Le ministre de la défense a été élu sénateur de la Meuse avec 50,51% des voix, un poste qu'il avait délaissé à sa nomination au ministère. Il s'offre à lui un choix entre six mois (au moins) au ministère de la Défense, ou six ans (garantis) au Sénat.
Mais même avec le passage avéré du Sénat (1) de la droite vers la gauche, les deux ministres élus ce soir n'auront sans doute pas le choix, observent ce soir mes confrères spécialistes de la politique. Car il n'y aura pas de voix en trop pour que Gérard Larcher conserve, samedi, son poste de président de la Chambre haute.
A ce stade, le ministre-sénateur et ancien président du groupe UMP ne s'est pas exprimé. Sa dernière déclaration, au Figaro, évoquait la possibilité de démissionner pour permettre à Gérard Larcher d'être réélu.
(1) notons que parmi les personnalités du domaine de la défense, l'industriel Serge Dassault a été réelu sénateur de l'Essonne. Alain Richard, ancien ministre de la Défense a reconquis le siège qu'il avait délaissé en 1997, à son entrée dans le gouvernement Jospin. Didier Boulaud, dans la Nièvre, conserve son mandat : il siège à la commission des affaires étrangères et de la défense.