dimanche 26 avril 2020

Faut-il redouter le "porte-avions des sables"... ou une perte de confiance ?

Après mes révélations sur un confinement forcé à Creil de militaires de l'armée de terre et de l'air
revenant du Sahel (1), c'est un témoignage d'un militaire vivant un accueil ressenti comme indigne qui est publié chez Secret Défense.
Manifestement, ce confinement a été géré en conduite, sur des causes qui n'ont toujours pas été expliquées par le minarm. Les intéressés n'ont semble-t-il pas vraiment d'informations claires depuis qu'ils ont mis le pied sur la passerelle de l'A330 Phénix, à Niamey (Niger).
Les contraintes liées au coronavirus ne doivent pas avoir bon dos, car ce confinement à Creil a commencé il y a maintenant plusieurs jours, désormais, et la perspective est ancienne (plus d'un mois) d'avoir à gérer des retours d'opex, notamment de Barkhane qui a connu ses premiers cas il y a des semaines. Un militaire revenant de plus de quatre mois d'opex, sans le sas psychologique habituel de surcroît, ne peut pas être accueilli avec un petit paquet de chips et une boîte de paté.
Surtout qu'au moins une nouvelle relève de Barkhane est d'ores et déjà programmée cette semaine et le confinement des intéressés (prévenus ?) a été réfléchi sur une autre base aérienne, la BA105 d'Evreux, sans doute choisie de par sa proximité avec Paris.
Le sénateur et ancien SEMARM Jean-Marie Bockel s'interrogeait à haute voix lors d'une audition liée au covid-19, sur les dégâts que l'épisode du Charles-de-Gaulle pourrait créer en terme de confiance parmi les marins envers leur commandement.
Manifestement, il avait sous-estimé le périmètre de la crise. Un niveau qui semble désormais inquiéter : des mesures devraient être annoncées demain. Et espèrent les militaires (comme les journalistes), avec des informations.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.

(1) rappelons que ces militaires ont été confrontés au changement de braquet demandé par le Président de la République et chef des armées suite à Indelimane, en novembre : ils sont arrivés au Sahel juste après.  Les situations qu'ils ont vécues auraient mérité le sas opex de sortie, et en tout cas, pas un accueil de ce type, avec le manque d'informations qui l'a accompagné.