lundi 19 octobre 2009

EPE : premiers enseignements

Par delà les premiers résultats, évidents, sur la sécurité des thoniers, Orthongel a aussi généré son lot de points positifs pour les intéressés. Elle rassemble la communauté des gens de mer autour d'une mission aux réalités immédiatement perceptibles. "La mission de protection est permanente pour nous, explique un fusilier marin, la différence, ici, est que l'on protège des citoyens français qui travaillent sur un navire de pêche français". Autre témoignage, de ce chef d'équipe, qui était en première ligne lors d'une récente attaque. L'homme, comme tous ici, est plutôt avare de détails, mais tient absolumment, par contre, à louer les "qualités tactiques" des commandants des deux thoniers, qui ont largement contribué à repousser les pirates.
Chez les armateurs sud-finistériens, on se félicite de la "réactivité de la marine nationale". Après l'attaque de septembre 2008 sur le Drennec, les Bretons étaient allés prendre des conseils chez les commandos, à Lorient, sans même penser qu'en avril 2009, ils seraient amenés à envisager l'embarquement d'équipes de protection. Le 7 mai, la demande avait été transmise au Premier Ministre et, le 15 juin, "tout était prêt".
Les fusiliers marins sont arrivés en juillet, et ils devraient rester (sans relève) "au moins jusqu'en décembre" leur a appris hier Hervé Morin.
De fait, et même si personne ne l'affirme pour l'instant, les EPE resteront indispensables aux Seychelles tant que la piraterie n'aura pas été éradiquée, ce qui risque de prendre du temps.


Notre photo : un fusilier d'une EPE. Pour des raisons évidentes de sécurité, l'armement, les procédures, les postes des EPE restent dans l'ombre, pour laisser le dispositif efficace. Cette photo n'a donc -volontairement- qu'une fin d'illustration. (crédit : Jean-Marc Tanguy)