Chaque 14 juillet, l'Etat honore son armée, mais la veille, le Sénat dit son admiration pour la Légion.
Traditionnellement, c'est là que la Légion met à l'honneur une ou plusieurs unités (cette année la 13e DBLE, avec son drapeau multidécoré), décore ses officiers et ses légionnaires, délivre des bourses d'études aux enfants des légionnaires, grâce à la fidélité d'un mécène. Enfin, c'est là que le président du Sénat attribue des titres de nationalité française par le sang versé -deux légionnaires encore cette année-.
L'ancien soldat de la Libération et policier Raymond Sasia -bien connu des policiers qui ont été formés à sa méthode tir) a été fait première classe honoraire, comme un avocat parisien.
L'édition 2016 restera dans les mémoires, aussi parce que la Légion a reçu de la part de la banque Rotschild et d'un de ses anciens caporaux-chef (du 1er REP algérois) un drapeau apparemment historique, qui dormait dans un immeuble londonien depuis plu de 70 ans !
Ce drapeau à l'effigie de la France Libre, qui aurait orné le bureau du général de Gaulle, sera conservé par le musée de la Légion, avant, d'être, peut-être, visible, avec tout son histoire.
Grâce aux Rotschild et à un ancien caporal-chef du 1er REP, ce drapeau revient en France, où il sera bien conservé par la Légion. Photos JMT
Raymond Sasia, l'ancien "gorille" du général de Gaulle, également proche de la Légion qui l'a honoré cette année.
Grâce à la bourse du mécène, cette fille de légionnaire pourra préparer son concours à l'école de l'air.
Grandes écoles, université, plusieurs types de cursus étaient représentés ce midi au sénat, lors de l'attribution des bourses d'études.
La bourse viendra soutenir cette jeune fille en bac pro.
Pour la première fois, attentats oblige, des légionnaires en armes ont sécurisé la prise d'armes.
Légionnaire un jour, légionnaire toujours. Cet ancien caporal-chef britannique qui connaît les Rotschild a permis de faire ramener ce drapeau de la France Libre en France, et la Légion en sera dépositaire. Il n'a rien perdu en coup de main en matière de cérémonial de drapeau, comme il l'a rappelé, en direct, aux "jeunes".
Jean-Claude Mallet, conseiller spécial de Jean-Yves Le Drian, était présent ce martin. Il salue Hubert Germain, ancien lieutenant de la 13e DBLE, compagnon de la Libération et ancien ministre de Pierre Mesmer.
Mais la vraie vedette de cette journée au sénat, c'était lui, le drapeau de la 13e DBLE, multidécoré. Les volontaires sont venus de toute la Légion, pour, en 2016, se battre sous cette bannière, la première a refuser la défaite en 1940, et a redonner foi à la France Libre.