L'Etat-major des armées l'a annoncé ce matin : un premier SGTIA (compagnie d'infanterie et ses appuis) soit 200 militaires, sera désengagé d'Afghanistan durant le mois d'octobre. Et le GTIA concerné, vraisemblablement en Surobi, perdra définitivement cet effectif. Donc, la relève viendra avec un SGTIA de moins.
Un deuxième détachement de volume équivalent sera retiré "d'ici la fin de l'année" a assuré l'EMA.
Ces équations peuvent sembler difficiles à comprendre. Mais il faut bien intégrer le fait que c'est la traduction de la montée en puissance des ANSF, dont la 3e brigade ANA, qui a totalement atteint sa maturité.
Elle doit donc être en mesure d'assurer en Surobi l'intégralité de ses missions.
La France n'y interviendrait plus qu'avec des appuis spécifiques (artillerie, 3D, etc). Le sort des détachements spécifiques, notamment des drones de l'armée de Terre opérant depuis Tora, n'est pas encore connu. La logique voudrait qu'ils soient relocalisés en Kapisa, ou rapatriés.
Cette évolution du contexte rend logique l'épargne des SGTIA opérant dans le seul district de Surobi. Ce blog avait rappelé comment le GTIA Sud avait bénéficié, en juillet, d'un SGTIA de renfort (compensant la baisse de 200 OMLT), fourni par le 2e REP.
C'est donc ce renfort d'infanterie qui est épargné. Le deuxième détachement écnonomisé équivaut au SGTIA qui opérait depuis Tora.
Les autres sont basés sur les COP de Surobi et du Sud-Kapisa. Pour l'instant, l'EMA n'y toucherait donc pas, pour la simple et bonne raison qu'ils sont basés au coeur de zones particulièrement sensibles.