C'est la vocation des militaires que d'anticiper : le gouverneur militaire de Paris a recensé très tôt cet
après-midi les moyens qui pouvaient être utiles aux services de secours, après le déraillement d'un train Corail à Brétigny-sur-Orge (1). Aucun demande du préfet de l'Essonne, qui centralise les moyens de secours, n'avait néanmoins été effectuée, à 22h30.
L'ancienne base aérienne de Brétigny -où ont eu lieu les répétitions du 14-juillet cette semaine-, ainsi que des moyens de levage qui défilaient dimanche à Paris auraient pu être mobilisés, tout comme des hélicoptères militaires, s'il avait fallu évacuer un très grand nombre de blessés. La Sécurité civile ne dispose que de deux EC145 à Paris (deux blessés couchés chacun), même si elle peut faire appel à des appareils des régions environnantes (2). Un EC145 vole encore à 00h10 ce samedi matin.
Pour des raisons historiques, c'est la Défense qui détient le plus d'hélicoptères en région parisienne. A Villacoublay (Yvelines), six Puma du COS sont placés en astreinte au profit du RAID et du GIGN, mais ils restent dans la main de l'EMA, pour des situations d'urgence. L'armée de l'air maintient aussi en alerte, sur la même base, des hélicoptères Fennec, pour la sûreté aérienne et la SAR, au sein de l'EH 3/67 Parisis. Enfin, les trois Super Puma gouvernementaux de l'ETEC peuvent aussi être transformés pour l'évacuation médicale.
(1) cette catastrophe a fait au moins six morts et 30 blessés (dont 8 graves).
(2) ou de la gendarmerie : elle aligne des EC135 et EC145 à Villacoublay.