Même si la note du Contrôle général évite les gros mots qui fâchent (fiasco, désastre...), la réalité est là : le système Louvois (1) est dans une impasse. Le contrôle général préconise même de le mettre entre parenthèses, en constatant que la situation -"alarmante"- continue à s'aggraver. Le montant des trop versés se monte déjà à 120 MEUR (décompte arrêté à la fin 2012), et 120.000 accidents de paiement ont été recensés.
Alors même qu'une thérapie de choc, tardive, mais réelle, a été lancée pour enrayer les soucis. Les effectifs du CERHS de Nancy ont été gonflés par 102 renforts (relevés tous les trois mois). 50 militaires y seront affectés entre avril et juillet prochain, tout comme 20 civils de la défense (recrutés parmis le anciens militaires) le seront d'ici mai prochain.
Par delà les implications pour la vie des militaires, il sera de plus en plus difficile d'échapper à la prise de sanction(s). Alors qu'il s'était toujours refusé à en évoquer le principe, le ministre de la défense a fait évoluer sa position, dans une interview à la Voix du Nord, le 7 février : "il ne faut pas perdre de vue l'objectif. Si on ne règle pas cette
affaire, il y aura des coupables. Je conçois l'opération Louvois comme
une opération militaire".
(1) Ceux qui n'auraient pas encore compris les ressorts du souci peuvent se replonger dans les 53 posts que j'ai consacrés à ce sujet, depuis le premier, le 17 novembre 2011.
(2) il n'est pas une discussion sur les fora militaires actuellement qui ne mette en rapport la sanction infligée au légionnaire qui portait un foulard au Mali, et l'absence de sanction dans le dossier Louvois.
(un nouveau sondage en ligne ci-contre)