Glosée avant même qu'elle ne commence, l'opération de protection du président français et du Premier ministre britannique n'a pas connu de couacs, et s'est révélée, de plus, être une belle manoeuvre d'interopérabilité entre les différents acteurs du domaine, sous le pilotage du patron du GSPR, Michel Besnard. Sensiblisées au sujet dès la fin du mois d'août, les armées ont d'abord fourni un beau matelas de logistique, avec des Puma de l'ALAT et de l'armée de l'air, et, me semble-t-il, au moins un Caracal. Un Transall avait convoyé, la veille de l'arrivée des responsables, des renforts de police qu'il ne faut pas réduire aux seuls CRS. Plusieurs dizaines d'éléments du SPHP (notamment son GAHP) et du RAID, dont le métier est bien d'appuyer la protection présidentielle, ont ainsi créé une bulle autour de deux responsables.
Ils ont retrouvé en Libye des éléments de la force de protection du GIGN, appuyés par des renforts de la force d'intervention du même groupe, en charge de la protection de l'ambassadeur français.
Enfin, on a pu apercevoir trois des Landrover blindés du 1er RPIMa, utilisés en général par les détachements de protection rapprochée (DPR) dont le métier sera évoqué dans le prochain RAIDS. Le 1er RPIMa avait déjà fourni des moyens lors d'un récent séjour présidentiel en Afghanistan, comme l'atteste une photo parue dans le numéro de RAIDS de septembre.