Plusieurs mois après le passage du ministre de la défense dans la zone, le dossier du passage des flux sortants par le nord de l'Afghanistan commence enfin à se dessiner. Un premier convoi-test devrait rapidement être effectué afin de mesurer les éventuels problèmes pratiques, et l'état dans lequel le fret va arriver, par voie ferroviaire, après avoir quitté l'Afghanistan par An-124.
Rien ne change dira-t-on. Si : cet avion est rémunéré à l'heure de vol, des gains -pas encore chiffrés-pourront être réalisés, et le rythme, éventuellement intensifié. Dans certaines conditions, la charge utile de l'avion pourrait être légèrement augmentée.
Les clauses ne sont pas forcément les mêmes non plus selon l'axe de sortie -Ouzbekistan- et Kazakhstan : dans les deux cas, les autorités locales semblent demander un conditionnement, ou une protection à la vue, pour les véhicules militaires portés sur rails.
Par delà ces deux axes, négociés en bilatéral par la France, demeure le Pakistan, négocié par l'ISAF. Mais là aussi, le noeud gordien pourrait se desserrer assez rapidement : la concurrence de fait entre axes de sorties aura aussi contribué à stimuler les autorités locales.