Pour sortir des dernières gardes statiques de Sentinelle -les plus consommatrices en effectifs pour une
efficacité qui n'est pas intégrale-, l'armée de terre a expérimenté à Sarcelles, qui concentre des sites confessionnels juifs, une "garde dynamique à vue", système qui permet de mutualiser l'effectif entre plusieurs sites. La garde n'est statique que pendant les entrées et les sorties des fidèles des synagogues, pendant les offices, les Sentinelles patrouillent dans un carré de 800x800 m.
Sur les résultats, présentés comme concluants par l'armée de terre, ce système a été présenté à la généralisation. Certaines zones parisiennes s'y prêtent, notamment dans Paris.
Ce système a en fait déjà adopté, de façon limitée, dans certaines zones parisiennes intra-muros, dès 2015, comme je l'avais déjà constaté lors de précédents reportages dans Paris, c'est ce qui a permis de faire évoluer les gardes dynamiques jusqu'à un taux d'environ 80%.
Pour les militaires, les gardes dynamiques permettent, outre d'épargner le personnel et de rendre sa mission moins morne, de créer un effet de surprise sur l'adversaire, qui ne sait pas a priori à quelle heure passent les militaires et combien de fois, un argument battu en brèche par le fait que Charlie-Hebdo, lui, bénéficiait d'une garde statique, qui, une fois ôtée, a permis l'attaque de janvier 2015.
On peut constater, d'ailleurs, que le Balargone ou l'hôtel de Brienne bénéficient d'une garde statique évidente, équipée et renouvelée. Les éléments de protection de la gendarmerie de l'air, au Balargone, vont d'ailleurs être encore renforcée.