Un conseil de défense se tiendra demain matin à l'Elysée (1) après l'attaque mortelle de Nice qui a fait
75 morts et des dizaines de blessés (2). Cette attaque, qui ciblait le public du feu d'artifice, intervient à quinze jours de la date que le président de la République avait annoncée comme étant celle de la fin de l'état d'urgence.
Hier, il confirmait d'ailleurs la réduction de Sentinelle de 10.000 à 7.000 militaires (3). Des membres de Sentinelle ont d'ailleurs été aperçus sur les lieux de l'attaque, cette nuit. Sentinelle est présent à l'aéroport, mais aussi dans la ville, pour protéger des lieux de culte. C'est là que des militaires avaient été blessés en 2015 par un agresseur armé d'une arme blanche.
Pour l'instant, on ne sait rien de l'agresseur, si ce n'est qu'il conduisait un camion lancé à vive allure dans la foule. Son camion recélait des armes, dont la nature n'a pas été précisée (ce matin on a appris que les armes longues étaient factices, la grenade inoffensive, seul un pistolet semi-automatique de calibre 7,65 était en état de fonctionnement).
Avec près d'un million d'habitants, l'agglomération niçoise dispose d'une antenne RAID et de BAC formée à la primointervention. A ce stade, le dispositif de sécurisation n'est pas connu.
A Paris, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes étaient mobilisés ce soir autour du Champ de Mars pour sécuriser le feu d'artifices, avec une équipe de la BRI-BAC.
(1) ce sera le premier du nouveau CEMP, l'amiral Bernard Rogel, dans ses nouvelles fonctions, effectives depuis hier.
(2) Le niveau de blessés pourrait amener à faire appel à d'autres
hôpitaux de la région (ou tu du moins à leur personnel), dont celui de
Toulon, qui relève du SSA. Dragon 06, l'EC145 de la sécurité civile a réalisé des extractions de blessés sur la promenade des Anglais même.
(3) donc, en fait, beaucoup moins dans les rues. Cette réduction, déjà intervenue à l'été 2016, vise aussi à tenir le creux habituel de l'été.
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