Le Charles-de-Gaulle appareillera demain pour une série "d'essais techniques", consécutifs au souci que le navire avait rencontré en mer, en mars dernier. Deux pièces mécaniques avait cédé sur la ligne d'arbre, quelques jours seulement après son retour en mer, et plus de 14 mois d'IPER (interruption programmée pour essais et réparations) assurée conjointement par DCNS et la marine, à Toulon (1).
Ce n'est qu'à l'issue de ces essais que le PACDG, et son groupe aérien embarqué (GAE) pourront reprendre leur roadmap, adaptée, du fait de ces sept mois au port, non prévus. On en sait encore peu de choses : la priorité des priorités est de qualifier l'équipage (en majorité des nouveaux) , qui était encore loin d'être prêt, à la fin de l'hiver. Et évidemment, de requalifier, ou qualifier les pilotes à l'appontage, particulièrement les jeunes pousses.
L'activité du GAE est restée résiduelle, en l'absence de porte-avions, malgré quelques appontages réalisés à l'été, sur un navire américain. Le choix ayant été pris de ne pas renouveler le déploiement d'avions à Kandahar, trop coûteux en matière de formation des jeunes pilotes.
A l'été 2008, les SEM de la flottille 17F avaient été déployés sur la base du sud afghan, larguant un peu moins d'une vingtaine de bombes GBU-49.
Rappellons que c'est le capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland, 45 ans, qui en est le nouveau pacha. Il avait notamment été chef ops du PACDG, en 2003, avant de prendre la frégate La Fayette en 2005, puis le bureau plannification-programmation de l'EMM.
(1) elle a notamment permis, avec quelques aménagements, d'envisager le déploiement du missile ASMP-A. Les Rafale F3 de la FANU sont donc théoriquement en mesure de contribuer à la dissuasion depuis le PACDG.