Percy ? non, KAIA. (photo Jean-Marc Tanguy)
L'afghanisation, c'est aussi cela : depuis plusieurs semaines, le rôle III de Kaboul, géré par le service de santé (SSA) français ne traite quasiment plus de blessés français (1) : la plupart sont des militaires afghans, ou des civils, blessés par les effets de la guerre. Une fillette et sa mère sont ainsi accueillies, après que leur maison a été détruite par un tir de roquette (2), tuant d'autres membres de la famille. Déjà décimée l'an dernier.
Cette tendance devrait se confirmer dans les mois à venir. Le rôle III restera parmi les dernières capacités offertes par la France à l'ISAF. Quelques équipes tactiques perdurent, à Nijrab, Naghlu, avec une capacité MEDEVAC offerte par la TF Mousquetaire. Seule cette dernière subsistera, après le prochain retrait des FOB.
Le rôle III français héberge des personnels médicaux d'autres pays de l'ISAF, et forme des équipes médicales afghanes. Il conserve sa vocation au profit de l'ISAF et aurait un rôle central en cas de MASCAL (massive casualties), afflux massif de victimes civiles ou militaires. Le risque d'attaques complexes reste patent à Kaboul, c'était encore le cas il y a quelques jours seulement. Le risque perdure aussi pour les dernières opérations logistiques françaises, entre les FOB et Kaboul, puis dans Kaboul même. Pour l'instant, les seuls coups reçus par les convois se sont limités à des caillassages isolés dans le grand Kaboul.
(1) les derniers patients français évacués par STRATEVAC -il y a une semaine- ou Airbus n'avaient pas été blessés en opération.
(2) insurgée ou alliée, le résultat est là...