Entre les voeux pieux et la réalité, il y a souvent de grands écarts. La réduction du dispositif Serval, qui ne
devait plus compter que 2000 militaires en juillet, d'après les annonces du président de la République, en compte toujours près de 3200. Ce chiffre ne devrait pas évoluer singulièrement dans l'été, l'essentiel des relèves étant prévu plus tard dans la saison. L'aviation devait pour sa part avoir rapatrié tous ses moyens au
Niger et au Tchad en juillet, ce sera sans doute septembre, au plus tôt.
Ces militaires ne chôment pas, puisqu'ils continuent à effectuer des opérations de ratissage, dans la région de Gao et de Tessalit. Il y a quelques jours encore, des militaires des forces spéciales ont à nouveau été blessés par un engin explosif.
Ces réalités confirment les doutes émis assez tôt sur ce blog, sur l'opportunité de réduire prématurément le format de Serval, à seules fins de réduire les surcoûts opex, qui pourraient encore battre des records cette année, entre Serval et le retrait d'Afghanistan.
Ce décalage des objectifs semble lié autant à la réalité de la situation sur place, qu'aux lenteurs de la mise en place de la Minusma, sensée comprendre deux fois plus d'hommes (12000) que les 6000 actuels.