vendredi 8 février 2013

Serval : encore le COS en pointe


Un chuteur opérationnel du COS dans l'oeil du Harfang, lui aussi de sortie (Photo EMA).



On ne change pas une équipe qui gagne : des éléments du COS se sont saisis cette nuit de la piste de Tessalit, dernière bourgade d'importance avant la frontière algérienne. Ce site est inscrit sur la liste des zones refuges des djihadistes. Des commandos ont été largués par l'escadron 3/61 Poitou, assure l'EMA, de quoi ouvrir le terrain à des posers d'assaut effectués par d'autres avions de la même unité.

Comme je le détaille dans un article d'Air & Cosmos cette semaine, les unités "air" du COS semblent avoir fourni un effort conséquent avant et dans Serval. Malgré une communication qui, sans surprise, reste des plus minimales sur leur rôle exact, au profit de capacités peut-être plus médiatisables mais moins engagées dans la manoeuvre.
L'insertion s'est effectuée évidemment de nuit, sous appui de la 3D. Une trentaine de sorties ont été comptabilisées dans cette seule nuit, explique l'EMA, dont une douzaine pour les frappes. Des éléments du 1er RIMa ont aussi progressé depuis Gao pour rejoindre Tessalit au matin, après un trajet de 500 km.
Sur les brisées du COS, le 1er RCP, qui assurait jusqu'alors la sécurité sur la piste de Kidal, a été engagé dans le même but à Tessalit, pour consolider la tête de pont. Cela confirme à la fois l'excellence du plus vieux régiment para français, mais aussi le besoin, pour le COS, d'élargir le plus vite possible son assise, ou, à défaut, de fidéliser et consolider des unités de deuxième cercle.
Des briques de la 11e BP, mais aussi les CPA conventionnels étant, dans cet ordre d'idée, des partenaires quasi-naturels, comme j'ai déjà pu l'expliquer dans RAIDS.