Le régiment parachutiste de Calvi a une nouvelle fois fait la différence, mais aussi amené sa
différence. Pendant deux mois, en totale autonomie, le 2e REP a mené des opérations au Niger avec les FAN, poussant le niveau d'intégration au plus bas niveau, avec des groupes de combat panachés.
Ces deux mois ont commencé le lendemain de la décision du chef des armées de mener un surge de 220 hommes. 170 appartenaient au régiment (1), avec des renforts venus comme lui de Côte d'Ivoire : 35e RAP, 1er RHP, 17e RGP. Les JTAC étaient fournis par le 40e RA, puis le 35e RAP.
Le bilan précis reste en partie encore sous le boisseau, mais l'activité des légionnaires a désorganisé celles des GAT. Le colonel Christophe de La Chapelle a récupéré au Niger l'équipe GCP en renfort qu'il avait envoyé au groupement Cobra, en novembre, groupement qui était d'ailleurs à l'époque commandé et armé par le GCP régimentaire.
Le chef de corps revendique avoir mené du combat parachutiste, en partie en débarqué. Il est à noter que venu de RCI avec les véhicules sectorisés dans ce pays calme, les sections n'étaient évidemment pas portées sur des véhicules ni surblindés ni dotés de brouilleur, un détail ce qui ne semble pas avoir vraiment travaillé les bérets verts, manifestement ravis de l'aubaine de faire état de leurs multiples aptitudes.
Les légionnaires n'ont pas connu de blessés dans leurs rang, ni de panne irrémédiable dans leur parc, soutenu par des légionnaires maintenanciers capables de faire parler aussi bien la clé à molette que le fusil d'assaut.
Le GTD Altor, le plus petit de trois, semble avoir mis en oeuvre des modes d'engagement alternatifs, qui ont apporté des résultats, ce qui illustre, si besoin était, la capacité qui persiste de déconcerter les GAT et de les battre.
Le régiment est rentré en Côte d'Ivoire puis dans la foulée à Calvi, au bout de cinq mois d'Afrique (2). Pour la première fois depuis longtemps, il vivra entre légionnaires son Camerone, le 30 avril, sans le moindre invité, civil ou militaire.
(1) de la 4e compagnie de combat qui fut commandée notamment par le jeune capitaine Thierry Burkhard, la compagnie de maintenance, et la compagnie de commandement et de logistique.
(2) C'est le 1er REC qui a repris le GTD3, en réarticulant ses propres effectifs.
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