pas viable, sur la durée.
J'ai cinq petites questions...
S'adresser à son député permet de faire remonter des informations... et des questions. Illustrations avec la mère d'un soldat que vient de rencontrer la députée de Gironde Michèle Delaunay, comme elle le signalait sur son blog le 24 août. L'élue socialiste, par ailleurs médecin des hôpitaux de formation -cela se lit- vient de faire remonter ses interrogations vers le ministre de la défense. Voici ses questions, dont une partie est déjà parue au journal officiel ce mois-ci, et l'autre est en cours. J'ai choisi de les retranscrire intégralement, pour que les militaires puissent juger des interrogations de la représentation nationale, et pour suivre régulièrement ces questions écrites, il est extrêmement rare... qu'elles concernent les soldats d'active, ou leur conditions d'exercice.
Voici la première question :
" Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants
de bien vouloir lui préciser les dispositions prises pour l’appui psychologique des soldats de retour d’Afghanistan. Michèle Delaunay désire également connaître les modes de prise en charge, leur durée ainsi que le suivi des soldats à moyen terme.
De la même façon, elle lui demande de lui faire connaître les moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux familles après le retour d’un soldat ayant été soit blessé, soit traumatisé sur le plan psychique pendant sa mission en Afghanistan.
Alors que nous apprenons le décès du soixante quinzième de nos soldats, cette demande s’étend bien entendu aux familles dont un enfant, un époux ou un parent a été tué sur le champ des opérations."
Voici la deuxième question :
"Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants
combien de nos soldats ont été engagés sur le territoire afghan depuis 2001. Elle souhaite savoir combien d’entre eux ont été blessés et chez combien d’entre eux ont été diagnostiqués des troubles ou des signes psychiques pouvant être mis en relation avec leur mission en Afghanistan. Michèle Delaunay désire également savoir si des tentatives ou des suicides aboutis ont été enregistrés dans l’année suivant leur retour en France ainsi que leurs nombres".
Voici la troisième question :
"Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l'insuffisante reconnaissance par l’opinion publique du service rendu par les soldats engagés en Afghanistan. Les forces françaises sont présentes en Afghanistan depuis 10 ans dans une guerre qui ne porte pas son nom. A leur retour, les soldats sont confrontés à une relative indifférence de la population française alors qu’ils ont, pour la grande majorité d’entre eux, risqué leur vie, subi des missions difficiles et laissé de nombreux camarades sur le terrain.
Le retour de ces soldats sur le sol français s’accompagne souvent d’une blessure psychologique liée aux conséquences des traumatismes opérationnels. La réadaptation à une vie ordinaire est d’autant plus difficile que leur engagement n’est que peu reconnu par la population française et leur action sur le terrain mal comprise par insuffisance de connaissance des Français de ce pays lointain et des enjeux dont il est le centre.
Afin de lutter contre ces troubles et un mal-être qui touche nombre de nos soldats, il est nécessaire de valoriser leur action et leur engagement après leur retour en France.
Indépendamment des interrogations et des réserves qui peuvent accompagner notre engagement en Afghanistan, il faut, en premier lieu, que les politiques et les responsables aient à coeur d’expliquer la situation sur le terrain, de révéler le sens et la nature de l’engagement militaire et de valoriser le rôle et les missions de ces hommes et femmes.
Michèle Delaunay lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre afin que notre pays, ses élus et ses responsables manifestent leur reconnaissance et leur compréhension aux soldats qui paient un lourd tribut à notre engagement en Afghanistan".
Et voici la quatrième question :
"Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l’agenda précis du retrait total des troupes françaises d’Afghanistan ainsi que sur les modalités de sa mise en oeuvre.
Le 12 juillet 2011, le chef de l’Etat annonçait le retrait total des effectifs militaires présents en Afghanistan pour l’été 2014 ainsi qu’un retrait partiel, un quart des troupes, fin 2012. Alors que le soixante-quinzième de nos soldats vient de tomber en Afghanistan, 2011 s’avère être dès à présent l’année la plus meurtrière pour les troupes françaises déployées dans ce pays en guerre, avec 23 soldats tués. Une récente étude vient de conclure que proportionnellement au nombre de soldats engagés, l’armée française est actuellement la plus exposée aux pertes humaines avec 0,42 soldat tué pour 100 soldats. Cette étude confirme l’accroissement manifeste du nombre d’attaques contre nos soldats et du nombre de décès.
Au lendemain du 14 juillet dernier, le Président de la République avait initié une réunion dite de sécurisation de nos soldats en territoire afghan. Nous mesurons aujourd'hui l'échec voire l'impossibilité de cette sécurisation.
Alors que les Français sont en grande majorité opposés à cette guerre dont ils ne comprennent plus les motivations et dont les pertes humaines sont de plus en plus mal acceptés au vu de l’annonce du retrait des troupes, Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre l’agenda précis ainsi que les modalités du départ total des troupes françaises engagés en Afghanistan."
Cinquième question :
" Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants de bien vouloir lui préciser le calendrier mis en place pour l’attribution de la campagne double au titre des opérations conduites en Afghanistan.
En février 2011, Monsieur le Premier Ministre annonçait la décision d’accorder le bénéfice de la campagne double aux militaires français engagés en Afghanistan. Cette décision était attendue depuis longtemps par ces combattants.
Actuellement, les opérations menées par l’armée française dans ce pays ne sont pas qualifiées comme étant des opérations de guerre. Or, la bonification des pensions des militaires ne correspond pas à la réalité et relève de la campagne simple, comme les autres opérations extérieures.
Michèle Delaunay lui demande donc sous quel délai la campagne double sera accordée aux militaires engagés en Afghanistan, selon quelles modalités d’attribution et si elle sera, comme annoncée, rétroactive".
Post-scriptum : Il fallait bien que cela arrive : bien trop de questions sur l'Afghanistan restent encore sans réponse quand on les pose, et pour les avoir posées, déjà, je sais que celles qui précèdent vont rendre célèbre son auteur dans la troupe. L'engagement en Afghanistan a généré 75 morts, c'est aujourd'hui le premier poste budgétaire en opex, il était inévitable que l'absence de réponses finisse par attirer les interrogations des élus qui ne vivent pas en vase clos, qui croisent, très régulièrement leurs administrés. Avec une communication ministérielle minimaliste, et l'absence de réponses sur ses propres promesses (notamment pour mieux faire rayonner l'engagement de ses propres soldats... ou sur la campagne double), le ministère se retrouve piégé. En seulement cinq questions.
