Déployer un A400M de l'autre côté de la planète bleue, c'est un petit exploit, qui rappelle que quand
l'A400M est en état de voler, il vole, et bien. L'appareil du Touraine a en effet volé 25h (donc évidemment à plusieurs équipages...), c'est à peine moins que ce que nécessite un jet civil. Pour aller en Polynésie en jet civil, il faut néanmoins changer d'avion, ici c'est le même qui a oeuvré.
L'appareil aura par contre réalisé trois escales (contre une pour un jet civil), une à chaque extrêmité du Canada, puis une ultime à Hawaï.
Outre donc au moins un deuxième équipage, l'appareil portait une douzaine de tonnes, pas son maximum, mais il faut évidemment prendre en compte le volume et les élongations.
La partie fret liée au covid-19 comportait plus de 7 tonnes et occupait 21 m3. Y figurent 10 respirateurs portables, 3,5 m³ de gants pour le centre hospitalier de Papeete, 10 m³ de fournitures fiduciaires (comme ce fut le cas pour un vol d'A330 de l'ET60 vers La Réunion et Mayotte), du matériel informatique pour les services de l’Etat.
Comme c'était prévu et signalé sur ce blog, les équipages ont confiné quatorze jours avant leur départ de France, et restent isolés sur place.
Le Haut-Commissaire (plus haut représentant de l'Etat), Dominique Sorain et le contre-amiral Laurent Lebreton, COMSUP, étaient au DA190 pour accueillir l'appareil, à 20h30 (locales).
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