Afin de rendre plus lisible la manoeuvre aérienne, l'armée a fait entrer tout le monde, étrangers compris, dans un ATO (air task order, ordre d'opérations aériennes) unique. L'armée de terre française, qui évoluait différemment pendant Harmattan, est elle aussi entrée dans l'ATO produit par l'armée de l'air.
La gestion quotidienne de ces moyens induit également un passage sous TACON du JFACC-AFCO, basé à N'Djamena. Les aéronefs de soutien américains -tankers et C-17- sont donc placés sous le contrôle opérationnel d'un JFACC français, c'est évidemment une grande première, qui traduit le niveau de confiance des forces américaines dans notre force aérienne.
Cette confiance s'est construite au fur et à mesure des engagements, mais aussi par l'effet produit, en 2011, par le comportement des moyens aériens français en Libye, qui semble avoir étonné plus d'un aviateur américain.
Seule exception (somme toute compréhensible) à ce TACON français, les moyens ISR américains restent sous contrôle américain, même si les Français peuvent avoir accès à l'imagerie récoltée (comme les... Américains). Totalement, et là aussi c'est une grande première, sous cette forme en tout cas.