L'effort du minarm pour les opérations d'évacuation a concerné 143 patients atteints du covid-19, soit
22,5% du total évacué pour tous les modes possibles. C'est un effort réel, de consommation de potentiel de matériel aérien qu'on sait rare, et pas toujours disponible, par ailleurs, mais aussi humain, si l'on considère que les militaires doivent aussi s'entraîner à leur prochain mandat, passant d'une guerre sanitaire à une guerre tout court.
A ce stade, ces opérations de transfert sanitaire sont interrompues, elles peuvent néanmoins reprendre à tout moment. Tout en rappelant qu'elles peuvent aussi être mobilisées pour d'autres causes.
Selon nos restitutions, l'armée de terre a réussi un beau tour de force avec 48 patients (24 missions), pour trois Caïman du 1er RHC et du GAMSTAT engagés. Chaque mission transportait deux patients.
L'armée de l'air a évacué les deux tiers du total, mais avec beaucoup plus de vecteurs : 3 Caracal (deux patients par mission), 2 Puma (un), un Atlas (six), un A330 Morphée (six) et un Casa Nurse (6). Les unités impliquées sont l'EH 1/67 Pyrénées, l'EH 1/44 Solenzara, la 64e escadre de transport, la 31e ERTS (dont son escadron 1/31 Bretagne). L'A330 Morphée et l'Atlas ont assuré leurs premières missions d'évacuation avec une configuration nouvelle.
Aucune de ces missions n'auraient été possibles sans les décontaminations réalisées par les pompiers de l'air et le 2e Dragons.
La marine avait réservé deux Caïman Marine de la 31F et de la 33F, mais ils n'ont pas été demandés par les ARS.
Le solde des évacuations a été réalisée par le couple SAMU/SNCF (avec des renforts de la protection civile, de la protection civile, de la SNSM et de la Croix Rouge) qui présentait l'avantage de pouvoir d'un coup évacuer un grand nombre de malades. Les Dragon de la Sécurité civile ont été aussi très actifs (un patient par vol) ainsi que les SAMU volants opérés par les acteurs privés.
L'armée de l'air a aussi assuré des missions de transfert de soignants en KC-130J du 2/61 Franche-Comté, et a reçu également l'appoint, pour un mois, de deux Falcon privés de Dassault Aviation.
Par ailleurs, hier, l'association Aviation sans Frontières, qui souffle ses 40 bougies, a également engagé les moyens de ses partenaires pour transporter des soignants aux quatre coins de la France.
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