La marine confirme ce matin le caractère organique de la sortie du porte-avions Charles-de-Gaulle,
signalée hier par ce blog. Il s'agit, dans l'ordre, de requalifier l'équipage après le passage du navire à l'entretien, à l'issue de son engagement dans l'opération Chammal. Ensuite, ce sont les pilotes qui devront être requalifiés -ou pour les plus jeunes, qualifiés- à l'appontage, en vue du déploiement de l'automne, en Méditerranée, dans le cadre de Chammal. Cette sortie sera la première en tout Rafale.
Cela fait aussi longtemps que la force aéronavale nucléaire (FANu) n'a pas fait parler d'elle. Le dernier TEF a été réalisé par un Rafale des FAS, en juin 2015. Et les TEF tournent année après année.
Mais, et on l'avait presque oublié, le drone européen Neuron doit aussi venir interagir avec le porte-avions. Pour l'heure, tant chez l'industriel qu'à la DGA ou dans la marine, le Neuron ne déclenche pas une longue discussion. Aucun détail sur cette campagne, son prgramme et sa durée. Les rares explications ont laissé croire qu'il s'agissait de confronter le drone de combat à l'environnement du porte-avions, en fait, il s'agirait bien de le rapprocher du pont d'envol, un environnement plutôt turbulent, et de voir comment le Neuron, réputé sensible au vent de travers s'y comporte.
Si c'est bien de cela dont il s'agit, on peut mieux comprendre la discrétion qui l'entoure. Le Neuron est unique, comme le porte-avions.
Si les deux engins, complexes, sont compatibles, ira-t-on jusqu' à l'accouplement (seulement accompli dans l'US Navy pour l'instant) ? Suspense...
Le Charles-de-Gaulle quitte la rade, hier. Photo JMT
Une double première : le vol en formation d'un drone au-dessus du public, lors du meeting d'Istres. Photo JMT