restent encore à préciser. C'est le procureur François Molins qui communiquera sur cette affaire, notamment le bilan définitif, selon la place Beauvau, ce qui accrédite la thèse terroriste, la spécialité du magistrat.
La BRI (brigade de recherche et d'intervention) de Rouen, l'unité la mieux équipée et la plus proche est intervenue la première, le temps que le RAID, compétent dans cette zone, n'arrive sur place.
Les deux preneurs d'otages, qui ne disposaient apparemment que d'armes blanches ont été abattus par les policiers alors qu'ils sortaient de l'église. Leurs mobiles, pour autant qu'il y en ait, ne sont pas connus. Ils retenaient cinq otages. Cette posture quasi-sacrificielle rappelle celle des Kouachi contre le GIGN, en janvier 2015 (eux avaient des Kalachnikov).
Les BRI, qui dépendent de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), sont partenaires du RAID depuis 2014 via un protocole baptisé Félin. Il autorise les renforcements réciproques selon la nature des opérations. La BRI nationale et des BRI de province ont été mobilisées lors de la recherche des frères Kouachi au nord de Paris en janvier 2015, puis de l'Hyper Casher. La BRI de Versailles est intervenue aussi lors du meurtre à l'arme blanche de deux policiers à Magnanville, le mois dernier.
Pour ces raisons, la DCPJ a investi dans l'équipement de ses BRI, ces derniers mois, avec un matériel qui se rapproche de ce qu'on trouve dans les trois unités de contre-terrorisme.
Afin de mieux mailler le territoire, deux nouvelles BRI sont en cours de création à Metz et Dijon.
Elu normand, Bernard Cazeneuve avait promis, en janvier 2015, la présence d'une force spécialisée à 20 minute de chaque français. Il avait, dans ce cadre, équipé les primointervenants que sont les BAC et PSIG.
Une attaque de ce type n'a pas de précédent, même si un probable projet d'attaque dans une église avait été évité, à Villejuif, en avril 2015.
