Soyons hônnêtes, le temps passé à la production de ce blog m'en laisse peu pour tout le reste, mais force est de constater que sur deux soirées consécutives, une fois mangées les premières pages, on est captivé par le récit du sergent-chef David Bellavia.
Le même qui, dans une introspection rare, livre avec pudeur ce qui l'a mené dans l'armée, un mauvais souvenir d'adulte, quand il assiste, impuissant, au cambriolage de la maison de ses parents, ou qu'il comprend qu'il ne fera pas un acteur de théâtre. Plus tout à fait les mêmes yeux, on s'en doute, quand, quelques années plus tard, le même entre, le 6 novembre 2004, dans le chaudron irakien, à Fallouja. Pour une opération qui durera trois semaines, et dont aujourd'hui encore, on n'a pas fini de débriefer et de mettre en pratique toutes les conséquences.
Bellavia n'a pas sa langue dans sa poche, et comme Marcus Luttrell (1), a le souci du détail.
Un seul regret, finalement, mais qui n'a rien à voir avec le livre : que de tels livres n'inspirent pas plus nos soldats, et ne les incitent pas à prendre plume. Je le sais, François Saint Exupery serait heureux de les editer...
Fallouja, de David Bellavia, avec John R. Bruning, Editions Nimrod, 21 euros. http://www.nimrod.fr/f/index.php
(1) le SEAL auteur de Lone Survivor, également chez Nimrod Editions.