Hervé Morin ne boudait pas son plaisir, à Toulouse, cet après-midi : il a pu passer quelques minutes dans un des trois prototypes volants. (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C'est une petite victoire personnelle pour Hervé Morin qui a mouillé la chemise, et une grande victoire pour l'Europe de la Défense. L'accord sur le contrat renégocié pour la production de l'A400M a été "finalisé", vient d'affirmer Hervé Morin, en sortant d'une réunion avec Louis Gallois, à Toulouse.Réunion plus longue que prévu, ce qui démontre cependant que jusqu'au bout, la négociation aura été âpre entre les clients, qui attendent déjà depuis longtemps, et l'industriel.
Reste, désormais, dans chaque pays à faire avaler au contribuable la nouvelle facture.En France, cette bataille doit se livrer avec Bercy. En Allemagne, elle se jouera au parlement, alors que la Défense allemande est en train de se faire retailler.
Les Etats ont déjà entre autre renoncé à percevoir des pénalités de retard, tout en investissant 1,5 MdEUR en avances remboursables, et en acceptant une hausse de prix unitaire de 11 MEUR.
L'A400M coûtera à la France au moins 8,4 MdEUR pour 50 avions. Le premier est toujours annoncé en 2013, et les sept suivants l'année suivante. "L'admission au service actif se déroulera en 2014 dans l'armée de l'air" vient de préciser Hervé Morin.