Le taux d'attrition des recrues est désormais de 25% dans l'armée de terre, contre 23% auparavant,
explique le rapport sur les opérations intérieures présenté cette semaine. Cet indicateur précise le pourcentage de jeunes qui quittent l'armée de terre au terme des six mois de l'engagement initial.
Cette question "suscite des iquiétudes au sein de la DRHAT" a reconnu le général Hervé Wattecamps qui explique qu'un retour à 23% est nécessaire pour tenir les objectifs d'effectifs à la fin 2016 (1).
Aucune explication n'est livrée à l'augmentation de ce taux : baisse de niveau qualitatif pour atteindre les quantités, trop fort décalage entre ce qui serait décrit dans les CIRFA et la réalité crue qui suit, ou un problème lié aux CFIM, où se fait le formation initiale ? A moins qu'il ne s'agisse du décalage entre la vie à l'extérieur et celle des casernes.
La même source a également expliqué que l'allongement des contrats (pour retenir les militaires en fin de contrat) n'a "jamais fonctionné". Au contraire, ce sont même des contrats plus courts qui ont été proposé "pour tenir" les objectifs immédiats de sur-recrutement.
Le taux de renouvellement des contrats, indispensables pour tenir les objectifs de progresion de la FOT, a connu une très légère progression (de 29,2% en 2014 à 30,4% en 2015) mais ce n'est "pas suffisant'" écrivent les rapporteurs. 400 postes n'ont ainsi pas été pourvus, fin 2015.
(1) le rapport n'évoque pas les cas, plus graves, de désertion : sans aucune forme de représentativité, un peu moins d'une dizaine de cas dans un régiment de l'armée de terre visité récemment par JYLD.