Le légionnaire photographié au Mali avec un foulard aux motifs de squelette a été puni de 40 jours, et rapatrié cinq jours après les faits, apprend-on. Interrogé par mes soins lors du point presse hebdomadaire, le porte-parole de l'EMA a récusé en bloc ces éléments, ajoutant par ailleurs ne pas vouloir mettre sur la place publique le reste de l'affaire, et notamment les sanctions en question.
La photo de l'AFP qui l'avait rendu célèbre malgré lui avait été prise dans un contexte très particulier, puisque ce légionnaire se protégeait d'un atterrissage d'hélicoptère à proximité, avait indiqué l'auteur de la photo. Mais il ne combattait pas ainsi grimé.
L'enquête pour l'identifier a dû être particulièrement courte et simple, puisqu'il y avait très peu de légionnaires déployés au Mali, à ce moment-là. Au Tchad où il était stationné auparavant, ce légionnaire portait déjà le même foulard, ce qui n'avait apparemment gêné personne en trois mois de séjour sur place. Mais a donc considérablement simplifié son identification.
Aucune communication sur la nature de la sanction infligée au légionnaire n'a été effectuée pour l'instant. En fait, c'est bien la médiatisation du foulard, et non le foulard qui aura posé problème. Une punition sous la pression médiatique, en quelque sorte, mais qui semble avoir très largement impacté le ressentiment des militaires contre la presse et la hiérarchie parisienne.