Depuis la fin de la guerre froide, on les avait, à tort, un peu oubliés, mais les spécialistes NRBC des
armées sont très recherchés depuis l'apparition du covid-19. Leurs experts, comme ceux du CE-NRBC (dépend du CEAM) et de la SI-NRBC dans l'armée de l'air, ont assuré les premières réponses, et pas moins de 600 pompiers de l'air sont "marqués à l'oreille" pour assurer les solutions opérationnelles, notamment au sein des équipes de décontamination air (EDA). Au 20 avril, ils avaient déjà assuré 44 désinfections à caractère aéronautique. Elles ont été menées d'abord à Istres (ESIS de la base aérienne 125, de la BA115 et SI-NRBC) pour les deux avions revenus de Chine puis pour les six missions Morphée. Villacoublay (SI-NRBC, ESIS des BA105, BA107 et BA123) a été concerné par le plus gros du travail, 32 désinfections ont été menées sur sept aéronefs au moins, ainsi que probablement les vecteurs qui ont ramené des cas d'opex.
Les EDA comme la SI-NRBC ont aussi réalisé 45 désinfections d'infrastructures civiles (à la demande des OGZDS) comme militaires.
Pour être complet, rappelons que l'armée de terre détient aussi des spécialistes au sein des UIISC, notamment l'UIISC1, du 2e Dragons et des marins pompiers. Ces deux derniers sont d'ailleurs actuellement associés pour désinfecter le porte-avions Charles de Gaulle et la frégate de défense aérienne Chevalier Paul.
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