La Georgie vient de promettre un bataillon pour l'Afghanistan, attendu début 2010 si le rythme de formation est nominal. Ce sont des militaires américains qui commencent, en ce début de semaine, leur "afghanisation". C'est en fait la concrétisation d'un vieux projet évidemment retardé par le conflit russo-georgien de l'été dernier.
Par contre, le rythme des renforts promis au sommet de l'OTAN, à Strasbourg, ne semble pas tout à fait nominal. Evidemment, on parle des Européens, puisque les Américains ont changé, eux, de braquet, en Afghanistan, dès le début de l'année, en fait.
Les Belges, qui avaient promis deux F-16 supplémentaires ont tenu parole, puisque ces avions sont arrivés à Kandahar (voir notre récent post), avec un léger retard. La France, qui n'avait a priori rien promis en la matière a bel et bien envoyé trois Tigre, et s'apprète donc à envoyer deux à trois HM. Mais on n'affiche toujours pas de calendrier précis pour les formateurs de la police afghane : 150 gendarmes devaient se déplayer dans le courant de l'été, et le Parisien, le 14 juillet, évoquait plutôt la fin... de l'automne. Et évidemment, dans ce lot, on ne trouve pas de fantassin, le dernier maillon indispensable pour effectuer des opérations de contrôle de zone.
Les Britanniques, quant à eux, ont augmenté de 8.300 à presque 9.000 leurs effectifs pour le créneau des élections. Ils ont même dû envoyer une compagnie composite de renfort à 140 pax courant juillet, du fait des pertes en Helmand. Celles-ci s'établissent désormais à 204 morts, tandis que le gouvernement continue à prendre pour son grade. Le dernier sondage afiche un score inédit de 82% des personnes interrogées désapprouvant le manque de soutien du gouvernement vis-à-vis des militaires engagés sur le terrain. Et 57% sont désormais opposés à cet engagement.
Seules 17% des femmes interrogés (et 40% des hommes) l'approuvent : la résilience bien connue du peuple britannique semble bien, sur ce sujet précis, perdre du terrain.