"Un peu plus de 5.000" militaires sont déjà mobilisés par l'opération Serval, a estimé le ministre de la Défense devant les députés, ce qui confirme des valeurs déjà annoncées par ce blog. Mais ce chiffre remonte déjà au 6... février, le compte-rendu de son audition vient seulement d'être rendu disponible. Depuis cette date, des capacités supplémentaires ont été injectées dans Serval (1), ce qui fait qu'on est sans doute aujourd'hui pas loin des 5.500. Le chiffre ministériel prend en compte les capacités engagées directement au profit de Serval, y compris celles qui ne sont pas basées au Mali-même.
Constatons qu'officiellement en tout cas, la barrière psychologique des 4.000 soldats au Mali n'a pas été franchie. Ce "plafond" de 4.000 était déjà un problème de communication pendant les opérations en Afghanistan, même s'il y a évidemment été franchi.
Dans la même audition, le ministre donne le détail des 70 MEUR de surcoûts qui étaient à l'époque annoncés pour Serval : 50 MEUR pour le transport stratégique (malgré l'appoint de C-17 de cinq pays...), 5 à 10 MEUR pour le carburant aéronautique, 5 MEUR pour les munitions tirées (moins de 200 bombes à l'époque) ; 5 MEUR de primes opex ; 3 MEUR pour le fonctionnement courant.
Selon lui, le surcoût atteindrait les 200 MEUR pour quatre mois d'opérations : on sait que déjà 100 MEUR ont été consommés sur les quarante premiers jours.
Le 14 février, l'EMA estimait que 10.025 militaires français étaient en opex, dont 4.000 au Mali dans le cadre de Serval.
(1) le 6 février, le ministre déclarait pourtant que l'opération avait atteint "son format maximal".