On ne l'apprend que ce midi, c'est en passant par le trottoir que le camion blanc a pu franchir le
"barrage" de la police, le soir du 14 juillet à Nice. Autre détail, plus troublant celui-là, on a aussi entendu qu'il ne se serait écoulé que 45 secondes entre le moment où le véhicule a franchi ce "barrage" et la fin de sa course, 2 kilomètres plus tard. Une simple règle de trois nous l'apprend, cela voudrait dire qu'il a roulé à 160 km/h de moyenne (donc bien plus en pic du fait de la montée en vitesse).
A ce stade, la place Beauvau n'a toujours pas précisé combien de policiers nationaux et municipaux étaient présents sur les lieux, ce soir-là, ni quel était leur équipement. L'agglomération niçoise concentre un million d'habitants, cet évènement festif concentre des attire des dizaines de milliers d'habitants et d'estivants.
Si on connaît l'identité du tueur, ses motivations ne sont toujours pas connues (en parallèle Daech a revendiqué cette attaque, ce qu'il ne veut pas dire que l'armée terroriste l'a organisée). S'il a laissé un message, pour l'instant il n'a pas été dévoilé. Des membres de son entourage sont placés en garde-à-vue, ce qui, pour l'instant, ne signifie rien de particulier : ces personnes ont été ciblées par la liste de sa téléphonie. On ne sait toujours pas où et comment il s'est procuré une arme.
Tous les dépressifs français n'arrivent pas à s'en procurer pour tirer ensuite sur la police : il est donc un peu facile de mettre son acte sur le compte de la simple dépression.
Il est difficile d'affirmer que l'attaque de Nice est d'un type nouveau, au motif que l'auteur n'est pas connu des services (ce qui arrive régulièrement néanmoins). Quant au profil du terroriste, certes il n'avait pas appris des
techniques de combat à l'armée, ou dans un camp d'entraînement au Yémen,
au Pakistan ou en Syrie. Mais son bref parcours judiciaire a pu le
mettre en contact avec des radicaux qui l'ont influencé. Il est
impossible de dire, à ce stade, de dire qu'il s'est radicalisé
rapidement (ou pas) car il n'y a pas forcément besoin de se
"radicaliser" religieusement dans un contexte terroriste pour venir à des actions de ce
type. Si l'on regarde le profil des précédents terroristes qui ont
ciblé la France, peu d'entre eux étaient connus pour leur pratique de
l'Islam, comme... celui-ci.
Avec des intensités différentes, des véhicules ont été utilisés pour attaquer, à Nantes, Tours, Dijon, mais aussi à Valence (contre Sentinelle, devant une mosquée). Le mode opératoire n'a donc rien de nouveau non plus.
On l'a compris, il reste encore beaucoup de points obscurs à éclaircir.