PPS : l'élue avait déjà posé en juillet une question sur les conséquences des restructurations de défense liée aux BDD. Elle évoquait notamment le suicide de deux personnels civils et d'un militaire, depuis 2008, dans la zone de défense sud-ouest. Ou une autre, le 10 mai, évoquant l'arrivée de 9,57 tonnes d'héroïne afghane en France chaque année, et une autre, en mars, sur les maladies professionnelles des militaires.
Voici la première question :
" Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants
de bien vouloir lui préciser les dispositions prises pour l’appui psychologique des soldats de retour d’Afghanistan. Michèle Delaunay désire également connaître les modes de prise en charge, leur durée ainsi que le suivi des soldats à moyen terme.
De la même façon, elle lui demande de lui faire connaître les moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux familles après le retour d’un soldat ayant été soit blessé, soit traumatisé sur le plan psychique pendant sa mission en Afghanistan.
Alors que nous apprenons le décès du soixante quinzième de nos soldats, cette demande s’étend bien entendu aux familles dont un enfant, un époux ou un parent a été tué sur le champ des opérations."
Voici la deuxième question :
"Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants
combien de nos soldats ont été engagés sur le territoire afghan depuis 2001. Elle souhaite savoir combien d’entre eux ont été blessés et chez combien d’entre eux ont été diagnostiqués des troubles ou des signes psychiques pouvant être mis en relation avec leur mission en Afghanistan. Michèle Delaunay désire également savoir si des tentatives ou des suicides aboutis ont été enregistrés dans l’année suivant leur retour en France ainsi que leurs nombres".
Voici la troisième question :
"Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l'insuffisante reconnaissance par l’opinion publique du service rendu par les soldats engagés en Afghanistan. Les forces françaises sont présentes en Afghanistan depuis 10 ans dans une guerre qui ne porte pas son nom. A leur retour, les soldats sont confrontés à une relative indifférence de la population française alors qu’ils ont, pour la grande majorité d’entre eux, risqué leur vie, subi des missions difficiles et laissé de nombreux camarades sur le terrain.
Le retour de ces soldats sur le sol français s’accompagne souvent d’une blessure psychologique liée aux conséquences des traumatismes opérationnels. La réadaptation à une vie ordinaire est d’autant plus difficile que leur engagement n’est que peu reconnu par la population française et leur action sur le terrain mal comprise par insuffisance de connaissance des Français de ce pays lointain et des enjeux dont il est le centre.
Afin de lutter contre ces troubles et un mal-être qui touche nombre de nos soldats, il est nécessaire de valoriser leur action et leur engagement après leur retour en France.
Indépendamment des interrogations et des réserves qui peuvent accompagner notre engagement en Afghanistan, il faut, en premier lieu, que les politiques et les responsables aient à coeur d’expliquer la situation sur le terrain, de révéler le sens et la nature de l’engagement militaire et de valoriser le rôle et les missions de ces hommes et femmes.
Michèle Delaunay lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre afin que notre pays, ses élus et ses responsables manifestent leur reconnaissance et leur compréhension aux soldats qui paient un lourd tribut à notre engagement en Afghanistan".
Et voici la quatrième question :
"Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l’agenda précis du retrait total des troupes françaises d’Afghanistan ainsi que sur les modalités de sa mise en oeuvre.
Le 12 juillet 2011, le chef de l’Etat annonçait le retrait total des effectifs militaires présents en Afghanistan pour l’été 2014 ainsi qu’un retrait partiel, un quart des troupes, fin 2012. Alors que le soixante-quinzième de nos soldats vient de tomber en Afghanistan, 2011 s’avère être dès à présent l’année la plus meurtrière pour les troupes françaises déployées dans ce pays en guerre, avec 23 soldats tués. Une récente étude vient de conclure que proportionnellement au nombre de soldats engagés, l’armée française est actuellement la plus exposée aux pertes humaines avec 0,42 soldat tué pour 100 soldats. Cette étude confirme l’accroissement manifeste du nombre d’attaques contre nos soldats et du nombre de décès.
Au lendemain du 14 juillet dernier, le Président de la République avait initié une réunion dite de sécurisation de nos soldats en territoire afghan. Nous mesurons aujourd'hui l'échec voire l'impossibilité de cette sécurisation.
Alors que les Français sont en grande majorité opposés à cette guerre dont ils ne comprennent plus les motivations et dont les pertes humaines sont de plus en plus mal acceptés au vu de l’annonce du retrait des troupes, Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre l’agenda précis ainsi que les modalités du départ total des troupes françaises engagés en Afghanistan."
Cinquième question :
" Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants de bien vouloir lui préciser le calendrier mis en place pour l’attribution de la campagne double au titre des opérations conduites en Afghanistan.
En février 2011, Monsieur le Premier Ministre annonçait la décision d’accorder le bénéfice de la campagne double aux militaires français engagés en Afghanistan. Cette décision était attendue depuis longtemps par ces combattants.
Actuellement, les opérations menées par l’armée française dans ce pays ne sont pas qualifiées comme étant des opérations de guerre. Or, la bonification des pensions des militaires ne correspond pas à la réalité et relève de la campagne simple, comme les autres opérations extérieures.
Michèle Delaunay lui demande donc sous quel délai la campagne double sera accordée aux militaires engagés en Afghanistan, selon quelles modalités d’attribution et si elle sera, comme annoncée, rétroactive".
Post-scriptum : Il fallait bien que cela arrive : bien trop de questions sur l'Afghanistan restent encore sans réponse quand on les pose, et pour les avoir posées, déjà, je sais que celles qui précèdent vont rendre célèbre son auteur dans la troupe. L'engagement en Afghanistan a généré 75 morts, c'est aujourd'hui le premier poste budgétaire en opex, il était inévitable que l'absence de réponses finisse par attirer les interrogations des élus qui ne vivent pas en vase clos, qui croisent, très régulièrement leurs administrés. Avec une communication ministérielle minimaliste, et l'absence de réponses sur ses propres promesses (notamment pour mieux faire rayonner l'engagement de ses propres soldats... ou sur la campagne double), le ministère se retrouve piégé. En seulement cinq questions.
