L'infirmier Quentin Le Dillau est mort à son tour, très tôt ce matin. Il n'aura survécu que quelques
heures au sergent Pierre Pougin, le plouf du Pyrénées, avec qui il était treuillé hier au moment de l'accident. Leurs employeurs ne s'expriment pas sur les causes de l'accident, pour l'instant.
L'émotion est immense dans cette unité opérationnelle régulièrement confrontée à la mort, que ce soit au Sahel ou lors d'opérations de sauvetage en mer. Mais c'est la première fois dans l'époque contemporaine où elle perd un de siens, de surcroît à l'entraînement, et un de ses partenaires, ici de l'antenne médicale de Cazaux.
A ce stade, la flotte Caracal n'a pas été clouée au sol (ni au 4e RHFS), ce qui exclut donc a priori un doute sur la cellule de l'appareil. Ce n'est pas le treuil qui s'est décroché de son support : les deux militaires suspendus par le fil de métal sont tombés dans le vide pendant l'opération de treuillage ce qui indique une rupture. C'est donc un accident très différent de celui qu'a connu le 5e RHC.
Je n'ai pas en tête de cas où un fil de treuil a rompu, dans les armées, en France. La capacité de charge du modèle installé sur Caracal excédait largement la masse réunie des deux militaires.
Si cette piste se confirme, il est plus que probable qu'il y aura des limitations d'emploi sur le modèle de treuil concerné, voire plus d'emport du tout. Le Pyrénées se sert essentiellement du treuil sur ses missions de secours en mer. L'unité couvre le golfe de Gascogne.
D'autres unités étrangères, utilisatrices du Caracal, emploient le même type de treuil.
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