vendredi 5 février 2010

Des DRAC en Afghanistan au printemps (Mindef)

En réponse à une question du sénateur Jacques Gautier (Hauts-de-Seine, UMP), le ministère de la défense affirme que la déploiement de DRAC (drone de renseignement au contact), qui a pris quelques retards, sera enfin effectif au printemps. La réponse ne s'apesantit pas trop sur la cascade de soucis qui a poursuivi ce minidrone depuis deux ans, et qui a failli motiver l'achat de Skylark israéliens, recours déjà pris par le commandement des opérations spéciales (COS). Dès 2007, le COS avait opté pour cette solution éprouvée, devant les bisbilles persistances entre EADS et la DGA.
"Les retours d'expérience ont souligné la nécessité de lancer des actions complémentaires afin de rendre le système plus robuste. Les solutions techniques ont été identifiées et les actions correctrices vont être appliquées dans le courant du premier trimestre 2010 aux systèmes déjà livrés à l'armée française" écrit-on ainsi.
"En tout état de cause, l'armée française ne disposait pas jusqu'à présent d'un nombre suffisant de systèmes DRAC pour apporter à nos forces une réelle plus-value sur le théâtre d'opération afghan. La livraison de trente-cinq nouveaux systèmes va permettre de disposer désormais du nombre de DRAC nécessaire au soutien optimal de nos troupes déployées en Afghanistan" conclut la réponse.
Les huit unités de renseignement brigade (URB) ainsi que le 61e RA doivent être intégralement dotés en 2011, affirme également le ministère.

Le + du Mamouth :
Le déploiement du DRAC devrait logiquement s'accompagner de celui d'une URB. Une URB marche sur cinq pieds : une SOA, qui analyse et taske, et quatre sections de terrain logées dans une batterie de renseignement brigade (BRB), consacrant autant d'origines du renseignement : ROHIM (image), ROHUM (conversationnel), RORAD (radar) et ROEM (électromagnétique). Une SOA est déjà déployée, depuis l'an dernier.