PPS : l'élue avait déjà posé en juillet une question sur les conséquences des restructurations de défense liée aux BDD. Elle évoquait notamment le suicide de deux personnels civils et d'un militaire, depuis 2008, dans la zone de défense sud-ouest. Ou une autre, le 10 mai, évoquant l'arrivée de 9,57 tonnes d'héroïne afghane en France chaque année, et une autre, en mars, sur les maladies professionnelles des militaires.
10 ans d'Afghanistan
Le magazine RAIDS sortira dans quelques jours un hors série entier consacré à 10 ans d'Afghanistan réparti en trois thèmes : l'évolution historique (en trois périodes), les grandes tendances de l'évolution du théâtre par grandes fonctions (logistique, santé, infanterie, renseignement, troisième dimension), et des récits des personnels qui ont été engagés sur place : aviateurs, gendarmes, et bien sûr, soldats de l'armée de terre.
Je réponds par avance à un procès en sorcellerie qu'on ne manquera certainement pas de me faire : je ne fais pas d'ostracisme sur les marins, qui ont comme les autres participé à ces opérations : il n'a pas été possible de m'en trouver dans les délais.
Dans ce hors-série, on découvrira notamment les récits des premiers équipages de Transall arrivés en 2001 en Afghanistan, ou d'un officier du 21e RIMa, régiment qui a fourni les premières troupes terrestres ayant mis le pied dans le pays. Des artilleurs, des commandos parachutistes, des spécialistes des drones, des pilotes de chasse racontent aussi leur quotidien.
Eric Micheletti, rédacteur en chef de RAIDS, me permet aussi de poursuivre ces 10 ans d'Afghanistan (1) dans le magazine : dès le prochain numéro, en kiosque à la fin du mois, un, voire plusieurs récits viendront rappeler à nos lecteurs l'engagement des militaires français. Début, dans le numéro 305, avec les premiers combats d'un lieutenant du 21e RIMa engagé il y a un an en Kapisa.
Au quasi-terme de ce travail, mes enseignements peuvent paraître surprenants : il est toujours très difficile de trouver des photos de l'engagement français en Afghanistan, ce qui est un vrai problème car ces photos existent. Il faudrait juste, un jour, que quelqu'un se décide à ce que la presse puisse les exploiter et qu'on n'attende pas 80 ans pour faire un joli livre sur le sujet.
(1) je note, initiative heureuse, que l'armée de l'air a décidé de réaliser un livre-témoignage sur 10 ans d'engagement de ses personnels en Afghanistan. Sortie avant la fin de l'année.
Je réponds par avance à un procès en sorcellerie qu'on ne manquera certainement pas de me faire : je ne fais pas d'ostracisme sur les marins, qui ont comme les autres participé à ces opérations : il n'a pas été possible de m'en trouver dans les délais.
Dans ce hors-série, on découvrira notamment les récits des premiers équipages de Transall arrivés en 2001 en Afghanistan, ou d'un officier du 21e RIMa, régiment qui a fourni les premières troupes terrestres ayant mis le pied dans le pays. Des artilleurs, des commandos parachutistes, des spécialistes des drones, des pilotes de chasse racontent aussi leur quotidien.
Eric Micheletti, rédacteur en chef de RAIDS, me permet aussi de poursuivre ces 10 ans d'Afghanistan (1) dans le magazine : dès le prochain numéro, en kiosque à la fin du mois, un, voire plusieurs récits viendront rappeler à nos lecteurs l'engagement des militaires français. Début, dans le numéro 305, avec les premiers combats d'un lieutenant du 21e RIMa engagé il y a un an en Kapisa.
Au quasi-terme de ce travail, mes enseignements peuvent paraître surprenants : il est toujours très difficile de trouver des photos de l'engagement français en Afghanistan, ce qui est un vrai problème car ces photos existent. Il faudrait juste, un jour, que quelqu'un se décide à ce que la presse puisse les exploiter et qu'on n'attende pas 80 ans pour faire un joli livre sur le sujet.
(1) je note, initiative heureuse, que l'armée de l'air a décidé de réaliser un livre-témoignage sur 10 ans d'engagement de ses personnels en Afghanistan. Sortie avant la fin de l'année.
lundi 12 septembre 2011
En mémoire du capitaine Tholy, GCP
Le capitaine Tholy, lors d'une présentation du GCP 17 au général Maurin, actuel COMTFLF (crédit : 17e RGP)
La dépouille du capitaine Valéry Tholy, tué la semaine dernière en Kapisa, sera rapatriée demain en France. Le convoi transportant la dépouille de cet officier du groupement de commando parachutiste passera demain sur le pont Alexandre III, à Paris, entre 18h45 et 19 heures, avant une première cérémonie (privée) aux Invalides.
C'est la première à laquelle assistera le nouveau CEMAT, le général Ract-Madoux.
Une cérémonie d'honneurs militaires se tiendra jeudi au 17e RGP, à Montauban.
Cinq militaires du régiment ont été tués, depuis 2004, dont quatre depuis le début de l'été.
La phrase de la semaine : amiral Edouard Guillaud
"Nous devons savoir communiquer sur ce que nous faisons pour nos concitoyens et sur qui nous sommes".
Amiral Edouard Guillaud, devant l'école de guerre, 12 septembre.
Amiral Edouard Guillaud, devant l'école de guerre, 12 septembre.
Saint-Astier, POMLT city
Déjà centre reconnu en Europe pour la formation au maintien de l'ordre, Saint-Astier accueillera le mois prochain des gendarmes européens se préparant à assurer des mandats de POMLT en Afghanistan. On attend notamment une centaine de néerlandais, une POMLT balte et une POMLT lyonnaise. Des Espagnols, Polonais, Italiens, et bien sûr, des Français ayant déjà effectué un mandat POMLT leur serviront de mentors.
