C'était le 14 février, mais on ne l'apprend que maintenant : l'armée de terre a formellement adopté le Caïman, dont elle avait reçu un premier exemplaire de série en décembre 2011. Cette phase formelle permet de passer à la suivante : la formation des premiers équipages, après celle des instructeurs, qui avait déjà commencé.
Contrairement à ce qu'espéraient de grands optimistes, le Caïman n'ira donc pas en Afghanistan, comme les Italiens l'ont fait avec leurs NH90 (et peut-être d'autres Européens suivront, comme les Allemands).
Ce n'est pas avant 2014 (prudemment, aucun mois n'est précisé) que l'armée de terre pourra mettre en oeuvre un plot de quatre machines en opérations extérieures. L'urgence est là : avec les grosses chaleurs, les Puma envoyés au Mali sont très limités en emport de charge. Pas plus d'une section pourrait être transportée simultanément, quand les bonnes conditions ne sont pas réunies, ce n'est donc pas le bout du monde...
La MSO du Caïman n'est plus attendue, désormais, avant 2016.
A l'origine, l'armée de terre souhaitait disposer de 133 Caïman. Mais ça, c'était avant. On attend toujours la notification d'un contrat pour une deuxième tranche, qui a glissé de plusieurs mois. Mais dont la butée intervient dans un mois.
La plupart des clients européens du Tigre ou du Caïman, à l'instar de l'Allemagne et l'Espagne, et déjà, de la France, ont aménagé leurs commandes, ou s'apprêtent à le faire. Avec à la clé, après les étalements, de probables réductions.