On n'est jamais mieux servi que par soi-même et pour avoir voulu ignorer cet adage, le Mamouth a manqué de précision, hier : grâce en soit rendu à un internaute averti -pour ne pas dire aguerri- qui a fait rendre gorge à ce grave écart de conduite.
Le camp "Rocco" aperçu hier dans un reportage de Patricia Allémonière sur TF1 est en fait l'extension du COP (combat outpost) Dabo érigé par le Batfra au 1er trimestre 2009, dont ce blog vous a déjà parlé. Ce que je ne savais pas, Dabo est le nom d'un village proche de Sarrebourg, m'apprend-on, où est implanté le 1er RI du colonel Franck Chatelus, qui armait alors le Batfra. Le mérite de l'érection revenant aux sapeurs du 3e RG, et aux fantassins du 1er RI.
Il a récemment été rebaptisé "Rocco" pour honorer la mémoire d'un soldat de la coalition -peut-être un américain- qui est mort en opérations, en partant de ce COP. Il peut accueillir l'équivalent d'un petit SGTIA multinational.
Le Batfra a érigé un COP en Surobi, et le GTIA Kapisa, trois, dont le COP Belda : le nom a été donné en l'honneur du chasseur alpin mort en opérations, pendant la reprise de la vallée d'Alassay.
Ces postes, initialement présentés comme devant servir à l'ANA sont donc en fait plutôt utilisés pour les opérations françaises. Ils permettent notamment de mieux jalonner la présence et de mieux mailler le territoire, effort que l'armée française veut signifier aux Afghans -habitants comme insurgés-, et évidemment, de servir de point de recueil, en cas de coup dur.