Les chiffres de la semaine
"Depuis 2009, 53 organismes majeurs ont été dissous, 25 organismes majeurs ont été transférés, les armées ont déjà perdu 25000 postes (sur les 48 000 prévus), 60 000 personnes ont été mutées et 41 600 ont été recrutées" a affirmé le CEMA devant l'école de guerre, le 12 septembre.
dimanche 11 septembre 2011
Un CEMM et un SC/OPS
La marine change de CEMM (photo EMA) demain, et par conséquent, l'EMA change aussi de sous-chef opérations. L'amiral Bernard Rogel a quitté son bureau boulevard Saint-Germain, laissant sa batterie de téléphones, son casque bleu, legs d'un précédent locataire de la pièce, et sa grande carte, qui occupait tout un pan de mur. Pour un bureau certes quatre fois plus grand donnant sur la place de la Concorde, mais avec des responsabilités totalement différentes.
Passer de l'EMA à la tête de l'EMM, c'est délaisser l'emploi opérationnel des forces -navales entre autres- pour un travail qui peut sembler plus ingrat : faire en sorte que les forces en question soient d'attaque quand l'EMA en a besoin. On le sait, avec la réduction tendancielle des moyens, alors que les missions, elles, ne faiblissent pas, cet exercice devient de plus en plus complexe, donnant, de ce fait, encore plus de valeur aux hommes et femmes de la marine. Et au sens de l'arbitrage des priorités, fonction qui fait partie du quotidien du sous-chef ops de l'EMA.
Comme il l'avait expliqué dans une interview à RAIDS (n°300), une des ses grandes satisfactions, à l'EMA, restera d'avoir contribué, via les urgences opérations, à améliorer la protection des personnels. Il citait alors les surblindages et VAB-TOP d'Afghanistan, et les détecteurs optroniques sur les navires engagés en contre-piraterie.
Ce breton originaire de la région de Portsall (Finistère) a commandé trois fois à la mer -sous la mer, pour être juste- évitant de peu le commandement d'une frégate (1), avant d'intégrer les arcanes interarmées. Chef de cabinet du général Jean-Louis Georgelin, il avait ensuite rallié son poste de sous-chef opérations, un poste auquel il sera remplacé par le général Didier Castres, actuel chef du CPCO, et donc, à ce titre, au coeur de la gestion des opérations militaires françaises.
(1) second du Tourville, il devait commander l'Aconit, frégate qui n'a finalement pas été construite. Le nom a ensuite été donné à une FLF.
Passer de l'EMA à la tête de l'EMM, c'est délaisser l'emploi opérationnel des forces -navales entre autres- pour un travail qui peut sembler plus ingrat : faire en sorte que les forces en question soient d'attaque quand l'EMA en a besoin. On le sait, avec la réduction tendancielle des moyens, alors que les missions, elles, ne faiblissent pas, cet exercice devient de plus en plus complexe, donnant, de ce fait, encore plus de valeur aux hommes et femmes de la marine. Et au sens de l'arbitrage des priorités, fonction qui fait partie du quotidien du sous-chef ops de l'EMA.
Comme il l'avait expliqué dans une interview à RAIDS (n°300), une des ses grandes satisfactions, à l'EMA, restera d'avoir contribué, via les urgences opérations, à améliorer la protection des personnels. Il citait alors les surblindages et VAB-TOP d'Afghanistan, et les détecteurs optroniques sur les navires engagés en contre-piraterie.
Ce breton originaire de la région de Portsall (Finistère) a commandé trois fois à la mer -sous la mer, pour être juste- évitant de peu le commandement d'une frégate (1), avant d'intégrer les arcanes interarmées. Chef de cabinet du général Jean-Louis Georgelin, il avait ensuite rallié son poste de sous-chef opérations, un poste auquel il sera remplacé par le général Didier Castres, actuel chef du CPCO, et donc, à ce titre, au coeur de la gestion des opérations militaires françaises.
(1) second du Tourville, il devait commander l'Aconit, frégate qui n'a finalement pas été construite. Le nom a ensuite été donné à une FLF.
Une ABS pour filer droit
Olivier Fourt (RFI) est allé à la rencontre des instructeurs français de l'armour branch school (ABS) de Pol-e-Charki. C'est là que l'ANA est en train de mettre sur pied un embryon de QRF blindée. Comme on est en Afghanistan, il y a évidemment quelques contractors qui traînent par là -il y en a même un qui cause dans le poste-. On découvre aussi leur matériel : un MRAP, l'ASV, dont la fabrication coûtera au total 650 M$.
Comme ce sont les Etats-Unis qui paient, ce sont aussi eux qui fabriquent : l'ASV, qui coûterait 900.000 dollars pièce et fabriqué chez Textron, en Louisiane.
L'ASV a un faux air de VBRG, pour une masse de plus de 16 tonnes.
Comme tout progrès en Afghanistan, il a aussi son corollaire, en terme de recul : le MCO n'est assuré que trois ans, explique Olivier Fourt. Au-delà...
Comme ce sont les Etats-Unis qui paient, ce sont aussi eux qui fabriquent : l'ASV, qui coûterait 900.000 dollars pièce et fabriqué chez Textron, en Louisiane.
L'ASV a un faux air de VBRG, pour une masse de plus de 16 tonnes.
Comme tout progrès en Afghanistan, il a aussi son corollaire, en terme de recul : le MCO n'est assuré que trois ans, explique Olivier Fourt. Au-delà...
Une otage libérée, le skipper tué
Une première otage du Tribal Kat a été récupérée hier soir : il s'agit d'Evelyne Colombo l'épouse du skipper, un ancien infirmier de la marine, qui, lui, a été tué lors de la capture de son catamaran. C'est le navire amphibie Galicia (photo), opérant au sein de l'opération Atalante qui a pu la libérer sur une embarcation de pirates, au large du Yémen. Sept pirates auraient été interpellés. Selon le récit effectué par les services de Carme Chacon, le commandant du Galicia a effectué des tirs de semonce pour intimer l'ordre aux pirates de s'arrêter. Ils auraient alors exhibé leur otage. Sur autorisation du QG d'Atalante, des tireurs embarqué à bord d'un hélicoptère ont alors tiré dans les moteurs des pirates.
C'est le Surcouf, qui vient d'intégrer l'opération, qui aurait, le premier, repéré l'embarcation, selon la même source.
