C'est le CEMAT qui l'affirme, face aux députés de la commission de défense : le VBCI va partir en opex. Truisme, pourrait-on dire, mais pas forcément, tant il faut que les équipages et les fantassins s'approprient la bête, haute et large. Et évidemment, que la chaîne logistique soit rodée.
Pour ces raisons, on ne verra pas de VBCI sur les théâtres avant l'été 2010. Le CEMAT évoque un ou deux théâtres, sans, prudemment, en citer aucun. On sait que de longue date -et comme le PVP-, le VBCI devrait connaître le soleil du Liban. Et peut-être le Kosovo, plus vraisemblable (et accessible) que le Tchad ou l'Afghanistan.
Sur ce dernier théâtre, bien des fantassins estiment que l'engin n'est pas adapté au combat irrégulier, et pas au gabarit des routes et ponts afghans. Là où le vaillant VAB a réussi, sur la plupart des attaques par IED et suicide bombers, à traverser les épreuves en protégeant ses occupants. L'effet de souffle soulevant le véhicule et le retournant, mais sans réussir à fragmenter les caisses.
On le sait, le problème essentiel du VAB restant la qualité des munitions employées par les insurgés. Mais là, on attend de voir aussi comment le VBCI y resistera, lui.
Comme l'armée de l'Air avant elle, l'armée de Terre tente désormais d'envoyer sur les théâtres ses matériels les plus modernes. C'est ainsi que le Tigre vient (enfin) d'accéder à l'Afghanistan, au terme de nombreuses ultimes customisations, tout comme le Caesar. L'un et l'autre ont, dans la foulée, fait parler la poudre.
Incidemment, cela ne peut pas faire de mal au caractère "combat proven" du matériel. C'est sans doute pour cela aussi que le PVP et le Felin seront également opexés en 2010, assure le CEMAT.