La minarm avait prévenu, les relèves pourraient prendre du retard -entre un et deux mois- mais ce
n'est peut-être pas la seule (mauvaise) surprise qui est tombée sur les personnels en opex (avec éventuellement, aussi, une contagion au covid-19...). Désormais des règles bien plus drastiques vont s'appliquer pour les retours d'opex, notamment de zones où des cas de covid-19 sont apparus.
Il y a encore très peu de temps, les règles de vie en opex, malgré ce qui était évoqué à Paris, ne semblaient pas avoir été marquées par une très grande observation des règles barrières, par ailleurs assez dures à tenir comme évoqué dans une ITW à France Inter (surtout sans matériel de protection, comme les masques...). Ce sont les déboires du Charles-de-Gaulle, promu parmi les zones au plus gros taux de contamination du territoire Français, qui ont commencé à faire réfléchir. Peut-être un peu tardivement.
Jusqu'à maintenant, une forme d'empirisme était adopté par chaque théâtre et/ou armée, ce qui devrait amener, normalement assez rapidement, à une poignée d'ordre du pôle opérations de l'EMA (sur ce sujet qui a pourtant commencé il y a maintenant plusieurs semaines). Parmi les problématiques locales figurent celles des PCRL, personnels civils de recrutement local sans lesquels la vie sur les bases s'avère bien plus compliquée. Mais pas impossible.
C'est au sein de ce pôle opérations que, théoriquement, le porte-avions Charles-de-Gaulle devait être (au moins) supervisé, et c'est aussi de là que devraient, logiquement partir des consignes, pour les départs en opex, et donc ce qui apparaît désormais incontournable, pour ceux qui rentrent d'opex. Dont de la plus grosse, et apparemment la plus contaminée, au Sahel.
A cet égard, le confinement des passagers d'un Airbus A330 Phénix à Creil depuis hier semble être l'illustration de ce nouveau clic dans le grand dossier "le covid-19 et les opex", sans pour autant forcément préjuger d'une contamination.
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