C'est le Surcouf, qui vient d'intégrer l'opération, qui aurait, le premier, repéré l'embarcation, selon la même source.
samedi 10 septembre 2011
Le CPA10 à Bold Quest
Le gotha des équipes de ciblage est actuellement en conclave aux Etats-Unis, dans l'entraînement de
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armée de l'Air,
ciblage,
forces spéciales
vendredi 9 septembre 2011
FIPN et GIGN en conclave
L'unité de coordination des forces d'intervention (UCOFI) a réuni cette semaine -mardi et mercredi- pendant deux jours 50 membres de chacune des filières intervention de la gendarmerie (GIGN, PI2G, PGIOM) et de la police (unités FIPN, donc RAID, BAC/BRI et GIPN) : c'était tout simplement une première.
Six groupes de travail ont permis aux spécialistes d'échanger, sur les violences urbaines, les go-fast, ou les protections à l'étranger. Des retex ont été dégagés sur l'Afghanistan, l'Irak et la Côte d'Ivoire, trois pays où le GIGN a effectué ou effectue des missions de ce type -le RAID opère également en Afghanistan-.
Chacune des filières a pu visiter les bases-mères de l'autre, à savoir Bièvres pour la Police, et Satory pour la gendarmerie. Les deux directeurs généraux, Frédéric Péchenard et le général Jacques Mignaux sont également intervenus, ainsi que Jean-Louis Fiamenghi, ancien chef du RAID et désormais chef de cabinet du préfet de police de Paris.
Signe de l'harmonie régnant entre les deux filières, le chef du RAID, Amaury de Hauteclocque, et son adjoint étaient présents, ce jour, à Satory, pour la transmission de fanion de la force d'intervention du GIGN.
Six groupes de travail ont permis aux spécialistes d'échanger, sur les violences urbaines, les go-fast, ou les protections à l'étranger. Des retex ont été dégagés sur l'Afghanistan, l'Irak et la Côte d'Ivoire, trois pays où le GIGN a effectué ou effectue des missions de ce type -le RAID opère également en Afghanistan-.
Chacune des filières a pu visiter les bases-mères de l'autre, à savoir Bièvres pour la Police, et Satory pour la gendarmerie. Les deux directeurs généraux, Frédéric Péchenard et le général Jacques Mignaux sont également intervenus, ainsi que Jean-Louis Fiamenghi, ancien chef du RAID et désormais chef de cabinet du préfet de police de Paris.
Signe de l'harmonie régnant entre les deux filières, le chef du RAID, Amaury de Hauteclocque, et son adjoint étaient présents, ce jour, à Satory, pour la transmission de fanion de la force d'intervention du GIGN.
C'est le (la ?) cata
C'est une disparition particulièrement inquiétante. Les occupants d'un catamaran français ont disparu, depuis hier, au large du Yémen. Une frégate allemande a trouvé ce navire, ce matin, sur les indications du QG de l'opération Atalante. Un appel de secours, dont les éléments, tout comme le nombre d'occupants, ne sont pas connus. A ce stade, la situation semble préoccupante.
Des éléments de la marine ont été placés en alerte, y compris en France.
Les pirates somaliens ont redit à plusieurs reprises leur intention de faire des exemples sur les navires français, après les trois opérations de reprise de vive force (1) réussies par les commandos marine français, et les arrestations à répétition en mer,effectuées suite à des tentatives d'attaques sur des navires marchands voire même, militaires.
La marine française est tout simplement celle qui dispose du meilleur bilan en la matière, depuis 2007.
(1) dans le cas du Ponant, il s'agit bien de la rançon qui a été reprise. Car la trentaine d'otages ont été tous libérés, une première à cette échelle, par la seule négociation, conduite par la DGSE et le GIGN.
Des éléments de la marine ont été placés en alerte, y compris en France.
Les pirates somaliens ont redit à plusieurs reprises leur intention de faire des exemples sur les navires français, après les trois opérations de reprise de vive force (1) réussies par les commandos marine français, et les arrestations à répétition en mer,effectuées suite à des tentatives d'attaques sur des navires marchands voire même, militaires.
La marine française est tout simplement celle qui dispose du meilleur bilan en la matière, depuis 2007.
(1) dans le cas du Ponant, il s'agit bien de la rançon qui a été reprise. Car la trentaine d'otages ont été tous libérés, une première à cette échelle, par la seule négociation, conduite par la DGSE et le GIGN.
Un ancien du 17
La force d'intervention du GIGN a changé de chef aujourd'hui, un lieutenant-colonel cédant la place à un commandant, après quatre ans d'opérations. Le GIGN a dédié cette cérémonie à deux maréchaux des logis-chefs de la gendarmerie récemment morts en service : un personnel du PGHM d'Oloron-Sainte-Marie, et un autre de la brigade nautique de Martigues.
Dans son discours, le lieutenant-colonel, qui quittait son poste (mais pas le GIGN) a également tenu à rappeler, devant ses frères d'armes et des anciens du Groupe qu'un gendarme du PGI de Guyane avait été blessé au début du mois -il avait été formé par le GIGN il y a deux ans-, et cinq autres l'ont été en Afghanistan par un IED, en Wardak. Plus personnellement encore, il a souhaité honorer la mémoire d'un lieutenant du 17e RGP mort en opérations en Afghanistan, mercredi.
C'est au 17e RGP que ce lieutenant-colonel a commencé à servir, comme simple sergent, il y 22 ans. Il en a notamment rappelé une citation de Bernanos, portée sur le monument aux morts du 17e RGP : "l'honneur est le capital des morts, les vivants n'en ont que l'usufruit".
Dans son discours, le lieutenant-colonel, qui quittait son poste (mais pas le GIGN) a également tenu à rappeler, devant ses frères d'armes et des anciens du Groupe qu'un gendarme du PGI de Guyane avait été blessé au début du mois -il avait été formé par le GIGN il y a deux ans-, et cinq autres l'ont été en Afghanistan par un IED, en Wardak. Plus personnellement encore, il a souhaité honorer la mémoire d'un lieutenant du 17e RGP mort en opérations en Afghanistan, mercredi.
