Les familles des deux otages français tués au Sahel le 8 janvier 2010 ont pu rencontrer quatre des opérateurs des forces spéciales engagés dans cette opération. Cette rencontre semble avoir été facilitée par la présidence de la République et est restée d'ordre privé, sans tiers (1). Aucun détail n'a filtré sur cette rencontre.
Trois opérateurs de la BFST dont un pilote du 4e RHFS avaient été blessés dans cette opération hardie, citée en modèle par leurs homologues étrangers. Trois hélicoptères Cougar soutenus par des avions de l'armée de l'air avaient effectué une infiltration de plus de 500 km depuis le Burkina Faso, pour tenter de sauver les deux jeunes otages. Des groupes action du 1er RPIMa et du CPA 10 avaient été engagés au sol, les Bayonnais encaissant les tirs nourris des ravisseurs.
Une information judiciaire avait été ouverte, à l'issue, par la justice française. Les opérateurs des forces spéciales engagés dans cette opération sont passés à plusieurs reprises devant un juge d'instruction (2).
(1) Une rencontre identique avait eu lieu immédiatement après la mort du skipper
de La Tanit, en 2009 : à l'initiative de l'amiral Gillier, ALFUSCO, sa
famille avait pu rencontrer les commandos marine qui avaient procédé à
l'opération de reprise du voilier.
(2) Défense et Stratégie organise ce jeudi un petit-déjeuner débat assez raccord sur ce thème de la judiciarisation en opex. Avec Christophe Guilloteau, député, le général Henri Bentégeat, ancien CEMA et le LCL (R) Christophe Barthélémy, avocat.