Un SGTIA du BG Picardie va-t-il rester sur le carreau à quelques semaines du départ (1) ? Cela ne fait plus l'ombre d'un doute pour beaucoup, mais à Paris, on calme le jeu, tant qu'aucune décision n'a pas été prise.
Le général Didier Castres, nouveau sous-chef ops de l'EMA et ancien patron du CPCO est au coeur de cette réflexion matricielle : il était en Afghanistan avec le CEMA, au début du mois.
La seule décision encrée, pour l'instant, est la volonté de retirer un deuxième détachement de 200 pax environ, d'ici la fin de l'année. Mais pas forcément en procédant, comme le mois prochain, par le retrait d'un SGTIA complet.
Le tableau de base est celui-ci : actuellement la TFLF détient sept SGTIA, dont un sera retiré le mois prochain (reste six).
Selon la vitesse à laquelle la Surobi sera effectivement transférée à l'ANA, un deuxième SGTIA sera retiré (ou non). Mais il est également possible de trouver des économies ailleurs. Plusieurs, dans l'armée de terre pointent du doigt depuis des lustres le détachement chasse de Kandahar (160 pax) au motif qu'il ne travaille pas pour les troupes françaises, au sol. On peut aussi observer que le détachement multicapteurs (dont les drones SDTI) de Tora n'aura plus de raison d'être, avec le départ de Surobi.
Et des budgétaristes pourraient même arguer qu'en mélangeant ces différentes options, ce n'est plus 200 pax qu'on peut rapatrier, mais le double. Et dans le même délai. Une hypothèse qui aurait des supporters à l'Elysée.
Seuls les logisticiens sont raisonnables : en sortant leurs calculettes, et en contactant les prestataires de transport, ils auront compris que ce retrait prendra, en logistique, beaucoup, beaucoup, plus de temps.
(1) c'était arrivé en 2008 à la première compagnie du 27e BCA. Coïncidence, cette dernière fait partie des partants en Kapisa, dans quelques semaines.