C'est au 17e RGP que ce lieutenant-colonel a commencé à servir, comme simple sergent, il y 22 ans. Il en a notamment rappelé une citation de Bernanos, portée sur le monument aux morts du 17e RGP : "l'honneur est le capital des morts, les vivants n'en ont que l'usufruit".
jeudi 8 septembre 2011
Un poseur d'IED en moins en Kapisa
Le kandak 33 de l'ANA et la PRC (1) ont procédé à l'arrestation d'un réseau de pose d'IED dans la nuit du 3 au 4 septembre, en vallée d'Afghanya, avec l'appui de moyens de la brigade La Fayette, notamment une QRF et des moyens d'obseravation. Ce réseau sévissait "dans le nord et l'ouest de la Kapisa" précise l'EMA.
L'insurgé tué dans l'opération est, selon la même source, le chef de ce groupe ; neuf autres insurgés présumés ont été aussi interpellés.
(1) les provincial response team sont des unités de l'ANP formés à l'intervention, sur le modèle des SWAT américains. Des gendarmes français ont notamment participé à la formation de ces équipes.
L'insurgé tué dans l'opération est, selon la même source, le chef de ce groupe ; neuf autres insurgés présumés ont été aussi interpellés.
(1) les provincial response team sont des unités de l'ANP formés à l'intervention, sur le modèle des SWAT américains. Des gendarmes français ont notamment participé à la formation de ces équipes.
Le chef de Raptor était au coeur des combats
Le reportage de ma consoeure de TF1 Patricia Allémonière l'a clairement montré : le propre patron du BG Raptor, le colonel Renaud Sénétaire était hier avec ses hommes lors des affrontements avec les talibans, qui ont causé la mort d'un lieutenant, blessé onze hommes du bataillon. Le reportage diffusé ce soir montre comment le groupe de combat a dû se réfugier dans un coumpound pour échapper aux tirs, avant de pouvoir réintégrer la FOB Tagab.
Le nouveau chef de corps du 1er RCP effectue son troisième séjour à Pamiers, après avoir servi d'abord au 9e RCP, puis comme chef du BOI du 1er RCP. Il est le 37e officier à commander le régiment appaméen.
Agé de 45 ans, il est père de huit enfants.
Le + : RFI diffuse demain matin le grand reportage (20 minutes) de mon confrère Olivier Fourt, qui a opéré en juillet avec les paras de Raptor. Voici déjà quelques sujets qu'il a diffusés en août :
http://www.rfi.fr/emission/20110825-bases-otan-afghanistan-menace-interieure
http://www.rfi.fr/emission/20110813-hopital-militaire-kaboul
Le nouveau chef de corps du 1er RCP effectue son troisième séjour à Pamiers, après avoir servi d'abord au 9e RCP, puis comme chef du BOI du 1er RCP. Il est le 37e officier à commander le régiment appaméen.
Agé de 45 ans, il est père de huit enfants.
Le + : RFI diffuse demain matin le grand reportage (20 minutes) de mon confrère Olivier Fourt, qui a opéré en juillet avec les paras de Raptor. Voici déjà quelques sujets qu'il a diffusés en août :
http://www.rfi.fr/emission/20110825-bases-otan-afghanistan-menace-interieure
http://www.rfi.fr/emission/20110813-hopital-militaire-kaboul
Double stratevac pour les blessés afghans
C'est l'AFP qui l'annonce en début de soirée : sept des onze soldats blessés hier sont rapatriés, ce soir, par un C-135FR des forces aériennes stratégiques (FAS).
Les onze C-135FR sont désormais tous capables, en quelques heures, d'accueillir un des deux kits Morphée permettant chacun d'évacuer jusqu'à onze blessés sous réa.
L'appareil qui a quitté Kaboul emporte cinq autres soldats blessés sur une attaque, dont on n'avait pas entendu parler jusqu'à maintenant.
Un huitième soldat blessé hier, le plus grièvement touché, a été rapatrié, dans l'après-midi, par un Falcon (sans doute un F50). Son Dustoff avait été dérouté sur Bagram, hier, après que son cas ait, un moment, inquiété l'équipe médicale.
Rappelons que le système d'astreinte de l'armée de l'air française garantit en permanence la disponibilité d'au moins un Falcon pour les Stratevac, et d'au moins un C-135FR. Ces derniers sont actuellement toujours engagés sur l'opération Harmattan, et sur des relèves programmées, comme le 31 août, vers Djibouti.
Les C-135 Morphée n'ont servi que quatre fois en opérations réelles depuis 2008 : une fois pour le Kosovo, et trois fois en Afghanistan.
Les onze C-135FR sont désormais tous capables, en quelques heures, d'accueillir un des deux kits Morphée permettant chacun d'évacuer jusqu'à onze blessés sous réa.
L'appareil qui a quitté Kaboul emporte cinq autres soldats blessés sur une attaque, dont on n'avait pas entendu parler jusqu'à maintenant.
Un huitième soldat blessé hier, le plus grièvement touché, a été rapatrié, dans l'après-midi, par un Falcon (sans doute un F50). Son Dustoff avait été dérouté sur Bagram, hier, après que son cas ait, un moment, inquiété l'équipe médicale.
Rappelons que le système d'astreinte de l'armée de l'air française garantit en permanence la disponibilité d'au moins un Falcon pour les Stratevac, et d'au moins un C-135FR. Ces derniers sont actuellement toujours engagés sur l'opération Harmattan, et sur des relèves programmées, comme le 31 août, vers Djibouti.
Les C-135 Morphée n'ont servi que quatre fois en opérations réelles depuis 2008 : une fois pour le Kosovo, et trois fois en Afghanistan.
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Des PVP et quelques LRU
A deux jours d'intervalle, la DGA a notifié deux contrats. Le premier concerne le LRU, contrat dont l'ancien CEMAT avait précisément évoqué la notification début septembre : de fait, la DGA a signé aujourd'hui pour 13 exemplaires. C'est le BWB allemand qui suivra le contrat. Les LRU sont obtenus par transformation des LRM actuels de l'armée de terre. Leur livraison interviendra en 2014.
Par ailleurs, la Défense a aussi commandé 200 PVP supplémentaires, s'ajoutant aux 933 de la série d'origine, notifié en 2004. Cette tranche sera livrée d'un coup l'an prochain.
Dans les deux cas, aucun montant financier n'est communiqué par la DGA : un jour, peut-être, les citoyens -et militaires- français sauront combien leurs coûtent leurs armements.
