Le CEMM a mené trois interviews hier (Europe 1 en différé, le Télégramme, le JDD) tandis que le
CEMA en menait deux en direct (TF1 hier et ce matin sur France Inter).
La compréhension du factuel n'a pas vraiment progressé : CEMM, CEMA et minarm disent n'avoir appris l'apparition du virus à bord du Charles-de-Gaulle que le 7 avril et manifestement, l'escale de Brest focalise (un peu tardivement) toutes les attentions. Pour l'instant, aucun de ces trois responsables n'a ciblé un quelconque responsable (il faut rappeler que le principal ne porte pas des galons, c'est le virus) mais les développements de l'une et des autre orientent néanmoins les choses, et pas forcément de façon convergente.
Le CEMA a notamment livré plus de détails. Il a aussi révélé que le porte-avions aurait dû mener "des missions opérationnelles en Méditerranée" avant son retour à Toulon.
Il a aussi rappelé ce matin que des avions de la marine pouvaient parfaitement être utilisés contre Daech en Jordanie (en plein désert) comme l'ATL2 le fait en pointillé et comme les Rafale Marine l'ont déjà fait une première fois. Une base aérienne projetée isolée au milieu du désert, et qu'il est donc possible de garder à l'écart de la contamination... comme cela aurait dû être le cas pour le porte-avions.
Rien que l'évocation d'un précédent constitue une provocation pour la marine qui estime qu'elle n'a pas à utiliser ses chasseurs pour autre chose que des missions embarquées, ce qui relativise, de fait, l'atout constitué par le porte-avions, sa capacité à durer en mer dans les environnements les plus agressifs, etc.
Dans le reste du monde, le CEMA a assuré que la France ne "baisse pas la garde" en opex. Il a expliqué, sans les chiffrer et les localiser, que "quelque cas" de contamination au covid-19 en Afrique sont "suivis de près avec des gens placés en quarantaine".
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