Alors que le Brésil pourrait signer dès demain pour 36 appareils (avec des extensions possibles au-delà d'une centaine), le Koweit vient, à son tour de chanter les louanges du Rafale. Chant n'est pas contrat, mais une telle déclaration, rare, peut en tout cas ouvrir le champ à des négociations techniques favorables.
Il n'aura échappé à personne que la France a réussi à s'imposer à nouveau dans la péninsule arabique sur des contrats très concurrentiels. EADS a vendu un système de surveillance du territoire et des ravitailleurs en vol en Arabie Saoudite, et la liste n'est peut être pas close. Au Koweit, on 'exclut rien dans la liste des possibles : dans une zone rendue de plus en plus instable par l'Iran, l'acquisition de missiles sol-air modernes, pour intercepter des attaques d'avions de combat, ou de missiles intermédiaires, fait partie des urgences du moment. Et enccore plus, si on peut les baser sur un système mobile, comme une frégate, par exemple.
Les capacités technniques de l'industrie française sont un argument incontestable, mais comme le martelait hier Hervé Morin sur le perron de l'hôtel de Brienne, le signal envoyé par la présence d'une base aux EAU, une implantation physique (familles comprises), est un signal fort envoyé aux Etats de la péninsule.
Reste à savoir comment tout cela se traduit dans l'accord de défense signé hier, et qui, comme tous les documents du genre, n'est pas public. Vraisemblablement, l'assurance d'une assistance mutuelle et d'une coopération accrue dans les domaines sensibles, comme le renseignement, peut-être les forces spéciales ou les unités spécialisées dans le contre-terrorisme, des données importantes, indécorréllables, désormais, des grands contrats de la zone.
Là où le Brésil souhaitait instamment un transfert de technologie, les autres prospects du moment (EAU, Koweit) dans la péninsule veulent garantir, vraisemblablement, l'engagement total de la France : sur le niveau de technologie le plus récent, mais aussi, sur une solidarité totale, en cas de soucis.