PS : La DGA me rétorque que ces chiffres contractuels ne sont pas livrés car ils permettraient d'en déduire les coûts pratiqués par l'industrie française -on ne voit pas trop le rapport avec le LRU, notifié donc par une agence allemande... et que la France n'exporte pas-. Il faut, par ailleurs, être naïf pour croire que les industriels étrangers attendent les communiqués de la DGA pour obtenir de telles informations.
Par contre, refuser l'accès à de telles informations permet, on l'a bien compris, d'échapper à une analyse de la façon dont l'argent public est dépensé, et à une analyse des coûts, alors même que la DGA est au coeur de la formation de ces mêmes coûts. La concurrence a bon dos, en l'espèce.
Par ailleurs, la Défense a aussi commandé 200 PVP supplémentaires, s'ajoutant aux 933 de la série d'origine, notifié en 2004. Cette tranche sera livrée d'un coup l'an prochain.
Dans les deux cas, aucun montant financier n'est communiqué par la DGA : un jour, peut-être, les citoyens -et militaires- français sauront combien leurs coûtent leurs armements.
PS : La DGA me rétorque que ces chiffres contractuels ne sont pas livrés car ils permettraient d'en déduire les coûts pratiqués par l'industrie française -on ne voit pas trop le rapport avec le LRU, notifié donc par une agence allemande... et que la France n'exporte pas-. Il faut, par ailleurs, être naïf pour croire que les industriels étrangers attendent les communiqués de la DGA pour obtenir de telles informations.
Par contre, refuser l'accès à de telles informations permet, on l'a bien compris, d'échapper à une analyse de la façon dont l'argent public est dépensé, et à une analyse des coûts, alors même que la DGA est au coeur de la formation de ces mêmes coûts. La concurrence a bon dos, en l'espèce.
mercredi 7 septembre 2011
In memoriam : LTN Valéry Tholy (17e RGP)
C'est le deuxième officier du GCP de la 11e BP à laisser la vie en Afghanistan, en moins de deux mois. Le LTN Valéry Tholy appartenait au 17e RGP, et opérait au sein du BG Raptor. Il avait été déployé en Afghanistan le 1er août 2011, donc dans le cadre d'une relève en cours de mandat, peut-être pour remplacer son camarade, le LTN Thomas Gauvin, tué le 13 juillet à Joybar.
Cet ancien sous-officier, âgé de 35 ans, était père de trois enfants de 5, 7 et 9 ans. Dijonnais d'origine, il s'était engagé à l'ENSOA en septembre 1997, puis avait rejoint l'ESAG avant d'être affecté au 31e RG, le 14 décembre 1998.
Il sert au centre national d'entraînement commando (CNEC) de Mont-Louis, de 2005 à 2007, puis réussitle concours OAEA (recrutement officier tardif).
Il est affecté au 17e RGP à l'issue de sa formation à l'ESAG, le 1er août 2008, et intègre le GCP régimentaire dont il était devenu le chef.
En 13ans de service, il a servi en ex-Yougoslavie (2000), en République de Côte d’Ivoire (2003) ainsi qu'à Djibouti et en République centre-africaine (2010).
Cet ancien sous-officier, âgé de 35 ans, était père de trois enfants de 5, 7 et 9 ans. Dijonnais d'origine, il s'était engagé à l'ENSOA en septembre 1997, puis avait rejoint l'ESAG avant d'être affecté au 31e RG, le 14 décembre 1998.
Il sert au centre national d'entraînement commando (CNEC) de Mont-Louis, de 2005 à 2007, puis réussitle concours OAEA (recrutement officier tardif).
Il est affecté au 17e RGP à l'issue de sa formation à l'ESAG, le 1er août 2008, et intègre le GCP régimentaire dont il était devenu le chef.
En 13ans de service, il a servi en ex-Yougoslavie (2000), en République de Côte d’Ivoire (2003) ainsi qu'à Djibouti et en République centre-africaine (2010).
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Un lieutenant du 17e RGP tué en Kapisa
L'Elysée vient d'annoncer la mort, ce matin, d'un officier du 17e RGP, à Mobayan, en Kapisa. Le communiqué rituel évoque un "tir insurgé". Plusieurs autres soldats ont été blessés dans les combats, dont trois sérieusement. Parmi eux, un militaire a été déposé à Bagram, car pendant son évacuation par une medevac américaine, son cas a paru plus inquiétant, pendant quelques minutes. Il serait, comme ses autres camarades, désormais hors de danger. Tous ces blessés appartiennent au BG Raptor, mais par respect pour les familles, l'EMA n'a pas divulgué les unités d'origine. Un stratevac va sans doute être déclenchée pour les rapatrier en France.
Tous ces paras participaient à une opération de fouille, en soutien de l'ANA. L'objectif était d'interdire les tirs de Chicom depuis ce village,alors qu'encore vendredi, la FOB Tagab a été touchée par des engins de ce type.
Une dizaine d'insurgés ont été capturés par l'ANA assure l'EMA, pendant cette phase. C'est comme d'habitude au moment du désengagement que les insurgés ont frappé. Le lieutenant a été tué dès le début de cette série d'accrochages successifs. Des hélicoptères d'appui français et américains, ainsi que les mortiers et une QRF ont été déclenchés. Une quinzaine d'insurgés ont été neutralisés affirme l'EMA, dont cinq définitivement.
L'impunité dont semblent bénéficier les insurgés, et leur audace est troublante. Ils avaient déjà tué un soldat à 500 m de la FOB de Tagab, en juin.
Ce lieutenant est le cinquième officier tué en Afghanistan depuis le mois de décembre, une proportion étonnante comme ce blog l'a déjà souligné mais l'EMA n'y voit pas d'enseignement particulier vu la zone où les combats ont eu lieu : la zone verte ne permettrait pas, actuellement, de viser au-delà de 25 mètres.
Le 17e RGP a déjà perdu cinq hommes en Afghanistan, dont trois sur ce seul mandat.
Une équipe de TF1 tournait un reportage au moment de l'attaque. Le grand reporter et chef de service étranger Patricia Allemonière a été touchée légèrement par des éclats, a annoncé sa rédaction.
Tous ces paras participaient à une opération de fouille, en soutien de l'ANA. L'objectif était d'interdire les tirs de Chicom depuis ce village,alors qu'encore vendredi, la FOB Tagab a été touchée par des engins de ce type.
