70 MEUR : c’est une estimation, et même ici, l’administration évoque un chiffre qui ne prendrait pas toutes les conséquences de l'immigration clandestine. Dans cette somme, on trouve les investissements liés à l’action de l’administration pour lutter contre le phénomène (achat de radar à 200.000 euros pièces, de moyens nautiques, fonctionnement du centre de rétention administrative), mais aussi le surcoût lié à la scolarisation des enfants des immigrants. « On construit un collège tous les ans, et un lycée tous les deux ans, actuellement, lance le préfet, Hubert Derache. « En métropole, on a supprimé des milliers de postes d’enseignants, ici on en a créé 450 depuis le début de l’année ».
L'attractivité de la terre française, où le revenu moyen est déjà 10 fois celui des Comores voisines (Anjouan n'est quà 70 km soit quatre heures de mer sur un "kwassa") va encore croître, avec la mise en place d'un RSA (revenu de solidarité active) qui représenterait 25% du montant de celui versé en métropole.
Toutes les composantes de l'Etat concourrent à la lutte contre cette immigration, qui tue : sept clandestins se sont noyés ce lundi, dont trois enfants. L'un d'eux n'était qu'un bébé de quelques mois.