Les cocardes mauritaniennes et une livrée sable, sur cet ancien Tuc' de l'armée de l'air (crédit : DR).
Vraie vente, ou cession gracieuse -c'est l'expression idoine- au titre de l'aide militaire, la Mauritanie dispose depuis le début de l'été d'un premier Tucano, issu des stocks de l'armée de l'air comme l'a révélé Air&Cosmos, début septembre. Ces avions (1) servaient, auparavant, à la formation des pilotes, à Salon-de-Provence, ainsi qu'au respect des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA, les fameuses "bulles").Ces avions avaient cependant quelques défauts, parmi lesquels un entretien jugé prohibitif pour un avion de cette classe, et pas de capacité d'emport d'armement. Ce qui les a condamnés assez rapidement, dans le contexte budgétaire actuel.
Outre cet apareil, immatriculé 5T-MAT, l'armée de l'air mauritanienne disposerait d'un Basler BT-67 (un Dakota remotorisé), de deux Harbin Y-12 d'origine chinoise capable de se poser à peu près partout, de quatre SIAI Marchetti SF-260E livrés à l'été 2000 et de deux Harbin Z-9A (une copie sous licence du Dauphin).
Un deuxième Tucano a été livré en septembre, selon Air&Cosmos, et deux autres doivent encore rallier le Mali. Le Tchad serait aussi intéressé.
Pas forcément de quoi alimenter, cependant, une offensive grand style, d'où le recours, en juillet, au "soutien" français, pour les opérations qui avaient précédé l'annonce de la mort de l'otage français Michel Germaneau. Parmi lesquels il faut très vraisemblablement chercher des aéronefs français.
(1) D'ores et déjà, plusieurs anciens Tucano français ont été essaimés en Afrique.