Une dizaine d'insurgés ont été capturés par l'ANA assure l'EMA, pendant cette phase. C'est comme d'habitude au moment du désengagement que les insurgés ont frappé. Le lieutenant a été tué dès le début de cette série d'accrochages successifs. Des hélicoptères d'appui français et américains, ainsi que les mortiers et une QRF ont été déclenchés. Une quinzaine d'insurgés ont été neutralisés affirme l'EMA, dont cinq définitivement.
L'impunité dont semblent bénéficier les insurgés, et leur audace est troublante. Ils avaient déjà tué un soldat à 500 m de la FOB de Tagab, en juin.
Ce lieutenant est le cinquième officier tué en Afghanistan depuis le mois de décembre, une proportion étonnante comme ce blog l'a déjà souligné mais l'EMA n'y voit pas d'enseignement particulier vu la zone où les combats ont eu lieu : la zone verte ne permettrait pas, actuellement, de viser au-delà de 25 mètres.
Le 17e RGP a déjà perdu cinq hommes en Afghanistan, dont trois sur ce seul mandat.
Une équipe de TF1 tournait un reportage au moment de l'attaque. Le grand reporter et chef de service étranger Patricia Allemonière a été touchée légèrement par des éclats, a annoncé sa rédaction.
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Un pas en avant, un pas en arrière...
La politique de défense, s'il en reste une, devient de plus en plus illisible. Alors que le gouvernement étudiait la semaine dernière en conseil des ministre la réserve de sécurité nationale, les témoignages de coupes de budget dans la.. réserve, opérées en août (un mois propice à toutes les audaces) se multiplient. Le commandement de la force terrestre (CFT) a ainsi transmis ses chiffres, le mois dernier, avec des traductions particulièrement concrètes oscillant entre 2.000 et 30.000 euros par régiment, donc portant sur plusieurs centaines de jours par régiment, toujours.
Des témoignages identiques me sont également parvenus de réservistes de l'armée de l'air, ces derniers mois, évoquant, là aussi, des coupes.
Pas toujours opportunes, puisque les réservistes remplacent souvent des actifs partant en opérations extérieures, quand ce ne sont pas eux-mêmes qui partent. Certains ont même dans l'idée de faire effectuer plus de tours de Vigipirate par des réservistes.
Evidemment, de tels alternoiements ne vont pas motiver les réservistes, et encore mieux, des candidats à la réserve. Alors que déjà, la refonte de la carte militaire a contribué à destructurer bon nombre de compagnies de réserve, comme on l'a déjà écrit ici.
Des témoignages identiques me sont également parvenus de réservistes de l'armée de l'air, ces derniers mois, évoquant, là aussi, des coupes.
Pas toujours opportunes, puisque les réservistes remplacent souvent des actifs partant en opérations extérieures, quand ce ne sont pas eux-mêmes qui partent. Certains ont même dans l'idée de faire effectuer plus de tours de Vigipirate par des réservistes.
Evidemment, de tels alternoiements ne vont pas motiver les réservistes, et encore mieux, des candidats à la réserve. Alors que déjà, la refonte de la carte militaire a contribué à destructurer bon nombre de compagnies de réserve, comme on l'a déjà écrit ici.
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Trois places à l'école de police
En ces temps où l'armée déserte ses places fortes et ses bases, l'exemple de l'ancienne base aérienne de Nîmes mérite un coup de projecteur. Désormais occupée par une école de police, trois de ses places ont été baptisées en l'honneur de trois anciens fusiliers commandos, dont deux sont morts au Liban. Une façon concrète de faire vivre la mémoire des lieux,qui hébergeait, auparavant, l'école de formation des fusiliers-commandos de l'air (désormais à Dijon).
Deux consultants de plus
Difficile de rêver d'une meilleur sortie, au terme de plus de cinq mois d'Harmattan. L'ancien patron de la défense aérienne et des opérations aériennes (photo ci-contre, crédit armée de l'air), le général Gilles Desclaux (1), ne va pas s'arrêter pour autant : comme un de ces prédécesseurs, consultant à l'OTAN, le général Jean-Patrick Gaviard, il va lui aussi consulter (2). Et pas forcément que pour des acteurs du domaine défense. Ce spécialiste de l'OTAN, grand sportif -à en épuiser son entourage professionnel, dit-on- aura, de fait, contribué à rénover les modes de fonctionnement de son commandement, ce qui peut s'appliquer à bien d'autres systèmes civils.
Monde qui s'appauvrit avec le temps qui passe, la communication de l'armée de terre a perdu cet été un de ses éléments les plus aguerris, le COL Jackie Fouquereau, qui conseillait le patron de forces terrestres, après avoir été chef média au Sirpa Terre. Cet ancien officier du 2e REP avait également servi à plusieurs reprises comme conseiller communication en Afghanistan. Comme plusieurs de ses prédécesseurs -Jean-Luc Cotard, pour ne citer que lui-, Jackie va donc consulter lui aussi, dans la communication de crise, domaine qui, il est vrai, manque de spécialistes authentiques. Actuellement, il défend les couleurs du film Forces Spéciales, dont il a été plusieurs mois le conseiller technique.
(1) remplacé par le général Antoine Noguier au 1er septembre.
(2) parti de l'ALAT l'été dernier, le général Patrick Tanguy consulte pour sa part pour DCI.
Monde qui s'appauvrit avec le temps qui passe, la communication de l'armée de terre a perdu cet été un de ses éléments les plus aguerris, le COL Jackie Fouquereau, qui conseillait le patron de forces terrestres, après avoir été chef média au Sirpa Terre. Cet ancien officier du 2e REP avait également servi à plusieurs reprises comme conseiller communication en Afghanistan. Comme plusieurs de ses prédécesseurs -Jean-Luc Cotard, pour ne citer que lui-, Jackie va donc consulter lui aussi, dans la communication de crise, domaine qui, il est vrai, manque de spécialistes authentiques. Actuellement, il défend les couleurs du film Forces Spéciales, dont il a été plusieurs mois le conseiller technique.
(1) remplacé par le général Antoine Noguier au 1er septembre.
(2) parti de l'ALAT l'été dernier, le général Patrick Tanguy consulte pour sa part pour DCI.
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