D'après la minarm auditionnée au sénat cet après-midi, le soutien médical et sanitaire, non chiffré en
valeur absolue, représente "les deux tiers des missions" de l'opération Résilience. Quelques éléments ont été livrés ce soir par son ministère, la vidéo en temps réel n'ayant pas pu être visualisée par tout à chacun, contrairement à ce qu'on peut avoir sur la commission équivalente de l'assemblée nationale.
Le chiffre donné hier soir au micro de mon confrère de RFI Franck Alexandre était correct (personnellement, je n'en doutais pas), avec 3800 cas probables et possibles, pour 369 cas confirmés et 867 cas déclarés.
On apprend même que le SSA devrait "présenter ces chiffres dans un très grand détail dans les prochains jours". La minarm annonce une transparence pour les parlementaires et citoyens, la presse les réclamait quasi-quotidiennement depuis des semaines. Aux Etats-Unis, ces chiffres (incluant même les contractors et civils, plus les familles) sont données quotidiennement, et ce, depuis le début de la crise !
J'y ajoute des chiffres qu'elle n'a pas donné : les soignants du SSA, en première ligne, sont aussi les plus touchés en proportions d'effectifs, avec près de 150 cas avérés, et plus qu'autant de possibles et probables.
La marine, elle, annonçait environ 200 cas avant les 50 désormais avérés du Charles-de-Gaulle, mais pour un effectif total double par rapport au SSA.
La minarm a aussi annoncé ce que ce blog avait déjà annoncé le mois dernier : les relèves de Barkhane vont être décalées "d'un ou deux mois", si la crise sanitaire "se poursuivait jusqu'à l'été. On imagine des scènes de liesse dans les quartiers Légion de Barkhane.
Elle a aussi confirmé que les Rafale de la BAP H5 "volent tous les jours", c'est un endroit où les opérations se poursuivent. Dans cette zone, "certaines relèves ont dû être repoussées" du fait de fermeture de frontières. La TF Jaguar en Arabie Saoudite est concernée.
Elle explique que l'opération Corymbe a été "suspendue en raison de la fermeture des ports de la région" ce qui est un argument. Mais c'est un autre, en fait, qui l'avait emporté, en début de crise du coronavirus (quand tous ces fameux ports étaient bien ouverts...) : récupérer une équipe médicale pour la manoeuvre globale de Résilience et un précieux patrouilleur, même s'il n'est plus tout jeune. Selon elle, un "pays de la région" pourrait permettre de reprendre la mission.
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