Selon le CEMA, l'état du parc SDTI de l'armée de Terre est moins catastrophique qu'il n'y paraît. En effet, sept drones sont déployés en Afghanistan (1), a-t-il expliqué le 14 octobre aux sénateurs, et ont déjà assuré 170 missions depuis leur arrivée, il y a un an, sur le théâtre. Soit une mission tous les deux jours en moyenne. Pas une cadence folle, si on se souvient que ces capteurs sont sensés nourrir le renseignement, et pas seulement appuyer les opérations hebdomadaires de la force.
Selon le CEMA, sept autres cellules seraient en maintenance chez l'industriel, et trois autres serviraient à l'instruction et à l'entraînement en France.
Rappelons que la France vient de racheter six drones et un fort volant de rechanges à l'armée canadienne, pour un montant non dévoilé. Et que la DGA a commandé directement trois drones à Sagem. Ce qui, théoriquement, porterait le parc de cellules à 26 drones, de quoi permettre la mise sur pied d'une batterie supplémentaire au 61e RA de Chaumont.
Et d'envisager un peu plus sereinement l'avenir à court terme de la filière.
Jeudi dernier, l'EMA faisait état de 5 missions de drones -tous modèles confondus- en Afghanistan pour la semaine écoulée, contre 2 à 3 ces derniers mois. Une progression exceptionnelle, mais qui dissimule mal ce qui reste un réel déficit capacitaire.
Le CEMA a d'ailleurs confirmé les difficultés rencontrées dans le MCO de terrain de ces engins, et les difficultés rencontrés dans la mise en oeuvre du DRAC, qui sera déployé en temps et en heure. "40 sont en service, et quarante autres doivent être livrés", a-t-il ajouté.
(1) on aura compris que cela ne veut pas forcément dire que ces sept engins sont tous aptes au vol.