Outre les opérations d'influence, la brigade Lafayette voit l'apparition d'une nouvelle structure dédiée, avec le détachement de liaison, d'observation et de coordination (ou D-LOC). Cette structure originale est le retex direct d'une vieille carence capacitaire qui ne pouvait plus durer en Afghanistan, où la gestion des appuis aériens est essentielle. L'embuscade de Surobi l'a bien montré, mais la gestion des appuis est à spectre large : gérer un largage de matériel à très grande hauteur-ouverture basse (LMTGH-OB) sortant d'un avion de transport tactique (ATT), voire même, en cas de besoin, gérer un poser d'assaut...
Plus prosaïquement, les briques élémentaires du D-LOC (JTAC) doivent aussi pouvoir gérer tout le spectre munitionnaire de l'ISAF, de l'artillerie terrestre (qui aura bientôt de vraies munitions guidées) à celle fournie par les aviateurs.
On le sait, c'est bien sur les effets produits qu'est jugée l'ISAF et la mise en place d'une strucuture professionnelle, parlant anglais et comprenant éventuellement celui d'un texan, ne pouvait pas tomber à un meilleur moment.
Pour cela, l'armée de Terre s'engage sur du matériel, des rythmes de formation, et des rythmes de carrière. Des sous-officiers en seront ainsi (théoriquement valorisés) et la gestion des appuis ne sera plus (seulement) une couche de vernis donnée à un jeune saint cyrien avant qu'il ne doive aller commander autre chose.
Bref, comme certains me l'ont dit, ce D-LOC est une sorte de révolution copernicienne. Et pas seulement, parce qu'il peut comprendre, aussi, un ou plusieurs aviateurs, notamment le conseiller tactique air (CTA).
Le + du Mamouth :
Par delà l'effet d'annonce de l'an dernier, le D-LOC entre dans le vif du sujet. Comme l'équipe de fouille spécialisée (arrivée au printemps), la section d'actions d'influences (étoffée autour du concept HEAT de la TF Tiger), ou l'unité de renseignement brigade (une innovation d'un MGAT). Autant de structures qui se sont accompagnées d'achats de matériels, ou de customisations. Seule question pénible, pour les URB : l'absence de minidrone, qui ne pourra pas rester éternellement sans réponse.
Une anecdote, qui n'en n'est pas une, pour la fin : comme les URB, les D-LOC ont été mis sur pied par l'artillerie, qui démontre ainsi sa capacité à se refonder, malgré les coups de sabre qu'elle subit dans son organique.