"Feu dans les cuisines !" annonce la diffusion générale de la frégate Aquitaine, alors que déjà, la première intervenante, la... boulangère du bord, tente d'éteindre l'incendie. Peine perdue, la jeune femme s'effondre, et un mannequin jaune prend sa place. Un diffuseur de fumée génère à pleins tubes. La commissaire du bord explique que le feu doit être attaqué au plus tard dans les trois minutes par une équipe constituée.
Dans l'intervalle, d'autres primo-intervenants arrivent encore, mais doivent céder du terrain, même si le mannequin jaune quittte les lieux du sinistre.
Mais il connaît ensuite de longues minutes de solitude, avant qu'on ne vienne le chercher, dans la coursive.
L'équipe constituée arrive enfin, dans sa tenue de protection grise anti-feu. La grosse lance fait peiner les pompiers de circonstance.
Au bout de sept minutes, le feu est maîtrisé par le contrôleur sur place.
A cause du gros temps, la frégate a connu avant-hier deux blessés, bien réels ceux-là, et l'un d'eux a été remplacé dans la foulée par un marin en provenance du reachback, l'équipage de soutien basé à Brest.
Comme le reconnaît le pacha de l'Aquitaine, chacun des marins du bord est "indispensable", du fait de l'équipage réduit à seulement 94 marins, contre les 250 que comptait la génération précédente de frégates anti-sous-marines.
Diviser la main d'oeuvre par trois : seule la marine a réussi, pour l'instant, à le faire. Par les temps qui court, de quoi s'attirer la curiosité et la bienveillance. Surtout si le nouveau navire est -en plus- bien plus polyvalent que la génération qu'il remplace.