Après des années de reports, cette fois-ci c'est la bonne : la flotte Mirage 2000D (une grosse
soixantaine d'avions) va être rétrofitée à mi-vie.
Les premiers des 86 appareils sont entrés en service en 1993. Ces bombardiers purs disposeront d'un pod canon de 30 mm, d'une capacité d'emport des missiles MICA et d'une rénovation avionique.
Ils avaient déjà, ces dernières années, reçu une capacité GBU-49 et Scalp-EG, puis, plus récemment, d'emport du pod Astac. L'Afghanistan avait aussi permis de l'ouvrir aux liaisons externes (L16, Scarabee, etc)
Le lancement de cette opération n'arrive pas au meilleur moment, car la flotte 2000D est sous tension : elle est en opex en continu depuis 1999, ce qui complique la régénération du potentiel, et la mise à un standard unique (il y en a eux jusqu'à une dizaine différents).
On ignore le montant du contrat notifié par la DGA à Dassault Aviation, des fois qu'un client export se déclarerait, il ne faut sans doute pas donner de renseignement sur ce que ça coûte...
Dassault Aviation devrait, comme sur d'autres chantiers (55 Mirage F1CT, 37 Mirage 2000-5, 45 Mirage 2000NK3) assurer le travail de développement, l'AIA de Clermont-Ferrand, qui assure l'entretien de l'avion, se chargeant de la série.
Le report de cette opération compromettait la pérennité du parc prévu par le livre blanc, à 225 chasseurs (air et marine). En fait, ce sera moins à certains moments, du fait, précisément, du chantier qui retirera des appareils du parc, et des retraits prévus dans la flotte Mirage 2000NK3 (2018), 2000C (2021), et 2000-5 (2023).